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mercredi 23 avril 2025

Le khat, ce tueur silencieux !

 Djibouti, Ali Sabieh, Addis-Abeba, Dire Dawa, Hargeisa… Le khat circule, s’échange, se mâche, s’impose. Il relie les hommes par les joues et par la salive. Autrefois, il accompagnait les discussions, offrait un prétexte pour s’écouter, permettait de traverser les après-midis trop longs. Aujourd’hui, il est devenu tout autre chose : une plante toxique, gorgée de produits chimiques, qui sillonne la Corne de l’Afrique sous les habits d’un commerce florissant. L’Éthiopie, en voulant transformer cette tradition en source de devise, a métamorphosé son khat en poison. Un poison lent, un poison rentable.



Dans les années 1980, le khat n’était ni fléau ni produit d’exportation massive. Il appartenait à la vie ordinaire, modeste et rituelle. Quelques feuilles, un cercle d’amis, des conversations lentes. La plante poussait naturellement, sur des terres fertiles, sans fongicides ni additifs. On la consommait avec modération, presque avec respect. Ce geste ne tuait pas. Il rassemblait. C’était le temps du Qud Awliyo !


Puis la demande s’est emballée. Les marchés de la sous-région, et d’ailleurs, en ont réclamé toujours plus. L’Éthiopie a répondu. Avec des hectares à perte de vue. Avec des pesticides. Avec des devises.

Aujourd’hui, le khat représente près du tiers des exportations agricoles éthiopiennes. En 2023, ces feuilles vertes ont généré plus de 900 millions de dollars. L’industrie du khat est devenue une machine. Elle dépasse le café, conquiert le monde, s’automatise. Mais cette richesse a un prix. Et ce ne sont pas les producteurs qui le paient, mais les consommateurs. Pour faire pousser plus vite, plus dru, plus souvent, on noie les plants sous des intrants chimiques. NPK, urée, mais aussi glyphosate, malathion, chlorothalonil… Une panoplie toxique pour maximiser le rendement. Ce n’est plus un simple stimulant. C’est un cocktail mortel.


Des études récentes ont levé le voile sur la toxicité du khat industriel. En 2023, une publication dans Environmental Health Perspectives révélait que 60 % des échantillons analysés contenaient des résidus de pesticides dépassant les seuils internationaux. Le malathion, cancérigène probable selon l’OMS, en est l’un des exemples. L’imidaclopride, un néonicotinoïde aux effets neurotoxiques, en est un autre. Et il ne s’agit pas de simples traces. Les substances chimiques pénètrent la plante, circulent dans sa sève, infiltrent ses tissus. Laver les feuilles ? Illusoire. À peine 10 % des résidus peuvent être éliminés au rinçage. Le reste reste. Invisible. Indélébile.


Le khat se mâche, longtemps , lentement . C’est là que le poison opère. À chaque mastication, la salive libère les toxines. Elles passent dans le sang, dans l’estomac, puis dans le foie. Certaines s’accumulent dans les graisses. Leur effet est insidieux, progressif, cumulatif. On ne meurt pas d’un coup. On s’empoisonne à petit feu.

Les effets sont doubles : immédiats et différés. À court terme : nausées, vertiges, palpitations, malaises évoquant des infarctus. À long terme : dégradation du foie, atteintes neurologiques, cancers, infertilité. Le plaisir masque une descente vers la maladie à cause du chlorpyrifos et ses pairs .  


À ce propos, le fléau touche des cibles précises. Les consommateurs réguliers, d’abord. Ceux qui mâchent des heures durant. Leur foie décline. Leur système nerveux lâche. Leur cœur s’épuise. Les femmes enceintes, ensuite. Pour elles, le khat est vecteur de malformations, de retards de croissance, de troubles neurologiques. Les toxines traversent le placenta sans obstacle. Enfin, les jeunes. À peine sortis de l’enfance, ils embrassent le khat comme un rite. Leur corps fragile n’y résiste pas. Leur cognition s’effondre. Leur avenir vacille. 

