Certaines signatures traduisent une intention, d’autres écrivent l’histoire. Celle apposée aujourd’hui à Tanger appartient indéniablement à la seconde catégorie. En officialisant un jumelage entre Djibouti-ville et Tanger, M. Said Daoud Mohamed, maire de Djibouti, et M. Mounir Laymouri, président du Conseil communal de Tanger, ont posé les bases d’un partenariat municipal ambitieux, tissant ainsi un nouveau lien entre l’Afrique et le monde arabe.
La cérémonie, marquée par un protocole empreint de solennité, s’est tenue sous le regard attentif du secrétaire général de l’Organisation des villes arabes, M. Abderrahman Al-Asfour. Sa présence en terre marocaine témoignait de l’importance stratégique de l’événement. À ses côtés, de nombreux responsables municipaux de grandes métropoles arabes, dont Doha et les deux Tripoli (Liban et Libye), illustrant l’essor d’une coopération intercommunale qui dépasse désormais le cadre des relations bilatérales classiques.
Si le Maroc et Djibouti entretiennent depuis longtemps des liens solides, ce pacte urbain ouvre une nouvelle page, plaçant le développement local au cœur du rapprochement entre les deux nations. Mobilité urbaine, gestion des infrastructures, échanges économiques et culturels : autant de domaines dans lesquels Tanger et Djibouti, véritables portes d’entrée vers leurs continents respectifs, ont tout à gagner en collaborant.
Mais au-delà des aspects techniques, cette alliance revêt une portée symbolique forte. Tanger, ville carrefour entre l’Atlantique et la Méditerranée, et Djibouti, sentinelle de la mer Rouge, partagent une vision commune : celle d’un monde arabe misant sur des synergies concrètes, où les municipalités jouent désormais un rôle clé sur la scène diplomatique.
Par cet accord, Tanger et Djibouti ne se contentent pas d’unir leurs trajectoires urbaines ; elles envoient un signal clair : celui d’une coopération Sud-Sud qui dépasse les déclarations d’intention pour se traduire en actions concrètes.
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