vendredi 31 mai 2024

UA , VERS LE RENOUVEAU DE SON LEADERSHIP

 Dans le cadre d'un processus démocratique en pleine évolution, l'Union Africaine(UA) a récemment ouvert ses portes aux candidats désireux de prendre les rênes de la Commission de l'organisation continentale. Cette étape cruciale invite les prétendants à déposer leur dossier, exposant leur vision et leurs stratégies pour relever les défis émergents sur le continent. C'est une opportunité pour les aspirants dirigeants de manifester leur engagement à servir l'UA.


Siège de l’Union Africaine à Addis Abeba 

Déjà, quatre candidats se sont publiquement engagés dans la course. Parmi eux, des figures politiques de renom telles que Raila Odinga du Kenya, Mahmoud Ali Youssouf de Djibouti, Fawzia Yusuf Adam de Somalie, et Vincent Meriton des Seychelles, tous soutenus par leurs pays respectifs. À ce propos, la date limite de dépôts de dossier est fixée au 6 Août 2024.


L'UA a mis en place un cadre réglementaire strict, réservant le poste de président de la Commission aux pays de la région orientale, tandis que le poste d'adjoint est ouvert aux pays d'Afrique du Nord. De plus, la parité hommes-femmes est encouragée, avec une alternance de sexe entre le président et son adjoint.


En effet, le processus de sélection des candidats comprend une évaluation minutieuse par un groupe d'experts africains avant le vote final prévu en février 2025. Le respect des principes de représentation régionale, de transparence, et de mérite est au cœur de cette démarche.


La diversité régionale est également mise en avant dans la répartition des postes au sein de la Commission, conformément au principe de rotation interrégionale, assurant ainsi une représentation équitable de toutes les régions du continent.

Outre les compétences techniques requises, les candidats sont appelés à démontrer leur leadership visionnaire et leur engagement envers l'Agenda 2063 de l'Afrique, visant le développement intégré et durable du continent.


Or , le processus électoral ne se limite pas à une simple candidature officielle. Les prétendants sont également tenus de participer à un débat télévisé, le MjadalaAfrika, permettant ainsi aux citoyens africains de poser des questions cruciales et d'évaluer les visions et les engagements des candidats.


En somme, l’Union africaine  s'engage dans un processus électoral ambitieux et transparent, visant à renforcer son leadership et à mobiliser les meilleurs talents africains pour relever les défis du continent au 21ème siècle.

Editorial du week-end : MAY , UN SÉRIEUX CANDIDAT POUR UNE DIPLOMATIE PROACTIVE AU SERVICE DE LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT



Dans l’édito du week-end, on va décrypter l’interview effectuée par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale M Mohamoud Ali Youssouf , candidat à la présidence de la commission de l’Union Africaine. Cet interview est réalisée par Zyad Limam pour l’Afrique Magazine de ce mois ci . Vous pouvez également retrouver le lien de cet interview à la fin de cette analyse suivante. 

À la tête du ministère des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, Mahamoud Ali Youssouf se présente aujourd'hui comme un candidat sérieux à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Dans cette interview exclusive, il expose les enjeux cruciaux auxquels son pays et la région doivent faire face, tout en soulignant les progrès réalisés sous la présidence de l’IGAD par le président Ismaïl Omar Guelleh.


Mohamoud Ali Youssouf,Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale 

Le sommet de Djibouti de juin 2023 a marqué un tournant décisif avec l’adoption d’un nouveau traité pour l’IGAD, modernisant un cadre institutionnel vieux de près de trois décennies. Cette initiative, impulsée par des mécanismes de résolution des conflits et une intégration économique accélérée, reflète une ambition commune restée trop longtemps en suspens.


Cependant, c’est le conflit soudanais qui a véritablement dominé l’agenda. Djibouti s’est positionné en médiateur infatigable, organisant sommets et réunions ministérielles pour rapprocher les parties belligérantes, tout en soutenant les initiatives régionales et internationales. Le déploiement de la diplomatie djiboutienne, en coordination avec des acteurs tels que l’ONU et l’Union africaine, a été intense et collectif, à la mesure des enjeux.


