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jeudi 12 juin 2025

Le vent se lève entre Rafah, révoltes et réalignements

 La scène se joue à la croisée des continents, entre un Maghreb en mouvement, un Machrek tétanisé et un Occident en train de revoir sa boussole morale. La « caravane des volontaires », partie du nord de l’Afrique, avance comme un symbole d’une solidarité civile transfrontalière, portée par les peuples là où les États se taisent ou tergiversent. Des milliers d’autres volontaires venus d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie s’apprêtent à grossir les rangs de cette mobilisation inédite, preuve que la cause palestinienne n’est plus un combat régional mais un cri de l’humanité.



Pourtant, à l’approche du poste frontière de Rafah, l’espoir rencontre un mur diplomatique. L’Égypte, ce soir, a publié un communiqué aux accents ambigus, évoquant une « autorisation spéciale » pour se rendre dans la zone frontalière. Derrière les euphémismes administratifs, c’est bien un refus à peine voilé, un barrage dressé contre la solidarité populaire. L’unique point de passage entre l’Égypte et Gaza reste fermé, ou ouvert au compte-gouttes, selon des logiques d’alliance et de pressions extérieures.


Mais la société civile riposte. Les réseaux militants pro-palestiniens ont lancé une campagne de boycott ciblée : les hôtels égyptiens, surtout ceux tournés vers le tourisme international, sont devenus l’objet d’un sabotage économique symbolique. Parce que si l’État égyptien joue la carte du verrouillage, c’est sa manne touristique ( près de 12 milliards de dollars par an ) qui risque d’en faire les frais. Et si le silence coûte cher, il pourrait désormais être payé comptant.


Dans ce jeu d’équilibres précaires, les régimes arabes, eux, marchent sur un fil. L’inaction face au massacre quotidien à Gaza, diffusé en direct sur les écrans des cafés, des salons et des smartphones, pourrait se transformer en étincelle. De Rabat à Amman, de Tunis à Bagdad, l’indignation gronde. Les slogans changent, les pancartes évoluent, mais la colère reste : les peuples n’acceptent plus la neutralité complice, ni les silences imposés. Le « printemps arabe » avait ses causes ; cette fois, ce sont les images d’enfants déchiquetés sous les bombes qui pourraient faire vaciller les régimes. L’effet papillon est en marche, avertissent plusieurs analystes politiques : un raid israélien sur Gaza aujourd’hui pourrait déclencher une insurrection demain dans une banlieue arabe encore calme la veille.


Dans ce contexte tendu, c’est l’Occident qui commence à faire entendre une autre musique. Manifestations de masse, frondes universitaires, prises de position de personnalités jusque-là silencieuses… Un vent se lève, enfin, en faveur des Gazaouis. Il vient de loin, il souffle encore timidement, mais il pourrait franchir les frontières et atteindre ce Moyen-Orient figé, pétrifié par ses contradictions internes, ses dépendances géostratégiques, ses peurs d’hier.


Car au fond, ce n’est plus seulement une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une bataille pour la conscience des peuples, un test moral pour les nations. Et ceux qui choisissent l’attentisme ou le calcul risquent de découvrir, bientôt, que les peuples ont une mémoire plus longue que les sommets diplomatiques.



À Rafah, la frontière n’est plus seulement une ligne sur une carte. Elle est devenue le miroir des choix, des lâchetés et des réveils. Le vent tourne, doucement mais sûrement. Et il souffle en direction d’un Moyen-Orient qui ne pourra pas éternellement rester sourd aux cris de Gaza.


mardi 22 avril 2025

Une audience présidentielle dédiée à la consolidation des acquis de la ZLECAF sous l’impulsion visionnaire du Président Guelleh

Dans un élan de coopération panafricaine renforcée, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, le Président de la République , a accordé, ce mardi après-midi au Palais de la République, une audience de courtoisie au Secrétaire Général de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), M. Wamkele Mene. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du déplacement de travail de ce haut responsable panafricain, venu participer à la Conférence de haut niveau sur les opportunités de la ZLECAF à travers les Zones Économiques Spéciales, tenue à Djibouti les 21 et 22 avril 2025.  


