mercredi 4 septembre 2024

L'INSTAD dévoile les résultats provisoires du RGPH-3

 

Ce matin, lors d'une conférence de presse tenue à l'Institut de la Statistique de Djibouti (INSTAD), le Directeur Général, Dr. Ibrahim Abdi Hadi, a présenté les résultats provisoires du troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH-3). Accompagné de ses collaborateurs, il a souligné l'importance de cette étape cruciale pour la planification et l'élaboration des politiques publiques à Djibouti.



Les résultats préliminaires du RGPH-3 révèlent une croissance significative de la population djiboutienne, qui atteint désormais 1 066 809 habitants, contre 818 159 en 2009. Ce bond démographique, marqué par un taux d'accroissement annuel moyen de 1,8 %, reflète une amélioration notable des conditions de vie et un meilleur accès aux services essentiels à travers le pays.



Djibouti-Ville, le centre névralgique du pays, continue de concentrer une grande majorité de la population, avec 72,8 % des habitants résidant dans la capitale. Cette urbanisation rapide présente des défis considérables en matière de gestion de la densité, de développement des infrastructures et de la qualité des services publics. Les données fournies par le RGPH-3 seront essentielles pour ajuster les politiques publiques en réponse aux besoins croissants de cette population urbaine.



Un autre point saillant du recensement est la jeunesse prédominante de la population, avec un âge moyen de 25,6 ans et un âge médian de 22,9 ans. Cette jeunesse représente à la fois une immense opportunité pour l'innovation et le développement, mais aussi un défi majeur pour les systèmes éducatif et social, ainsi que pour le marché du travail. Il devient impératif pour le gouvernement d'investir dans ces secteurs afin de soutenir et de capitaliser sur le potentiel de cette jeune génération.



Le recensement a également révélé que la taille moyenne des ménages à Djibouti est de six personnes, reflétant la force des structures familiales traditionnelles. Ces informations sont cruciales pour orienter les politiques publiques dans les domaines du logement, de la santé et de l'éducation, afin de mieux répondre aux réalités des familles djiboutiennes.


Avec 84,3 % de la population vivant désormais en milieu urbain, la gestion de l'urbanisation rapide devient une priorité nationale. Les données issues du RGPH-3 permettront aux décideurs de concevoir des politiques de logement social et de développement durable, en réponse aux défis posés par cette urbanisation accélérée.


Dr. Ibrahim Abdi Hadi a également salué le succès du RGPH-3, qui a atteint un taux de couverture national impressionnant de 147,8 %, grâce à une planification rigoureuse et à l'utilisation de technologies modernes. La collecte de données a été facilitée par l'utilisation de tablettes numériques lors des entretiens de porte-à-porte menés par les agents recenseurs. Ces derniers ont directement interrogé les résidents, et les données recueillies ont ensuite été centralisées et analysées par l'INSTAD. Les questionnaires standardisés ont permis de collecter des informations détaillées sur les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des individus.


Les résultats de ce recensement auront une influence déterminante sur les politiques de développement économique et social du pays. À court terme, ils guideront les allocations budgétaires et les priorités dans des domaines essentiels tels que l'éducation, la santé et le logement. À plus long terme, ces données permettront de planifier des politiques de développement durable, en anticipant les besoins futurs en infrastructures, services publics et emploi, particulièrement pour une population jeune et en pleine croissance.


Comparé au recensement précédent, le RGPH-3 montre une continuité dans la jeunesse de la population, avec une forte proportion de jeunes dans la tranche d'âge des 0-14 ans. Il est probable que la population totale ait augmenté, et que l'âge moyen ait légèrement progressé par rapport aux recensements antérieurs. Les tendances démographiques, telles que l'urbanisation et les migrations internes, seront des éléments clés à considérer dans l'élaboration des politiques publiques futures, notamment pour ajuster la répartition des ressources et répondre aux défis d'une urbanisation rapide.


Enfin, ces résultats offrent une base solide pour une planification éclairée, visant à assurer un avenir plus prospère, inclusif et durable pour Djibouti. Le Directeur Général a ensuite répondu aux questions des journalistes, réaffirmant l'importance de ces données pour le développement du pays.

Le 9e Sommet Chine-Afrique : Une opportunité pour l’Afrique ou un piège à long terme ?

