mercredi 16 octobre 2024

Djibouti , vers un hub financier régional - Enjeux et perspectives

 Dans notre rubrique “Décryptage”, nous allons passer en revue la réunion de ce matin consacrée au futur hub financier de Djibouti, en vous offrant un aperçu détaillé des enjeux, des objectifs et des retombées potentielles pour le pays. Ce projet ambitieux, qui vise à renforcer la position de Djibouti sur la scène économique régionale et internationale, s’inscrit dans une stratégie de long terme pour diversifier les sources de croissance et d’influence. Pour Djibouti, l’enjeu ne se limite pas seulement à devenir un centre financier, mais à gagner le combat gramscien de l’hégémonie intellectuelle et économique dans la région.


M. Ilyas Moussa Dawaleh , MEFI 

Le Kempiski palace a abrité ce matin , une réunion stratégique , sous la présidence du MEFI , M. Ilyas Moussa Dawaleh, une rencontre qui marque un tournant dans les ambitions du pays de s’imposer comme un centre financier régional. Cet événement s’inscrit dans la dynamique de la Vision Djibouti 2035, axée sur la diversification économique et la consolidation de l’influence internationale de Djibouti. Ainsi , sous  la houlette du Président Ismail Omar Guelleh, le pays se lance donc dans une course pour réaliser les objectifs de développement durable et répondre aux attentes de sa population tout en consolidant son rayonnement international. 



À ce titre, la rencontre a réuni des acteurs majeurs du secteur financier, dont des représentants de la Banque africaine de développement, des dirigeants bancaires et des investisseurs privés. L’objectif était clair : jeter les bases d’un écosystème financier robuste qui positionnera Djibouti comme un hub économique dans la Corne de l’Afrique. Une ambition louable, mais qui s’accompagne de nombreux défis.


Mme Amina Abdi, Urbanisme et Habitat 


Depuis plusieurs années, Djibouti dépend fortement de ses revenus portuaires et de la réexportation, principalement vers l’Éthiopie. Cependant, avec l’émergence de corridors économiques en Éthiopie et au Kenya, cette dépendance devient de plus en plus risquée. La réunion stratégique a donc permis d’explorer de nouvelles pistes pour diversifier l’économie nationale, avec un accent particulier sur des secteurs tels que l’industrie manufacturière, les télécommunications, la pêche et le tourisme.


Le Ministre IMD  a également mis en avant l’importance d’investir dans des infrastructures modernes et d’encourager l’innovation financière, soulignant ainsi le besoin urgent de renforcer le marché monétaire local. Ce positionnement pourrait non seulement permettre à Djibouti de sécuriser sa place dans l’économie régionale, mais également de répondre aux fluctuations des échanges commerciaux dans la région, tout en réduisant sa dépendance aux infrastructures portuaires.


Pour parvenir à ses fins, Djibouti doit s’attaquer à un autre défi de taille : la mise en place de réformes réglementaires efficaces. Le cadre juridique actuel, bien qu’en voie d’amélioration, doit encore se moderniser pour attirer davantage d’investissements étrangers tout en soutenant l’entrepreneuriat local. Une attention particulière a été accordée lors de cette réunion à la simplification des procédures administratives et à l’amélioration de l’accès aux financements, surtout pour les PME, souvent considérées comme des moteurs d’innovation et de croissance dans les économies émergentes.


Mme Ouloufa Abdo , Affaires sociales et solidarité 

En outre , des investissements significatifs dans les secteurs de l’énergie et des technologies de l’information apparaissent comme une condition sine qua non pour lever les freins au développement du secteur privé. Malgré les progrès notables dans l’amélioration du climat des affaires, les coûts élevés de production et une capacité d’expansion limitée restent des obstacles majeurs à la compétitivité des entreprises djiboutiennes.


