mardi 19 novembre 2024

Retour sur la carrière politique du nouveau président du Somaliland

 Abdourahman Mohamed Abdillahi, surnommé “Irro”, est né le 24 avril 1955 à Hargeisa. Homme politique majeur du Somaliland, il a consacré sa vie à la reconstruction de son pays, à l’instauration de la démocratie et à la défense des intérêts de ses concitoyens.


Après ses études secondaires à la prestigieuse SOS Sheikh Secondary School, Irro poursuit sa formation académique en obtenant un MBA à l’American University. Sa carrière professionnelle débute dans les années 1970 à l’Agence de Développement des Régions (Dan-wadaagaha). Son ascension est rapide : il passe de responsable d’antenne dans plusieurs régions à directeur général au siège central à Mogadiscio.



En 1981, Irro rejoint le service diplomatique somalien. Premier consul à l’ambassade de Somalie à Moscou, il joue un rôle essentiel dans la gestion des relations avec l’Union soviétique. Lors du déclenchement de la guerre civile somalienne en 1991, il devient ambassadeur par intérim et organise l’évacuation des expatriés somaliens. Cet épisode met en lumière ses compétences diplomatiques et son sens des responsabilités.

Après cette période tumultueuse, il s’installe en Finlande en 1996, où il rejoint sa famille tout en continuant à suivre de près les événements dans son pays natal.


Au début des années 2000, Abdourahman Mohamed Abdillahi retourne au Somaliland. Observateur attentif de la scène politique, il co-fonde avec Faysal Ali Warabe le parti Justice et Développement (UCID). Élu député en 2005, il devient rapidement président de la Chambre des représentants, poste qu’il occupe jusqu’en 2017. Sous sa présidence, il œuvre pour renforcer le rôle du Parlement dans le processus démocratique.

En 2012, Irro décide de tracer sa propre voie en fondant le parti Wadani. En quelques années, Wadani s’impose comme l’un des principaux partis politiques du Somaliland, remplaçant l’ancien parti dominant, UDUB.


En 2017, Abdourahman Med Abdillahi se présente à l’élection présidentielle sous les couleurs de Wadani. Malgré une défaite serrée face à Moussa Bihi, candidat du parti Kulmiye, Irro ne se décourage pas. Il restructure Wadani, attirant de jeunes talents issus de la société civile et renforçant son réseau politique.


Reconnu pour son tempérament apaisé et sa capacité à rassembler, Irro est à la fois respecté et critiqué. Ses opposants le décrivent parfois comme “mou”, mais ses partisans louent son calme, sa résilience et son engagement envers les citoyens.


En 2024, Abdourahman  se lance à nouveau dans la course présidentielle. Sa campagne, axée sur l’unité, la prospérité et l’inclusion, fait de lui un candidat sérieux dans un climat politique tendu.


 Enfin, Abdourahman Mohamed Abdillahi “Irro”, le nouveau président du Somaliland, incarne une vision de stabilité et de développement pour son pays. Avec une carrière alliant diplomatie et leadership politique, il demeure une figure incontournable de l’histoire contemporaine de ce territoire en quête de reconnaissance internationale. Bien qu’il ne pas  soit l’une des figures marquantes des indépendantistes du SNM, il s’impose également comme un diplomate chevronné.

lundi 18 novembre 2024

Djibouti/ Chine pour un renforcement des liens éducatifs et culturels



 Le Ministre de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle de Djibouti, Son Excellence Moustapha Mohamed Mahamoud, a entrepris le 13 novembre une visite officielle en Chine. Accompagné de hauts responsables de son ministère, dont M. Mohamed Abdi Guedi, Conseiller Technique en charge de la Communication, et Mme Rone Said Hadj Ismail, Conseillère Technique et Directrice de l’Institut Confucius de Djibouti, cette mission vise à renforcer les relations bilatérales en matière d'éducation et de coopération linguistique entre Djibouti et la Chine.