 


Du 4 au 6 septembre 2024, les dirigeants africains se rassemblent à Pékin pour le 9e Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC). Cet événement triennal, devenu un incontournable de la diplomatie africaine, soulève toutefois des questions cruciales sur la nature et les bénéfices réels de cette relation asymétrique entre la Chine et l’Afrique. Alors que les prêts souverains chutent, la balance commerciale demeure structurellement déficitaire, et les investissements deviennent de plus en plus prudents, il est légitime de se demander si ce sommet ne sert en réalité que les intérêts chinois.



La Montée en puissance de la Chine en Afrique


Depuis 2015, la Chine a considérablement renforcé ses liens avec l’Afrique, investissant des milliards de dollars dans des infrastructures comme des routes, des chemins de fer, des ports et des parcs industriels. Pékin est devenu le premier partenaire commercial du continent, avec près de 168 milliards de dollars échangés au premier semestre 2024. Cette dynamique reflète une percée chinoise là où les puissances occidentales, jadis hégémoniques, perdent de plus en plus de terrain.


Le succès de la Chine en Afrique repose en grande partie sur des conditions de prêts attractives, souvent dépourvues de la rigueur liée aux exigences de démocratie et de respect des droits de l’homme, que les Africains trouvent trop contraignantes. La politique de « non-ingérence » de Pékin, un principe sacré pour les dirigeants africains, contraste fortement avec les politiques interventionnistes de l’Occident. Ainsi, les nouvelles offres chinoises de prêts, d’annulations de dettes et d’investissements semblent être une aubaine pour des gouvernements africains en quête de développement rapide.


Des partenariats inégaux et une dette  accablante 


Cependant, derrière ces apparences de coopération « gagnant-gagnant », une réalité plus sombre se dessine. Les pays africains, bien que courtisés pour leurs ressources naturelles, n’ont jamais su négocier des partenariats qui profiteraient véritablement à leur développement. Alors que la Chine investit dans des infrastructures, peu d’efforts sont faits pour transférer des technologies ou des compétences. Les Africains restent de simples consommateurs, importateurs de biens chinois bon marché, mais de qualité souvent discutable.


La question de la dette africaine vis-à-vis de la Chine est centrale. Entre 2000 et 2023, la Chine a accordé plus de 1.300 prêts à 49 pays africains, totalisant plus de 182 milliards de dollars. Bien que ces prêts aient permis de financer des projets d’envergure, ils représentent un fardeau financier croissant pour les nations africaines. La gestion de cette dette risque de compromettre la souveraineté économique du continent, et les bénéfices de ces partenariats restent incertains à long terme.


L’Afrique, toujours à la traîne 


Face à cette situation, il est clair qu’aucune grande puissance, qu’elle soit chinoise, française, russe, ou américaine, ne servira le développement de l’Afrique sur un plateau d’argent. Les intérêts de ces puissances sont avant tout économiques, et tant que les pays africains ne parviendront pas à se développer par eux-mêmes, ils resteront dépendants de ces partenariats inégaux.


Enfin , le 9e sommet Chine-Afrique est une occasion pour les dirigeants africains de repenser leur stratégie de coopération avec la Chine. Plutôt que de se contenter de consommer et de s’endetter, il est temps pour l’Afrique de prendre en main son destin en valorisant ses ressources et en développant son propre potentiel industriel et technologique. Le défi est immense, mais comme le disait Joseph Ki-Zerbo, « on ne développe pas, on se développe ». C’est cette prise de conscience qui permettra à l’Afrique de sortir de l’ombre de la Grande Muraille et de tracer sa propre voie vers un développement durable et équitable.

mardi 3 septembre 2024

Rentrée municipale 2024-2025 : Vers une gouvernance locale autonome et efficiente

 


La rentrée municipale 2024-2025 marque une étape décisive dans la consolidation de l'autonomisation de la gouvernance locale sous l'impulsion du Maire de la ville, M. Said Daoud Mohamed, et du président de la commune de Balbala, M. Mohamed Hassan Said. Dans le sillage de la rentrée politique orchestrée par le Président de la République, SEM Ismail Omar Guelleh, ces acteurs municipaux initient une série de réformes visant à améliorer l'efficacité des services publics et à renforcer la discipline au sein de l'administration locale.