Cette audience a permis au Secrétaire Général de la ZLECAF de présenter au Chef de l’État djiboutien les principales recommandations issues des travaux de la conférence, marquée par des débats fructueux sur l’accélération de l’intégration économique du continent. Le Président Guelleh, dont le leadership et la clairvoyance en matière de développement régional sont unanimement salués, a partagé ses orientations stratégiques pour une mise en œuvre optimale des objectifs de la ZLECAF, renforçant ainsi la synergie entre les visions nationales et continentales.  

À l’issue des échanges, M. Wamkele Mene a tenu à souligner « l’engagement indéfectible de Djibouti en faveur de la réussite de la ZLECAF » , tout en mettant en avant les atouts incontestables du pays : « La stabilité politique, la position géostratégique et les infrastructures de classe mondiale de Djibouti en font un acteur clé pour la concrétisation pleine et entière de cette ambitieuse initiative continentale » , a-t-il déclaré.  


Pour sa part, le Ministre  du Commerce et du Tourisme, M. Mohamed Warsama Dirieh, présent lors de cette rencontre, a réaffirmé « la capacité supérieure de Djibouti à jouer un rôle moteur dans l’opérationnalisation de la ZLECAF », soulignant les réformes structurelles engagées par le gouvernement pour maximiser les bénéfices de cette zone de libre-échange.  


Accompagné de son principal Conseiller, M. Zakaria Laghzaoui, et de la Conseillère en charge du Secteur privé, Mme Cynthia Gnassingbe, M. Wamkele Mene a quitté le Palais de la République avec la conviction renforcée que Djibouti, sous la conduite éclairée du Président Guelleh, demeure un partenaire incontournable pour l’avenir économique de l’Afrique.  


Enfin, cette  rencontre témoigne une fois de plus du rôle pivot que joue Djibouti sur l’échiquier continental, incarnant avec dynamisme les aspirations d’une Afrique unie, prospère et résolument tournée vers l’avenir.  


 

jeudi 10 avril 2025

Djibouti se dote de deux patrouilleurs high-tech pour sécuriser ses côtes sous l’impulsion du Président Guelleh

Chronique politique 

Ce jeudi matin, dans l’enceinte historique du Port de Djibouti (PDSA), une cérémonie chargée de symboles a marqué l’entrée en service de deux patrouilleurs dernier cri pour les Garde-Côtes djiboutiens. Sous le regard attentif du Président Ismail Omar Guelleh, cet événement illustre une fois de plus la volonté du pays de protéger ses eaux et d’affirmer sa présence en mer, conformément à la vision du chef de l’État.  



Longs de 35 mètres, ces navires, bardés de technologies de pointe en surveillance et en communication, offriront aux forces djiboutiennes une meilleure mobilité et une plus grande autonomie en mer. Leur mission ? Surveiller les eaux territoriales, traquer la piraterie, le terrorisme maritime et les trafics illicites, tout en veillant sur le détroit de Bab el-Mandeb, une voie maritime cruciale pour le commerce mondial.  


Depuis leur création en 2010, les Garde-Côtes djiboutiens n’ont cessé de se renforcer, sous l’impulsion du Président Guelleh. Avec ces deux nouveaux bâtiments, Djibouti affirme un peu plus son rôle dans la coopération régionale et la lutte contre les activités illégales en mer.  



Issus d’un partenariat solide entre Djibouti et le Japon, ces patrouilleurs répondent aux mêmes exigences techniques que ceux de la marine japonaise. Le Ministre des Infrastructures, M. Hassan Houmed Ibrahim, a salué cette avancée :  « Ces navires renforcent notre capacité à protéger nos côtes et à contribuer à la stabilité maritime régionale. »  De son côté, l’Ambassadeur du Japon, M. Hara Keiichi, a mis en avant la collaboration entre les deux pays, unie par un engagement commun pour la paix en mer.  