La cathinone, substance active du khat, agit comme un euphorisant. Elle donne une impression de maîtrise. Mais plus le corps faiblit, plus il faut mâcher pour retrouver l’effet. Le cercle est vicieux. L’euphorie s’efface, l’intoxication s’aggrave. Le consommateur est pris au piège. Victime de la plante. Et de la chimie qui l’a trahie. Plusieurs études le confirment : la tolérance s’installe, les doses augmentent, l’empoisonnement s’aggrave. Tout cela pour un plaisir qui n’est plus.


Les recherches récentes le confirment : le khat éthiopien est contaminé par des pesticides et des métaux lourds. Des publications parues en 2022 et 2023 dans Environmental Health Perspectives et le Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology ont identifié du malathion, du diazinon, du chlorpyrifos, mais aussi du plomb, du cadmium, de l’imidaclopride, dans plus de 60 % des échantillons. À des concentrations souvent supérieures aux seuils de l’OMS. Ces substances menacent gravement la santé des consommateurs. Les scientifiques alertent : neurotoxicité, perturbations hormonales, effets cumulatifs dus à l’absorption quotidienne.


Sur le plan médical, les travaux menés entre 2022 et 2024 établissent une corrélation claire entre la consommation de khat contaminé et des troubles graves : dysfonctionnement hépatique, déclin cognitif, cancers oraux. Des articles publiés dans le Journal of Hepatology et NeuroToxicology relèvent des taux anormaux d’enzymes hépatiques, des atteintes neurologiques significatives. Une étude parue dans Cancer Epidemiology relie directement la présence de glyphosate et de 2,4-D à des lésions précancéreuses. Parallèlement, des rapports institutionnels soulignent la contamination des eaux souterraines et des rivières. La biodiversité et les ressources hydriques sont menacées. L’OMS et la FAO réclament d’urgence des normes sanitaires spécifiques à cette plante à haut risque.

Le khat, ainsi traité, expose à un enchaînement de pathologies lourdes. Sur le plan neurologique : troubles cognitifs, effets neurotoxiques chroniques, perturbations endocriniennes, en particulier chez les usagers réguliers. Des atteintes hépatiques sont également documentées, avec des marqueurs biologiques de lésion. À cela s’ajoutent des risques accrus de cancers, notamment buccaux, dus à la présence de glyphosate et de 2,4-D.


Mais le danger ne s’arrête pas là. Le khat contaminé compromet la santé cardiovasculaire. La cathinone, combinée aux pesticides, peut provoquer hypertension, arythmies, infarctus, AVC. L’accumulation de métaux lourds comme le plomb et le cadmium alourdit ce bilan toxique. La pollution des eaux due aux cultures aggrave encore l’impact. Ces éléments appellent une régulation stricte de la filière et l’adoption de pratiques agricoles plus sûres.Pendant ce temps, les profits grimpent. L’Éthiopie encaisse , les producteurs s’enrichissent et les exportateurs prospèrent. Et les consommateurs, eux, s’empoisonnent. Le khat tue plus qu’il ne nourrit.


Enfin , ce billet n’est ni un plaidoyer pour l’interdiction, ni une nostalgie d’un khat d’autrefois. C’est une alerte. Un appel à la lucidité . Un miroir tendu à une société qui s’empoisonne dans le silence.

Il est temps de regarder le Qud Awliyo (khat ) en face. Non plus comme une simple plante. Mais comme ce qu’il  est devenu :  un tueur  silencieux.

lundi 14 octobre 2024

Zoom sur la vision Djibouti 2035

 Dans ce billet, on vous dévoile les dessous des cartes de la vision Djibouti 2035. Une occasion de comprendre les grandes lignes des ambitions de notre Nation sous le leadership de son excellence Ismail Omar Guelleh. Ainsi, il est important que tout djiboutien en sache ke maximum or Djibouti 2035 est le cap que le pays s’est fixé à atteindre tel un navire majestueux faisant face à la houle , aux intempéries et aux autres aléas et circonstances dans un monde en en proie à des crises multiformes et dans une région en  crise existentielle . 


