vendredi 11 octobre 2024

Célébration du Mouloud de Sheikh Issa Wali : Un événement marquant à Djibouti

 Hier soir, la capitale a célébré avec ferveur le Mouloud de Sheikh Issa Wali, une commémoration importante pour la communauté somalie de Djibouti. Cet événement spirituel et culturel s'est déroulé simultanément sur trois sites emblématiques de la ville, chacun animé par des cérémonies profondément enracinées dans la tradition locale.



La composante somalie des Djiboutiens perpétue chaque année la tradition de commémorer leurs ancêtres respectifs. Hier soir , c’était le tour de Sheikh Issa Wali, dont le maqam est situé dans le quartier 4, à proximité de celui de son frère Sheikh Issaq. On y célèbre également à Djibouti Cheikh Samarone , Cheikh Ismail Jabarti .



Djibouti célèbre également d'autres figures spirituelles influentes telles  que  Cheikh Gabode, Cheikh Roufai, Cheikh Isman, Cheikh Moussa, Cheikh Mohamed, et Cheikh Houmed, qui, bien qu'ils n'aient pas de descendance directe dans la composante somali, ont marqué l'histoire récente de la ville.



Les cérémonies, animées par Dandawi, Omar Aden et Aboubaker, se sont distinguées par des qasayids et des proses religieuses, reflétant la profondeur et la richesse de la tradition religieuse . La soirée a rassemblé des hauts responsables de l'État, des oulémas respectés, ainsi qu'un large public, composé de djiboutois . 



L'événement a été marqué par des moments de recueillement intense, ainsi que des prières en hommage à la mémoire de Sheikh Issa Wali, témoignant de l’importance de cette figure spirituelle dans le cœur de la communauté djiboutienne.



Crédit photo : Djib live 

Édito du week-end

 Dans notre édito du week-end , on a voulu revisiter certaines réalisations sous le  leadership du président de la république Alhaj Ismail Omar Guelleh. Nous reviendrons en détails sur les réalisations par domaine prochainement. En attendant, nous partageons avec vous un large éventail à travers cet aperçu . Après le recul , on constate vraiment que le pays a parcouru un long chemin en si peu de temps au vu des grandes avancées réalisées sous l’ère IOG . Et c’est dommage que les médias nz reviennent rarement sur ces grands pas réalisés par notre Nation . 


S/E Ismail Omar Guelleh ,président de la République de Djibouti 

Depuis son accession à la présidence de Djibouti en 1999, Ismaïl Omar Guelleh a su positionner son pays comme un acteur stratégique de la Corne de l’Afrique, tout en développant son économie et modernisant ses infrastructures. Voici un aperçu de ses principales réalisations au cours de ses mandats.


Le Chef de l’Etat  a préservé la stabilité politique de Djibouti dans une région souvent marquée par des conflits. En consolidant la paix sociale et le dialogue politique, il a évité à Djibouti de sombrer dans les crises qui ont secoué ses voisins. Sur la scène internationale, il a su maintenir de solides alliances avec des puissances mondiales, notamment la France, les États-Unis et la Chine, tout en diversifiant ses partenariats avec des pays arabes et africains.


Sous sa présidence, Djibouti est devenu un hub militaire international, accueillant des bases militaires américaines, françaises, japonaises, et plus récemment, chinoises. Cette position a permis à Djibouti de monétiser sa situation géographique stratégique, en devenant un centre névralgique pour la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime dans la région.


Le développement des infrastructures a été l’un des piliers de la politique économique de Guelleh. Djibouti a investi massivement dans les ports, les routes, les chemins de fer, et l'énergie. Le port de Djibouti est aujourd’hui l'un des plus actifs de la région, assurant le transit des marchandises en provenance de l’Éthiopie, un partenaire économique essentiel. Le chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba, modernisé sous sa gouvernance, a renforcé ce rôle de plaque tournante commerciale.


En parallèle, la modernisation du secteur énergétique, avec des investissements dans les énergies renouvelables (notamment géothermie et solaire), vise à rendre Djibouti moins dépendant des énergies fossiles et à répondre aux besoins croissants de son économie.


