lundi 14 avril 2025

Pour une nouvelle architecture de la solidarité climatique, l’appel visionnaire du Président Guelleh

Éditorial

Alors que les effets du changement climatique frappent avec une intensité croissante, particulièrement en Afrique, la deuxième édition de la Conférence internationale de Djibouti sur le Changement Climatique, Recherche et Résilience (2CR2) se présente comme un forum crucial pour repenser les réponses globales. Sous l’impulsion du Président Ismail Omar Guelleh, cet événement a une nouvelle fois réuni décideurs politiques, scientifiques de renom et acteurs de la société civile autour d’un impératif : bâtir une solidarité climatique effective et juste. 



Les interventions ont rappelé une réalité implacable : sécheresses prolongées, inondations dévastatrices et dégradation des écosystèmes aggravent les fragilités économiques et sociales, nourrissent les conflits et poussent des populations entières à l’exode. Face à cette crise multidimensionnelle, le Président Guelleh a posé un diagnostic sans équivoque :« Il n’y aura ni avenir viable sans stabilité environnementale, ni prospérité partagée sans justice climatique ».

Cette affirmation résume l’enjeu central. L’Afrique, bien que contribuant le moins aux émissions mondiales, en subit disproportionnellement les conséquences. Pourtant, comme l’a souligné le chef de l’État djiboutien, le continent pourrait devenir un acteur clé de la transition énergétique, à condition que la communauté internationale joue pleinement son rôle.  



Le plaidoyer du Président Guelleh repose sur un principe simple mais exigeant : la mutualisation des savoirs, des financements et des technologies . Il a insisté sur la nécessité d’un partenariat international équitable , fondé sur la confiance et la reconnaissance des spécificités africaines. Sans cela, les discours sur la résilience resteront lettre morte.  

Ainsi, Djibouti montre la voie à travers des initiatives concrètes, comme l’Observatoire Régional de Recherche pour l’Environnement et le Climat (ORREC). Véritable prouesse scientifique, cette institution illustre comment la recherche peut servir les populations, en anticipant les crises sanitaires ou en adaptant les pratiques agropastorales. Son succès démontre que l’expertise locale, couplée à une coopération internationale, peut générer des solutions durables. 


En sa qualité de président en exercice de l’IGAD, le Chef de l’État a également rappelé l’importance d’une approche régionale. La gestion concertée des ressources hydriques et l’intégration de la résilience climatique dans les stratégies de prévention des conflits sont des priorités. Comme il l’a affirmé, «  les tensions liées à l’eau doivent devenir des opportunités de coopération, non des sources de division ». 

La conclusion du Président Guelleh appelle à une mobilisation collective. Les nations doivent dépasser les engagements théoriques pour construire une «  nouvelle architecture de la solidarité climatique », où les responsabilités sont partagées et les moyens alloués à la hauteur des défis.  



Alors que la COP28 a réaffirmé l’urgence d’agir, des initiatives comme la 2CR2 prouvent que des États comme Djibouti, bien que modestes en taille, portent une vision ambitieuse. L’Afrique n’entend pas être un continent victime, mais un partenaire incontournable dans la lutte pour le climat. 

Reste à savoir si les grandes puissances, souvent absorbées par leurs rivalités géopolitiques, sauront écouter cet appel. Car comme le rappelle justement le Président Guelleh, la justice climatique n’est pas une option, mais la condition sine qua non d’un avenir commun. 



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