vendredi 6 septembre 2024

Un engagement éducatif axé vers l’excellence

 


Le départ des 25 étudiants admis aux concours des Grandes Écoles en France, organisé par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP) à l’Ayla Grand Hôtel, marque un jalon important dans la stratégie éducative de Djibouti. Cette cérémonie met en lumière non seulement les réussites académiques, mais également les enjeux politiques et sociaux de l'investissement dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), instaurées dans le cadre de l’École d’Excellence.



La présence de figures de haut rang, telles que l’Ambassadrice de France, Mme Dana Purcarescu, et le Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle, M. Eric Chevreul, témoigne du rôle clé des partenariats internationaux dans l’évolution du système éducatif djiboutien. Les CPGE, résultat d’un partenariat franco-djiboutien, sont devenues un levier essentiel pour la formation des élites du pays. Ce projet éducatif ambitieux vise à préparer les jeunes à relever les défis scientifiques et technologiques du futur, tout en renforçant leur capacité à contribuer au développement de Djibouti.


La mise en avant du parcours exceptionnel d’étudiants comme Ali Dabaleh et Hassan Mohamed, lauréats des promotions 2023 et 2024, montre la priorité accordée à l'excellence académique. Ces jeunes sont des modèles de réussite qui, par leur talent et leur engagement, incarnent les objectifs du MENFOP : former une nouvelle génération de leaders capables d'intégrer les meilleures institutions académiques internationales.




L’instauration des CPGE à Djibouti représente un tournant majeur dans la politique éducative nationale. Le succès de ces classes, souligné lors de la cérémonie, reflète non seulement la vision de long terme des autorités, mais aussi la volonté de Djibouti de se positionner comme un acteur régional de l’éducation. Comme le rappelle l’inspecteur Chehem Mohamed, Coordinateur de l’École d’Excellence, ce programme est le fruit de l’initiative du Président Ismaïl Omar Guelleh, visant à doter le pays de compétences locales capables de contribuer à la transformation socio-économique.


En effet , les CPGE ne se contentent pas de former les étudiants à l'excellence académique. Elles symbolisent une politique éducative inclusive, qui offre aux jeunes talents djiboutiens la possibilité de poursuivre des études supérieures de haut niveau à l’international. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation du système éducatif, mettant l’accent sur la qualité, la rigueur et l’ouverture au monde.



Le partenariat avec la France, à travers le soutien des ambassades et des institutions comme l’Institut Français de Djibouti (IFD), est un facteur déterminant du succès de ce programme. La présence de l’Ambassadrice de France et de M. Eric Chevreul lors de la cérémonie témoigne de l’importance de la coopération bilatérale dans la réussite des CPGE. Cette collaboration s'inscrit dans une logique de diplomatie éducative, où l'éducation devient un vecteur de renforcement des relations entre les deux pays.


À ce titre , les discours des intervenants français ont mis en avant leur satisfaction quant aux résultats obtenus, tout en réaffirmant leur engagement à soutenir la montée en puissance de ces programmes. Il est essentiel de noter que cette coopération va au-delà de l’académique. Elle participe à la construction d'une élite djiboutienne, qui sera non seulement un acteur clé du développement du pays, mais aussi un relais du renforcement des relations bilatérales.



En outre , cette cérémonie a été l'occasion de célébrer les réussites, mais aussi de renforcer l'unité et la cohésion entre les différentes promotions des CPGE. Le passage de témoin symbolique entre les deux promotions souligne l'importance de la transmission des valeurs d'excellence, de rigueur et de solidarité. En présence de personnalités de haut rang, l'événement a permis de mettre en lumière les efforts combinés du MENFOP, des enseignants et des partenaires, tout en rappelant les attentes envers ces jeunes qui sont perçus comme les futurs leaders de Djibouti.


Enfin , la cérémonie de départ des lauréats des CPGE à l’Ayla Grand Hôtel ne se limite pas à une simple célébration. Elle incarne une politique éducative ambitieuse, où l'excellence, la coopération internationale et l'investissement dans la jeunesse sont au cœur des priorités. En donnant aux jeunes Djiboutiens les outils pour réussir dans les meilleures institutions internationales, Djibouti se prépare à affronter les défis futurs avec une élite formée et prête à contribuer au développement du pays. Cette stratégie s’inscrit pleinement dans la vision du Président Ismaïl Omar Guelleh, visant à positionner Djibouti comme un hub de talents et d'innovation en Afrique.