Le Président Guelleh a également mis en œuvre des réformes visant à améliorer la qualité de vie de la population. L'accès à l'éducation a été amélioré, avec la construction de nouvelles écoles et une réforme des programmes scolaires pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Le secteur de la santé a aussi bénéficié d’investissements avec la construction de nouveaux hôpitaux et centres de santé.


En 2020, face à la pandémie de COVID-19, Djibouti a rapidement mis en place un plan de réponse national, renforçant ainsi ses infrastructures sanitaires tout en protégeant les populations vulnérables.


Le président  IOG s’est activement engagé dans les processus de paix en Somalie et au Soudan du Sud, jouant le rôle de médiateur dans des conflits complexes. Djibouti, grâce à sa position neutre et ses liens diplomatiques, est devenu un centre pour les négociations régionales et un point de convergence pour les efforts de maintien de la paix en Afrique de l'Est.


Il a également soutenu l'intégration économique régionale, en participant activement aux travaux de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et en promouvant la zone de libre-échange africaine. L’ouverture de nouvelles voies commerciales entre l’Afrique et le reste du monde, via Djibouti, fait partie de cette vision régionale.


Grâce à son leadership , Djibouti a entrepris des réformes institutionnelles pour améliorer la transparence et renforcer l'État de droit. La création de la Commission Nationale Indépendante de Lutte contre la Corruption est un exemple clé de cette volonté de modernisation de la gouvernance.


Au niveau national, Guelleh a promu une gouvernance inclusive, cherchant à intégrer toutes les composantes ethniques et sociales de Djibouti dans le processus politique. Son administration a encouragé la participation de la jeunesse et des femmes à la vie publique et à l’emploi, bien que des défis subsistent dans ce domaine.


Depuis 2021, le président Ismaïl Omar Guelleh a poursuivi une série de réformes et de projets ambitieux alignés sur la vision Djibouti 2035. Parmi les réalisations notables, les investissements dans les infrastructures et le développement économique occupent une place centrale. L'expansion des ports, la modernisation du chemin de fer et le développement des zones franches visent à renforcer la position de Djibouti en tant que centre logistique majeur de la région. Parallèlement, le gouvernement a mis l'accent sur les énergies renouvelables, avec des projets solaires et géothermiques destinés à diversifier les sources d'énergie. Sur le plan social, des efforts ont été déployés pour améliorer l'accès à l'éducation et promouvoir l'inclusion sociale, notamment par des programmes de formation professionnelle pour les jeunes. En matière de gouvernance, le président Guelleh a renforcé les institutions démocratiques, promu la stabilité politique et mis en œuvre des mesures pour améliorer la transparence et lutter contre la corruption. Enfin, des investissements significatifs dans le secteur de la santé ont été réalisés pour améliorer les infrastructures médicales et l'accès aux soins, démontrant un engagement envers le bien-être des citoyens. Ces initiatives témoignent d'une volonté de transformation conforme aux objectifs de la vision Djibouti 2035.

Le Maire de Djibouti participe à une visioconférence avec ses pairs des Villes Arabes pour soutenir Gaza et Beyrouth

Le Maire de Djibouti, M. Said Daoud, a participé hier à une visioconférence avec ses collègues du monde arabe. Cette réunion a été présidée par l'Ing. Abdulrahman Hicham Al-Asfour, Secrétaire Général de l'Organisation des Villes Arabes, dont le siège est à Riyad.



La réunion a porté sur la solidarité avec les villes de Gaza et de Beyrouth. Le Secrétaire Général a largement évoqué les pertes en vies humaines ainsi que les dégâts dans des secteurs principaux suite aux récentes attaques flagrantes contre des villes libanaises, qui ont causé des répercussions économiques et sociales significatives.





M. Said Daoud et ses pairs membres de l'Organisation des Villes Arabes, en coopération avec le Gouverneur de Beyrouth, Chef de l'Autorité des Catastrophes, et le Maire de Beyrouth, ont participé à cette séance de dialogue pour soutenir les villes libanaises dans ces moments difficiles. Cette séance reflète le soutien et la solidarité entre les villes et municipalités arabes.