La stratégie dévoilée par le Maire repose sur trois axes majeurs : l'instauration de nouvelles mesures disciplinaires, la réforme des règlements administratifs, et l'amélioration globale des services rendus à la population. D'une part, les nouvelles directives administratives et financières introduites visent à renforcer la transparence et l'efficacité, avec des contrôles accrus et une évaluation rigoureuse des performances des agents municipaux. D'autre part, les réformes administratives mises en place cherchent à simplifier les procédures, à réduire la bureaucratie, et à rendre les services plus accessibles aux citoyens, tout en accélérant le traitement des dossiers.



Ces initiatives s'inscrivent dans une volonté affirmée de moderniser la gestion municipale, de renforcer la confiance des citoyens et d'assurer une gestion plus transparente des ressources communales. Par cette démarche, le Maire démontre sa détermination à instaurer une culture de responsabilité au sein de l'administration locale, répondant ainsi aux attentes croissantes des habitants en matière de qualité des services publics.


Cette rentrée municipale se positionne ainsi non seulement comme un moment de bilan, mais aussi comme un tournant vers une gouvernance locale plus autonome, plus transparente, et plus réactive aux besoins de la population. Le message est clair : la municipalité s'engage sur la voie d'une transformation profonde, mettant au cœur de ses préoccupations la satisfaction des citoyens et la rigueur dans la gestion publique.

ÉDITORIAL

À la veille de l'ouverture du neuvième Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), les nations africaines se préparent à un événement d'une importance cruciale pour l'avenir de leurs relations avec la Chine. Ce forum, qui commence demain à Pékin, arrive à un moment où les économies africaines se remettent encore des effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19, tout en faisant face à des défis économiques croissants liés à l'endettement.



Le FOCAC de cette année représente une opportunité unique pour les dirigeants africains de repenser et de redéfinir leur stratégie d'engagement avec la Chine. Au-delà des discussions habituelles sur le commerce et les infrastructures, il est impératif que l'Afrique adopte une approche plus proactive et coordonnée pour assurer que les intérêts du continent soient au cœur des négociations.


Les enjeux sont élevés. La Chine reste un partenaire clé pour le développement du continent, mais cette relation ne peut plus être simplement dictée par des engagements bilatéraux isolés ou des promesses de financements. Il est temps pour les nations africaines de s'unir autour d'une vision commune, de renforcer leur capacité de négociation collective, et d'exiger une coopération qui favorise la transformation économique et l'inclusion sociale.


Alors que le FOCAC s'ouvre demain, les yeux du monde seront tournés vers Pékin. Les Africains, en particulier, espèrent que leurs dirigeants saisiront cette occasion pour faire progresser une coopération véritablement gagnant-gagnant, qui non seulement stimule le commerce et les investissements, mais qui respecte aussi les aspirations des peuples africains à plus de transparence, de justice et d'autonomie économique.


Ce forum pourrait bien marquer un tournant dans les relations sino-africaines, à condition que l'Afrique sache se positionner en tant qu'acteur stratégique et non plus comme un simple récipiendaire de l'aide chinoise. L'avenir du continent est en jeu, et c'est maintenant qu'il faut agir. 

Djibouti renforce sa coopération avec la Chine lors de la 9e Conférence Ministérielle du FOCAC

 


La délégation djiboutienne, composée par les MAECI et MEFI MM Mohamoud Ali Youssouf et Ilyas Moussa Dawaleh , a participé à la 9e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, en Chine. Ce forum de trois jours, qui débute demain, se tient à un moment crucial pour les relations sino-africaines.



Lors de la conférence, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a exprimé la volonté de la Chine de consolider son partenariat avec l'Afrique, soulignant que l'avenir exige une collaboration renforcée. Il a réaffirmé l'engagement de la Chine à intensifier la coopération Sud-Sud, en visant un développement et une prospérité partagés. Wang Yi a également insisté sur la nécessité de renforcer les liens de coopération pour bâtir un avenir radieux et écrire ensemble une nouvelle page de l'histoire.



La délégation djiboutienne prévoit de mener des discussions bilatérales et multilatérales en marge du forum pour promouvoir les intérêts économiques et diplomatiques du pays. Ce forum représente une opportunité stratégique pour Djibouti, en particulier dans le cadre de sa coopération étroite avec la Chine. Depuis sa création en 2000, le FOCAC s'est imposé comme une plateforme essentielle pour la solidarité et la coopération économique entre la Chine et les pays africains, consolidant des liens profonds et durables.