En effet , ce plan ambitieux de Djibouti, qui aspire à devenir un hub financier régional, s’inscrit dans une stratégie plus large, celle de renforcer la position géostratégique du pays dans la Corne de l’Afrique. En effet, au-delà des dimensions économiques, cette démarche est aussi un moyen pour Djibouti d’affirmer son rôle central dans le développement régional, en particulier vis-à-vis de ses voisins qui partagent les mêmes aspirations de diversification économique et de croissance. Toutefois, le succès de cette initiative dépendra de la capacité du gouvernement à naviguer à travers les réformes structurelles, à mobiliser des ressources financières adéquates et à maintenir une vision cohérente à long terme.



Par ailleurs, les retombées potentielles de la création d’un hub financier régional à Djibouti pourraient être considérables, tant sur le plan économique que géopolitique. En devenant un centre névralgique pour les services financiers, Djibouti attirerait des investissements étrangers massifs, renforçant ainsi ses réserves de devises et dynamisant son secteur privé. La création d’emplois qualifiés, le développement des infrastructures et l’innovation dans des secteurs comme la technologie financière en seraient des conséquences directes. De plus, ce hub renforcerait l’influence géopolitique de Djibouti, en consolidant son rôle de carrefour économique pour la Corne de l’Afrique, tout en diversifiant ses revenus au-delà de l’économie portuaire. Cela contribuerait aussi à améliorer la résilience du pays face aux fluctuations des échanges régionaux et aux transformations géoéconomiques en cours.

 


De plus , Le futur hub financier de Djibouti apportera une valeur ajoutée stratégique qui renforcera la position du pays sur plusieurs fronts. En Afrique de l’Est, il consolidera le rôle de Djibouti comme porte d’entrée des échanges commerciaux et services financiers pour les nations enclavées comme l’Éthiopie, tout en offrant une alternative aux centres financiers émergents comme Nairobi. Au niveau de la région MENA, Djibouti pourra capitaliser sur sa proximité géographique avec les États du Golfe pour attirer des capitaux en provenance du Moyen-Orient, tout en facilitant les flux financiers entre l’Afrique et l’Asie. Sur le plan continental, ce hub permettra à Djibouti de s’imposer comme un acteur clé dans l’intégration financière africaine, en particulier dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Cela renforcerait également sa capacité à devenir un pôle incontournable pour les transactions interrégionales et les investissements transfrontaliers, projetant Djibouti au rang de moteur de développement économique pour la région et au-delà.


Enfin, le projet ambitieux de Djibouti, visant à devenir un hub financier régional, s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de sa position géostratégique dans la Corne de l’Afrique. Ce n’est pas seulement une transformation économique, mais une véritable affirmation de son rôle central dans le développement régional, répondant aux aspirations de diversification économique et de croissance partagée avec ses voisins. Cette réunion, au-delà de ses annonces, représente une étape clé pour Djibouti dans la construction d’un avenir financier plus diversifié et résilient.


Si les défis sont nombreux, l’engagement manifesté lors de cet événement souligne la détermination du pays à devenir un acteur incontournable dans le paysage économique régional tout en consolidant son rôle géostratégique dans une région en pleine mutation.   Comme l’a affirmé maintes fois, le président Guelleh , “Le chemin vers le progrès est multiple et chaque société doit mener son propre combat pour concrétiser ses aspirations collectives.”

Sur ce , la route est encore longue, mais les fondations sont désormais posées.

mardi 15 octobre 2024

Un atelier clé pour la modernisation de l’environnement juridique en matière de finances publiques

 

La modernisation de l’environnement juridique et réglementaire national était au cœur des discussions lors de l'atelier de validation des textes juridiques organisé lundi dernier à l’Hôtel Ayla. Cet événement crucial, piloté par le Ministère du Budget, a réuni des acteurs clés du gouvernement et des experts nationaux et internationaux dans le but de valider des projets de lois et décrets destinés à renforcer la gouvernance publique.


SG du gouvernement M. Almis Med Abdillahi 

Présidé par le Secrétaire général du gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, et le Ministre du Budget, M. Isman Ibrahim Robleh, l’atelier a rassemblé des représentants de diverses institutions, telles que la cour des comptes et le parlement, ainsi que des ministères sectoriels. Ensemble, ils ont examiné en profondeur les textes juridiques, dans le cadre de la réforme des finances publiques. Ce processus, visant à s’aligner sur les normes internationales, répond à un double objectif : moderniser la gestion budgétaire tout en garantissant que les nouveaux textes reflètent les besoins socio-économiques actuels du pays.


