jeudi 10 octobre 2024

Inauguration des salles interactives au CFEEF, un tournant pour la formation des enseignants

 Hier, le Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental Omar Guelleh Ahmed a célébré l'inauguration de ses nouvelles salles de technologie interactive. Cet événement marque une étape cruciale dans la transformation de la formation des enseignants à Djibouti.



Ces salles modernes offrent une opportunité unique pour les futurs enseignants de se familiariser avec des outils pédagogiques numériques dès leur formation initiale. Cela leur permettra de développer des compétences essentielles en gestion de classe et en interaction dynamique avec les élèves. En outre, les enseignants en poste bénéficieront de formations continues de qualité, leur permettant de rester à jour avec les nouvelles approches pédagogiques basées sur l'utilisation des technologies.



Les personnels non enseignants, tels que les administrateurs scolaires et les techniciens, ne sont pas en reste. Ils recevront également des formations sur les outils de gestion numérique et les solutions de communication, contribuant ainsi à une amélioration globale de l'efficacité du système éducatif.



L'impact de ces nouvelles installations sera significatif et durable, favorisant une professionnalisation accrue et une meilleure intégration des innovations technologiques dans l'enseignement à Djibouti. L'inauguration, en présence de hauts dignitaires comme le Secrétaire Général de la primature, M. Naguib Abdallah Mohamed Kamil, et le Ministre de l'Éducation Nationale, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, symbolise un tournant vers la modernisation nécessaire du système éducatif national.

Ont également participé à cet événement le SG du MENFOP M. Mohamed Abdallah Mahyoub, la DG du CFEEF Mme Aicha Farah Iltireh et de cadres du ministère et du centre ainsi que des formateurs 



Cet événement est une preuve tangible de l'engagement de Djibouti à améliorer la qualité de son éducation et à préparer ses enseignants aux défis du 21ème siècle.



En outre , ces nouvelles salles, équipées de tableaux interactifs multitouch, de caméras intelligentes, et de systèmes de visioconférence, représentent un bond technologique qui permet de redéfinir les pratiques pédagogiques en Djibouti. L'interaction entre les enseignants et les élèves est enrichie, permettant une expérience d'apprentissage plus dynamique et engageante. Les fonctionnalités offertes, telles que l'enregistrement et le partage des cours, l'annotation en temps réel, et l'accès à des ressources pédagogiques via une bibliothèque numérique, facilitent la transition vers une éducation numérique.


Cette modernisation ne se limite pas à l'amélioration des interactions en classe, elle ouvre également la voie à des scénarios pédagogiques inédits. Les salles intelligentes permettent aux enseignants de synchroniser leurs activités entre plusieurs espaces, d'organiser des visioconférences en temps réel et de proposer un apprentissage hybride, combinant enseignement à distance et présentiel. De plus, chaque étudiant aura désormais un compte personnel, assurant un suivi individualisé de son parcours académique, une avancée majeure pour garantir l'équité et la réussite scolaire.


Au-delà des gains en termes d'efficacité et d'engagement des élèves, ces initiatives renforcent les capacités du pays à répondre aux exigences contemporaines de l'éducation. En intégrant des outils de suivi automatique des enseignants et en utilisant des plateformes d'apprentissage asynchrone et synchrone comme Zoom, Djibouti s'aligne sur les normes internationales en matière d'enseignement numérique.


Par ailleurs, les salles de technologie interactive du Centre de formation des enseignants de l'enseignement fondamental (CFEEF) Omar Guelleh Ahmed représentent une opportunité majeure pour transformer la formation initiale des enseignants ainsi que la formation continue du personnel enseignant et non enseignant. Grâce à ces équipements modernes, les futurs enseignants pourront s'approprier dès leur formation des outils pédagogiques numériques, renforçant ainsi leurs compétences en matière de gestion de classe et d’interaction dynamique avec les élèves. De plus, ces salles offriront un cadre de formation continue de qualité pour les enseignants en poste, leur permettant d'acquérir des compétences actualisées et de s'adapter aux nouvelles approches pédagogiques axées sur l'usage des technologies. Les personnels non enseignants, tels que les administrateurs scolaires et les techniciens, bénéficieront également de formations sur les outils de gestion numérique et les solutions de communication, contribuant ainsi à améliorer l'efficacité globale du système éducatif. Ces retombées auront un impact à long terme en favorisant une professionnalisation accrue et une meilleure intégration des innovations technologiques dans l’enseignement à Djibouti.