La 9e Conférence ministérielle du FOCAC revêt une importance capitale pour le futur du partenariat sino-africain. Elle s'appuie sur les initiatives précédentes, tout en mettant l'accent sur l'expansion du commerce, le renforcement de l'industrialisation, et le développement des infrastructures, domaines où Djibouti espère jouer un rôle clé. Cette conférence s'inscrit également dans le cadre des efforts de Djibouti pour améliorer sa coopération dans le secteur industriel, optimiser ses capacités de production et d'exportation, et renforcer son positionnement en tant que hub stratégique en Afrique.

L'Afrique du Sud devient le pays africain le plus attractif pour le commerce , détrônant le Nigeria

 L’Afrique du Sud a récupéré son titre de nation africaine la plus attractive pour le commerce, selon le rapport 2024-2025 de Bloom Consulting. Ce classement, qui évalue la force des marques pays sur divers aspects, met en lumière la montée de la nation arc-en-ciel, qui reprend la tête du classement continental au détriment du Nigeria.



Malgré une légère baisse de son attractivité sur les réseaux sociaux et en ligne, l'Afrique du Sud a réussi à surpasser le Nigeria, qui occupait jusqu’alors la première place. Ce renversement souligne la résilience de l’économie sud-africaine et sa capacité à attirer les investissements étrangers malgré les défis économiques récents.


Une montée en puissance du Sénégal


L’un des faits marquants de cette édition est la progression spectaculaire du Sénégal. Le pays a fait un bond de 11 places pour se hisser au 7e rang des pays africains les plus attractifs pour le commerce. Cette avancée est le reflet des efforts soutenus du gouvernement sénégalais pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements étrangers. Les réformes économiques, la stabilité politique relative, et les projets d'infrastructure ambitieux comme le Train Express Régional (TER) ont probablement contribué à cette amélioration notable.


Tanzanie en déclin 


À l’inverse, la Tanzanie a vu son attractivité chuter, perdant 5 places pour se retrouver au 13e rang continental. Cette dégradation pourrait être liée à des incertitudes politiques, des défis économiques internes ou à une concurrence accrue de la part d’autres nations africaines plus dynamiques.


L'Afrique toujours absente du Top 30 Mondial


Aucun pays africain n’a réussi à se hisser dans le Top 30 mondial, une situation qui met en lumière les défis persistants auxquels le continent est confronté en matière d'attractivité commerciale globale. L’Afrique du Sud, malgré sa position de leader en Afrique, n’occupe que la 34e place à l'échelle mondiale. Toutefois, sur le segment du tourisme, l'Égypte s’est distinguée en entrant dans le Top 20 mondial, montrant que le pays des pharaons continue de capitaliser sur son riche patrimoine culturel et historique.


Le top 20 des pays africains les plus attractifs pour le commerce : 


1. Afrique du Sud

2. Nigeria

3. Maroc

4. Égypte

5. Ghana

6. Éthiopie

7. Sénégal

8. Ouganda

9. Kenya

10. Tunisie

11. Mozambique

12. Botswana

13. Tanzanie

14. Rwanda

15. Algérie

16. Gabon

17. Mali

18. Madagascar

19. Maurice

20. Malawi


Ce classement révèle non seulement les performances individuelles des pays africains, mais aussi les tendances économiques régionales. Tandis que certains pays comme le Sénégal font des avancées significatives, d’autres, tels que la Tanzanie, semblent stagner ou reculer, reflétant les dynamiques complexes et diversifiées du développement économique en Afrique.

À propos de la vision 2035 de la coopération sino africaine

 Alors que la Chine se profile comme la principale puissance émergente et que l'Afrique demeure le continent regroupant le plus grand nombre de nations en développement, une alliance stratégique entre ces deux géants semble plus pertinente que jamais. Sous le signe de la paix, du développement et d'une coopération mutuellement bénéfique, Pékin et les capitales africaines œuvrent avec détermination pour forger un partenariat d'une envergure inédite. Ensemble, ils ne se contentent pas d'approfondir leurs relations : ils tracent les contours d'un futur commun. Inspirés par leurs histoires respectives et en cohérence avec les grandes orientations mondiales – de la Vision 2035 de la Chine à l'Agenda 2063 de l'Union africaine, en passant par l'Agenda 2030 des Nations Unies – ils ont conçu la Vision 2035 de la Coopération Sino-Africaine. Ce plan ambitieux vise à définir les objectifs et les priorités de leur coopération à moyen et long terme, tout en jetant les bases d'une communauté sino-africaine plus soudée, prête à affronter ensemble les défis de demain.