 Dans son allocution, le Président Guelleh a souligné la double vocation des nouveaux patrouilleurs : « Ces bâtiments ne sont pas seulement des instruments de défense, mais aussi des leviers pour notre développement économique. Ils renforcent notre prospérité tout en illustrant la réussite de notre partenariat stratégique avec le Japon. »

À l'issue de la cérémonie, le chef de l'État est revenu sur cette vision « L'acquisition de ces patrouilleurs s'inscrit pleinement dans notre politique de développement national. Elle témoigne aussi de la solidité de notre coopération avec le Japon, un partenariat dynamique qui porte ses fruits dans tous les domaines clés. »



Avec cette modernisation, Djibouti confirme sa place grandissante sur l’échiquier maritime régional. Plus réactifs, mieux équipés, ces navires permettront de mieux protéger les frontières, d’intervenir en cas de crise et de soutenir les missions humanitaires. Sur le plan diplomatique, cette acquisition montre aussi la détermination de Djibouti à jouer les stabilisateurs dans une région aux enjeux stratégiques majeurs, toujours guidé par la vision du Président Guelleh.  


Enfin, cette étape s’inscrit dans une ambition plus large : renforcer les capacités nationales et affirmer Djibouti comme un acteur clé de la sécurité maritime internationale.


dimanche 26 janvier 2025

Campagne pour l’ #UAC , une carte à jouer en marge du sommet de Tanzanie

 Alors que l’échéance du 15 février, marquant l’élection à la présidence de la Commission de l’Union africaine, approche à grands pas, Djibouti et son candidat, Mohamoud Ali Youssouf, se positionnent avec finesse dans un paysage politique africain en pleine mutation. Le sommet sur l’énergie, prévu les 27 et 28 janvier à Dar es-Salaam, s’annonce comme une étape cruciale, offrant une ultime chance de consolider une avance décisive.



Porté par un solide soutien des pays d’Afrique du Nord et des nations francophones, Mohamoud Ali Youssouf concentre désormais ses efforts sur l’Afrique australe, un terrain diplomatique notoirement complexe. Cependant, les efforts soutenus de Djibouti dans cette région commencent à porter leurs fruits. Pendant ce temps, son principal adversaire, le Kényan Raila Odinga, semble perdre du terrain. Bien que sa récente tournée africaine ait affiché de grandes ambitions, elle n’a pas réussi à dissiper l’image d’un manque de cohérence stratégique ni à apaiser les critiques sur son approche jugée trop arrogante par plusieurs analystes influents de Nairobi.


Les dynamiques récentes au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est, notamment face aux défis persistants liés à la crise en RDC, illustrent ce glissement. Certains États, autrefois alignés sur Raila Odinga, revoient désormais leurs positions, attirés par la diplomatie pragmatique et l’expérience de Mohamoud Ali Youssouf. De même, l’Afrique centrale montre des signes croissants d’adhésion à la candidature djiboutienne, comme en témoignent des enquêtes internes qui soulignent son avance progressive dans cette région stratégique.


Mais l’atout majeur de cette campagne réside dans le soutien indéfectible du président Ismail Omar Guelleh. Figure incontournable du multilatéralisme africain, il jouit d’une reconnaissance unanime pour son aptitude à forger des consensus improbables et sa réputation de sage conseiller auprès de ses pairs. Lors du sommet en Tanzanie, le président Guelleh mènera sans nul doute des discussions stratégiques en tête-à-tête avec les dirigeants clés, combinant subtilement influence directe et accords implicites. Par ailleurs, la participation d’Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances, est un atout et va renforcer l’impact de la délégation djiboutienne en y ajoutant une dimension économique essentielle.