Enfin , cet  effort de modernisation, tout en étant avant-gardiste, reflète également la volonté de Djibouti de s'adapter aux réalités éducatives du XXIe siècle. Avec ces salles de technologie interactive, le pays se dote des moyens nécessaires pour non seulement améliorer la qualité de son enseignement, mais aussi pour préparer ses enseignants et ses élèves à relever les défis d'un monde de plus en plus connecté et numérique.

La réactivation de la commission des permis de Construire ordinaire et ses enjeux administratifs

 Ce matin, la Commission des Permis de Construire Ordinaire (PCO) s'est réunie sous la présidence du Maire de Djibouti, M. Saïd Daoud Mohamed. Bien que cette réunion soit régulier , elle prend une importance particulière dans un contexte où la gouvernance locale est mise à l'épreuve par des défis institutionnels et administratifs majeurs.


M. Said Daoud , Maire de Djibouti-ville 

La commission, qui se réunit deux fois par mois, joue un rôle crucial en rassemblant plusieurs entités stratégiques telles que la Direction de la Prévention et de l’Hygiène Publique, la Direction Nationale de la Protection Civile, Djibouti Telecom, l’ONEAD, et l’EDD. Cette collaboration interinstitutionnelle est essentielle pour examiner les dossiers de permis de construire, un processus qui demande rigueur et coordination entre toutes les parties prenantes.



Sous l'impulsion du Maire, cette commission avait été quelque peu négligée, mais sa relance témoigne d'une volonté de renforcer la transparence et l'efficacité administrative. En réactivant cet organe, M. Saïd Daoud Mohamed envoie un message fort : celui d’un retour à une gouvernance proactive où l’administration municipale s’engage à répondre plus efficacement aux besoins des citoyens. La réorganisation de la procédure, notamment en vertu de l’Arrêté n°2015-228/PR/MHUEAT, qui impose des délais stricts pour l'instruction des dossiers, vise à fluidifier l’octroi des permis et à éviter les blocages bureaucratiques.



Cette réunion a mis en lumière un enjeu central de l'administration : la nécessité d'une coordination parfaite entre les institutions pour accélérer les décisions tout en respectant les réglementations en vigueur. Cependant, les propos du Maire soulignent une autre préoccupation : la nécessité d’un engagement collectif des institutions, un objectif qui reste difficile à atteindre.

En outre, le Maire a en effet déploré l’absence répétée du représentant de la Direction de l’Aménagement Territorial et de l’Urbanisme de l’Habitat (DATUH), un manquement qui symbolise les résistances internes à l’administration djiboutienne. Le boycott manifeste du Directeur de la DATUH, selon les mots du Maire, soulève des questions sur la cohésion de l’appareil administratif. Ce refus de participer à la commission n’est pas anodin, et témoigne d’un malaise plus profond au sein de l’administration publique, entre respect des protocoles et divergences sur la légitimité des instances de gouvernance.



Or, cette situation expose un paradoxe : alors que la commission vise à améliorer les processus administratifs, certaines institutions semblent freiner cet élan, en contestant implicitement la validité ou la nécessité de ces réunions. Les réactions des autres membres, unanimes dans leur condamnation du comportement du Directeur de la DATUH, montrent bien l’ampleur du problème. Le soutien apporté au Maire reflète une volonté de défendre la cohérence de l’action publique, mais il met aussi en lumière les luttes de pouvoir internes qui peuvent paralyser la prise de décision collective.


Cet incident pourrait bien être un déclencheur pour une réforme plus profonde de la gouvernance locale. Le Maire, en appelant à une meilleure coordination et en mettant en lumière les manquements de certaines institutions, semble poser les bases d’une réforme visant à rétablir l’autorité de la mairie dans les décisions liées à l’aménagement urbain. Il s’agit là d’un enjeu politique majeur, car la gestion des permis de construire est un domaine crucial pour le développement économique et social de Djibouti, où l’urbanisation rapide doit être encadrée par des règles claires et appliquées de manière équitable.