S/E Ismail Omar Guelleh 

La République de Djibouti, forte de ses réalisations économiques et sociales depuis son indépendance en 1977, se projette résolument vers l’avenir avec la stratégie Djibouti 2035 . Cette initiative ambitieuse, initiée par le président Ismail Omar Guelleh, s’inscrit dans une démarche à long terme visant à transformer le pays en un pôle de développement régional et international, tout en assurant un bien-être accru pour ses citoyens.


La Vision Djibouti 2035 se concentre sur cinq grands piliers : la paix et l'unité nationale, la bonne gouvernance, une économie diversifiée et compétitive, la consolidation du capital humain et l'intégration régionale. Ces axes représentent la fondation sur laquelle le pays souhaite bâtir une croissance durable et inclusive, tout en surmontant les défis structurels qui persistent, tels que le chômage élevé, les inégalités sociales et l’insuffisance des infrastructures.


 Sur le plan économique, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes profondes destinées à stimuler la croissance et diversifier l'économie nationale. L'un des objectifs les plus ambitieux est de tripler le revenu par habitant d'ici 2035. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit d'adopter une série de réformes structurelles qui transformeront les fondements de l'économie djiboutienne, en se concentrant sur l'amélioration de la productivité, l'augmentation des investissements et la modernisation des secteurs clés.


L'un des leviers essentiels de cette transformation sera le développement des infrastructures, à la fois pour soutenir la croissance interne et pour positionner Djibouti comme un hub logistique régional. Grâce à ses ports modernes, qui desservent déjà l'Éthiopie et d'autres pays de la région, Djibouti compte renforcer ses capacités portuaires et aéroportuaires, tout en développant des infrastructures de transport terrestres et maritimes. Cela permettra de créer un environnement propice à l'expansion du commerce international et à l'attraction d'investissements étrangers directs (IED), essentiels pour financer les projets à long terme.



Le secteur de l’énergie occupe également une place centrale dans cette vision. Djibouti vise à réduire sa dépendance aux importations énergétiques en investissant massivement dans des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et géothermique, abondamment disponibles sur son territoire. Ces projets permettront non seulement d'assurer une production d’énergie durable et accessible pour les besoins domestiques, mais aussi de faire de Djibouti un exportateur potentiel d’énergie vers les pays voisins.


L'importance des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans cette stratégie économique ne peut être sous-estimée. Le développement du secteur numérique est vu comme un vecteur clé pour la modernisation des services publics, l’optimisation des processus industriels et la création de nouveaux emplois dans des secteurs à haute valeur ajoutée. En investissant dans les TIC, Djibouti espère attirer des entreprises internationales, favoriser l'innovation locale et stimuler l'entrepreneuriat chez les jeunes.


Une autre dimension majeure de cette vision est la réduction du chômage, qui demeure l'un des défis économiques les plus pressants pour Djibouti. Actuellement, le taux de chômage avoisine les 50%, en particulier chez les jeunes. Pour atteindre l’objectif ambitieux de ramener ce taux à seulement 10%, la *Vision 2035* prévoit une stratégie globale d’industrialisation, de promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et d'amélioration de la formation professionnelle. Des secteurs comme l'industrie légère, l'agriculture périurbaine, et la construction seront ciblés pour absorber la main-d'œuvre locale tout en assurant une meilleure répartition géographique des opportunités économiques.


