mardi 17 juin 2025

Éditorial : Une république à la hauteur de ses ambitions

 

 À l’instar de chaque séance du Conseil des ministres, le chef de l’État et les membres du gouvernement y ont fixé le cap. Celle du 17 juin 2025 n’a pas fait exception, s’inscrivant comme un moment charnière où l’État affirme ses ambitions pour le long terme : lucide sur ses acquis, clairvoyant face à ses défis, et résolument déterminé à consolider sa souveraineté politique tout en renforçant sa capacité d’action.


S.E.M Ismail Omar Guelleh , president de la république 

Ce mardi, sous la présidence de S.E.M. Ismaïl Omar Guelleh, la République de Djibouti a tourné une page, pour en écrire une nouvelle, ambitieuse et structurée : celle du Plan National de Développement 2025–2030, véritable colonne vertébrale de la stratégie nationale pour les cinq années à venir. Ce n’est pas un catalogue de bonnes intentions, mais une architecture cohérente autour de quatre piliers fondamentaux : diversification économique, investissement dans le capital humain, durabilité environnementale, et amélioration de la gouvernance. Un projet à la fois réaliste et audacieux, qui s’inscrit dans une temporalité internationale : ODD, Agenda 2063, diplomatie climatique.


Mais au-delà de la méthode, c’est l’esprit du texte qui frappe. Car dans un monde devenu incertain, fragmenté, violent, Djibouti assume sa trajectoire singulière : celle d’un petit pays à la géographie stratégique, qui choisit le développement endogène sans renier sa vocation géopolitique. En témoigne la position nette du gouvernement face à l’agression israélienne contre l’Iran : ferme condamnation, appel à un cessez-le-feu immédiat, plaidoyer pour une région sans armes nucléaires. Une voix claire dans le concert cacophonique des diplomaties hésitantes.


En matière de gouvernance, les décisions prises ce jour illustrent une même logique de modernisation continue. La ratification de l’accord BBNJ sur la haute mer, l’adoption du RGPH-3 avec ses données géoréférencées, l’instauration d’un dispositif interinstitutionnel pour le pilotage du PND, ou encore l’extension du réseau énergétique en milieu rural via une centrale solaire à Omar Jaggaa : autant de gestes concrets qui renforcent l’État dans ses fonctions régaliennes et sa capacité de projection sociale.


Ce que ce Conseil révèle, en creux, c’est une maturité gouvernementale. On ne gère plus simplement le présent ; on structure l’avenir. L’État s’empare pleinement de son rôle de stratège. Il prépare le terrain pour les jeunes générations, les entrepreneurs, les femmes rurales, les start-ups agricoles, les citoyens des régions de l’intérieur. Il crée les conditions pour une transformation structurelle, patiente mais déterminée.



Et pourtant, l’ampleur de la tâche reste immense. Le triptyque pauvreté,chômage , vulnérabilité n’a pas disparu. Les tensions géopolitiques, les risques climatiques, les attentes sociales forment un environnement volatil.  Le mérite du moment, c’est d’avoir su regarder la réalité en face. Sans faux-semblants. Sans triomphalisme. Mais avec méthode, cap et courage.

Bref, la cohérence d’une vision présidentielle, la constance d’une ligne, et la clarté d’un avenir en construction.

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