Cependant, le climat de convivialité qui a marqué la réunion ne saurait masquer les tensions sous-jacentes. Les appels à une franche collaboration sont autant de signaux d’alerte sur les dysfonctionnements actuels. Toutefois, la détermination du Maire à garantir la transparence et l’efficacité administrative, comme en témoignent ses déclarations, pourrait permettre de restaurer la confiance entre les différentes institutions et de renforcer la gouvernance locale.


Pour rappel, la Commission des Permis de Construire Ordinaire joue un rôle central dans la politique de la ville à Djibouti, en agissant comme un organe de régulation et de coordination pour le développement urbain. Elle garantit que les projets de construction respectent les normes en vigueur en matière d’urbanisme, de sécurité publique, d’hygiène et d’infrastructures, tout en veillant à une harmonisation des initiatives entre les différents acteurs publics. En délivrant ou en ajustant les permis de construire, la commission influence directement la configuration des espaces urbains, contribuant ainsi à un aménagement cohérent et durable de la ville. Par sa capacité à accélérer ou freiner les projets de construction, elle devient un levier important dans la mise en œuvre des politiques publiques d'expansion, de modernisation et de développement infrastructurel, répondant aux besoins d'une population en pleine croissance tout en soutenant les priorités économiques et sociales dans le respect de la feuille de route établie par le chef de l’État S/E Ismail Omar Guelleh . 


Par ailleurs , la réactivation de la Commission des Permis de Construire Ordinaire offre des perspectives prometteuses pour l'amélioration de la gouvernance urbaine à Djibouti. En rétablissant un cadre de travail rigoureux et une coordination plus fluide entre les différentes institutions impliquées, cette initiative devrait permettre une accélération notable des procédures d’octroi de permis de construire. Cela favorisera un développement urbain mieux encadré, essentiel pour accompagner l’expansion rapide de la ville. De plus, la réactivation renforce la transparence et la responsabilisation des acteurs publics, contribuant ainsi à une meilleure confiance des citoyens envers l’administration. Enfin, ce regain d’activité pourrait être le point de départ de réformes plus profondes visant à harmoniser les actions des différentes entités publiques, en surmontant les obstacles internes qui freinent encore la modernisation du service public.


Enfin, cette réunion s’inscrit dans un contexte où la gouvernance locale de Djibouti est mise à l’épreuve. La réactivation de la Commission des Permis de Construire Ordinaire marque un effort louable pour améliorer les processus administratifs, mais les défis restent nombreux. L’incident avec la DATUH montre bien que la question de la légitimité et de la coordination des institutions publiques est loin d’être résolue. Le Maire de Djibouti, en se posant en garant de la transparence et de l’efficacité, devra faire face à ces résistances internes tout en s’assurant du bon fonctionnement de l’administration municipale.

mardi 8 octobre 2024

Personnalité du mois : Mme Kadjia A. Barkadleh

 


Mme Kadjia Ahmed Barkadleh est une figure incontournable de l'entrepreneuriat à Djibouti, reconnue pour son dévouement au développement économique et social du pays. À la tête de plusieurs entreprises prospères, elle s'impose comme l'une des pionnières de l'entrepreneuriat féminin, jouant un rôle clé dans la promotion de l'émancipation des femmes à travers l'entrepreneuriat. De la société Zamzam Water, spécialisée dans la distribution d'eau, à Habon Construction, active dans le secteur du bâtiment, elle a su diversifier ses activités commerciales sur une période de deux décennies.



Née et ayant grandi dans le dynamique quartier 4 de Djibouti-ville, Kadjia a dès son jeune âge montré un tempérament affirmé, qui lui a valu le surnom de "Fouriyo" parmi ses camarades. Son courage et son ambition, qui ne l'ont jamais quittée, l'ont propulsée au rang de leader dans un milieu encore majoritairement dominé par les hommes. Ces qualités lui ont permis de franchir les obstacles et de devenir une source d'inspiration pour les jeunes filles, démontrant que la ténacité et la persévérance ouvrent les portes du succès.


En tant que militante engagée du parti RPP, Mme Barkadleh ne limite pas son impact à l'économie. Elle participe activement à des initiatives visant à renforcer l'autonomisation des femmes à Djibouti, notamment par la sensibilisation et à l'amélioration de l'accès au financement et aux formations pour les entrepreneures en herbe. Par son action, elle contribue à être un exemple pour les jeunes générations desirant de se lancer dans le monde de l’entreprenariat. Elle croit ferme à l'essor des talents féminins dans le monde des affaires et de l’entreprise. 