 Cette vision comprend :


1. S'engager conjointement dans un nouveau parcours de coopération globale pour le développement commun de la Chine et de l'Afrique


1.1 La Chine en tant que partenaire clé de l'agenda de développement africain

La Chine soutient la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et de ses projets phares. Elle participe activement à la réalisation de plans continentaux tels que le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP), le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), la Vision minière africaine (AMV), la Stratégie pour la science, la technologie et l'innovation en Afrique (STISA), le Plan d'action pour la promotion du commerce intra-africain (BIAT), le Développement industriel accéléré pour l'Afrique (AIDA) et l'Agence de développement de l'Union africaine-Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD).


1.2 Un partenariat plus étroit dans le cadre de l'initiative Belt and Road (BRI)

En suivant le principe de consultation étendue, de contribution conjointe et de bénéfices partagés ainsi que la philosophie de coopération verte, ouverte et transparente, la Chine et l'Afrique assureront des synergies entre la BRI et l'agenda de développement africain. Elles exploiteront le rôle de leadership du Forum sur la coopération sino-africaine pour consolider la coopération traditionnelle, explorer de nouveaux domaines de coopération et accélérer la transformation et la montée en qualité et en efficacité de la coopération pour que ses résultats profitent largement aux peuples de Chine et d'Afrique.


1.3 Amélioration du cadre stratégique et des mécanismes de la coopération sino-africaine

La Chine et l'Afrique établiront des échanges bilatéraux et multilatéraux plus étroits à tous les niveaux en approfondissant l'amitié traditionnelle, en renforçant la confiance politique mutuelle et en coordonnant mieux les politiques dans des domaines tels que le commerce et l'investissement, le développement industriel, l'économie numérique, le développement vert et à faible émission de carbone, le bien-être et la santé, les échanges culturels et humains, la paix et la sécurité ainsi que les affaires internationales.


2. Élever la coopération pratique à un nouveau niveau pour les intérêts communs de la Chine et de l'Afrique


2.1 Croissance équilibrée du commerce bilatéral

Le commerce annuel entre la Chine et l'Afrique devrait atteindre 300 milliards USD en 2035. La Chine soutient l'augmentation de la capacité d'exportation de l'Afrique, renforce la coopération avec les pays africains dans l'inspection et la quarantaine des produits agricoles et alimentaires, accélère les processus de quarantaine et importera davantage de produits africains non issus des ressources naturelles.


2.2 Expansion continue des investissements bilatéraux

D'ici 2035, la Chine investira 60 milliards USD supplémentaires en Afrique, en particulier pour soutenir l'agriculture africaine, la fabrication, les infrastructures, la protection de l'environnement, l'économie numérique, l'économie bleue, etc. La Chine soutient la modernisation de ses zones de coopération économique et commerciale en Afrique pour en faire des zones de démonstration de la coopération industrielle et des chaînes d'approvisionnement sino-africaines. Elle soutient également les efforts de l'Afrique pour améliorer en permanence son environnement des affaires et favorisera la localisation des entreprises chinoises en Afrique. En outre, des mesures seront prises pour faciliter et soutenir les opérations commerciales des entreprises entièrement africaines ou des coentreprises africaines en Chine.


3. Promouvoir un nouveau paradigme de développement centré sur la transformation et la croissance pour faire progresser les industries en Chine et en Afrique


3.1 Extension de la coopération agricole à toute la chaîne industrielle

La Chine soutient l'Afrique dans le développement d'une agriculture moderne en formant un système complet de sélection, de plantation, de transformation, de stockage et de logistique, et en développant des industries spécialisées dans l'élevage et les cultures de rente, afin de renforcer la sécurité alimentaire des pays africains et d'améliorer la sécurité et la valeur ajoutée des produits agricoles et alimentaires africains.