En effet, l’une des lignes directrices de cette réforme est l’amélioration de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Dans son intervention, le Secrétaire général du gouvernement a insisté sur la nécessité de renforcer la transparence en rendant les informations budgétaires accessibles à tous. « Il nous faut améliorer la transparence dans la gestion de nos finances publiques en rendant les informations claires et accessibles », a-t-il déclaré, ajoutant qu'une modernisation des procédures budgétaires s’impose pour les rendre plus simples et efficaces.


M. Isman Ibrahim, Ministre du Budget 

M. Almis  a également mis l’accent sur l’importance d’introduire des indicateurs de performance pour évaluer l’efficacité des programmes et des politiques publiques, assurant ainsi une allocation optimale des ressources. Ces mesures visent à garantir non seulement une meilleure gestion des fonds publics, mais aussi à encourager une plus grande discipline budgétaire.



De son côté, le Ministre du Budget, M. Isman Ibrahim Robleh, a souligné l’importance de cet atelier dans le cadre d’une vision plus large de transformation du système de gestion des finances publiques. « Cet atelier marque une étape importante dans notre volonté de garantir un cadre réglementaire propice au développement durable », a affirmé le ministre, avant d’ajouter que ces réformes s’inscrivent dans la vision du Président de la République, visant à mettre en place un budget axé sur les résultats. Ce changement radical a pour objectif d'assurer une meilleure protection des droits des citoyens et de favoriser une gouvernance plus transparente.


À la suite des interventions des officiels, les participants ont abordé des thématiques cruciales telles que la Loi organique relative aux lois de finances et ses prérequis. Ils ont également formulé des recommandations pour une législation plus inclusive et adaptée aux réalités socio-économiques de Djibouti.



Par ailleurs, les perspectives d'une telle initiative sont considérables pour l'avenir de Djibouti. La validation des textes juridiques relatifs à la réforme des finances publiques ouvre la voie à une gestion plus transparente, efficace et responsable des ressources de l'État. Cette modernisation renforcera la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions publiques, en garantissant une meilleure allocation des ressources et une amélioration des services publics. En outre, en s'alignant sur les normes internationales, Djibouti pourra renforcer ses relations avec les partenaires économiques et financiers mondiaux, favorisant ainsi un climat propice aux investissements. Enfin, l'introduction d'indicateurs de performance permettra une évaluation continue des politiques publiques, assurant une gouvernance axée sur les résultats et soutenant les objectifs de développement durable à long terme.



Enfin , cet atelier marque un jalon dans le processus de réforme des finances publiques et témoigne de l’engagement des autorités à moderniser le cadre juridique et budgétaire du pays. Les textes validés seront soumis aux instances compétentes pour adoption finale, ouvrant la voie à une gestion des ressources publiques plus transparente et responsable, en phase avec les ambitions de développement durable de Djibouti.

lundi 14 octobre 2024

Première réunion de mise en œuvre du stationnement payant dans la ville de Djibouti

 Ce matin, le Maire de la ville de Djibouti, Monsieur Saïd Daoud Mohamed, a présidé une réunion cruciale consacrée à la mise en œuvre du stationnement payant, conformément à la loi n°75/AN/14/7ème L et au décret n°2015-260/PRE/MI. Bien que ce décret soit en vigueur depuis 2015, il n'avait pas été appliqué jusqu'à présent, soit presque dix ans après son adoption. Cette réunion marque donc une étape décisive dans l'application effective de ce cadre juridique, visant à mieux organiser le stationnement dans les zones urbaines les plus fréquentées.



La rencontre, qui s'est déroulée dans le cabinet du Maire, a réuni les principaux acteurs concernés par cette réforme, notamment les présidents des syndicats de taxis et de bus, ainsi que plusieurs cadres de la municipalité. Tous étaient mobilisés pour aborder les questions liées à la gestion du stationnement et du trafic.