Citoyenne engagée et modèle inspirant, Kadjia Ahmed Barkadleh incarne la réussite et l'engagement au service de l'avenir du pays, offrant un exemple de leadership visionnaire et de résilience pour les générations à venir. 

lundi 7 octobre 2024

Le Président Guelleh inaugure le nouveau restaurant de l’Université de Djibouti

 Ce lundi matin , le Président de la République de Djibouti, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a officiellement inauguré un bâtiment de restauration au sein de l’Université de Djibouti, marquant une étape importante dans l’amélioration des infrastructures destinées aux étudiants.



Lors de son discours, le Président Guelleh a exprimé sa satisfaction quant à l'acquisition de cette nouvelle structure. « L’Université de Djibouti a définitivement acquis cette structure indispensable », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de cette installation pour améliorer les conditions de travail et de vie des étudiants. Il a réaffirmé son engagement en faveur du bien-être des étudiants et de l'amélioration continue des infrastructures universitaires.



Le restaurant universitaire, d'une capacité d’accueil de 1 200 repas par service, servira les étudiants tant au petit-déjeuner qu'au déjeuner. Construit sur un espace vaste et équipé d’une salle à manger moderne, il bénéficie d’un mobilier flambant neuf et d’une cuisine respectant les standards d’hygiène et de diététique.



Fruit d’un partenariat public-privé, ce projet est le résultat d’une collaboration entre le Fonds Souverain de Djibouti (FSD) et la société locale « Habon Construction », dirigée par Mme Kadjia Ahmed Barkadleh. Le FSD, sous la direction de M. Slim Feriani, a apporté un financement de 2 millions de dollars pour la réalisation de cet établissement.



Le restaurant se distingue également par ses tarifs abordables, accessibles à tous les étudiants. De plus, l’État prend en charge les frais de nourriture pour 2 300 étudiants issus des régions de l’intérieur, une mesure pilotée par le Ministère des Affaires Sociales à hauteur de 800 FD par étudiant et par jour.



Au-delà de l’inauguration, cet événement a permis aux étudiants de Djibouti de manifester leur attachement au Président Guelleh. En signe de reconnaissance pour son action à la tête du pays, ils ont réservé une standing ovation au Chef de l’État, exprimant ainsi leur soutien à son leadership.



Parmi les personnalités présentes lors de cette cérémonie figuraient le Premier Ministre, M. Abdoukader Kamil Mohamed, le Ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, et Ministre par Intérim de l’Enseignement supérieur, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, ainsi que la Ministre des Affaires Sociales et des Solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo. Le Président de l’Université de Djibouti, M. Djama Mohamed Hassan, entouré de ses principaux collaborateurs, était également présent.



Enfin , l’inauguration de ce nouveau restaurant universitaire témoigne de la volonté du gouvernement djiboutien de continuer à investir dans l’éducation et le bien-être des étudiants, contribuant ainsi à renforcer le rôle central de l’Université de Djibouti dans le développement du pays.

Une nouvelle dynamique pour la ville de Djibouti grâce au projet Progouv

 La rencontre entre le Maire de Djibouti-ville , M. Saïd Daoud Mohamed, et M. Eric de Guerpel, le nouveau directeur de l'Agence Française de Développement (AFD), marque un tournant important dans le cadre des relations bilatérales entre la municipalité de Djibouti et l'AFD. Ce rendez-vous, qui s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée, a principalement porté sur l’avancement du projet Progouv. Celui-ci, cofinancé par l’AFD, est une initiative clé pour l’amélioration de la gouvernance locale et le développement de la ville de Djibouti. 



En effet, le projet Progouv se veut être une réponse concrète aux nombreux défis auxquels est confrontée la municipalité. Face à une population croissante et à une urbanisation rapide, Djibouti doit impérativement moderniser ses infrastructures, améliorer sa gestion des ressources publiques et renforcer la participation citoyenne. Progouv, en ce sens, incarne une approche novatrice en matière de gouvernance urbaine, en intégrant une vision participative et durable du développement. En ce qui concerne la transparence, la gestion publique et la responsabilisation, cette initiative se révèle être un levier pour instaurer de meilleures pratiques.