Ainsi , la Vision Djibouti 2035 repose sur une transformation économique radicale, portée par des réformes structurelles profondes et des investissements ciblés dans les infrastructures, l’énergie et les technologies numériques. L'objectif est de créer une économie plus diversifiée et résiliente, capable de générer des emplois massifs et d'améliorer significativement le niveau de vie de tous les Djiboutiens


 Dans le domaine de la gouvernance, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes destinées à consolider l'État de droit, avec un accent particulier sur la transparence et la lutte contre la corruption. Ces réformes visent à créer un environnement institutionnel plus juste et plus efficace, en renforçant la confiance entre les citoyens et les autorités publiques. La lutte contre la corruption, qui est perçue comme un frein majeur au développement et à l’investissement, repose sur l'adoption de mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Cela inclut la mise en place d'une gouvernance plus rigoureuse des finances publiques, la modernisation des processus administratifs, ainsi qu'une meilleure supervision des activités économiques et sociales pour assurer une gestion équitable des ressources.


L’un des aspects clés de cette réforme de la gouvernance est la décentralisation de l’administration. La centralisation actuelle, qui concentre la majorité des pouvoirs de décision à Djibouti-ville, a contribué à un déséquilibre entre la capitale et les autres régions du pays, limitant leur développement. Le plan *Djibouti 2035* propose de redéployer les pouvoirs administratifs et économiques vers les régions, afin de promouvoir une gestion plus locale et donc plus efficace. Cette décentralisation permettrait de mieux répondre aux besoins spécifiques des différentes régions, tout en favorisant une plus grande participation des populations locales dans les processus décisionnels.


La gestion des ressources naturelles et humaines occupe une place centrale dans ce cadre de réforme. Djibouti, bien que limité en ressources naturelles, dispose de potentialités inexploitées, notamment en ce qui concerne l’eau, l’énergie solaire, et la géothermie. La Vision encourage une meilleure exploitation de ces ressources pour soutenir le développement durable et pour répondre aux défis environnementaux croissants, tels que la rareté de l’eau. Une gestion efficace des ressources naturelles est essentielle pour préserver l’environnement tout en assurant un accès équitable à ces ressources pour les générations futures.


Du côté des ressources humaines, la *Vision Djibouti 2035* accorde une importance particulière à l'investissement dans le capital humain, notamment en réponse aux aspirations de la jeunesse djiboutienne. Avec plus de 50% de la population âgée de moins de 25 ans, le potentiel de cette jeunesse est immense, mais il demeure sous-exploité en raison des taux élevés de chômage et d’un accès limité aux opportunités économiques. La Vision prône une meilleure gestion des talents et des compétences, à travers des réformes éducatives, une amélioration de la formation professionnelle, et la création d'emplois dans des secteurs clés tels que les technologies de l’information, l’agriculture et les services.


L’approche participative de Djibouti 2035 est un élément fondamental de sa stratégie de gouvernance. Elle appelle à l’implication de tous les acteurs du développement national – qu’il s’agisse des secteurs public et privé, des organisations de la société civile, ou encore des partenaires internationaux. Cette approche permet d’assurer que les réformes ne soient pas seulement imposées par l’État, mais qu'elles soient le résultat d’un consensus national, prenant en compte les aspirations et les besoins de l’ensemble de la société djiboutienne. La Vision entend ainsi renforcer la cohésion sociale en instaurant un dialogue permanent entre les différentes parties prenantes, en promouvant la participation citoyenne, et en assurant une répartition équitable des bénéfices du développement économique à travers toutes les couches de la société.


En somme, les réformes en matière de gouvernance proposées par Djibouti 2035 visent à créer un État plus transparent, décentralisé et participatif, capable de répondre aux défis économiques et sociaux du pays, tout en renforçant la cohésion nationale et la justice sociale. Cette démarche est essentielle pour instaurer un environnement propice à une croissance durable et inclusive, où chaque citoyen pourra jouer un rôle actif dans la construction du Djibouti de demain



 Avec l'appui de partenaires internationaux tels que la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et d'autres institutions de développement, Djibouti se prépare à accomplir une transformation historique. Ces partenaires fournissent non seulement des financements essentiels, mais aussi une expertise technique pour aider le pays à réaliser ses objectifs de croissance durable. Le soutien de la communauté internationale est crucial pour mener à bien les réformes économiques, institutionnelles et sociales nécessaires à la réalisation de la Vision Djibouti 2035. Ces institutions apportent des ressources pour des projets d'infrastructure, de renforcement des capacités et d'amélioration des services publics, contribuant ainsi à la modernisation du pays et à son intégration accrue dans l'économie mondiale.