Dans son allocution d'ouverture, le Maire de la ville de Djibouti a exprimé sa gratitude envers les participants pour leur engagement à travailler de concert sur ce projet. Il a ensuite souligné que la réunion visait à rappeler les dispositions essentielles des textes législatifs en vigueur, en vue de leur mise en œuvre effective. L'objectif principal est de réguler le stationnement dans le centre-ville afin de fluidifier la circulation et d'offrir un accès équitable aux places de stationnement pour tous les usagers.



Le Maire a également insisté sur l'importance d'une telle mesure pour répondre aux défis posés par la densité croissante du trafic, notamment dans les zones commerciales et administratives où les places de stationnement se font rares. Il a expliqué que cette initiative vise à désengorger les artères principales, tout en permettant aux citoyens de bénéficier d'un système de stationnement ordonné et équitable.


Cette réunion est la première d'une série qui marquera un travail main dans la main entre la Ville de Djibouti et sa population, afin d'assurer une gestion durable et collaborative du stationnement urbain.



Prenant la parole, le président du syndicat des taxis a salué l'initiative et souligné l'urgence d'une meilleure organisation du stationnement, un sujet qui préoccupe les chauffeurs de taxi au quotidien. Selon lui, la mise en œuvre de ces dispositions permettra non seulement de réduire les conflits liés au stationnement, mais aussi d'améliorer la qualité des services de transport dans la ville.


La réunion s'est achevée par un consensus sur la nécessité de continuer à travailler ensemble pour assurer une transition fluide vers un système de stationnement payant. Une photo de famille a été prise à la fin de la séance pour immortaliser cette première étape de la mise en œuvre.

Un partenariat stratégique pour la modernisation de l’administration municipale

 L’Hôtel de Ville a abrité ce matin, une  cérémonie marquant un tournant décisif pour la gestion municipale à Djibouti. La signature d’une convention stratégique entre la Mairie de Djibouti Ville et le Ministère du Travail, chargé de la formalisation administrative et de la protection sociale, symbolise un partenariat déterminant pour la modernisation de l’administration publique locale.



Représentées respectivement par M. Said Daoud, Maire de Djibouti Ville, et M. Mohamed Awaleh Dirir, Secrétaire Exécutif chargé de la réforme de l’administration au sein du Ministère du Travail, les deux institutions se sont engagées à collaborer pour améliorer la gouvernance de la capitale. Ce partenariat, soutenu par la participation des cadres de la mairie et du Secrétariat Exécutif pour la Réforme de l’Administration (SECRA), repose sur trois grands axes : la réforme administrative, le renforcement des textes juridiques, et la formation continue des employés.



L’un des objectifs majeurs de cette convention est de moderniser les processus internes de la mairie. À l’ère de la transformation digitale, les administrations publiques à travers le monde sont appelées à revoir leurs pratiques pour répondre aux exigences croissantes des citoyens en matière de transparence et d’efficacité. Djibouti n’échappe pas à cette dynamique. En réformant ses pratiques administratives, la mairie aspire à une meilleure gestion des ressources et à une optimisation des services publics.



M. Mohamed Awaleh Dirir a, à cet effet, souligné l'importance de cette démarche, estimant que la convention constitue « un jalon essentiel dans la mission de réforme administrative et de protection sociale ». L’administration municipale doit devenir un modèle d’efficacité, offrant des services plus accessibles, plus rapides, tout en se conformant aux standards de bonne gouvernance. 




Au-delà des réformes administratives, cette convention met également l'accent sur la mise à jour des textes juridiques qui régissent le fonctionnement de la mairie. Cela inclut une meilleure définition des statuts des employés municipaux ainsi que l’établissement d’un code de déontologie clair et respecté. Il s’agit là d’un autre axe stratégique visant à renforcer la confiance entre l’administration et les citoyens, en clarifiant les responsabilités des employés municipaux et en garantissant leur professionnalisme.