Lors de l’audience, M. Saïd Daoud Mohamed a souligné la place centrale de Progouv dans la transformation urbaine de Djibouti. En mettant l’accent sur les défis liés à sa mise en œuvre, notamment la gestion des ressources humaines et financières, il a plaidé pour un soutien renouvelé et élargi de l'AFD. La complexité de la gestion urbaine dans un contexte de modernisation accélérée exige des solutions innovantes et des partenariats solides. M. Mohamed a ainsi souligné que l'AFD, en tant que partenaire technique et financier, doit jouer un rôle crucial dans la réalisation de cet objectif.


M. Eric de Guerpel, nouvellement nommé à la tête de l’AFD à Djibouti, a pour sa part rassuré la municipalité sur la volonté de son institution d'accompagner durablement la ville dans ses projets de développement. Il a réaffirmé l’engagement de l’AFD à soutenir la municipalité non seulement sur le plan financier, mais également en apportant une expertise technique visant à pallier les défis structurels auxquels la ville fait face. Il a également évoqué la nécessité d'une coordination accrue avec les autres acteurs, tant au niveau local qu’international, pour optimiser les impacts du projet Progouv.


Le fait que les deux parties aient convenu de l’élaboration d’un plan d’action clair est une avancée significative. Ce plan devrait non seulement permettre une meilleure gestion des infrastructures, mais aussi renforcer les capacités administratives de la municipalité, en encourageant notamment la formation des cadres locaux et l’utilisation d’outils modernes de gestion. L'objectif ultime est d'instaurer une transparence accrue dans la gestion des affaires publiques, élément crucial pour gagner la confiance des citoyens et attirer de nouveaux partenaires.


La dimension citoyenne de Progouv n'est pas à négliger. L'une des ambitions majeures de ce projet est de redonner aux habitants de Djibouti une place centrale dans le processus décisionnel local. Une gouvernance inclusive, où la voix des citoyens est prise en compte, est essentielle pour réussir la transformation urbaine. En ce sens, la municipalité devra redoubler d’efforts pour sensibiliser la population et la rendre partie prenante de cette évolution.


Sur le plan politique, cette rencontre et l’évolution du projet Progouv illustrent une volonté des autorités locales d’inscrire Djibouti dans une démarche de modernisation et de transparence. Le Maire de Djibouti semble vouloir faire de la bonne gouvernance un pilier de son mandat. Dans un contexte où la gestion des ressources publiques est souvent critiquée, un tel projet pourrait constituer un tournant dans la manière dont les affaires publiques sont conduites à Djibouti.


D’un point de vue social, la transformation urbaine engendrée par Progouv pourrait également améliorer la qualité de vie des citoyens. En renforçant les infrastructures, en optimisant la gestion des services publics et en impliquant davantage la population, la municipalité pourrait non seulement répondre aux besoins immédiats de ses habitants, mais aussi préparer Djibouti à faire face aux défis futurs.


En outre , les perspectives du projet Progouv pour la ville de Djibouti sont prometteuses, tant sur le plan du développement urbain que de la gouvernance locale. En renforçant la coopération entre la municipalité et l’AFD, ce projet ouvre la voie à une gestion plus transparente et efficace des ressources publiques, tout en améliorant les infrastructures nécessaires à l’urbanisation rapide de la ville. Avec un accent mis sur la participation citoyenne, Progouv pourrait également transformer le lien entre les autorités locales et la population, favorisant une gouvernance plus inclusive. Si les défis liés à la mise en œuvre, tels que la coordination entre les acteurs et l’adaptation des outils modernes, sont surmontés, le projet pourrait servir de modèle de développement durable pour les autres villes de la région.


