samedi 8 mars 2025

Wang Yi dévoile les grandes orientations de la diplomatie chinoise lors d’une conférence de presse d’envergure

 Dans une salle comble réunissant journalistes et diplomates, Wang Yi, ministre des Affaires étrangères de la Chine et membre du Bureau politique du Parti communiste chinois, a pris la parole ce vendredi pour détailler les priorités stratégiques de la politique extérieure chinoise. Face à un auditoire international, il a esquissé une vision ambitieuse : celle d’une Chine résolument engagée en faveur d’un monde multipolaire, inclusif et fondé sur le respect mutuel.


Dès les premiers instants, Wang Yi a réaffirmé l’attachement de Pékin au multilatéralisme. « Le monde n’a pas besoin d’un ordre dicté par une seule puissance, mais d’un système international juste, où chaque pays, qu’il soit grand ou petit, puisse faire entendre sa voix », a-t-il déclaré avec fermeté. Il a également plaidé pour une réforme en profondeur des institutions internationales, notamment l’ONU, afin qu’elles reflètent mieux les réalités géopolitiques du XXIe siècle.

Le ministre a insisté sur le principe de non-ingérence, un message qui résonne comme une critique implicite des politiques occidentales. « La Chine ne dicte pas aux autres nations la voie à suivre et attend en retour le même respect », a-t-il martelé, mettant en avant une approche diplomatique fondée sur la souveraineté et la réciprocité.




Les échanges avec les États-Unis ont occupé une place centrale lors de cette conférence. Wang Yi a dénoncé les « restrictions technologiques injustifiées » imposées par Washington, tout en soulignant l’importance du dialogue, notamment sur les questions climatiques. « En tant que premières puissances économiques mondiales, nous avons la responsabilité d’éviter la confrontation et de travailler ensemble pour le bien de tous », a-t-il affirmé.


Évoquant la Russie, le ministre a décrit le partenariat sino-russe comme une « force stabilisatrice » face à l’expansion de l’OTAN, tout en mettant en avant les collaborations énergétiques qui renforcent les liens entre les deux pays.


Concernant l’Union européenne, il a appelé les dirigeants du Vieux Continent à adopter une posture d’« autonomie stratégique », indépendante des influences américaines. Il a également exprimé le souhait de voir les relations sino-européennes se renforcer, notamment dans les domaines du commerce et des nouvelles technologies.


Wang Yi a également mis en avant la place centrale des nations du Sud dans la politique étrangère chinoise. « La Chine restera toujours le partenaire privilégié des pays en développement », a-t-il assuré, rappelant les nombreuses annulations de dettes et les investissements massifs réalisés à travers l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie (BRI).


Dans cette optique, il a annoncé la création d’un Fonds vert pour la BRI, destiné à financer des projets de transition énergétique dans les économies émergentes. « Nous voulons prouver que développement économique et préservation de l’environnement peuvent aller de pair », a-t-il expliqué.


Sur les questions régionales, le ministre a adopté un ton sans équivoque. Abordant la question de Taïwan, il a insisté sur l’inéluctabilité de l’unification et mis en garde contre toute tentative séparatiste. « La Chine ne tolérera aucune ingérence extérieure dans ses affaires intérieures », a-t-il averti.


Concernant la Mer de Chine méridionale, il a rejeté les critiques internationales, affirmant que Pékin privilégie le dialogue avec les pays de l’ASEAN pour résoudre les différends maritimes. « Les interventions extérieures ne font qu’exacerber les tensions », a-t-il affirmé.


Sur le volet environnemental, Wang Yi a réitéré l’engagement de la Chine à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, tout en plaidant pour une approche différenciée selon le niveau de développement des pays.


 Lors de la session de questions-réponses, Wang Yi a été interrogé sur des sujets sensibles, notamment les droits de l’homme au Xinjiang. Il a balayé les accusations occidentales, les qualifiant de « pure désinformation », et justifié les politiques mises en place par la nécessité de lutter contre le terrorisme et d’assurer la stabilité.


Sur les tensions en Asie-Pacifique, il a défendu les manœuvres militaires chinoises comme étant « exclusivement défensives », tout en appelant à une désescalade des provocations extérieures.



Enfin, concernant les préoccupations sur l’endettement des pays africains, il a assuré que les prêts chinois étaient transparents et adaptés aux besoins des nations concernées. « Nos partenariats reposent sur des bases solides, mutuellement bénéfiques et respectueuses des réalités locales », a-t-il précisé.


 

En conclusion, Wang Yi a dépeint la Chine comme une puissance incontournable sur la scène internationale, prête à jouer un rôle de médiateur dans les conflits mondiaux. « Nous croyons en un monde où la coopération l’emporte sur l’affrontement, et où le dialogue remplace les sanctions », a-t-il déclaré sous les applaudissements.


Alors que la Chine poursuit son ascension en tant qu’acteur clé des relations internationales, cette conférence de presse a offert un aperçu clair de sa stratégie : afficher une fermeté inébranlable sur ses intérêts fondamentaux tout en renforçant son influence par le biais d’une diplomatie économique et pragmatique.

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