En renforçant le cadre légal, la mairie aspire à une administration plus stable, dans laquelle les droits et devoirs de chacun sont clairement établis. Cela permet également de poser les bases d’une gestion plus transparente, réduisant ainsi les risques de dérives ou de dysfonctionnements.



Cependant, une réforme administrative ne saurait être pleinement effective sans un investissement significatif dans les ressources humaines. En ce sens, M. Said Daoud a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des employés de la mairie, par le biais de formations professionnelles continues. « La formation des employés est un pilier essentiel pour garantir un service public efficace et de qualité », a-t-il affirmé. Cette démarche s’inscrit dans une vision à long terme d’amélioration des compétences et de reconnaissance professionnelle, avec l’ambition de créer une administration qui réponde aux attentes croissantes des citoyens.


Cette vision s’aligne sur un enjeu central de la gouvernance publique à Djibouti : offrir des services de qualité tout en assurant des conditions de travail optimales pour les fonctionnaires. La mise en place de programmes de formation continue, associée à une gestion des ressources humaines plus efficace, permet non seulement de maintenir un haut niveau de compétence parmi les employés, mais aussi de valoriser leur rôle au sein de la communauté.


Ainsi , cette convention stratégique entre la Mairie de Djibouti et le Ministère du Travail illustre un engagement mutuel pour le progrès social et la modernisation de l’administration. Elle représente une étape cruciale dans la transformation de la gouvernance locale, avec une attention particulière portée sur la qualité des services publics et l’efficacité de l’administration. 


Le partenariat entre ces deux institutions montre que l’administration municipale est résolument tournée vers l’avenir, prête à relever les défis de la modernité, tout en demeurant attentive aux besoins des citoyens. L’enjeu est clair : créer un environnement administratif qui soit à la fois performant, inclusif et transparent, afin de répondre aux aspirations des habitants de Djibouti pour une société plus juste et équitable.



Par ailleurs, les retombées potentielles de cette convention entre la Mairie de Djibouti Ville et le Ministère du Travail sont multiples et stratégiques pour le développement de la ville. En modernisant les procédures administratives, elle promet une gestion plus efficiente et transparente, ce qui pourrait améliorer la qualité des services publics offerts aux citoyens, renforcer leur confiance envers les institutions locales, et réduire les délais de traitement des demandes. De plus, l'actualisation des cadres juridiques et le renforcement des capacités des employés municipaux devraient non seulement professionnaliser davantage la fonction publique locale, mais aussi contribuer à un climat de travail plus motivant et équitable. À terme, cette réforme pourrait positionner la mairie comme un modèle de gouvernance locale, contribuant ainsi à la stabilité sociale et à l’attractivité économique de Djibouti, tout en renforçant le bien-être et la protection sociale des fonctionnaires municipaux.


Au final, cette initiative ne se limite pas à une simple signature de convention, mais reflète une volonté politique forte de reformer et de moderniser les institutions publiques à Djibouti, au service du bien-être des citoyens et du développement durable du pays.

Zoom sur la vision Djibouti 2035

 Dans ce billet, on vous dévoile les dessous des cartes de la vision Djibouti 2035. Une occasion de comprendre les grandes lignes des ambitions de notre Nation sous le leadership de son excellence Ismail Omar Guelleh. Ainsi, il est important que tout djiboutien en sache ke maximum or Djibouti 2035 est le cap que le pays s’est fixé à atteindre tel un navire majestueux faisant face à la houle , aux intempéries et aux autres aléas et circonstances dans un monde en en proie à des crises multiformes et dans une région en  crise existentielle . 


S/E Ismail Omar Guelleh 

La République de Djibouti, forte de ses réalisations économiques et sociales depuis son indépendance en 1977, se projette résolument vers l’avenir avec la stratégie Djibouti 2035 . Cette initiative ambitieuse, initiée par le président Ismail Omar Guelleh, s’inscrit dans une démarche à long terme visant à transformer le pays en un pôle de développement régional et international, tout en assurant un bien-être accru pour ses citoyens.