Djibouti tire également parti de son positionnement géostratégique unique pour devenir un hub régional incontournable pour le commerce et les échanges mondiaux. Située à l'entrée de la mer Rouge, à la jonction de certaines des routes maritimes les plus fréquentées du monde, Djibouti bénéficie d'un emplacement privilégié qui lui permet de jouer un rôle clé dans les échanges entre l'Europe, l'Asie, et l'Afrique. La proximité avec les marchés émergents de l’Afrique de l’Est, notamment l’Éthiopie, l’un des pays enclavés les plus peuplés du monde, renforce l’importance de Djibouti en tant que plateforme logistique régionale.


Les infrastructures portuaires de Djibouti constituent un élément central de cette stratégie. Avec le développement de plusieurs ports modernes et spécialisés, comme le port de Doraleh, le port polyvalent de Tadjourah, et les projets d'extension des zones franches, le pays se positionne comme un centre névralgique pour le transport maritime, le transbordement et la distribution de marchandises à travers la région. En misant sur des infrastructures portuaires de classe mondiale, Djibouti aspire à attirer davantage de flux commerciaux et d'investissements directs étrangers, tout en devenant une plateforme logistique incontournable pour l’Afrique de l’Est et au-delà.


Outre les ports, Djibouti développe également ses infrastructures de transport terrestre, avec des projets tels que le chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, qui facilite le commerce bilatéral et régional. Ce réseau ferroviaire moderne, financé en partie par des investisseurs étrangers, constitue un atout majeur pour relier Djibouti à ses voisins et renforcer les chaînes d'approvisionnement. À travers ces investissements dans les infrastructures, Djibouti cherche non seulement à améliorer la connectivité régionale, mais aussi à dynamiser l'emploi local, à diversifier son économie, et à attirer de nouvelles industries.


L'ambition de Djibouti de devenir un hub mondial pour le commerce s’accompagne également d'une diversification de son économie. Alors que le pays est actuellement largement dépendant des services liés au transport et au transbordement, la Vision Djibouti 2035 prévoit le développement d'autres secteurs stratégiques, tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC), les énergies renouvelables, et l'industrie légère. Ces secteurs, soutenus par des investissements étrangers et des partenariats publics-privés, contribueront à réduire la dépendance du pays aux activités portuaires, tout en créant des opportunités d'emploi pour la population locale.


Le soutien des partenaires internationaux ne se limite pas aux infrastructures. Il s’étend également aux domaines de la formation, de l’éducation et du développement des compétences. Le PNUD, en particulier, s’est engagé à aider Djibouti à développer son capital humain à travers des programmes de formation professionnelle et de renforcement des capacités dans les secteurs clés. La Banque mondiale, quant à elle, soutient des réformes visant à améliorer le climat des affaires, à renforcer la compétitivité du secteur privé, et à encourager l'entrepreneuriat, notamment chez les jeunes et les femmes.


Grossi modo , l’appui des partenaires internationaux joue un rôle fondamental dans la mise en œuvre de la Vision Djibouti 2035 , facilitant la transformation économique du pays. En s’appuyant sur ses infrastructures portuaires et en tirant parti de son emplacement stratégique, Djibouti ambitionne de devenir un hub commercial de premier plan, capable d'attirer des investisseurs et de jouer un rôle central dans les échanges mondiaux. Cette transformation repose sur une vision à long terme, soutenue par des réformes économiques, des investissements massifs, et un engagement ferme à améliorer la vie de tous les Djiboutiens. 