Le ministre a eu l'honneur de participer à la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur la langue chinoise, placée sous le thème : "Interconnexion, Intégration, Héritage et Innovation". Cet événement de grande envergure, présidé par le vice-président de la République Populaire de Chine, a réuni plus de 2000 participants issus de 160 pays, dont des ministres, ambassadeurs, universitaires et experts. En témoignage de l'importance de cet événement, le président chinois Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations, saluant l'Institut Confucius pour le 20 anniversaire de sa création. Il a souligné que la langue chinoise constitue un produit culturel public important offert au monde. Ce message, lu au cours de la conférence, a renforcé la dimension symbolique de cet événement international.


Invité d'honneur de cette cérémonie, le Ministre Moustapha Mohamed Mahamoud a prononcé un discours inaugural, exprimant ses sincères remerciements pour l'organisation exemplaire de cet événement et l'accueil chaleureux des autorités chinoises. Il a félicité les autorités pour leur rôle central dans la diffusion de la langue et de la culture chinoise à travers le monde, notamment grâce aux Instituts Confucius. 



Le ministre a exprimé sa gratitude envers le ministère de l'Éducation de Chine, le Centre d'Éducation et de Coopération Linguistiques de Chine, la Fondation de l’Enseignement International du Chinois et l'Université Normale du Sichuan pour leur appui technique et logistique dans la création de l'Institut Confucius de Djibouti en 2022. Ce projet éducatif répond à l'ambition de mieux préparer la jeunesse djiboutienne aux exigences d’un monde interconnecté tout en renforçant les échanges économiques et culturels avec la Chine.


Dans la soirée, le ministre a pris part à un banquet de bienvenue offert par son homologue chinois, organisé en l'honneur des ministres et autres personnalités venus du monde entier pour assister à la Conférence mondiale sur la langue chinoise. Cet événement convivial a permis de renforcer les échanges bilatéraux dans un cadre informel.


Enfin, cette  mission officielle illustre l'engagement de Djibouti à s'intégrer pleinement dans l'Initiative "Une Ceinture, Une Route", renforçant ainsi la coopération stratégique entre les deux pays. En mettant en avant les échanges éducatifs et culturels, Djibouti et la Chine démontrent une volonté commune de construire des ponts de connectivité et de compréhension mutuelle, contribuant ainsi au développement harmonieux de leurs sociétés respectives.

Pourquoi le SG du gouvernement met-il en avant l’expertise nationale ?

 Les activités conduites sous l’égide du Secrétaire Général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, se distinguent par une orientation stratégique : valoriser l’expertise djiboutienne. Cette démarche n’est pas anodine. Dans un monde où les solutions importées dominent souvent les initiatives locales, cette mise en lumière des compétences nationales revêt une importance capitale.


Dans un discours prononcé à l’Université de Djibouti, M. Almis Mohamed Abdillahi a souligné l’impact positif de l’expertise nationale sur des projets d’envergure. L’un des exemples les plus emblématiques est la modernisation du Journal Officiel à travers l’initiative eJO, qui numérise plus d’un siècle de textes législatifs. Ce projet, conçu et réalisé par de jeunes talents djiboutiens, illustre comment les compétences locales peuvent relever des défis complexes, qu’ils soient technologiques, matériels ou organisationnels.



Le succès de l’eJO ne se limite pas à une simple digitalisation. En plus de rendre accessible le droit à un large public – avec une fréquentation quotidienne de 700 à 1 200 utilisateurs –, la plateforme innove avec des fonctionnalités adaptées aux personnes en situation de handicap et un référencement mondial. Ces avancées démontrent la capacité des talents locaux à combiner technologie et utilité sociale.


En plaçant les ressources humaines nationales au centre des projets de développement, le SG du Gouvernement adopte une approche stratégique. Cette politique repose sur une conviction forte : les solutions endogènes, enracinées dans la culture et les besoins locaux, offrent une durabilité et une pertinence que les alternatives importées peinent souvent à égaler.


Le choix de confier des projets cruciaux à des experts nationaux, notamment la restauration des archives juridiques ou le développement de nouvelles technologies comme le chatbot juridique, témoigne également d’une volonté d’autonomiser la jeunesse et de la responsabiliser.


La vision de M. Almis Mohamed Abdillahi s’inscrit dans une dynamique globale de renforcement de la souveraineté nationale. Valoriser l’expertise locale, c’est non seulement investir dans les talents, mais aussi poser les bases d’un modèle de développement djiboutien fondé sur l’innovation, l’inclusivité et la résilience.