Enfin , le sommet de Dar es-Salaam constitue donc une occasion idéale pour Djibouti de tirer son épingle du jeu. L’enjeu dépasse le cadre de l’élection elle-même : il s’agit de porter une vision ambitieuse d’un leadership africain axé sur la coopération, l’efficacité et le respect mutuel. Avec une stratégie finement orchestrée, il ne fait aucun doute que le président Guelleh et son équipe mettront tout en œuvre pour transformer cette initiative diplomatique en un succès éclatant.

vendredi 25 octobre 2024

Rencontre cruciale entre la délégation djiboutienne et le Vice-Président de la B.M pour la transformation numérique, M. Sangbu Kim



 Chronique politique 

Washington, le 24 octobre 2024 - À l’occasion des réunions annuelles de la Banque Mondiale, la rencontre stratégique entre la délégation djiboutienne, conduite par le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, et la Ministre Déléguée en charge de l’Économie Numérique, Mme Mariam Hamadou Ali, avec le Vice-Président de la Banque Mondiale pour la transformation numérique, M. Sangbu Kim, marque un tournant dans les ambitions numériques de Djibouti. Cette rencontre souligne l’importance du numérique comme levier de développement, ainsi que l’engagement de Djibouti à se positionner en leader de la transformation digitale dans la région.



La stratégie « Djibouti Smart Nation » porte une vision claire de modernisation et de développement économique, articulée autour de trois axes principaux : le e-Gouvernement, l’Économie Numérique, et le développement des compétences digitales. En s’alignant sur des initiatives globales et en intégrant les priorités locales, Djibouti vise à exploiter le potentiel des technologies pour renforcer l’efficacité des services publics, faciliter l’accès des citoyens aux services de base, et préparer les jeunes à une économie numérique en pleine croissance.


La Ministre Mariam Hamadou Ali a mis en lumière la détermination de Djibouti à créer un écosystème numérique robuste, soutenu par un appui de la Banque Mondiale. Ce partenariat pourrait constituer un accélérateur pour le programme « Djibouti Smart Nation », tout en assurant une transformation durable et inclusive pour le pays.



M. Sangbu Kim, dans ses échanges avec les autorités djiboutiennes, a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale envers les projets de transformation numérique, soulignant que le développement d’infrastructures de connectivité, la cybersécurité, et l’amélioration des services publics numériques constituent des priorités stratégiques pour l’institution.


En outre, la Banque Mondiale reconnaît ainsi le potentiel de la région, tout en saluant l’engagement de Djibouti dans cette direction. En effet, dans une région où la connectivité reste limitée, Djibouti, grâce à sa stabilité politique et à son positionnement géostratégique, a la capacité de devenir un hub numérique pour la Corne d’Afrique.



En écho à cette dynamique, le Ministre Ilyas Moussa Dawaleh a encouragé la Banque Mondiale à inscrire cette vision dans un cadre régional, en proposant de renforcer les initiatives comme le « Horn of Africa Initiative » et en explorant la possibilité d’un « Red Sea Initiative ». Cette démarche est particulièrement pertinente dans un contexte où les économies de la Corne d’Afrique et de la mer Rouge cherchent à diversifier leurs sources de croissance et à renforcer leurs infrastructures pour attirer les investissements.



De plus, en intégrant une dimension régionale, Djibouti pourrait tirer parti d’une coopération accrue avec ses voisins, consolidant ainsi son influence dans les secteurs des télécommunications et du numérique. Cette position unique permettrait au pays de répondre non seulement aux besoins nationaux, mais aussi d’apporter des solutions régionales en matière de connectivité et de développement numérique.


L’une des priorités soulignées par M. Ilyas M.  Dawaleh reste la création d’emplois pour la jeunesse djiboutienne, un enjeu crucial pour un pays où la population jeune constitue une part importante de la démographie. La transformation numérique, en soutenant la croissance d’une économie du savoir et de services, offre des perspectives de carrière dans les domaines technologiques et innovants.


En effet, l’implication du secteur privé, mentionnée par M. Kim, pourrait jouer un rôle clé en complétant l’action publique et en offrant des opportunités de collaboration pour stimuler l’innovation et favoriser l’émergence de nouvelles startups locales. Un tel partenariat public-privé pourrait alors structurer un écosystème propice à l’innovation, répondant aux aspirations de « Djibouti Smart Nation » et ouvrant de nouvelles perspectives économiques.


En clôturant cette rencontre, les ministres djiboutiens ont lancé un appel au Vice-Président Kim pour faire de Djibouti une priorité dans l’agenda numérique de la Banque Mondiale. Cette demande exprime une volonté partagée de transformer les aspirations en projets concrets, renforçant ainsi le rôle du numérique comme pilier du développement durable.