La Corne de l’Afrique demeure une région complexe et difficile, où les tensions sont omniprésentes. Le président Guelleh a dû naviguer habilement entre Addis-Abeba et Mogadiscio, tout en assurant la sécurité du stratégique détroit de Bab el-Mandeb. Djibouti, au carrefour de l’Afrique et de la péninsule arabique, joue un rôle de pivot. Cette position géographique impose une diplomatie équilibriste, visant à éviter les conflits tout en œuvrant pour la paix et la stabilité.


En réalité, l’engagement  de Djibouti ne se limite pas à la résolution des conflits. Depuis quinze ans, le pays est à l’avant-garde de la lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, en accueillant les forces de la mission européenne Atalante. Le code de conduite de Djibouti, adopté en 2009, reste un outil crucial pour endiguer ce fléau, bien que la menace persiste. Plus récemment, l’opération européenne Aspides a trouvé un partenaire fiable en Djibouti pour sécuriser les convois maritimes, prouvant encore une fois le rôle clé du pays comme hub logistique pour les opérations humanitaires et de sécurité dans la région.


En outre, le voisinage avec le Yémen, marqué par des liens historiques et culturels, se révèle complexe. La reconnaissance par Djibouti du gouvernement légitime du Yémen et sa condamnation des attaques houthies sur les navires montrent une position claire et ferme. La perturbation du trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb affecte gravement l’économie djiboutienne et soulève des préoccupations logistiques majeures pour toute la région. La clarté et la constance de Djibouti sur des questions sensibles, comme le conflit en Palestine et la tragédie de Gaza, témoignent d’une diplomatie sans ambiguïté.


En effet , Djibouti accueille plusieurs bases militaires de grandes puissances, chacune venue dans un contexte différent : la France, les États-Unis, le Japon, l’Italie, et plus récemment la Chine. Malgré cette présence étrangère, Djibouti maintient une souveraineté jalousement protégée grâce à des accords clairs et transparents. La gestion de ces relations repose sur la neutralité et l’absence d’alliances idéologiques, permettant à Djibouti de naviguer sereinement entre les intérêts divergents de ses partenaires.


Or , Djibouti montre qu'un petit pays peut jouer un rôle disproportionné dans la quête de la paix et de la sécurité régionales. Son engagement indéfectible pour la stabilité, son rôle de médiateur et sa diplomatie équilibrée sont des atouts précieux pour l’avenir de la Corne de l’Afrique.


Par ailleurs, dans  un contexte marqué par des enjeux géopolitiques et économiques considérables, Mahamoud Ali Youssouf a annoncé sa candidature à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Fort de son expérience diplomatique et de la position stratégique de Djibouti, il expose les raisons de cette ambition et les défis qu’il entend relever pour le continent africain.


Ainsi, la réforme institutionnelle de l’Union africaine, initiée par le président Kagame, ouvre la présidence de la Commission au principe de la rotation régionale. En 2025, c’est au tour de l’Afrique de l’Est de diriger cette instance cruciale. Djibouti se positionne ainsi comme un candidat légitime. Depuis deux décennies, le pays s'est distingué par son engagement en faveur du dialogue, de la paix et de la sécurité. Mahamoud Ali Youssouf, par son expérience et sa connaissance des dossiers, porte une vision claire : contribuer activement à la cessation des conflits, à l’intégration économique via la ZLECAf, et à la mise en œuvre des réformes nécessaires pour dynamiser l'organisation continentale.


Dans une autre mesure, la question de la bureaucratie et de l’opérabilité de l’Union africaine est souvent soulevée, à l’image des critiques formulées par le général de Gaulle à propos de l’ONU. Toutefois, pour Mahamoud Ali Youssouf, la pertinence de ces organisations n’est pas remise en cause. L’objectif de ces institutions est de promouvoir la paix et la stabilité, des ambitions essentielles pour un monde plus intégré et moins inégalitaire. Certes, des frustrations existent, mais elles sont souvent dues à l'écart entre les attentes des peuples et le temps long des processus bureaucratiques. L’Agenda 2063 de l’UA, bien que lointain et ambitieux, donne une direction claire pour le futur du continent.