 Enfin , la Vision Djibouti 2035 est bien plus qu'un simple plan de développement économique ; c'est une véritable feuille de route qui aspire à transformer en profondeur la société djiboutienne sur les plans humain, social et institutionnel. Elle ne se limite pas à la création de richesse ou à la croissance économique, mais elle englobe une vision globale et inclusive qui place l'humain au centre du processus de transformation. L'objectif principal est de construire une nation où chaque citoyen, sans distinction de sexe, d'origine ou de condition sociale, puisse bénéficier d'un meilleur niveau de vie, d'opportunités économiques accrues, et d'un accès plus équitable aux ressources et aux services.


Pour conclure , il faut prendre conscience que la Vision Djibouti 2035 dépasse largement le cadre du développement économique traditionnel. Elle constitue un projet ambitieux de transformation globale, centré sur le progrès humain, le renforcement de la cohésion sociale, la promotion de l'égalité, et la protection de l'environnement. En s'appuyant sur une approche participative, elle vise à mobiliser l'ensemble des acteurs de la société djiboutienne autour d'un objectif commun : construire un avenir meilleur pour tous les Djiboutiens, dans un pays plus prospère, plus juste, et plus inclusif . 

samedi 8 juin 2024

RETOUR SUR LE PARCOURS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE TÉLÉCOMMUNICATIONS , DJIBOUTI TELECOM

 


Dans le cadre des articles dédiés au mois de célébration de notre indépendance, nous allons nous pencher aujourd’hui sur l’une des institutions nationales qui constitue une vitrine du développement de notre pays. En effet, à travers l’évolution du secteur portuaire, de la télécommunication, de l’énergie, l’eau , l’économie, l’éducation, la santé et bien d’autres, on peut mesurer les progrès réalisés durant ces 47 années d’indépendance. Ainsi dans un premier volet d’une longue série de papiers, nous retraçons l’évolution des télécommunications. 



Avant 1999, les services de télécommunications à Djibouti étaient assurés par la Société des Télécommunications Internationales de Djibouti (STID). Cette société avait été fondée pour répondre aux besoins croissants en matière de télécommunications dans la région et offrait principalement des services de téléphonie et de télégraphie. Avec le temps, alors que les technologies de communication évoluaient rapidement, STID a dû faire face à une demande croissante pour des services plus avancés et diversifiés. Cependant, pour mieux s'aligner sur les standards internationaux et répondre aux besoins de connectivité toujours plus importants du pays et de la région, Djibouti a décidé de restructurer et de moderniser son secteur des télécommunications. Cette initiative a mené à la transformation de STID en Djibouti Telecom en 1999, marquant un tournant décisif pour le secteur des télécommunications du pays.


DG de Djibouti Telecom M. Mohamed Assoweh Bouh 

En 1999, cette initiative de modernisation décidée par le président de la République S/E Ismail Omar Guelleh a abouti à la transformation de STID en Djibouti Telecom, une entité nationale unique chargée de fournir une gamme complète de services de télécommunications. Cette restructuration a permis une centralisation des ressources et une meilleure coordination des efforts pour développer les infrastructures nécessaires. Djibouti Telecom a ainsi pu investir dans des technologies de pointe et élargir ses services pour inclure la téléphonie mobile, l'internet haut débit, et des solutions de télécommunication avancées pour les entreprises. La création de Djibouti Telecom a marqué un tournant décisif pour le secteur des télécommunications du pays, positionnant Djibouti comme un acteur majeur dans le domaine en Afrique de l'Est.