Enfin, Djibouti se trouve à un carrefour stratégique, où les ambitions nationales rejoignent les enjeux régionaux et mondiaux. Avec le soutien de la Banque Mondiale et des partenaires internationaux, le pays pourrait non seulement relever les défis de son développement, mais aussi ouvrir la voie pour d’autres nations de la Corne d’Afrique. « Djibouti Smart Nation » incarne ainsi un modèle de modernisation basé sur la digitalisation, un modèle qui pourrait, à terme, redéfinir le visage de l’économie djiboutienne et inspirer une transformation numérique régionale.

jeudi 19 septembre 2024

Diplomatie et développement durable : Les priorités de Djibouti à l’Assemblée générale de l’ONU

 La 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui se tiendra du 23 au 27 septembre 2024, s'annonce comme un événement crucial pour la communauté internationale. Le président de la République de Djibouti, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, également président en exercice de l’IGAD, est particulièrement attendu pour ses propositions visant à apaiser les tensions et les crises politiques dans la région IGAD, du Soudan à la Somalie en passant par l’Éthiopie.



En marge de l'Assemblée générale, le président Guelleh participera à des rencontres diplomatiques bilatérales et multilatérales à New York et Washington. Ces réunions seront l'occasion de renforcer les relations diplomatiques et de discuter des enjeux régionaux et internationaux.


Dans un premier temps , les chefs d’État et de gouvernement se réuniront au siège de l’ONU à New York les 22 et 23 septembre 2024 pour aborder les défis mondiaux et combler les lacunes de la gouvernance internationale mises en lumière par les récents chocs mondiaux. Ce sommet vise à réaffirmer les engagements envers les objectifs de développement durable et la Charte des Nations Unies, tout en renforçant la coopération internationale. Le sommet devrait aboutir à un « Pacte pour l’avenir », un document opérationnel négocié entre les parties prenantes, visant à renforcer la coopération mondiale et à s'adapter efficacement aux défis actuels, dans l’intérêt de tous et des générations futures. 


Ce rendez-vous diplomatique est donc une opportunité majeure pour les dirigeants mondiaux de réaffirmer leur engagement envers un avenir plus durable et pacifique. Et particulièrement pour Djibouti , une occasion d’affirmer ses priorités dans son processus de développement durable et comme un partenaire stratégique de par son rôle majeur dans la Mer Rouge . Enfin, IOG fidèle ses principes de pacificateur ne manquera d’user de son expérience pour encore pousser la communauté internationale à jouer pleinement son rôle pour instaurer la paix au Soudan et aider la Somalie à bâtir une nation forte et pérenne. 

mardi 3 septembre 2024

À propos de la vision 2035 de la coopération sino africaine

 Alors que la Chine se profile comme la principale puissance émergente et que l'Afrique demeure le continent regroupant le plus grand nombre de nations en développement, une alliance stratégique entre ces deux géants semble plus pertinente que jamais. Sous le signe de la paix, du développement et d'une coopération mutuellement bénéfique, Pékin et les capitales africaines œuvrent avec détermination pour forger un partenariat d'une envergure inédite. Ensemble, ils ne se contentent pas d'approfondir leurs relations : ils tracent les contours d'un futur commun. Inspirés par leurs histoires respectives et en cohérence avec les grandes orientations mondiales – de la Vision 2035 de la Chine à l'Agenda 2063 de l'Union africaine, en passant par l'Agenda 2030 des Nations Unies – ils ont conçu la Vision 2035 de la Coopération Sino-Africaine. Ce plan ambitieux vise à définir les objectifs et les priorités de leur coopération à moyen et long terme, tout en jetant les bases d'une communauté sino-africaine plus soudée, prête à affronter ensemble les défis de demain.