In fine , l’Union  Africaine  n'est pas immobile. Les réformes engagées, notamment sur l’efficacité du personnel et les carrières, témoignent d’une volonté d’amélioration continue. Mahamoud Ali Youssouf se propose d’accentuer ces réformes, en gardant à l’esprit les objectifs stratégiques de paix, d’intégration économique et de lutte contre le changement climatique. La jeunesse africaine, connectée et ambitieuse, est au cœur de ce projet. Il est essentiel de dialoguer avec elle et de répondre à ses aspirations.

Quant à la  notion de « Sud global » qui est souvent évoquée, mais elle reste une aspiration. Pour Mahamoud Ali Youssouf, l'économie mondiale, dominée par le dollar, illustre la difficulté de changer les rapports de force. Néanmoins, la croissance et l’avancement des pays émergents demeurent cruciaux pour se créer des marges de manœuvre.


À ce propos, la Chine, partenaire majeur de Djibouti, incarne cette dynamique. Son engagement en Afrique, malgré ses propres intérêts, a comblé un vide laissé par les puissances occidentales. Loin des discours moralisateurs, la Chine investit dans des infrastructures essentielles pour le développement.

Alors que la France reste un partenaire historique de Djibouti. Les relations bilatérales, basées sur un partenariat gagnant-gagnant, sont en cours de renégociation pour rééquilibrer le traité de défense. Le dialogue entre les deux nations est constructif et positif.


Avec l’Éthiopie, Djibouti partage des intérêts profondément imbriqués. Les tensions commerciales et stratégiques sont inévitables, mais elles n’entament pas la relation fraternelle entre les deux pays. L’Éthiopie, en pleine croissance démographique et économique, nécessite des accès multiples à la mer. Djibouti continue d’investir dans ses infrastructures pour répondre à cette demande.


Enfin, la candidature de Mahamoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine est portée par une vision claire et des objectifs précis. Il s’agit de renforcer les réformes, de promouvoir la paix, d’intégrer économiquement le continent et de répondre aux défis climatiques. Une campagne axée sur les enjeux du continent, en phase avec les attentes des populations, notamment les jeunes, est la clé de cette démarche. L'Afrique, riche de sa diversité et de ses potentialités, mérite un leadership fort et visionnaire pour relever les défis du futur.

Lien de l’interview : https://afriquemagazine.com/mahamoud-ali-youssoufnous-voulons-contribuer-activement-la-paix-et-la-securite




MISE EN OEUVRE D’UNE MESURE LOUABLE DU CHEF DE L’ÉTAT

 Le gouvernement vient de marquer un pas significatif vers l'inclusion sociale en entamant un processus d'embauche de 150 personnes à besoins spéciaux dans les administrations publiques. Cette initiative, mise en avant par les récentes cérémonies d'accueil des recrues dans différents ministères, est le fruit des efforts coordonnés par l'Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH), dirigée par M. Doualeh Said Mohamoud. Ce dernier, accompagné de ses collaborateurs, visite actuellement les différents cabinets ministériels pour présenter les cinq personnes sélectionnées pour chaque ministère.


S/E Ismail Omar Guelleh, président de la République de Djibouti 

À ce titre, cette  action d'inclusion sociale s'inscrit pleinement dans la vision présidentielle depuis la création de l'ANPH. L'opération a été concrétisée lors de la 6ème Séance du Conseil des Ministres, le mardi 2 avril 2024. À cette occasion, le Secrétaire Général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, a présenté une note méthodologique sur l'employabilité des personnes en situation de handicap. Cette note faisait suite aux mesures annoncées par le Chef de l'État  S/E Ismail Omar Guelleh lors de la Semaine Nationale des Personnes à Besoins Spéciaux et de la Journée Internationale du Handicap. Ces mesures visaient à favoriser l'accès à l'emploi pour les personnes à besoins spéciaux, une initiative inscrite dans la Loi de Finances Initiale 2024 avec la création de 150 postes budgétaires dédiés.