La Vision Djibouti 2035 se concentre sur cinq grands piliers : la paix et l'unité nationale, la bonne gouvernance, une économie diversifiée et compétitive, la consolidation du capital humain et l'intégration régionale. Ces axes représentent la fondation sur laquelle le pays souhaite bâtir une croissance durable et inclusive, tout en surmontant les défis structurels qui persistent, tels que le chômage élevé, les inégalités sociales et l’insuffisance des infrastructures.


 Sur le plan économique, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes profondes destinées à stimuler la croissance et diversifier l'économie nationale. L'un des objectifs les plus ambitieux est de tripler le revenu par habitant d'ici 2035. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit d'adopter une série de réformes structurelles qui transformeront les fondements de l'économie djiboutienne, en se concentrant sur l'amélioration de la productivité, l'augmentation des investissements et la modernisation des secteurs clés.


L'un des leviers essentiels de cette transformation sera le développement des infrastructures, à la fois pour soutenir la croissance interne et pour positionner Djibouti comme un hub logistique régional. Grâce à ses ports modernes, qui desservent déjà l'Éthiopie et d'autres pays de la région, Djibouti compte renforcer ses capacités portuaires et aéroportuaires, tout en développant des infrastructures de transport terrestres et maritimes. Cela permettra de créer un environnement propice à l'expansion du commerce international et à l'attraction d'investissements étrangers directs (IED), essentiels pour financer les projets à long terme.



Le secteur de l’énergie occupe également une place centrale dans cette vision. Djibouti vise à réduire sa dépendance aux importations énergétiques en investissant massivement dans des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et géothermique, abondamment disponibles sur son territoire. Ces projets permettront non seulement d'assurer une production d’énergie durable et accessible pour les besoins domestiques, mais aussi de faire de Djibouti un exportateur potentiel d’énergie vers les pays voisins.


L'importance des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans cette stratégie économique ne peut être sous-estimée. Le développement du secteur numérique est vu comme un vecteur clé pour la modernisation des services publics, l’optimisation des processus industriels et la création de nouveaux emplois dans des secteurs à haute valeur ajoutée. En investissant dans les TIC, Djibouti espère attirer des entreprises internationales, favoriser l'innovation locale et stimuler l'entrepreneuriat chez les jeunes.


Une autre dimension majeure de cette vision est la réduction du chômage, qui demeure l'un des défis économiques les plus pressants pour Djibouti. Actuellement, le taux de chômage avoisine les 50%, en particulier chez les jeunes. Pour atteindre l’objectif ambitieux de ramener ce taux à seulement 10%, la *Vision 2035* prévoit une stratégie globale d’industrialisation, de promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et d'amélioration de la formation professionnelle. Des secteurs comme l'industrie légère, l'agriculture périurbaine, et la construction seront ciblés pour absorber la main-d'œuvre locale tout en assurant une meilleure répartition géographique des opportunités économiques.


Ainsi , la Vision Djibouti 2035 repose sur une transformation économique radicale, portée par des réformes structurelles profondes et des investissements ciblés dans les infrastructures, l’énergie et les technologies numériques. L'objectif est de créer une économie plus diversifiée et résiliente, capable de générer des emplois massifs et d'améliorer significativement le niveau de vie de tous les Djiboutiens


 Dans le domaine de la gouvernance, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes destinées à consolider l'État de droit, avec un accent particulier sur la transparence et la lutte contre la corruption. Ces réformes visent à créer un environnement institutionnel plus juste et plus efficace, en renforçant la confiance entre les citoyens et les autorités publiques. La lutte contre la corruption, qui est perçue comme un frein majeur au développement et à l’investissement, repose sur l'adoption de mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Cela inclut la mise en place d'une gouvernance plus rigoureuse des finances publiques, la modernisation des processus administratifs, ainsi qu'une meilleure supervision des activités économiques et sociales pour assurer une gestion équitable des ressources.