Le franc djibouti fête ses 75 ans de stabilité et de résilience

 


Le franc djiboutien (DJF) fête son 75 eme anniversaire en ce mois de Septembre. 

Depuis sa création en 1949, cette monnaie a joué un rôle central dans l'économie et l'identité du pays, tout en traversant les diverses évolutions politiques et économiques du territoire. Ce petit billet de commémoration est l’occasion de revenir sur l’histoire riche et fascinante du franc djiboutien, symbole de stabilité et de résilience.

Dès sa création, cette nouvelle monnaie avait pour objectif d’établir une certaine autonomie monétaire tout en maintenant des liens économiques forts avec la France. Djibouti étant un petit territoire et loin de la zone CFA , les français par crainte que la monnaie éthiopienne engloutisse un franc djibouti même 

indexé au le franc français. L’objectif étant  le franc djiboutien permettent  de stabiliser l’économie locale et de faciliter les échanges commerciaux, notamment avec la France et les autres pays de la région. C’est alors qu’il a été décidé de l’indexer au dollar américain avec une parité de 250 fd/ 1 $. Le conseil représentatif présidé par Said Ali Coubèche entérina ce choix . Dans son livre “ La passion d’entreprendre ”, il a meme indiqué que son collègue Bileh Doualeh avait été choisi pour modèle afin de remplacer Marianne dans le côté pile des pièces de monnaie. 

Cette première phase de parité avec la monnaie coloniale a également permis à Djibouti de s'intégrer plus facilement dans le système économique français et de la sous-région tout en posant les bases d'un développement économique indépendant.



Toutefois, avec la dévaluation du franc français au fil des années et les incertitudes économiques post-coloniales, le territoire a cherché une devise plus stable à laquelle ancrer sa monnaie. En 1973,une  nouvelle parité fixe avec le dollar (1 USD = 177,721 DJF), encore en vigueur aujourd'hui, a marqué un tournant dans l’histoire du franc djiboutien, renforçant la résilience du territoire face aux fluctuations des monnaies mondiales et assurant une solide base pour le développement économique de Djibouti.


Le 27 juin 1977 marque une date charnière dans l’histoire de Djibouti avec l'accession à l’indépendance. La jeune République adopte immédiatement le franc djiboutien comme monnaie officielle, symbolisant ainsi son désir d’affirmer sa souveraineté. À partir de cette période, la Banque nationale de Djibouti qui deviendra plus tard la banque centrale de Djibouti prend en charge la gestion de la politique monétaire du pays, garantissant la stabilité de la devise.


Contrairement à de nombreux pays africains qui ont connu des dévaluations monétaires ou des crises économiques sévères, Djibouti a maintenu une relative stabilité économique, en partie grâce à sa monnaie. Le franc djiboutien, bien que modeste à l’échelle mondiale, a su garantir une inflation modérée et a joué un rôle stabilisateur dans la gestion des finances publiques.


Cette stabilité a permis à Djibouti de se positionner comme un hub stratégique en Afrique de l'Est. Les grands projets d'infrastructures, tels que les ports et les zones franches, ont bénéficié d'un climat économique sain, favorisé par la stabilité monétaire. De plus, la confiance dans le franc djiboutien a encouragé les investissements étrangers, notamment dans les secteurs du transport maritime et de la logistique.


Alors que le franc djiboutien fête ses 75 ans, le pays fait face à de nouveaux défis économiques, à commencer par la diversification de son économie. Djibouti, en tant que centre logistique et financier, est de plus en plus influencé par les grandes dynamiques économiques mondiales, notamment en Asie et dans la Corne de l'Afrique.


En outre , l’augmentation de la finance islamique et la croissance du secteur bancaire témoigne de la bonne santé de la monnaie djiboutienne. Il faut savoir que Djibouti est devenu en quelques années , une place forte en finances islamiques avec un ratio d’un quart des banques islamiques dans le secteur des banques. 

Également, l’introduction nouvelles technologies financières, la croissance des secteurs numériques, ainsi que la nécessité de renforcer l'inclusion financière, sont autant de défis que la Banque centrale et le gouvernement doivent relever. Cependant, avec une monnaie stable et une économie en pleine mutation, Djibouti semble bien équipé pour affronter l'avenir.