 Cette vision comprend :


1. S'engager conjointement dans un nouveau parcours de coopération globale pour le développement commun de la Chine et de l'Afrique


1.1 La Chine en tant que partenaire clé de l'agenda de développement africain

La Chine soutient la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et de ses projets phares. Elle participe activement à la réalisation de plans continentaux tels que le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP), le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), la Vision minière africaine (AMV), la Stratégie pour la science, la technologie et l'innovation en Afrique (STISA), le Plan d'action pour la promotion du commerce intra-africain (BIAT), le Développement industriel accéléré pour l'Afrique (AIDA) et l'Agence de développement de l'Union africaine-Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD).


1.2 Un partenariat plus étroit dans le cadre de l'initiative Belt and Road (BRI)

En suivant le principe de consultation étendue, de contribution conjointe et de bénéfices partagés ainsi que la philosophie de coopération verte, ouverte et transparente, la Chine et l'Afrique assureront des synergies entre la BRI et l'agenda de développement africain. Elles exploiteront le rôle de leadership du Forum sur la coopération sino-africaine pour consolider la coopération traditionnelle, explorer de nouveaux domaines de coopération et accélérer la transformation et la montée en qualité et en efficacité de la coopération pour que ses résultats profitent largement aux peuples de Chine et d'Afrique.


1.3 Amélioration du cadre stratégique et des mécanismes de la coopération sino-africaine

La Chine et l'Afrique établiront des échanges bilatéraux et multilatéraux plus étroits à tous les niveaux en approfondissant l'amitié traditionnelle, en renforçant la confiance politique mutuelle et en coordonnant mieux les politiques dans des domaines tels que le commerce et l'investissement, le développement industriel, l'économie numérique, le développement vert et à faible émission de carbone, le bien-être et la santé, les échanges culturels et humains, la paix et la sécurité ainsi que les affaires internationales.


2. Élever la coopération pratique à un nouveau niveau pour les intérêts communs de la Chine et de l'Afrique


2.1 Croissance équilibrée du commerce bilatéral

Le commerce annuel entre la Chine et l'Afrique devrait atteindre 300 milliards USD en 2035. La Chine soutient l'augmentation de la capacité d'exportation de l'Afrique, renforce la coopération avec les pays africains dans l'inspection et la quarantaine des produits agricoles et alimentaires, accélère les processus de quarantaine et importera davantage de produits africains non issus des ressources naturelles.


2.2 Expansion continue des investissements bilatéraux

D'ici 2035, la Chine investira 60 milliards USD supplémentaires en Afrique, en particulier pour soutenir l'agriculture africaine, la fabrication, les infrastructures, la protection de l'environnement, l'économie numérique, l'économie bleue, etc. La Chine soutient la modernisation de ses zones de coopération économique et commerciale en Afrique pour en faire des zones de démonstration de la coopération industrielle et des chaînes d'approvisionnement sino-africaines. Elle soutient également les efforts de l'Afrique pour améliorer en permanence son environnement des affaires et favorisera la localisation des entreprises chinoises en Afrique. En outre, des mesures seront prises pour faciliter et soutenir les opérations commerciales des entreprises entièrement africaines ou des coentreprises africaines en Chine.


3. Promouvoir un nouveau paradigme de développement centré sur la transformation et la croissance pour faire progresser les industries en Chine et en Afrique


3.1 Extension de la coopération agricole à toute la chaîne industrielle

La Chine soutient l'Afrique dans le développement d'une agriculture moderne en formant un système complet de sélection, de plantation, de transformation, de stockage et de logistique, et en développant des industries spécialisées dans l'élevage et les cultures de rente, afin de renforcer la sécurité alimentaire des pays africains et d'améliorer la sécurité et la valeur ajoutée des produits agricoles et alimentaires africains.


3.2 Expansion de la coopération en matière de capacité de production

La Chine aidera l'Afrique à développer des marques "Made in Africa" et à s'intégrer dans les chaînes d'approvisionnement et industrielles mondiales en l'aidant à développer son secteur manufacturier. Elle soutiendra l'Afrique dans la construction et l'amélioration du système de normes techniques pour les infrastructures de qualité. La Chine partagera son expérience avec l'Afrique pour l'aider à moderniser et à améliorer la compétitivité de son secteur manufacturier, dynamiser le secteur privé et créer davantage d'emplois dans ce secteur.