L’un des aspects clés de cette réforme de la gouvernance est la décentralisation de l’administration. La centralisation actuelle, qui concentre la majorité des pouvoirs de décision à Djibouti-ville, a contribué à un déséquilibre entre la capitale et les autres régions du pays, limitant leur développement. Le plan *Djibouti 2035* propose de redéployer les pouvoirs administratifs et économiques vers les régions, afin de promouvoir une gestion plus locale et donc plus efficace. Cette décentralisation permettrait de mieux répondre aux besoins spécifiques des différentes régions, tout en favorisant une plus grande participation des populations locales dans les processus décisionnels.


La gestion des ressources naturelles et humaines occupe une place centrale dans ce cadre de réforme. Djibouti, bien que limité en ressources naturelles, dispose de potentialités inexploitées, notamment en ce qui concerne l’eau, l’énergie solaire, et la géothermie. La Vision encourage une meilleure exploitation de ces ressources pour soutenir le développement durable et pour répondre aux défis environnementaux croissants, tels que la rareté de l’eau. Une gestion efficace des ressources naturelles est essentielle pour préserver l’environnement tout en assurant un accès équitable à ces ressources pour les générations futures.


Du côté des ressources humaines, la *Vision Djibouti 2035* accorde une importance particulière à l'investissement dans le capital humain, notamment en réponse aux aspirations de la jeunesse djiboutienne. Avec plus de 50% de la population âgée de moins de 25 ans, le potentiel de cette jeunesse est immense, mais il demeure sous-exploité en raison des taux élevés de chômage et d’un accès limité aux opportunités économiques. La Vision prône une meilleure gestion des talents et des compétences, à travers des réformes éducatives, une amélioration de la formation professionnelle, et la création d'emplois dans des secteurs clés tels que les technologies de l’information, l’agriculture et les services.


L’approche participative de Djibouti 2035 est un élément fondamental de sa stratégie de gouvernance. Elle appelle à l’implication de tous les acteurs du développement national – qu’il s’agisse des secteurs public et privé, des organisations de la société civile, ou encore des partenaires internationaux. Cette approche permet d’assurer que les réformes ne soient pas seulement imposées par l’État, mais qu'elles soient le résultat d’un consensus national, prenant en compte les aspirations et les besoins de l’ensemble de la société djiboutienne. La Vision entend ainsi renforcer la cohésion sociale en instaurant un dialogue permanent entre les différentes parties prenantes, en promouvant la participation citoyenne, et en assurant une répartition équitable des bénéfices du développement économique à travers toutes les couches de la société.


En somme, les réformes en matière de gouvernance proposées par Djibouti 2035 visent à créer un État plus transparent, décentralisé et participatif, capable de répondre aux défis économiques et sociaux du pays, tout en renforçant la cohésion nationale et la justice sociale. Cette démarche est essentielle pour instaurer un environnement propice à une croissance durable et inclusive, où chaque citoyen pourra jouer un rôle actif dans la construction du Djibouti de demain



 Avec l'appui de partenaires internationaux tels que la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et d'autres institutions de développement, Djibouti se prépare à accomplir une transformation historique. Ces partenaires fournissent non seulement des financements essentiels, mais aussi une expertise technique pour aider le pays à réaliser ses objectifs de croissance durable. Le soutien de la communauté internationale est crucial pour mener à bien les réformes économiques, institutionnelles et sociales nécessaires à la réalisation de la Vision Djibouti 2035. Ces institutions apportent des ressources pour des projets d'infrastructure, de renforcement des capacités et d'amélioration des services publics, contribuant ainsi à la modernisation du pays et à son intégration accrue dans l'économie mondiale.


Djibouti tire également parti de son positionnement géostratégique unique pour devenir un hub régional incontournable pour le commerce et les échanges mondiaux. Située à l'entrée de la mer Rouge, à la jonction de certaines des routes maritimes les plus fréquentées du monde, Djibouti bénéficie d'un emplacement privilégié qui lui permet de jouer un rôle clé dans les échanges entre l'Europe, l'Asie, et l'Afrique. La proximité avec les marchés émergents de l’Afrique de l’Est, notamment l’Éthiopie, l’un des pays enclavés les plus peuplés du monde, renforce l’importance de Djibouti en tant que plateforme logistique régionale.