M. Almis Mohamed Abdillahi SG du Gouvernement 

Pour assurer une insertion réussie des personnes en situation de handicap dans le marché du travail, notamment dans les institutions publiques, l'ANPH a mené une analyse approfondie de sa base de données. 

Cette analyse a permis d'identifier les profils les plus pertinents parmi les demandeurs d'emploi, en accordant une priorité particulière aux jeunes diplômés souffrant d'un handicap. Des entretiens individuels ont ensuite été organisés pour comprendre de manière exhaustive la situation de ces jeunes et mettre en place des stratégies favorisant des résultats positifs.

Le processus de sélection des personnes à besoins spéciaux pour les postes dans les administrations publiques a été méticuleusement structuré en plusieurs phases. La première phase a consisté en l'identification des profils et des postes adaptés aux capacités et compétences des candidats. Cette étape cruciale a permis de s'assurer que chaque individu pourrait s'épanouir dans un environnement de travail correspondant à ses aptitudes spécifiques.


SES M.Hassan Med Kamil et M. Doualeh Said DG ANPH

Ministre Affaires sociales et solidarité Mme Ouloufa Abdo et M.Douzleh DG ANPH 

Ensuite, des entretiens physiques ont été organisés pour les 150 personnes sélectionnées. Ces entretiens visaient à évaluer de manière plus détaillée les compétences et les besoins particuliers de chaque candidat. Ils ont également permis de mieux comprendre les aspirations professionnelles des personnes concernées et de les préparer à leur futur environnement de travail.

Une fois les profils évalués, la troisième phase a impliqué l'envoi de courriers aux différentes institutions publiques. Ces courriers avaient pour but de formaliser les propositions d'embauche et de préparer l'accueil des nouvelles recrues au sein des ministères respectifs.

La quatrième phase s'est concentrée sur la mise en œuvre de l'appui financier et matériel nécessaire pour l'intégration des personnes handicapées dans leurs nouveaux postes. Cet appui a inclus des mesures d'adaptation des postes de travail ainsi que des ressources pour garantir une intégration réussie et durable.


Le volet réglementaire a constitué la cinquième phase du processus. Il s'agissait de s'assurer que toutes les dispositions légales et administratives étaient en place pour soutenir l'emploi des personnes à besoins spéciaux, en garantissant leurs droits et en promouvant un environnement de travail inclusif.


Enfin, la dernière phase a porté sur le programme de suivi et d'insertion des jeunes handicapés au sein des institutions publiques. Ce suivi continu est essentiel pour évaluer l'efficacité des mesures mises en place et pour ajuster les stratégies d'insertion en fonction des retours d'expérience des nouvelles recrues et de leurs employeurs.



Par ailleurs , ce programme d'inclusion s'inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale du Handicap 2021-2025, qui vise trois objectifs principaux. Le premier objectif est d'améliorer l'offre de service et la qualité de vie des personnes handicapées, en leur offrant des opportunités d'emploi et des conditions de travail adaptées. Le deuxième objectif est de faciliter l'accès aux moyens de subsistance pour ces personnes, en leur permettant de gagner leur vie de manière autonome et digne. Enfin, le troisième objectif est de promouvoir et de constituer une société inclusive, où chaque individu, indépendamment de ses capacités, peut participer pleinement et activement à la vie économique, sociale et culturelle du pays.