En 47 ans de souveraineté , le franc djiboutien est devenu bien plus qu’un simple moyen de transaction. Il est le témoin des évolutions politiques, économiques et sociales du pays. Symbole de l'identité nationale et de la résilience djiboutienne, il incarne également la stabilité qui a permis à ce petit pays de la Corne de l'Afrique de se distinguer dans une région souvent marquée par l'instabilité.

Alors que le franc djiboutien célèbre cet anniversaire historique, la nation peut être fière de son parcours monétaire et des bases solides qu'elle a posées pour l'avenir. Le franc djiboutien, fort de son histoire, continue de jouer un rôle crucial dans le développement économique du pays, tout en étant prêt à relever les défis de demain.

Dernière interview du ministre des affaires étrangères de Djibouti

 Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale M. Mohamoud Ali Youssouf a donné une interview à Bloomberg en marge du #FOCAC2024 à Beijing 



Retour au pays du président Guelleh après sa participation au 9ème sommet du FOCAC

 Le président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, est rentré jeudi soir après avoir participé au 9ème sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) à Pékin, la capitale de la Chine. La présence du Chef de l’État à ce sommet a été marquée par une allocution prononcée lors de cet événement, centrée sur la nécessité d’un multilatéralisme renforcé pour résoudre les crises transfrontalières et offrir une vue d'ensemble sur la situation régionale.



Cependant, le moment phare de cette mission a sans doute été l’audience bilatérale entre le président Guelleh et son homologue chinois, M. Xi Jinping. Cette rencontre a été couronnée de succès, aboutissant à l’élévation des relations entre la Chine et Djibouti au rang de partenariat stratégique global, le plus haut niveau de coopération que la Chine entretient avec un pays tiers.


En marge de cette audience, le président Guelleh a également eu l’occasion de rencontrer plusieurs chefs d'État et de gouvernement africains participant au sommet du FOCAC. Une autre étape clé de son voyage en Chine a été sa visite à Shanghai, symbole du dynamisme économique chinois, où il a présidé un forum économique Chine-Djibouti. Ce forum visait à promouvoir les infrastructures portuaires et les zones franches de Djibouti, des secteurs vitaux pour le développement économique du pays.


L'événement, qualifié de succès, a rassemblé des personnalités de premier plan telles que le Maire de Shanghai et 350 hommes et femmes d'affaires chinois, mis en contact direct avec des responsables politiques et économiques djiboutiens. Durant son séjour à Shanghai, le Président Guelleh a également rencontré M. Chen Jining, Secrétaire du Parti Communiste Chinois et figure influente de la scène politique chinoise.

jeudi 5 septembre 2024

#FOCAC2024 : Djibouti au cœur de la coopération Sino-Africaine pour un développement et une sécurité renforcés

 Son excellence, Ismail Omar Guelleh, à la tête de la République de Djibouti, a marqué sa présence ce jeudi au 9ème sommet du Forum de Coopération Chine-Afrique (FOCAC), événement stratégique s’étant ouvert à Pékin. Cette rencontre entre dirigeants africains et chinois n’est pas seulement une simple réunion diplomatique. Elle incarne un cadre fondamental de réévaluation et de consolidation des relations sino-africaines, en tenant compte des défis contemporains et des opportunités futures. Ce forum met en lumière la capacité des deux parties à identifier des projets de coopération structurants et à affirmer leur partenariat dans des secteurs clé.


S/E Ismail Omar Guelleh

Le FOCAC, au-delà de la réunion plénière, permet également des échanges bilatéraux en marge du sommet. C’est dans ce cadre que le président Guelleh a rencontré son homologue chinois Xi Jinping, une occasion pour renforcer les liens historiques entre les deux nations et discuter de nouvelles perspectives de développement. Djibouti, en tant que partenaire clé de la Chine dans la Corne de l'Afrique, se positionne comme un point d’ancrage stratégique pour Pékin, notamment dans le cadre des nouvelles routes de la soie et des infrastructures régionales.


S/E Ismail Omar Guelleh

Dans son discours, le président Guelleh a rappelé le succès de la coopération sino-africaine, qu’il attribue à une communauté de valeurs et de convictions partagées. La Chine et l'Afrique, selon ses propos, partagent une vision commune du développement durable et de la prospérité. Le respect mutuel et la sincérité sont au cœur de cette relation, soulignant ainsi une volonté commune de résultats concrets pour le bénéfice des populations. Le Chef de l'État djiboutien a aussi mis en lumière l’importance de la solidarité dans la gestion des défis globaux, tels que la sécurité alimentaire, l'industrialisation et la modernisation des infrastructures.


