Les élections pour désigner le président et le vice-président de la Commission de l’Union africaine (UA) se dérouleront les 15 et 16 février 2025, réunissant 49 chefs d’État des pays membres. Toutefois, six nations actuellement suspendues des instances de l’UA ( le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Niger, le Gabon et le Soudan ) ne participeront pas au scrutin.
L’élection du président de la Commission suit une procédure bien définie, nécessitant une majorité qualifiée des deux tiers, soit 33 voix sur les 49 disponibles. Le processus peut s’étendre sur plusieurs tours :
1. Premier tour : Si un candidat obtient d’emblée les 33 voix requises, il est élu. Sinon, un second tour est organisé.
2. Deuxième tour : Trois candidats restent en lice. Si l’un d’eux atteint la majorité des deux tiers, il l’emporte. Dans le cas contraire, un troisième tour est lancé.
3. Troisième tour : À ce stade, seuls les deux candidats ayant obtenu le plus de votes au tour précédent s’affrontent.
4. Quatrième tour : Si aucun des deux candidats restants ne parvient à rassembler 33 voix, celui ayant obtenu le moins de suffrages est éliminé. Si le candidat encore en course n’atteint toujours pas la majorité requise, le président de l’Assemblée de l’UA suspend l’élection.
En cas de blocage, le vice-président de la Commission assure l’intérim jusqu’à la tenue d’un nouveau scrutin. Si l’impasse concerne le poste de vice-président, l’intérim revient au commissaire le plus ancien dans ses fonctions, ou, à ancienneté égale, au plus âgé.
Par ailleurs, les analystes et observateurs africains s’accordent à dire que cette élection s’annonce particulièrement disputée. Toutefois, malgré une bataille acharnée, la victoire finale de notre candidat, S.E. Mahamoud Ali Youssouf, semble envisageable, bien que probablement arrachée au prix d’intenses efforts.
Enfin, cette élection revêt une importance stratégique pour l’avenir de l’Union africaine, le président élu ayant la responsabilité de piloter les grandes orientations politiques et de renforcer l’intégration, la stabilité et le développement du continent.