Enfin , le projet Progouv représente bien plus qu’une simple initiative de développement urbain. Il symbolise une ambition plus large de redéfinir les pratiques de gouvernance locale à Djibouti. La coopération renforcée entre la municipalité de Djibouti et l’AFD, comme en témoigne la rencontre entre le Maire et le nouveau directeur de l’AFD, M. Eric de Guerpel, laisse entrevoir un avenir prometteur pour la ville. Toutefois, la réussite de cette entreprise dépendra de la capacité des parties prenantes à maintenir un dialogue constructif et à adapter leur approche aux réalités locales. Si ces conditions sont réunies, Progouv pourrait bien être le catalyseur d'une transformation durable pour Djibouti.

samedi 5 octobre 2024

Décryptage : Visite de travail à Riyad du SG du gouvernement

 


La visite officielle de la délégation djiboutienne à Riyad, dirigée par M. Almis Mohamed Abdillahi, Secrétaire Général du Gouvernement, accompagnée de hauts responsables tels que M. Abdourahman Ali Said, Conseiller du Président, et M. Moustapha Mohamed Ismaël, Directeur Général de l'Agence Nationale des Systèmes d'Information de l'État, marque un tournant stratégique pour Djibouti dans le domaine du digital et de la cybersécurité. Organisée du 30 septembre au 3 octobre 2024, cette mission s'inscrit dans un cadre de coopération bilatérale renforcée entre Djibouti et le Royaume d'Arabie Saoudite, notamment sur des questions cruciales pour l'avenir numérique des deux pays.



L'enjeu principal de cette visite a été d'accroître la coopération dans le domaine de la cybersécurité, un secteur devenu central pour la sécurité nationale et la souveraineté numérique. Dans un contexte mondial où les cybermenaces sont de plus en plus fréquentes et sophistiquées, il est crucial pour Djibouti de renforcer sa capacité à protéger ses infrastructures numériques et ses données sensibles. Les rencontres avec des institutions saoudiennes telles que l'Autorité du Gouvernement Digital et de la Cybersécurité, la Fédération Saoudienne pour la Cybersécurité et la Programmation, ou encore l'Autorité Saoudienne des Données et de l'Intelligence Artificielle (SDAIA), témoignent de la volonté des deux nations d'avancer ensemble dans ce domaine.


Les discussions ont également permis d’explorer des opportunités dans le domaine du développement technologique et de la recherche. En effet, la rencontre avec le Centre du Roi Abdul-Aziz des Sciences et des Technologies et l'Autorité Saoudienne pour la Recherche, le Développement et l’Innovation ouvre la voie à des projets conjoints de recherche appliquée, favorisant l'innovation dans le secteur numérique. Le transfert d'expertise et la formation des talents djiboutiens figurent aussi parmi les priorités, avec l’objectif de créer un écosystème numérique plus résilient.


Un point culminant de cette visite a été la signature d'un accord de coopération entre Djibouti et l'Arabie Saoudite, symbolisant une alliance stratégique dans la lutte contre les cybermenaces et la promotion de la digitalisation. Cet accord, signé par M. Almis Mohamed Abdillahi et M. Majed Ben Mohamed Mazyad, Gouverneur de l’Autorité Saoudienne de la Cybersécurité, marque une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays. Il comprend des initiatives communes en matière de recherche et développement, de formation et de partage d'expertise, et a le potentiel de propulser Djibouti sur la scène internationale en tant qu’acteur majeur dans le domaine de la cybersécurité en Afrique.


L’engagement de l'Arabie Saoudite à accompagner Djibouti dans la mise en place d'une infrastructure numérique plus sécurisée témoigne également de l'importance croissante de la cybersécurité dans les relations internationales. En collaborant avec des institutions de renom telles que le Centre National des Systèmes de Ressources Gouvernementales, la délégation djiboutienne a pu échanger sur les meilleures pratiques en matière de gouvernance numérique, notamment autour de la plateforme Etimad, un exemple de gestion innovante des ressources gouvernementales.


En effet, la délégation djiboutienne, avec l'appui de l’Ambassade de Djibouti en Arabie Saoudite, a également pris part au Global Cybersecurity Forum, un événement international rassemblant des décideurs politiques, des experts en cybersécurité et des représentants du secteur privé. Ce forum a permis à Djibouti de s'informer sur les dernières avancées en matière de cybersécurité et d'intelligence artificielle appliquée, et d’envisager des collaborations futures avec des entreprises internationales spécialisées dans ces secteurs.


Ainsi ,les  débats autour de la protection de l'enfance dans le cyberespace, la cyberdiplomatie, et l'application de l'intelligence artificielle à la sécurité ont mis en lumière l'importance de la cybersécurité comme pilier de la stabilité internationale. Pour Djibouti, ce forum a représenté une occasion unique d'élargir ses horizons et d'affirmer son ambition de devenir un pôle d'expertise en cybersécurité dans la région de la Corne de l'Afrique.