Enfin , il a été décidé de créer une commission pour mettre sur pied un programme sur le soutien de ces villes et de son suivi . 


jeudi 10 octobre 2024

Nettoyage de la plage Siesta , une initiative conjointe de la Mairie de Djibouti et de l’IGAD pour un développement durable

 Ce matin, la plage de la Siesta a été le théâtre d'une opération de nettoyage d'envergure, orchestrée par la Mairie de Djibouti en collaboration avec l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD). Dirigée par le Maire Said Daoud, cette initiative s'inscrit dans une stratégie politique plus large visant à affirmer Djibouti comme un acteur régional clé dans la promotion du développement durable. Cette opération a pour objectif non seulement de restaurer la propreté et l'attrait de la plage, mais aussi d'impliquer activement les citoyens dans la gestion des enjeux environnementaux et de renforcer le leadership des autorités locales sur les questions d’écologie urbaine.



Il convient de rappeler que cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d'Amélioration de l'Environnement et de la Qualité des Services à la plage de Siesta. Ce projet, fruit d’une collaboration entre la Mairie de Djibouti et l’IGAD, a été formalisé par la signature, le 1er mai 2024, d’une convention de partenariat stratégique entre Monsieur le Maire Said Daoud Mohamed et le Secrétaire Exécutif de l’IGAD, Dr. Workneh Gebeyehu. Cette convention marque le début d’une coopération ambitieuse pour restaurer la beauté naturelle de la plage, renforcer ses infrastructures et améliorer l’environnement social, culturel et touristique de Djibouti.



Cette initiative vise également à transformer la plage Siesta en un lieu de loisirs sûr, propre et accueillant, tant pour les résidents que pour les visiteurs. En mettant en avant la coopération multilatérale, cette opération reflète l’engagement de Djibouti ville dans la mobilisation sociale et la cohésion communautaire. 



Or , cette initiative joue un rôle clé dans la diplomatie verte, où la gestion des ressources naturelles devient un levier stratégique sur la scène régionale. La participation conjointe de la municipalité, de partenaires internationaux et de volontaires locaux souligne l'importance de l'action collective pour atteindre des objectifs communs.


Par ailleurs, les résultats immédiats de cette opération se traduisent par l’embellissement de la plage, tandis que les effets à long terme visent à sensibiliser la population aux enjeux environnementaux. Cette action contribue à créer une conscience collective autour de la préservation des ressources naturelles et renforce la cohésion sociale autour d’un objectif commun. En outre, elle offre à la municipalité une opportunité de renforcer son image de gouvernance participative, tout en stimulant l’engagement citoyen et l’investissement dans des projets écotouristiques, moteurs du développement économique local.



Enfin , le  Maire Said Daoud Mohamed, lors de cette opération, a réitéré avec enthousiasme son appel à l’ensemble des citoyens pour une prise de conscience collective en faveur de la préservation de notre environnement urbain. Il encourage vivement la population à s’engager activement dans cette initiative pour assurer la durabilité et la propreté de la plage Siesta, symbole de l’effort commun pour un avenir plus vert et plus sain pour Djibouti.


Inauguration des salles interactives au CFEEF, un tournant pour la formation des enseignants

 Hier, le Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental Omar Guelleh Ahmed a célébré l'inauguration de ses nouvelles salles de technologie interactive. Cet événement marque une étape cruciale dans la transformation de la formation des enseignants à Djibouti.



Ces salles modernes offrent une opportunité unique pour les futurs enseignants de se familiariser avec des outils pédagogiques numériques dès leur formation initiale. Cela leur permettra de développer des compétences essentielles en gestion de classe et en interaction dynamique avec les élèves. En outre, les enseignants en poste bénéficieront de formations continues de qualité, leur permettant de rester à jour avec les nouvelles approches pédagogiques basées sur l'utilisation des technologies.



Les personnels non enseignants, tels que les administrateurs scolaires et les techniciens, ne sont pas en reste. Ils recevront également des formations sur les outils de gestion numérique et les solutions de communication, contribuant ainsi à une amélioration globale de l'efficacité du système éducatif.