4. Développer un nouveau modèle de croissance verte pour un éco-développement commun de la Chine et de l'Afrique


4.1 Avancer de manière globale dans la coopération climatique

La Chine et l'Afrique collaborent étroitement pour répondre aux défis climatiques, renforcer la coopération en matière de surveillance météorologique, de prévention et de réduction des catastrophes, d'utilisation des ressources en eau, de lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, entre autres. La Chine soutient les efforts de l'Afrique pour protéger l'environnement et la biodiversité, construire la "Grande Muraille Verte" et renforcer la résilience climatique.


5. Améliorer conjointement le bien-être des peuples pour le bonheur de tous en Chine et en Afrique


5.1 Consolider et approfondir la coopération en matière de santé

La Chine soutient les politiques de santé africaines et aide à renforcer le système de prévention et de contrôle des maladies transmissibles, améliorer la recherche médicale, développer vigoureusement la médecine traditionnelle, et améliorer l'accessibilité et l'abordabilité des médicaments. Elle soutient également l'Afrique dans la réduction de la prévalence du VIH/SIDA, de la tuberculose, du paludisme et d'autres maladies transmissibles.


6. Créer conjointement un nouveau chapitre dans les échanges entre les peuples pour la prospérité culturelle commune de la Chine et de l'Afrique


6.1 Des échanges culturels et sportifs plus dynamiques

La Chine et l'Afrique établiront conjointement un mécanisme à long terme pour un apprentissage mutuel et une prospérité commune des civilisations chinoise et africaine, et soutiendront les échanges de visites par des missions artistiques, la coopération sur les programmes cinématographiques, télévisuels et culturels, ainsi que la formation de talents linguistiques.


7. Explorer conjointement un nouveau chemin vers la paix et la sécurité pour une sécurité commune en Chine et en Afrique


7.1 Construire une Afrique plus paisible

La Chine et l'Afrique poursuivent la paix à travers la coopération et résolvent les différends par des consultations. La Chine soutient les pays africains dans la recherche de solutions africaines pour les problèmes africains. Elles promeuvent conjointement l'accomplissement rapide de la "silence des armes en Afrique".


8. Établir conjointement de nouveaux exemples d'échanges internationaux pour une coopération ouverte et gagnant-gagnant entre la Chine et l'Afrique


8.1 Progrès continus pour la gouvernance mondiale et la coopération

La Chine et l'Afrique deviendront des forces majeures pour améliorer la gouvernance mondiale et protéger l'équité et la justice internationales, en renforçant la communication et la coordination dans des forums tels que le Conseil de sécurité de l'ONU, et en attirant davantage l'attention de la communauté internationale sur l'Afrique pour un rôle plus actif dans la gouvernance mondiale et la gestion des affaires internationales.


Enfin, la  Vision 2035 de la Coopération Sino-Africaine marque un tournant décisif dans les relations entre la Chine et l’Afrique, offrant un cadre ambitieux et structuré pour leur partenariat à long terme. En combinant leurs forces pour relever les défis du développement, ces deux acteurs majeurs forgent non seulement un avenir commun, mais redéfinissent aussi les paradigmes de la coopération internationale. Ce plan n’est pas simplement une feuille de route ; il est une promesse d’engagement mutuel, un pacte pour un développement durable et inclusif qui reflète les aspirations profondes de deux continents en pleine transformation. À mesure que la Chine et l’Afrique avancent main dans la main, elles jettent les bases d’un modèle de coopération qui, loin d’être limité à leurs frontières, pourrait bien inspirer le monde entier. L’avenir qui se dessine est celui d’une communauté sino-africaine plus soudée, résolument tournée vers la paix, la prospérité partagée et la solidarité mondiale.

Les messages de félicitations affluent de toutes parts pour saluer l’anniversaire de l’Indépendance de #Djibouti

  À l’occasion du 48e anniversaire de l’accession de la République de Djibouti à la souveraineté internationale, les télégrammes de félicita...