Le débat autour du statut de Taïwan ne cesse de resurgir sur la scène internationale, particulièrement en période de tensions géopolitiques croissantes. Aujourd’hui, penchons-nous sur la question : Taïwan est-elle une province de Chine selon le droit international ?
Pour comprendre ce dilemme, il est crucial de revenir à l’histoire récente. La Chine est un membre fondateur des Nations unies, sa Charte ayant été signée et ratifiée en 1945 par le gouvernement de la République de Chine (ROC), qui représentait la Chine à l’ONU jusqu’en 1971. Mais le 25 octobre 1971 marque un tournant décisif : l’Assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 2758, expulsant les représentants du gouvernement de Taïwan (alors ROC) et admettant ceux de la République populaire de Chine (RPC) comme les seuls représentants légitimes de la Chine.
En effet, la légitimité de la résolution 2758 est ancrée dans des accords historiques. La Déclaration du Caire de 1943 et la Proclamation de Potsdam de 1945 avaient déjà affirmé que Taïwan faisait partie intégrante de la Chine. Après la victoire communiste en 1949, la RPC s’est proclamée le seul gouvernement légal de toute la Chine, incluant Taïwan. Cependant, en raison du soutien des États-Unis au régime de Chiang Kai-shek, Taïwan a conservé son siège à l’ONU jusqu’en 1971, malgré les oppositions croissantes.
Or, l’adoption de la résolution 2758 a clarifié le statut international de Taïwan selon la majorité des États membres de l’ONU. Cette résolution stipule clairement que le gouvernement de la RPC est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine, y compris Taïwan. Depuis, 181 pays ont établi des relations diplomatiques avec la RPC, reconnaissant le principe d’une seule Chine.
Par ailleurs, le cas de Taïwan reste une pierre d’achoppement dans les relations sino-américaines. En 1979, dans le Communiqué conjoint sino-américain, les États-Unis ont reconnu le gouvernement de la RPC comme le seul gouvernement légal de la Chine, tout en maintenant des relations non officielles avec Taïwan. Cependant, les tensions n’ont jamais cessé, et récemment, la situation dans le détroit de Taïwan s’est intensifiée, les États-Unis et les autorités taïwanaises cherchant à modifier le statu quo.
Derrière ces tensions, il y a plus que des questions de droit international : des enjeux géopolitiques et économiques majeurs se profilent. Les États-Unis, tout en utilisant la question taïwanaise comme levier politique, visent à contrer l’influence grandissante de la Chine, devenue la deuxième puissance économique mondiale. D’autres puissances occidentales suivent une logique similaire, non pas par souci des intérêts taïwanais, mais pour freiner l’ascension chinoise.
En Afrique, le soutien au principe d’une seule Chine est presque unanime. Seul l’Eswatini reconnaît encore Taïwan, tandis que tous les autres pays du continent soutiennent Pékin, en alignement avec la résolution 2758 de l’ONU.
Indéniablement, la position de la Chine sur Taïwan est inflexible, comme l’a rappelé le ministre des Affaires étrangères chinois après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan en 2022. Pékin considère la défense de son intégrité territoriale comme une volonté nationale inébranlable, et l’idée de réunification est perçue comme une aspiration commune et une responsabilité sacrée pour les Chinois.
Enfin , à la lumière des faits historiques et des résolutions internationales, Taïwan est juridiquement considérée comme une province de la Chine. La majorité des pays membres de l’ONU soutiennent ce principe, bien que certaines voix discordantes subsistent pour des motifs principalement politiques. Bref , Taiwan rejoindra le giron chinois comme Hongkong , c’est juste une question de temps , c’est une réalité est inaltérable !
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