Dans le cérémonial républicain sobre et solennel qui entoure les grands rendez-vous de la diplomatie, le Palais présidentiel a prêté son décor ce mercredi matin à la remise des Lettres de créance de six nouveaux ambassadeurs accrédités auprès de la République de Djibouti.
Le Chef de l’État, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, a ainsi reçu tour à tour les émissaires de l’Afrique du Sud, de la République Démocratique du Congo, de l’Irak, de l’Iran, de l’Australie et du Bangladesh, tous mandatés par leurs gouvernements respectifs pour représenter leurs nations sur le sol djiboutien. Il s’agit de :
• S.E. Mme Monceba Losi, Ambassadrice de la République d’Afrique du Sud,
• S.E. M. Jean Ngandu Ilunga, Ambassadeur de la République Démocratique du Congo,
• S.E. M. Kahtan Taha Khalaf, Ambassadeur de la République d’Irak,
• S.E. M. Ali Akbar Rezaei, Ambassadeur de la République Islamique d’Iran,
• S.E. M. Peter Hunter, Ambassadeur du Commonwealth d’Australie,
• S.E. M. Delwar Hossain, Ambassadeur de la République Populaire du Bangladesh.
Portés par des discours empreints de courtoisie diplomatique et d’aspirations partagées, les six diplomates ( tous non-résidents) ont exprimé une volonté commune : faire de leurs mandats à Djibouti une opportunité de renforcement stratégique des relations bilatérales. Leurs interventions ont reflété un respect manifeste envers notre pays, perçu de plus en plus comme un acteur crédible, stable et incontournable sur la scène régionale et internationale.
Prenant la parole à l’issue de la cérémonie protocolaire, l’ambassadrice sud-africaine, Mme Monceba Losi, a salué la constance des relations entre Pretoria et Djibouti, tissées depuis 1996. « Nous souhaitons explorer davantage la coopération économique, le commerce et le tourisme, tout en consolidant notre partenariat dans le domaine stratégique des télécommunications sous-marines », a-t-elle déclaré, insistant sur l’intérêt particulier de son pays pour les infrastructures de connectivité numérique entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe.
Même tonalité de convergence chez son homologue congolais, M. Jean Ngandu Ilunga, qui a souligné le souhait de la République Démocratique du Congo de bâtir une coopération multisectorielle avec Djibouti, tout en valorisant l’expérience reconnue du pays dans les domaines maritime et portuaire. « Nos deux nations gagneraient à mutualiser leurs forces au service d’un développement partagé », a-t-il affirmé, en écho à la politique de coopération Sud-Sud prônée par les deux Chefs d’État.
De son côté, M. Kahtan Taha Khalaf, ambassadeur de la République d’Irak, a mis en avant les « liens fraternels » entre Bagdad et Djibouti, en exprimant sa volonté de les renforcer dans des domaines aussi variés que la formation, la culture ou les échanges économiques.
Plus offensif dans les perspectives sectorielles, le diplomate iranien, M. Ali Akbar Rezaei, a évoqué des axes de collaboration précis : investissements conjoints dans le transit maritime, développement du tourisme médical, échanges techniques et soutien au secteur logistique.
Quant à l’ambassadeur australien, M. Peter Hunter, il a fait état de la disponibilité de son pays à collaborer dans les secteurs sensibles de la sécurité maritime, de la production d’énergie renouvelable et de la lutte contre le changement climatique. « Djibouti est une plateforme stratégique. Nous souhaitons établir des partenariats durables et équilibrés », a-t-il insisté.
Enfin, le représentant du Bangladesh, M. Delwar Hossain, a mis l’accent sur les valeurs communes entre les deux pays, affirmant que Dacca souhaite intensifier sa coopération avec Djibouti, notamment dans l’éducation, le commerce et les investissements.
En clôture de cette matinée diplomatique, le Président Ismaïl Omar Guelleh a salué, dans une brève allocution, la présence des nouveaux ambassadeurs. Il leur a souhaité la bienvenue et les a assurés de son soutien personnel, ainsi que de celui du Gouvernement et du peuple djiboutien, pour mener à bien leurs missions.
Par ce geste de haute portée symbolique et politique, le Chef de l’État a une fois de plus réaffirmé la position de Djibouti comme un carrefour d’ouverture et de dialogue, ancré dans une diplomatie active, respectueuse des souverainetés et résolument tournée vers les partenariats utiles.
Au-delà du rituel diplomatique, cette série d’accréditations traduit une dynamique d’internationalisation croissante de Djibouti, désormais perçu comme un interlocuteur incontournable pour des pays aux profils variés. Les ambitions portées par ces nouveaux ambassadeurs témoignent d’un monde où la coopération ne se limite plus aux sphères classiques, mais embrasse les enjeux d’infrastructure, de connectivité, d’éducation, d’énergie et de sécurité.
L’avenir dira quelles promesses tiendront ces lettres signées entre les États, mais une chose est certaine : Djibouti, par sa stabilité et son positionnement géostratégique, continue de séduire les chancelleries du monde.
A.
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