Dans cette optique, cette visite marque une étape décisive dans le renforcement des relations bilatérales entre Djibouti et l'Arabie Saoudite, en mettant en avant la cybersécurité et le digital comme des axes de coopération prioritaires. L'avenir s'annonce prometteur, avec des partenariats qui permettront non seulement de sécuriser l’infrastructure numérique de Djibouti, mais aussi de positionner le pays comme un modèle de développement technologique en Afrique.


Enfin , les  perspectives offertes par cet accord de coopération, combinées à l'expérience acquise lors du Global Cybersecurity Forum, montrent que Djibouti est déterminé à moderniser ses structures digitales et à se protéger des cybermenaces croissantes. Grâce à cette visite, Djibouti renforce sa place sur l'échiquier international du numérique et se prépare à relever les défis du futur avec des partenaires solides.

Signature d’un protocole d’accord entre Djibouti et l’Arabie Saoudite dans le domaine de la cybersécurité

 


Dans le cadre du renforcement de la coopération entre la République de Djibouti et le Royaume d’Arabie Saoudite, un protocole d'accord a été signé le [date] entre le Secrétaire Général du Gouvernement de Djibouti, M. Almis Mohamad Abdillahi, et le Gouverneur de l'Autorité Nationale de Cybersécurité de l’Arabie Saoudite. Cet accord marque une nouvelle étape dans la collaboration entre les deux pays, notamment dans un domaine devenu stratégique en raison des défis posés par l’essor rapide de la numérisation.



Les discussions ont porté sur la nécessité de renforcer les capacités des deux nations à faire face aux cybermenaces croissantes, de sécuriser leurs infrastructures critiques et de promouvoir un échange d'expertise et de bonnes pratiques. La cybersécurité est désormais au cœur des préoccupations nationales et internationales, notamment avec les avancées technologiques qui transforment les secteurs publics et privés.



M. Almis Mohamad Abdillahi a souligné l'importance de cet accord pour Djibouti, un pays en pleine transition numérique, où la protection des données et des systèmes informatiques est essentielle pour soutenir le développement économique et social. Le gouverneur de l'Autorité Nationale de Cybersécurité d’Arabie Saoudite, pour sa part, a exprimé son souhait de voir cette coopération se traduire par des actions concrètes et efficaces, contribuant ainsi à la stabilité et à la sécurité des deux nations dans le cyberespace.



Cette nouvelle alliance entre Djibouti et l'Arabie Saoudite dans le domaine de la cybersécurité témoigne de la volonté des deux États de relever les défis technologiques de demain, tout en assurant un développement numérique sûr et durable. 



En perspective , les retombées potentielles de cet accord de coopération dans le domaine de la cybersécurité entre Djibouti et l'Arabie Saoudite sont nombreuses. Tout d’abord, il permettra à Djibouti de renforcer ses capacités techniques et institutionnelles pour faire face aux menaces croissantes dans le cyberespace, en s'appuyant sur l'expertise avancée de l'Arabie Saoudite. Cela favorisera la protection des infrastructures critiques du pays, comme les secteurs financier et énergétique, tout en sécurisant les données sensibles. Par ailleurs, cet accord ouvre la voie à des échanges technologiques et des formations spécialisées pour les professionnels du secteur, ce qui contribuera à l’essor de l'économie numérique djiboutienne. En renforçant la résilience face aux cyberattaques, Djibouti pourra également attirer davantage d’investissements étrangers, rassurés par un environnement numérique sécurisé. Enfin, cette coopération renforcera la position stratégique de Djibouti en tant que hub régional dans un contexte de numérisation croissante en Afrique de l’Est.


Enfin , le protocole d'accord prévoit également des programmes de formation et de sensibilisation pour les experts en cybersécurité, ainsi qu'une coopération dans les enquêtes liées aux cyberattaques transfrontalières. Les deux pays entendent jouer un rôle actif dans la sécurisation du cyberespace régional et mondial.

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

   Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin, un incendie d’une rare violence a ravagé treize habitations abritant dix-neuf ménages, au ...