Dans une autre mesure, l’insertion professionnelle des personnes handicapées revêt une importance capitale, car elle constitue non seulement une reconnaissance de leurs compétences et de leur potentiel, mais aussi une étape essentielle vers l'égalité des chances et l'inclusion sociale. En leur offrant des opportunités d'emploi, la société leur permet de contribuer activement au développement économique et social, tout en améliorant leur qualité de vie et leur autonomie. Ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés dans la politique d'inclusion sociale pour les personnes à besoins spéciaux, grâce à des initiatives comme la création de postes budgétaires dédiés, l'amélioration de l'accessibilité des infrastructures, et la sensibilisation accrue aux droits des personnes handicapées. Ces mesures témoignent d'un engagement fort et continu des autorités publiques à promouvoir une société plus équitable et inclusive, où chacun peut s'épanouir pleinement et participer de manière active à la communauté.


Enfin, promouvoir et protéger les droits des personnes handicapées, en mettant en avant des actions concrètes pour leur inclusion dans le monde du travail  est une démarche que le président a maintes fois insisté dans ces différentes discours . C’est pourquoi Cette initiative gouvernementale est non seulement une étape cruciale pour l'inclusion sociale mettant en lumière l'importance de l'accessibilité  mais également un renforcement de l'égalité des chances pour tous.

mercredi 29 mai 2024

DJIBOUTI RENFORCE SON ENGAGEMENT NUMÉRIQUE AU FORUM MONDIAL SUR LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION 2024

 

Le Ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, S.E.M Radwan Abdillahi Bahdon, représente actuellement la République de Djibouti au Forum Mondial sur la Société de l’Information 2024 (SMSI+20) à Genève, en Suisse. Cet événement, qui se déroule du 27 au 31 mai 2024, réunit des acteurs mondiaux du secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour discuter des progrès, des défis et des perspectives d’avenir dans ce domaine.


M. Radwan Abdillahi Bahdon MCTP

Le SMSI est reconnu comme le plus grand rassemblement annuel de la communauté des TIC pour le développement. Coorganisé par des agences des Nations Unies telles que l'UIT, l'UNESCO, le PNUD et la CNUCED, entre autres, ce forum sert de plateforme multipartite pour la mise en œuvre des Lignes d'action du SMSI, visant à promouvoir le développement durable grâce aux TIC. 


En outre, la délégation djiboutienne, menée par S.E.M Radwan Abdillahi Bahdon, comprend également des figures clés telles que Mme Kadra Ahmed Hassan, Ambassadrice et Représentante Permanente de Djibouti auprès des Nations Unies à Genève, et d'autres conseillers et directeurs du secteur des TIC et des télécommunications de Djibouti. Leur présence à ce forum témoigne de l'engagement du pays à s'aligner sur les standards internationaux et à participer activement aux dialogues mondiaux sur le développement des TIC.



En effet, la participation de Djibouti à cet événement est stratégique. Le pays cherche à tirer parti des discussions et des partenariats internationaux pour renforcer son infrastructure numérique et réduire la fracture numérique qui sépare encore les zones rurales des zones urbaines. Dans son discours inaugural, S.E.M Radwan Abdillahi Bahdon a mis en avant les progrès significatifs réalisés par Djibouti, notamment grâce à la Politique Nationale de Développement des TIC. Parmi les initiatives mentionnées figurent le déploiement d'infrastructures à large bande couvrant une grande partie du territoire, la stratégie visant à assurer un accès au haut débit pour plus de 80 % de la population, ainsi que des projets majeurs tels que la Djibouti Digital Foundation et le Projet régional d’intégration numérique.



Or, ces  initiatives visent à jeter les bases d'une économie numérique robuste, promouvant une croissance économique durable et des gains d'efficacité grâce à une adoption accrue du numérique par les citoyens, les entreprises et le gouvernement. Le Ministre a également souligné l'importance de la digitalisation des services publics et la nécessité de renforcer les capacités des techniciens djiboutiens, un point crucial pour la pérennité de ces initiatives.

En marge du forum, S.E.M Radwan Abdillahi Bahdon a rencontré plusieurs personnalités influentes, dont le Directeur de Développement des Télécommunications de l'UIT. Ces échanges ont été l'occasion de solliciter un soutien accru pour les projets numériques de Djibouti et d'explorer des opportunités de collaboration avec des entreprises du secteur des télécommunications.