Alors que la compétition internationale s’intensifie, Djibouti, en pariant sur ses propres forces, prouve qu’un petit pays peut accomplir de grandes choses. La démarche du SG du Gouvernement est un appel à croire en la capacité des Djiboutiens à écrire eux-mêmes les pages les plus prometteuses de leur avenir.


Dans cette quête de transformation, l’expertise nationale émerge comme une ressource stratégique. À travers des initiatives comme eJO et d’autres projets innovants, Djibouti montre que ses talents, lorsqu’ils sont soutenus et valorisés, ne se contentent pas de relever des défis locaux, mais inspirent également au-delà de nos frontières.


Ainsi , il est réjouissant de pouvoir suivre des conférences où s’expriment des experts nationaux, sans avoir à entendre le sempiternel refrain des remerciements aux partenaires techniques et financiers. En remerciant et en valorisant notre jeunesse et nos talents, nous offrons à nos compatriotes une véritable bouffée d’oxygène.


En mettant en avant l’expertise nationale, M. Almis Mohamed Abdillahi ne se contente pas de reconnaître un potentiel existant, il en fait un moteur de progrès. Une leçon précieuse pour un pays qui, dans un monde en constante évolution, cherche à tracer son propre chemin vers un avenir durable.

Rencontre entre le MEFI et son homologue saoudien à Riyad

 

Dans le cadre de sa visite officielle au Royaume d’Arabie Saoudite, Son Excellence M. Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de la République de Djibouti, a tenu ce Lundi à Ryad une réunion importante avec Son Excellence M. Faisal bin Fadel Al Ibrahim, ministre saoudien de l’Économie et de la Planification. 

Cette rencontre, marquée par une volonté de coopération mutuelle, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Djibouti et doyen du corps diplomatique accrédité auprès du Royaume, le Dr Dia Eddine Said Bamkherma.



Les échanges ont principalement porté sur le renforcement de la coopération économique et commerciale bilatérale. Les ministres ont discuté des moyens d’accroître les investissements et de favoriser les échanges commerciaux entre les deux pays. L’accent a été mis sur le développement de projets communs dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des technologies de l’information, visant à stimuler la croissance économique et à créer des opportunités pour les entreprises des deux nations.



Outre les projets bilatéraux, les discussions ont également abordé les derniers développements économiques régionaux et mondiaux. Les deux ministres ont échangé des vues sur les défis et opportunités économiques actuels, soulignant l’importance de la coopération régionale pour la stabilité et la prospérité économique. Ils ont convenu de la nécessité d’une collaboration étroite pour surmonter les obstacles et exploiter les opportunités offertes par les marchés mondiaux.


En outre, la rencontre a également permis de mettre en lumière plusieurs initiatives stratégiques mutuellement bénéfiques. Parmi elles, la mise en place de mécanismes de financement innovants pour soutenir les projets de développement et la promotion des partenariats avec des institutions financières internationales. Ces initiatives visent à mobiliser les ressources nécessaires pour réaliser des projets ambitieux, tout en renforçant les capacités économiques des deux pays.



À ce propos, cette rencontre reflète la volonté commune de Djibouti et de l’Arabie Saoudite de renforcer leurs partenariats économiques et de travailler ensemble pour un avenir prospère. M. Ilyas Moussa Dawaleh a exprimé sa gratitude envers le gouvernement saoudien pour son soutien continu, tandis que M. Faisal bin Fadel Al Ibrahim a salué les efforts de Djibouti pour créer un environnement propice aux affaires.



Enfin , cette rencontre stratégique à Riyad marque une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre Djibouti et l'Arabie Saoudite. Elle ouvre la voie à de nouvelles opportunités de collaboration et de développement, contribuant ainsi à la stabilité et à la prospérité de la région. Cette alliance témoigne de l'engagement des deux pays à bâtir un avenir économique solide et durable.

dimanche 17 novembre 2024

Droit et digitalisation , une nouvelle ère pour Djibouti

 

L’Université de Djibouti a été le cadre d’un atelier inédit sur la modernisation du droit, réunissant des experts, décideurs, et acteurs du secteur juridique. Sous la présidence du Secrétaire général du gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, et en présence du président de l’Université, Dr Djama Mohamed, cet événement a offert une plateforme d’échange entre étudiants, professionnels et universitaires sur les défis et opportunités liés à la digitalisation du droit et à l’innovation technologique.