S/E Ismail Omar Guelleh

Cependant, l’allocution du président djiboutien n’a pas seulement abordé les succès de cette coopération. Il a également appelé à une réponse plus concertée face aux crises transnationales, particulièrement en Afrique. Les menaces sécuritaires et climatiques, exacerbées par le terrorisme et les conflits internes, sont des enjeux majeurs que la coopération sino-africaine se doit d’affronter avec plus de fermeté. Le président Guelleh a souligné la nécessité d’un multilatéralisme renforcé pour faire face à ces défis. Ce cadre multilatéral doit être plus robuste et permettre une mutualisation des efforts en vue de solutions durables.


En tant que président en exercice de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le Président Guelleh a également profité de cette tribune pour alerter sur la situation au Soudan, théâtre d’un conflit sanglant. Malgré les efforts diplomatiques de l’IGAD, de l’Union africaine et des voisins du Soudan, les solutions tardent à émerger. Djibouti, acteur majeur dans cette crise, continue de plaider pour un cessez-le-feu et un processus politique inclusif. Le Président a également abordé la situation tendue entre la Somalie et l'Éthiopie, ainsi que les enjeux liés au Soudan du Sud, où des élections cruciales se profilent.


Dans un ton résolument optimiste, le chef de l’État djiboutien a conclu en exprimant sa foi en l'avenir de l'Afrique, une Afrique en pleine mutation, capable de relever les défis de demain. Le partenariat avec la Chine, selon lui, représente une opportunité unique pour soutenir ce chemin vers la paix et le développement durable.


En marge du sommet, le président Guelleh a aussi participé à plusieurs rencontres bilatérales avec d’autres dirigeants africains et mondiaux, renforçant ainsi Djibouti dans son rôle de plaque tournante diplomatique et stratégique dans la région. Ces échanges illustrent l’importance grandissante de Djibouti sur la scène internationale, avec la Chine comme partenaire privilégié. 


Par ailleurs , la participation du président Ismail Omar Guelleh au 9ème sommet du FOCAC aura des retombées significatives pour Djibouti, tant sur le plan diplomatique qu’économique. En renforçant les relations bilatérales avec la Chine, Djibouti consolide son rôle stratégique dans la région, notamment à travers des projets d’infrastructures liés aux nouvelles routes de la soie. Le soutien continu de la Chine dans le développement des secteurs clés comme les transports, l’énergie et la sécurité renforcera l’intégration économique de Djibouti avec ses voisins, tout en attirant des investissements cruciaux pour la croissance nationale. De plus, la position diplomatique de Djibouti, en tant que médiateur dans les conflits régionaux et acteur clé de l’IGAD, est renforcée par cet engagement avec la Chine, ouvrant la voie à une coopération accrue en matière de sécurité et de stabilité en Afrique de l’Est.


Ainsi, le 9ème sommet du FOCAC réaffirme non seulement les engagements réciproques de la Chine et de l’Afrique, mais il met aussi en avant des perspectives de coopération renforcées, avec Djibouti jouant un rôle de premier plan. Le partenariat sino-africain, à travers ce forum, continue de poser les bases d’une coopération stratégique qui aspire à répondre aux enjeux globaux du XXIe siècle.

mercredi 4 septembre 2024

La vision partagée de la communauté selon le président Xi Jinping au FOCAC 2024

 


Lors du banquet de bienvenue du neuvième Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en 2024, le président Xi Jinping a prononcé un toast qui a réaffirmé la profondeur des relations entre la Chine et l'Afrique. « Chaque fois que j'accueille des amis africains, nos rencontres ont toujours été cordiales et chaleureuses », a déclaré le président Xi, soulignant la solidité des liens entre les deux parties. Il a affirmé que ces rencontres confortent l'idée que la communauté sino-africaine, avec un avenir commun, est bâtie sur des fondations solides et bénéficie d'un bon départ et de vastes perspectives.



Le président Xi a ensuite mis en avant les trois piliers fondamentaux de cette communauté sino-africaine. Tout d'abord, il a évoqué l'amitié traditionnelle qui unit les peuples chinois et africains, une amitié qui s'est enracinée au fil des décennies et qui continue d'être le socle de leurs relations. Cette relation prospère aujourd'hui grâce à la force de la coopération gagnant-gagnant, un modèle qui a permis à la Chine et à l'Afrique de tirer des bénéfices mutuels dans des domaines clés tels que les infrastructures, l'énergie, la santé et l'éducation.