3.2 Expansion de la coopération en matière de capacité de production

La Chine aidera l'Afrique à développer des marques "Made in Africa" et à s'intégrer dans les chaînes d'approvisionnement et industrielles mondiales en l'aidant à développer son secteur manufacturier. Elle soutiendra l'Afrique dans la construction et l'amélioration du système de normes techniques pour les infrastructures de qualité. La Chine partagera son expérience avec l'Afrique pour l'aider à moderniser et à améliorer la compétitivité de son secteur manufacturier, dynamiser le secteur privé et créer davantage d'emplois dans ce secteur.


4. Développer un nouveau modèle de croissance verte pour un éco-développement commun de la Chine et de l'Afrique


4.1 Avancer de manière globale dans la coopération climatique

La Chine et l'Afrique collaborent étroitement pour répondre aux défis climatiques, renforcer la coopération en matière de surveillance météorologique, de prévention et de réduction des catastrophes, d'utilisation des ressources en eau, de lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, entre autres. La Chine soutient les efforts de l'Afrique pour protéger l'environnement et la biodiversité, construire la "Grande Muraille Verte" et renforcer la résilience climatique.


5. Améliorer conjointement le bien-être des peuples pour le bonheur de tous en Chine et en Afrique


5.1 Consolider et approfondir la coopération en matière de santé

La Chine soutient les politiques de santé africaines et aide à renforcer le système de prévention et de contrôle des maladies transmissibles, améliorer la recherche médicale, développer vigoureusement la médecine traditionnelle, et améliorer l'accessibilité et l'abordabilité des médicaments. Elle soutient également l'Afrique dans la réduction de la prévalence du VIH/SIDA, de la tuberculose, du paludisme et d'autres maladies transmissibles.


6. Créer conjointement un nouveau chapitre dans les échanges entre les peuples pour la prospérité culturelle commune de la Chine et de l'Afrique


6.1 Des échanges culturels et sportifs plus dynamiques

La Chine et l'Afrique établiront conjointement un mécanisme à long terme pour un apprentissage mutuel et une prospérité commune des civilisations chinoise et africaine, et soutiendront les échanges de visites par des missions artistiques, la coopération sur les programmes cinématographiques, télévisuels et culturels, ainsi que la formation de talents linguistiques.


7. Explorer conjointement un nouveau chemin vers la paix et la sécurité pour une sécurité commune en Chine et en Afrique


7.1 Construire une Afrique plus paisible

La Chine et l'Afrique poursuivent la paix à travers la coopération et résolvent les différends par des consultations. La Chine soutient les pays africains dans la recherche de solutions africaines pour les problèmes africains. Elles promeuvent conjointement l'accomplissement rapide de la "silence des armes en Afrique".


8. Établir conjointement de nouveaux exemples d'échanges internationaux pour une coopération ouverte et gagnant-gagnant entre la Chine et l'Afrique


8.1 Progrès continus pour la gouvernance mondiale et la coopération

La Chine et l'Afrique deviendront des forces majeures pour améliorer la gouvernance mondiale et protéger l'équité et la justice internationales, en renforçant la communication et la coordination dans des forums tels que le Conseil de sécurité de l'ONU, et en attirant davantage l'attention de la communauté internationale sur l'Afrique pour un rôle plus actif dans la gouvernance mondiale et la gestion des affaires internationales.


Enfin, la  Vision 2035 de la Coopération Sino-Africaine marque un tournant décisif dans les relations entre la Chine et l’Afrique, offrant un cadre ambitieux et structuré pour leur partenariat à long terme. En combinant leurs forces pour relever les défis du développement, ces deux acteurs majeurs forgent non seulement un avenir commun, mais redéfinissent aussi les paradigmes de la coopération internationale. Ce plan n’est pas simplement une feuille de route ; il est une promesse d’engagement mutuel, un pacte pour un développement durable et inclusif qui reflète les aspirations profondes de deux continents en pleine transformation. À mesure que la Chine et l’Afrique avancent main dans la main, elles jettent les bases d’un modèle de coopération qui, loin d’être limité à leurs frontières, pourrait bien inspirer le monde entier. L’avenir qui se dessine est celui d’une communauté sino-africaine plus soudée, résolument tournée vers la paix, la prospérité partagée et la solidarité mondiale.

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

   Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin, un incendie d’une rare violence a ravagé treize habitations abritant dix-neuf ménages, au ...