L’atelier a mis en lumière des thématiques d’une grande importance, notamment la dématérialisation des documents officiels et l’intégration des nouvelles technologies dans le secteur juridique. Dans leurs discours d’ouverture, les intervenants ont souligné l’urgence d’adapter les lois et les pratiques aux réalités contemporaines afin de renforcer l’efficacité et la transparence du système juridique djiboutien.


Une session particulièrement marquante a été celle consacrée à la dématérialisation du Journal Officiel. Les discussions ont souligné que cette réforme pourrait améliorer considérablement l’accessibilité du droit pour les citoyens, rendant ainsi les textes réglementaires disponibles à tous, y compris aux personnes à besoins spéciaux.



Dr Djama Mohamed a également évoqué l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine juridique. Bien qu’elle soit capable d’analyser de vastes volumes de données et de fournir des solutions innovantes, il a rappelé que l’IA ne saurait remplacer le jugement humain, fondé sur l’éthique et les valeurs. « L’IA est un outil complémentaire qui renforce les compétences des juristes tout en respectant les traditions et les valeurs islamiques », a-t-il précisé.


M. Almis Mohamed Abdillahi a, pour sa part, salué la plateforme eJO, fruit du travail de jeunes diplômés de l’Université de Djibouti. Cette initiative révolutionnaire a permis la numérisation de l’ensemble des lois, décrets et arrêtés publiés depuis 1900. Dès décembre prochain, dans le cadre de la Semaine du Patrimoine, les citoyens pourront accéder publiquement à tous les textes réglementaires via cette plateforme.



Les objectifs stratégiques d’eJO se déclinent en quatre axes principaux 

1. La préservation du patrimoine juridique, en numérisant et sauvegardant les textes historiques.

2. L’accessibilité universelle, en facilitant l’accès aux professionnels et citoyens, y compris les personnes en situation de handicap.

3. La connexion entre passé et présent, grâce à la restauration et valorisation des archives nationales.

4. La modernisation du Journal Officiel, via une application intuitive intégrant un chatbot juridique pour simplifier l’interaction citoyenne.


Les débats ont également exploré la réforme légistique, visant à simplifier l’élaboration des textes législatifs tout en renforçant la transparence. Les technologies avancées, comme les chatbots juridiques, ont été identifiées comme des outils prometteurs pour moderniser l’interaction entre les citoyens et les institutions.


Enfin, cet  atelier a marqué une étape clé dans la modernisation du cadre légal de Djibouti, offrant des perspectives nouvelles pour une société en mutation rapide. Les participants sont repartis avec l’espoir que ces discussions se traduiront par des actions concrètes.


L’engagement de Djibouti à réformer son système juridique s’inscrit dans une dynamique de progrès et de transparence, reflétant la volonté du pays de s’adapter aux défis du 21ᵉ siècle.



Projet pilote de Cheikh Moussa, un engagement pour un avenir urbain durable

 La commune de Balbala a accueilli ce matin une cérémonie marquante : la pose de la première pierre du Projet Pilote de Cheikh Moussa, dans le cadre d’un partenariat entre les Mairies de Djibouti-ville et de Rabat. L’ampleur de cette initiative a été immédiatement soulignée par la présence de personnalités de premier plan. Monsieur Said Daoud Mohamed, Maire de Djibouti, et Madame Fatiha El Moudni, Maire de Rabat, ont incarné cette alliance transcontinentale, tandis que le Président de la Commune de Balbala, Mohamed Hassan Said, s’est affirmé en porte-voix des aspirations locales. La cérémonie a également vu la participation de l'ambassadeur de Djibouti au Maroc, M. Douhour, ainsi que d'autres membres de la délégation marocaine, des cadres de la mairie, des élus et un parterre de personnalités.