Les infrastructures portuaires de Djibouti constituent un élément central de cette stratégie. Avec le développement de plusieurs ports modernes et spécialisés, comme le port de Doraleh, le port polyvalent de Tadjourah, et les projets d'extension des zones franches, le pays se positionne comme un centre névralgique pour le transport maritime, le transbordement et la distribution de marchandises à travers la région. En misant sur des infrastructures portuaires de classe mondiale, Djibouti aspire à attirer davantage de flux commerciaux et d'investissements directs étrangers, tout en devenant une plateforme logistique incontournable pour l’Afrique de l’Est et au-delà.


Outre les ports, Djibouti développe également ses infrastructures de transport terrestre, avec des projets tels que le chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, qui facilite le commerce bilatéral et régional. Ce réseau ferroviaire moderne, financé en partie par des investisseurs étrangers, constitue un atout majeur pour relier Djibouti à ses voisins et renforcer les chaînes d'approvisionnement. À travers ces investissements dans les infrastructures, Djibouti cherche non seulement à améliorer la connectivité régionale, mais aussi à dynamiser l'emploi local, à diversifier son économie, et à attirer de nouvelles industries.


L'ambition de Djibouti de devenir un hub mondial pour le commerce s’accompagne également d'une diversification de son économie. Alors que le pays est actuellement largement dépendant des services liés au transport et au transbordement, la Vision Djibouti 2035 prévoit le développement d'autres secteurs stratégiques, tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC), les énergies renouvelables, et l'industrie légère. Ces secteurs, soutenus par des investissements étrangers et des partenariats publics-privés, contribueront à réduire la dépendance du pays aux activités portuaires, tout en créant des opportunités d'emploi pour la population locale.


Le soutien des partenaires internationaux ne se limite pas aux infrastructures. Il s’étend également aux domaines de la formation, de l’éducation et du développement des compétences. Le PNUD, en particulier, s’est engagé à aider Djibouti à développer son capital humain à travers des programmes de formation professionnelle et de renforcement des capacités dans les secteurs clés. La Banque mondiale, quant à elle, soutient des réformes visant à améliorer le climat des affaires, à renforcer la compétitivité du secteur privé, et à encourager l'entrepreneuriat, notamment chez les jeunes et les femmes.


Grossi modo , l’appui des partenaires internationaux joue un rôle fondamental dans la mise en œuvre de la Vision Djibouti 2035 , facilitant la transformation économique du pays. En s’appuyant sur ses infrastructures portuaires et en tirant parti de son emplacement stratégique, Djibouti ambitionne de devenir un hub commercial de premier plan, capable d'attirer des investisseurs et de jouer un rôle central dans les échanges mondiaux. Cette transformation repose sur une vision à long terme, soutenue par des réformes économiques, des investissements massifs, et un engagement ferme à améliorer la vie de tous les Djiboutiens. 


 Enfin , la Vision Djibouti 2035 est bien plus qu'un simple plan de développement économique ; c'est une véritable feuille de route qui aspire à transformer en profondeur la société djiboutienne sur les plans humain, social et institutionnel. Elle ne se limite pas à la création de richesse ou à la croissance économique, mais elle englobe une vision globale et inclusive qui place l'humain au centre du processus de transformation. L'objectif principal est de construire une nation où chaque citoyen, sans distinction de sexe, d'origine ou de condition sociale, puisse bénéficier d'un meilleur niveau de vie, d'opportunités économiques accrues, et d'un accès plus équitable aux ressources et aux services.


Pour conclure , il faut prendre conscience que la Vision Djibouti 2035 dépasse largement le cadre du développement économique traditionnel. Elle constitue un projet ambitieux de transformation globale, centré sur le progrès humain, le renforcement de la cohésion sociale, la promotion de l'égalité, et la protection de l'environnement. En s'appuyant sur une approche participative, elle vise à mobiliser l'ensemble des acteurs de la société djiboutienne autour d'un objectif commun : construire un avenir meilleur pour tous les Djiboutiens, dans un pays plus prospère, plus juste, et plus inclusif . 

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

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