L'impact de ces nouvelles installations sera significatif et durable, favorisant une professionnalisation accrue et une meilleure intégration des innovations technologiques dans l'enseignement à Djibouti. L'inauguration, en présence de hauts dignitaires comme le Secrétaire Général de la primature, M. Naguib Abdallah Mohamed Kamil, et le Ministre de l'Éducation Nationale, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, symbolise un tournant vers la modernisation nécessaire du système éducatif national.

Ont également participé à cet événement le SG du MENFOP M. Mohamed Abdallah Mahyoub, la DG du CFEEF Mme Aicha Farah Iltireh et de cadres du ministère et du centre ainsi que des formateurs 



Cet événement est une preuve tangible de l'engagement de Djibouti à améliorer la qualité de son éducation et à préparer ses enseignants aux défis du 21ème siècle.



En outre , ces nouvelles salles, équipées de tableaux interactifs multitouch, de caméras intelligentes, et de systèmes de visioconférence, représentent un bond technologique qui permet de redéfinir les pratiques pédagogiques en Djibouti. L'interaction entre les enseignants et les élèves est enrichie, permettant une expérience d'apprentissage plus dynamique et engageante. Les fonctionnalités offertes, telles que l'enregistrement et le partage des cours, l'annotation en temps réel, et l'accès à des ressources pédagogiques via une bibliothèque numérique, facilitent la transition vers une éducation numérique.


Cette modernisation ne se limite pas à l'amélioration des interactions en classe, elle ouvre également la voie à des scénarios pédagogiques inédits. Les salles intelligentes permettent aux enseignants de synchroniser leurs activités entre plusieurs espaces, d'organiser des visioconférences en temps réel et de proposer un apprentissage hybride, combinant enseignement à distance et présentiel. De plus, chaque étudiant aura désormais un compte personnel, assurant un suivi individualisé de son parcours académique, une avancée majeure pour garantir l'équité et la réussite scolaire.


Au-delà des gains en termes d'efficacité et d'engagement des élèves, ces initiatives renforcent les capacités du pays à répondre aux exigences contemporaines de l'éducation. En intégrant des outils de suivi automatique des enseignants et en utilisant des plateformes d'apprentissage asynchrone et synchrone comme Zoom, Djibouti s'aligne sur les normes internationales en matière d'enseignement numérique.


Par ailleurs, les salles de technologie interactive du Centre de formation des enseignants de l'enseignement fondamental (CFEEF) Omar Guelleh Ahmed représentent une opportunité majeure pour transformer la formation initiale des enseignants ainsi que la formation continue du personnel enseignant et non enseignant. Grâce à ces équipements modernes, les futurs enseignants pourront s'approprier dès leur formation des outils pédagogiques numériques, renforçant ainsi leurs compétences en matière de gestion de classe et d’interaction dynamique avec les élèves. De plus, ces salles offriront un cadre de formation continue de qualité pour les enseignants en poste, leur permettant d'acquérir des compétences actualisées et de s'adapter aux nouvelles approches pédagogiques axées sur l'usage des technologies. Les personnels non enseignants, tels que les administrateurs scolaires et les techniciens, bénéficieront également de formations sur les outils de gestion numérique et les solutions de communication, contribuant ainsi à améliorer l'efficacité globale du système éducatif. Ces retombées auront un impact à long terme en favorisant une professionnalisation accrue et une meilleure intégration des innovations technologiques dans l’enseignement à Djibouti.


Enfin , cet  effort de modernisation, tout en étant avant-gardiste, reflète également la volonté de Djibouti de s'adapter aux réalités éducatives du XXIe siècle. Avec ces salles de technologie interactive, le pays se dote des moyens nécessaires pour non seulement améliorer la qualité de son enseignement, mais aussi pour préparer ses enseignants et ses élèves à relever les défis d'un monde de plus en plus connecté et numérique.