Ensuite, le président Xi a rappelé les luttes partagées contre l'impérialisme, le colonialisme et l'hégémonisme. « La Chine et les pays africains ont lutté côte à côte », a-t-il souligné, indiquant que ces combats communs ont forgé un esprit de solidarité et de coopération qui se poursuit dans leurs efforts actuels de développement, de revitalisation et de modernisation.


Enfin, Xi Jinping a exprimé sa confiance en l'avenir de cette relation. Il a déclaré que la Chine et l'Afrique ont non seulement été des pionniers dans la construction d'une communauté avec un avenir commun, mais qu'elles continueront à être à l'avant-garde dans la poursuite de la modernisation. Cet engagement mutuel envers la modernisation reflète une volonté partagée de progresser ensemble, en tirant parti des nouvelles technologies et des innovations pour améliorer les conditions de vie des populations des deux continents.


À travers ce toast, le président Xi a souligné l'importance de la coopération sino-africaine dans le contexte actuel, marquant une nouvelle étape dans une relation historique. Le FOCAC 2024, avec ses discussions et ses engagements, semble promettre un renforcement de cette communauté avec un avenir commun, apportant des bénéfices durables tant pour la Chine que pour l'Afrique.

Chine-Afrique : asymétrie ou partenariat gagnant -gagnant ?

 


À l'occasion de l'ouverture du Forum de coopération Afrique-Chine, il me semble essentiel de clarifier la nature et l'importance de ce partenariat stratégique pour les deux parties. Ces dernières décennies, l'une des évolutions les plus marquantes en Afrique a été l'essor rapide des relations avec la Chine. Celle-ci est aujourd'hui le premier partenaire commercial bilatéral du continent, un statut qu'elle détient depuis 2009, et les investissements directs chinois en Afrique ont également connu une croissance significative. La Chine s'efforce activement de soutenir les pays africains en leur offrant de nouvelles sources de financement pour des projets d'infrastructure, d'exploitation minière et d'énergie. Ces relations bilatérales dynamiques se sont également étendues à d'autres domaines tels que la culture, l'éducation, les infrastructures numériques, l'agriculture et la santé.



Cependant, ces liens étroits sont de plus en plus la cible de critiques et de perceptions erronées, présentant souvent la relation sino-africaine sous un jour injustement négatif. Historiquement, après sa révolution, la Chine a soutenu divers mouvements de libération africains luttant contre la domination coloniale occidentale. Loin de toute pratique néocoloniale, l'engagement de la Chine en Afrique, fondé sur le respect mutuel, la coexistence pacifique et une approche gagnant-gagnant, a largement contribué aux efforts de décolonisation et de développement du continent.


Au fil des années, la Chine a participé à la construction ou à la rénovation de nombreuses infrastructures en Afrique, telles que des barrages, ponts, routes, chemins de fer, aéroports, ports, réseaux de télécommunications, hôpitaux, écoles, centrales électriques, et autres. Cela a favorisé l'intégration du continent, l'amélioration de l'accès à l'énergie, l'augmentation du commerce et de l'industrialisation, et l'élimination des obstacles au développement durable. Dans le domaine de la santé, la Chine a fourni un soutien multifacette, incluant le financement des centres africains de contrôle et de prévention des maladies, l'envoi d'équipes médicales bénévoles, le don d'équipements médicaux et le renforcement des capacités locales, contribuant ainsi à améliorer l'accès aux soins et le bien-être des populations africaines.


De même, l'appui de la Chine à l'éducation et à la formation technique en Afrique, à travers des bourses, des opportunités de formation, et des initiatives comme les Instituts Confucius et les ateliers Luban, a permis de renforcer le capital humain, de valoriser le potentiel des jeunes, et de soutenir l'industrialisation et la modernisation du continent. Le partenariat sino-africain a également abouti à la création de zones de coopération économique et commerciale dans plusieurs pays africains, stimulant le développement d'entreprises, la création d'emplois, et l'attraction de milliards de dollars en investissements.