Grâce à la modernité et à la qualité de ses équipements de télécommunication, Djibouti est devenu une plaque tournante régionale, plaçant son secteur des télécoms au premier rang des systèmes africains. Cette avancée technologique a stimulé le commerce, les banques et les services liés au transport. Djibouti Télécom S.A se présente comme un hub des télécommunications avec plusieurs câbles sous-marins et vise à être le point d'interconnexion entre l'Afrique de l'Est, Centrale et du Sud, l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie. Djibouti Télécom aspire à offrir des solutions complètes de télécommunications et joue un rôle clé dans les grands événements nationaux, renforçant ainsi son importance pour le développement économique du pays.


Depuis sa création , Djibouti Télécom SA ambitionne d’être le point d’interconnexion par excellence entre les pays entre les pays d’Afrique de l’Est, Centrale et du Sud vers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. Pour y parvenir, l’opérateur téléphonique djiboutien a multiplié, au cours des 10 dernières années, la mise en place de nombreux câbles sous-marins et Réseaux terrestres. 



Ce dernier temps , Djibouti Télécom a investi, plus de 200 millions de dollars dans ce domaine pour faire face à l’augmentation du trafic Internet en Afrique, qui se multiplie par dix tous les cinq ans». En effet, pas moins de 8 câbles à savoir l’East Africa Submarine System (EASSy), l’Europe India Gateway (EIG), le SEACOM, le SEAME-WE3, l’Aden–Djibouti, l’AAE1, le SEAME-WE5 et le DARE 1, sont actuellement opérationnel et 5 autres sont en projet.


En effet, la société qui dispose à nos jours de 2 stations d’atterrissage de câble, une située à Haramous et l’autre à proximité du palais du peuple, se dotera bientôt d’une nouvelle station, « pour répondre à la demande croissante et aux exigences de résilience du réseau » explique Djibouti Télécom dans cet article. Il s’agit d’un port numérique neutre, qui fournira un service sûr et sécurisé, à accès ouvert, aux opérateurs de câbles sous-marin. 

Le bâtiment ultramoderne, construit dans cette nouvelle station sera composé de 3 étages et chaque étage disposent d’une salle d’équipement de 250 mètres carrés. Lesquelles seront dotées d’un matériel technique de haut niveau et de procédures de sécurité de pointe. Les deux premiers étages permettront de contrôler l’accès aux locaux. 

En ce qui concerne le 3e étage, il est loué aux géants du web (GAFAM). Lequel permettra aux fournisseurs de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft d’approcher leurs serveurs de leurs utilisateurs africains. Avec cette nouvelle structure , Djibouti Télécom SA, renforce ses capacités et place le secteur des télécommunications djiboutien au premier rang des systèmes africains tant par sa capacité d’accueil que par sa puissance d’interconnexion. En parlant de cette nouvelle station, le directeur général de Djibouti Télécom, Mohamed Assoweh Bouh, a déclaré : « Nous avons une véritable plateforme numérique pour la région ». Actuellement, Djibouti est effectivement un hub africain majeur pour le trafic Internet.


Par ailleurs, au niveau national, Djibouti Télécom SA se positionne comme un partenaire clé des grands événements économiques, sportifs, sociaux et culturels, en y apportant son savoir-faire technologique. Cela permet à tous ceux qui organisent, encadrent et relaient ces événements de bénéficier de conditions de travail optimales. Djibouti Télécom est perçu comme un outil indispensable au développement économique du pays.


Enfin, Djibouti Telecom a effectué des avancées significatives ces dernières années dans tous les aspects. Au début de cette année 2024, le DIrecteur Général M. Assoweh a mis en place une nouvelle gamme d’offres alléchantes pour le public . L’objectif étant de répondre aux besoins croissants d’internet de la population et surtout pour renforcer la démocratisation de l’accès à l’internet . “ Djibouti Telecom toujours plus proche de vous ” est son slogan pour ainsi justifier son attachement à l’inclusion sociale. 

Les messages de félicitations affluent de toutes parts pour saluer l’anniversaire de l’Indépendance de #Djibouti

  À l’occasion du 48e anniversaire de l’accession de la République de Djibouti à la souveraineté internationale, les télégrammes de félicita...