La réactivation de la commission des permis de Construire ordinaire et ses enjeux administratifs

 Ce matin, la Commission des Permis de Construire Ordinaire (PCO) s'est réunie sous la présidence du Maire de Djibouti, M. Saïd Daoud Mohamed. Bien que cette réunion soit régulier , elle prend une importance particulière dans un contexte où la gouvernance locale est mise à l'épreuve par des défis institutionnels et administratifs majeurs.


M. Said Daoud , Maire de Djibouti-ville 

La commission, qui se réunit deux fois par mois, joue un rôle crucial en rassemblant plusieurs entités stratégiques telles que la Direction de la Prévention et de l’Hygiène Publique, la Direction Nationale de la Protection Civile, Djibouti Telecom, l’ONEAD, et l’EDD. Cette collaboration interinstitutionnelle est essentielle pour examiner les dossiers de permis de construire, un processus qui demande rigueur et coordination entre toutes les parties prenantes.



Sous l'impulsion du Maire, cette commission avait été quelque peu négligée, mais sa relance témoigne d'une volonté de renforcer la transparence et l'efficacité administrative. En réactivant cet organe, M. Saïd Daoud Mohamed envoie un message fort : celui d’un retour à une gouvernance proactive où l’administration municipale s’engage à répondre plus efficacement aux besoins des citoyens. La réorganisation de la procédure, notamment en vertu de l’Arrêté n°2015-228/PR/MHUEAT, qui impose des délais stricts pour l'instruction des dossiers, vise à fluidifier l’octroi des permis et à éviter les blocages bureaucratiques.



Cette réunion a mis en lumière un enjeu central de l'administration : la nécessité d'une coordination parfaite entre les institutions pour accélérer les décisions tout en respectant les réglementations en vigueur. Cependant, les propos du Maire soulignent une autre préoccupation : la nécessité d’un engagement collectif des institutions, un objectif qui reste difficile à atteindre.

En outre, le Maire a en effet déploré l’absence répétée du représentant de la Direction de l’Aménagement Territorial et de l’Urbanisme de l’Habitat (DATUH), un manquement qui symbolise les résistances internes à l’administration djiboutienne. Le boycott manifeste du Directeur de la DATUH, selon les mots du Maire, soulève des questions sur la cohésion de l’appareil administratif. Ce refus de participer à la commission n’est pas anodin, et témoigne d’un malaise plus profond au sein de l’administration publique, entre respect des protocoles et divergences sur la légitimité des instances de gouvernance.



Or, cette situation expose un paradoxe : alors que la commission vise à améliorer les processus administratifs, certaines institutions semblent freiner cet élan, en contestant implicitement la validité ou la nécessité de ces réunions. Les réactions des autres membres, unanimes dans leur condamnation du comportement du Directeur de la DATUH, montrent bien l’ampleur du problème. Le soutien apporté au Maire reflète une volonté de défendre la cohérence de l’action publique, mais il met aussi en lumière les luttes de pouvoir internes qui peuvent paralyser la prise de décision collective.


Cet incident pourrait bien être un déclencheur pour une réforme plus profonde de la gouvernance locale. Le Maire, en appelant à une meilleure coordination et en mettant en lumière les manquements de certaines institutions, semble poser les bases d’une réforme visant à rétablir l’autorité de la mairie dans les décisions liées à l’aménagement urbain. Il s’agit là d’un enjeu politique majeur, car la gestion des permis de construire est un domaine crucial pour le développement économique et social de Djibouti, où l’urbanisation rapide doit être encadrée par des règles claires et appliquées de manière équitable.


Cependant, le climat de convivialité qui a marqué la réunion ne saurait masquer les tensions sous-jacentes. Les appels à une franche collaboration sont autant de signaux d’alerte sur les dysfonctionnements actuels. Toutefois, la détermination du Maire à garantir la transparence et l’efficacité administrative, comme en témoignent ses déclarations, pourrait permettre de restaurer la confiance entre les différentes institutions et de renforcer la gouvernance locale.