Ainsi , il est important de savoir que le Forum SMSI 2024 a attiré plus de 2700 participants de 150 pays, incluant une centaine de ministres, dirigeants d'organisations internationales, représentants d'entreprises, membres de la 

de la société civile et universitaires. Cette large participation souligne l'importance mondiale des TIC dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).


Enfin , la participation de Djibouti au SMSI 2024 n’est pas seulement une reconnaissance des progrès réalisés, mais aussi une démarche proactive pour s'inscrire dans la dynamique globale de transformation numérique. Les discussions et partenariats noués lors de ce forum devraient contribuer à accélérer les initiatives numériques de Djibouti, rapprochant ainsi le pays de ses objectifs de développement durable et de modernisation économique.

Lai Ching-te dévoile son agenda séparatiste dès son entrée en fonction : analyse des impacts sur le détroit de Taiwan

La Chronique de l’Est reprend cette émission de la CGTN comme suite à l’article politique de la semaine dernière.


 La Rédaction a opté de partager cette analyse de pertinente avec ses lecteurs pour essayer d’apporter un éclairage sur la situation dans le détroit de Taiwan . Cette analyse nous démontre que le principe d’une seule Chine reste le seul salut pour les taïwanais. Voici l’analyse de la CGTN : 



“Dès le début de son mandat, Lai Ching-te montre déjà son vrai visage de séparatiste recherchant « l'indépendance de Taiwan » en adoptant une attitude extrêmement arrogante et en prononçant des paroles radicales. Lors du discours prononcé à l'occasion de sa prise de fonction, le nouveau dirigeant de la région de Taiwan a non seulement défendu la théorie de « deux États », affirmant que les deux rives du détroit n'appartiennent pas l'une à l'autre, mais a également qualifié la partie continentale de « pays étranger ». Comment son attitude et ses propos vont-ils influencer la situation dans le détroit de Taiwan ? Ding Yifan, chercheur principal à l'Institut Taihe, Wu Zexian, commentateur de CGTN Français, et Anthony Carty, spécialiste britannique du droit international nous livrent leur analyse.” 


Source : CGTN  

mardi 28 mai 2024

Les États-Unis désignent le Kenya comme allié majeur non-OTAN : un tournant dans les relations bilatérales et la politique africaine de Biden


 Le 23 mai, alors que le président américain Joe Biden accueillait son homologuekenyan, William Ruto, pour une visite d'État, la Maison Blanche a franchi une étape importante dans la consolidation des relations bilatérales entre les États-Unis et le Kenya, vieilles de 60 ans. En s'engageant à désigner le Kenya comme un allié majeur non membre de l'OTAN, une première pour un pays d'Afrique subsaharienne, les États-Unis ont envoyé un message de confiance retentissant dans la région. 



Cette décision cruciale renforce non seulement la stature du Kenya en tant qu'allié clé des États-Unis, mais marque également un tournant dans la politique chancelante de l'administration Biden à l'égard du continent, fondée sur l'idée que les États-Unis doivent être guidés par leurs partenaires. Les acteurs régionaux en Afrique gravitant autour du multilatéralisme par le biais du bloc BRICS dirigé par la Chine et la Russie, les États-Unis se sont retrouvés sur le reculoir, en particulier à la lumière du soutien de l'Afrique du Sud à la Russie dans la guerre en Ukraine et de l'opposition à la politique américaine sur la guerre à Gaza.


L'influence de la Russie n'a cessé de croître en Afrique de l'Ouest et au Sahel, la junte nigérienne ayant chassé les troupes américaines malgré la construction par Washington d'une base de drones d'une valeur de plus de 100 millions de dollars pour contribuer à la lutte contre le terrorisme et la fourniture d'une assistance militaire. Même Djibouti, où se trouve la principale base du Commandement américain pour l'Afrique dans la Corne de l'Afrique, a refusé d'autoriser les forces américaines à lancer des frappes depuis son territoire contre les Houthis, alors que ces derniers continuent d'attaquer des navires commerciaux en mer Rouge. Mais en cette période d'incertitude, les États-Unis ont trouvé un soutien solide au Kenya, et il est clair que leur partenariat avec Nairobi s'étendra bien au-delà du continent africain.