Les attaques contre la coopération sino-africaine sont souvent condescendantes, niant l'autonomie et la capacité des Africains à définir leurs propres intérêts. Contrairement aux affirmations de certains Occidentaux, les Africains ne sont pas des victimes passives, mais des acteurs rationnels capables de choisir des partenariats qui favorisent leur développement à long terme. Il est également crucial de considérer les perspectives africaines : de nombreuses enquêtes, comme celles d'Afrobarometer, Gallup et Pew, montrent que les Africains ont généralement une opinion positive de l'engagement de la Chine sur le continent, le voyant comme un partenaire de développement précieux.


Alors, pourquoi ces attaques incessantes qualifiant la coopération sino-africaine de néocolonialisme ? Elles sont principalement motivées par l'anxiété et l'insécurité croissantes de certaines puissances face au déclin de leur influence mondiale et à l'ascension de la Chine. En conséquence, les relations positives entre la Chine et l'Afrique, qui ont apporté de nombreux avantages concrets aux deux parties tout en contribuant à un nouvel ordre mondial multipolaire, sont la cible de propagandes malveillantes sous prétexte de préoccupation pour l'Afrique. Malgré ces critiques politisées, la vérité demeure que le partenariat sino-africain a généré une série de bénéfices mutuels.


Malgré le flot de critiques, il est essentiel de reconnaître que le partenariat entre la Chine et l'Afrique est ancré dans des bases solides de respect mutuel et de bénéfices partagés. Ce partenariat ne se limite pas seulement à des échanges économiques, mais s'étend à des domaines vitaux comme la formation des ressources humaines, la santé publique, et l'accès aux technologies de pointe. L’essor de cette coopération a permis à de nombreux pays africains de réaliser des avancées significatives en matière d'infrastructures, d’éducation, et de développement durable.


Il est aussi important de souligner que la coopération sino-africaine repose sur une approche pragmatique qui prend en compte les besoins spécifiques des pays africains, tout en respectant leur souveraineté. Contrairement aux relations de dépendance qui ont souvent marqué l'histoire coloniale, ce partenariat se distingue par une approche de co-développement où les deux parties œuvrent ensemble pour atteindre des objectifs communs. La Chine ne se contente pas d'investir ; elle s'associe aux pays africains pour construire une infrastructure physique et humaine qui leur permettra de s'affranchir de la dépendance et de tracer leur propre chemin vers le développement.


En réponse aux critiques, il est impératif de rappeler que les Africains, en tant qu'acteurs souverains et autonomes, sont pleinement capables de définir et de défendre leurs intérêts. Les gouvernements africains, ainsi que la société civile, participent activement à la conception et à la mise en œuvre des projets qui leur sont proposés par la Chine. Ces projets sont souvent le résultat de consultations approfondies, d'études d'impact, et de négociations, garantissant qu'ils répondent aux besoins réels des populations locales.


Par ailleurs, l’opinion publique africaine, souvent ignorée dans les débats internationaux, exprime un soutien significatif à l’engagement de la Chine en Afrique. Ce soutien se base sur des résultats concrets observés sur le terrain, tels que l'amélioration des infrastructures, l’accès élargi à l’éducation, et l’augmentation des opportunités économiques pour les jeunes. Ce sont ces résultats tangibles qui constituent la véritable mesure de la réussite de la coopération sino-africaine.


Face à ces réalités, les accusations de néocolonialisme apparaissent de plus en plus comme des tentatives désespérées de maintenir une influence déclinante sur le continent africain. Ces critiques semblent souvent plus motivées par une volonté de limiter l'influence croissante de la Chine que par une réelle préoccupation pour le bien-être des Africains. En réalité, ce qui est perçu comme une menace par certaines puissances, c’est l’émergence d’une Afrique capable de choisir ses partenaires, de diversifier ses alliances, et de jouer un rôle plus actif sur la scène internationale.


Enfin, il est essentiel de reconnaître que le partenariat entre la Chine et l'Afrique, loin d'être un simple outil d'influence géopolitique, est une relation dynamique et évolutive fondée sur des intérêts mutuels et une vision partagée du développement. Ce partenariat offre à l'Afrique des opportunités uniques pour accélérer son développement, renforcer ses capacités et améliorer le bien-être de ses populations. Plutôt que de céder aux critiques infondées, il est crucial de poursuivre et d'approfondir cette coopération dans l'intérêt des deux parties, tout en restant vigilant pour s'assurer que les bénéfices de ce partenariat continuent à être équitablement partagés.

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

   Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin, un incendie d’une rare violence a ravagé treize habitations abritant dix-neuf ménages, au ...