#Djibouti s'illustre à la 5e Session Ordinaire du Parlement panafricain à Johannesburg

  


 Sous la direction de l'honorable Safia Elmi Djibril, première vice-présidente de l'Assemblée nationale, une délégation parlementaire djiboutienne a activement participé aux travaux de la 5e Session Ordinaire de la 6e Législature du Parlement panafricain (PAP), tenue à Midrand, siège du Parlement de l’Union africaine en Afrique du Sud. Placée sous le thème officiel de l’Union africaine pour 2025, “ Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations ",  cette session a été marquée par des échanges constructifs sur les enjeux cruciaux du continent.  


La délégation djiboutienne, composée des honorables Safia Elmi Djibril, Halo Mohamed Ibrahim, Mahamoud Moustapha Daher, Abdallah Barkat Ibrahim et Houssein Mohamed Ali, s’est distinguée par des contributions engagées, notamment sur les questions de gouvernance numérique et de justice sociale.  



L’IA africaine a été l’un des sujets phares de cette session. La délégation djiboutienne y a apporté une perspective équilibrée, soulignant à la fois les opportunités et les défis. Dans une intervention remarquée, l’honorable Safia Elmi Djibril a mis en garde contre le fossé numérique persistant sur le continent :  

«Ne faisons pas avancer l’IA quand nos populations n’ont toujours pas accès à Internet. » 


Cette déclaration a suscité un vif débat, rappelant la nécessité de combler les lacunes infrastructurelles avant d’envisager une adoption large des technologies émergentes. La parlementaire a salué les progrès réalisés par Djibouti, notamment la création d’un ministère dédié au numérique en 2021 et l’adoption d’un code du numérique en 2025, tout en appelant à une approche continentale coordonnée.  


L’honorable Mahamoud Moustapha Daher a pour sa part plaidé pour un cadre africain unifié en matière d’IA, fondé sur les valeurs du continent :  

«Si nous ne façonnons pas notre propre avenir, les autres le feront pour nous. »

Il a insisté sur l’importance d’une législation harmonisée, portée par les parlements nationaux et le PAP, afin d’éviter une dépendance technologique néfaste.  


Au-delà des questions technologiques, l’honorable Safia Elmi Djibril a interpellé l’assemblée sur un enjeu souvent négligé : la toxicomanie chez les jeunes.  

«La toxicomanie menace la paix familiale et nationale », a-t-elle déclaré, appelant à une réponse intégrée associant éducation, emploi et lutte contre les trafics.  




Sur le plan géopolitique, elle a également exprimé des préoccupations concernant les ingérences étrangères dans les ressources africaines, évoquant des alertes récentes partagées par une délégation soudanaise. Elle a réaffirmé le rôle stratégique de Djibouti comme acteur clé de la stabilité régionale.  


Ainsi , la participation djiboutienne à cette session reflète une diplomatie parlementaire résolue, articulée autour de la souveraineté, de l’équité sociale et d’une transition numérique maîtrisée. Elle confirme l’engagement de Djibouti à peser dans les grands débats africains, avec des propositions concrètes et une vision claire.  


Alors que l’Afrique cherche sa place dans un monde en mutation, les interventions de nos parlementaires rappellent que l’intégration continentale doit s’appuyer sur la justice sociale, la maîtrise des ressources stratégiques et l’indépendance technologique.  

Johannesburg aura ainsi été, le temps de cette session, le théâtre d’une Afrique en dialogue avec elle-même, où la voix de Djibouti s’est fait entendre avec force et conviction.  









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