Pour rappel, la Commission des Permis de Construire Ordinaire joue un rôle central dans la politique de la ville à Djibouti, en agissant comme un organe de régulation et de coordination pour le développement urbain. Elle garantit que les projets de construction respectent les normes en vigueur en matière d’urbanisme, de sécurité publique, d’hygiène et d’infrastructures, tout en veillant à une harmonisation des initiatives entre les différents acteurs publics. En délivrant ou en ajustant les permis de construire, la commission influence directement la configuration des espaces urbains, contribuant ainsi à un aménagement cohérent et durable de la ville. Par sa capacité à accélérer ou freiner les projets de construction, elle devient un levier important dans la mise en œuvre des politiques publiques d'expansion, de modernisation et de développement infrastructurel, répondant aux besoins d'une population en pleine croissance tout en soutenant les priorités économiques et sociales dans le respect de la feuille de route établie par le chef de l’État S/E Ismail Omar Guelleh . 


Par ailleurs , la réactivation de la Commission des Permis de Construire Ordinaire offre des perspectives prometteuses pour l'amélioration de la gouvernance urbaine à Djibouti. En rétablissant un cadre de travail rigoureux et une coordination plus fluide entre les différentes institutions impliquées, cette initiative devrait permettre une accélération notable des procédures d’octroi de permis de construire. Cela favorisera un développement urbain mieux encadré, essentiel pour accompagner l’expansion rapide de la ville. De plus, la réactivation renforce la transparence et la responsabilisation des acteurs publics, contribuant ainsi à une meilleure confiance des citoyens envers l’administration. Enfin, ce regain d’activité pourrait être le point de départ de réformes plus profondes visant à harmoniser les actions des différentes entités publiques, en surmontant les obstacles internes qui freinent encore la modernisation du service public.


Enfin, cette réunion s’inscrit dans un contexte où la gouvernance locale de Djibouti est mise à l’épreuve. La réactivation de la Commission des Permis de Construire Ordinaire marque un effort louable pour améliorer les processus administratifs, mais les défis restent nombreux. L’incident avec la DATUH montre bien que la question de la légitimité et de la coordination des institutions publiques est loin d’être résolue. Le Maire de Djibouti, en se posant en garant de la transparence et de l’efficacité, devra faire face à ces résistances internes tout en s’assurant du bon fonctionnement de l’administration municipale.

mardi 8 octobre 2024

Personnalité du mois : Mme Kadjia A. Barkadleh

 


Mme Kadjia Ahmed Barkadleh est une figure incontournable de l'entrepreneuriat à Djibouti, reconnue pour son dévouement au développement économique et social du pays. À la tête de plusieurs entreprises prospères, elle s'impose comme l'une des pionnières de l'entrepreneuriat féminin, jouant un rôle clé dans la promotion de l'émancipation des femmes à travers l'entrepreneuriat. De la société Zamzam Water, spécialisée dans la distribution d'eau, à Habon Construction, active dans le secteur du bâtiment, elle a su diversifier ses activités commerciales sur une période de deux décennies.



Née et ayant grandi dans le dynamique quartier 4 de Djibouti-ville, Kadjia a dès son jeune âge montré un tempérament affirmé, qui lui a valu le surnom de "Fouriyo" parmi ses camarades. Son courage et son ambition, qui ne l'ont jamais quittée, l'ont propulsée au rang de leader dans un milieu encore majoritairement dominé par les hommes. Ces qualités lui ont permis de franchir les obstacles et de devenir une source d'inspiration pour les jeunes filles, démontrant que la ténacité et la persévérance ouvrent les portes du succès.


En tant que militante engagée du parti RPP, Mme Barkadleh ne limite pas son impact à l'économie. Elle participe activement à des initiatives visant à renforcer l'autonomisation des femmes à Djibouti, notamment par la sensibilisation et à l'amélioration de l'accès au financement et aux formations pour les entrepreneures en herbe. Par son action, elle contribue à être un exemple pour les jeunes générations desirant de se lancer dans le monde de l’entreprenariat. Elle croit ferme à l'essor des talents féminins dans le monde des affaires et de l’entreprise. 


Citoyenne engagée et modèle inspirant, Kadjia Ahmed Barkadleh incarne la réussite et l'engagement au service de l'avenir du pays, offrant un exemple de leadership visionnaire et de résilience pour les générations à venir. 

Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

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