Le Kenya a soutenu les États-Unis dans les moments difficiles, notamment lors de l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie en 2022, en participant au groupe de contact pour la défense de l'Ukraine et en respectant les sanctions imposées par les États-Unis à l'encontre de la Russie, même au prix de millions de dollars de pertes commerciales et d'inquiétudes quant à la sécurité alimentaire. Le Kenya a également montré son engagement en faveur de la sécurité mondiale en déployant 1 000 policiers des forces spéciales en Haïti pour diriger une mission internationale soutenue par les Nations unies et en rejoignant l'opération Prosperity Guardian, l'effort multinational de sécurité maritime mené par les États-Unis et formé en décembre 2023 pour répondre aux attaques des Houthis sur le trafic de la mer Rouge.


En revanche, Djibouti, qui était autrefois considéré comme un élément clé de la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis, est devenu leur partenaire le moins fiable dans la région. En témoigne son mépris des préoccupations américaines, comme le fait d'avoir permis à un navire espion iranien d'accoster au large de la côte depuis une base militaire chinoise à Djibouti, ce qui aurait pu fournir des informations vitales aux Houthis. Le manque de coopération de Djibouti n'a fait que souligner davantage la position du Kenya en tant que partenaire régional fiable et digne de confiance.

Les plans initiaux des États-Unis visant à établir une base militaire à Berbera, au Somaliland, ont été contrecarrés en raison de la guerre par procuration que la Somalie mène actuellement contre le Somaliland. Cette situation résulte de l'échec de la politique africaine du président Biden, qui privilégie une approche "une seule Somalie" par le biais d'efforts "menés par des partenaires et soutenus par les États-Unis", encore compliquée par l'accord d'accès maritime entre l'Éthiopie et le Somaliland. Avec l'expulsion imminente des troupes américaines du Niger, le Kenya est l'option la plus économiquement et politiquement réalisable pour les reloger. En effet, le président Biden semble avoir déjà pris une mesure proactive à cet égard en créant une nouvelle base militaire dans le comté de Wajir, au Kenya, à côté de la base existante de Manda Bay, pour les accueillir. L'Afrique subsaharienne étant confrontée à de nombreux défis en matière de sécurité, qu'il s'agisse de la guerre civile en cours au Soudan, de la paix précaire en Éthiopie ou de l'instabilité en République démocratique du Congo, en Afrique de l'Ouest ou au Sahel, l'importance du Kenya en tant qu'allié majeur non membre de l'OTAN et partenaire régional fiable ne saurait être surestimée.

À l'avenir, le président Ruto devra gérer des questions aussi variées que le retrait de la mission de transition de l'Union africaine en Somalie et la résurgence potentielle d'Al-Shabaab qui en résulte, gérer les factions en guerre au Congo, trouver une solution gagnant-gagnant à la question de l'accès maritime de l'Éthiopie pour régler son différend avec la Somalie, gérer l'alliance délicate entre la Somalie et la Turquie, et faire face à la guerre civile en cours au Soudan - sans parler de l'incertitude qui plane sur les prochaines élections américaines de novembre. Alors que nous entrons dans un monde multipolaire, M. Ruto doit manœuvrer habilement entre les tensions géopolitiques, les guerres commerciales imminentes et la menace toujours présente de l'influence russe et iranienne dans la Corne de l'Afrique. Alors qu'il s'efforce de relever cette myriade de défis et de s'adapter aux complexités de la politique de l'Afrique subsaharienne, il n'y aura probablement pas de hakuna matata.



Par Gouled Ahmed , analyste politique de  Middle East Institut   

Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

  À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de l'Indépendance de la République de Djibouti, de nombreux dirigeants du mon...