La diversité des acteurs présents, des élus aux membres de la société civile, témoigne d’un consensus autour de cet ambitieux chantier. Dans l’histoire des nations, certains gestes, simples en apparence, s’avèrent être des marqueurs de changements profonds. Derrière cet événement solennel se dessinent des enjeux bien plus vastes : le développement urbain durable, la coopération intercontinentale et, surtout, l’ambition d’un avenir meilleur.


Dans une Djibouti en quête de modernité, ce projet revêt une importance stratégique. Soutenu par un partenariat entre la Ville de Djibouti et la Ville de Rabat, il met en lumière l’intérêt croissant pour des solutions urbaines qui allient esthétique, fonctionnalité et durabilité. En effet, le Projet Pilote de Cheikh Moussa est, avant tout, un laboratoire grandeur nature pour repenser l’urbanisme. Embellir les espaces publics, aménager des infrastructures modernes, planter des arbres pour atténuer les effets du changement climatique : autant d’objectifs qui traduisent une vision holistique du développement urbain.



Dans un pays où les besoins en infrastructures de base restent pressants, certains pourraient voir dans ces ambitions une déconnexion avec les réalités locales. Mais c’est justement ce paradoxe qui donne au projet toute sa pertinence. En misant sur l’innovation et la durabilité, Balbala pourrait devenir un modèle pour d’autres localités, démontrant qu’un urbanisme inclusif est possible même dans des contextes modestes.


En outre, les discours prononcés lors de la cérémonie n’étaient pas de simples formalités. Ils portaient une promesse : celle d’une amélioration concrète des conditions de vie. Poser une première pierre est une chose ; transformer une vision en réalité en est une autre. La réussite du projet dépendra de l’implication continue des acteurs, des financements durables et, surtout, de la capacité à associer les citoyens à chaque étape.


Symbolique, cet acte inaugural n’en reste pas moins lourd de responsabilités. Il faudra du temps pour mesurer l’impact réel du Projet Pilote de Cheikh Moussa sur la commune de Balbala. Néanmoins, il incarne un changement de paradigme dans l’aménagement urbain à Djibouti : celui de villes qui ne sont plus seulement des lieux de passage, mais des espaces de vie pensés pour et avec leurs habitants.



En posant cette pierre, les villes de Djibouti et de Rabat ont démontré qu’au-delà des frontières, la coopération décentralisée peut être une arme puissante pour relever les défis urbains contemporains. À l’heure où l’Afrique se prépare à devenir l’épicentre de la croissance démographique mondiale, Balbala montre qu’il est possible de transformer ces défis en opportunités.


Enfin, une pierre posée aujourd’hui peut, demain, devenir le socle d’une métropole durable. Ce dimanche 17 novembre pourrait bien entrer dans l’histoire comme le début d’une nouvelle ère pour Balbala et, par extension, pour Djibouti tout entier.

Une alliance prometteuse pour l’autonomisation des femmes

  Après leur passage dans la commune de Balbala, où s’est tenue la cérémonie symbolique de la pose de la première pierre du projet pilote, le maire de Djibouti et la délégation marocaine, conduite par l’honorable Maire de Rabat, Mme Fatiha El Moudni, se sont rendus au siège de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD). Cette visite s’inscrit dans le prolongement de cet événement marquant, renforçant les liens de coopération et d’échange entre les deux pays. Ce moment de rencontre, riche en échanges et en perspectives, a permis de mettre en lumière des valeurs communes et des engagements partagés pour l’émancipation des femmes et le développement durable.



Le Maire de Djibouti, M. Said Daoud Mohamed, accompagné de la délégation marocaine dirigée par Mme Fatiha El Moudni, a été chaleureusement accueilli par la Secrétaire Générale de l’UNFD, Mme Fatouma Moussa Abdi, dans les locaux de l’UNFD. 


Sous la direction de Son Excellence Kadra Mahamoud Haïd, Première Dame de la République de Djibouti, l’UNFD demeure une institution phare, jouant un rôle historique et central dans la transformation sociale. Ce leadership, incarné par des initiatives concrètes en faveur du développement communautaire et de l’autonomisation des femmes, a été unanimement salué par les intervenants.



Aux côtés de la délégation marocaine, étaient présentes des figures majeures de la sphère politique et sociale djiboutienne, telles que Son Excellence Mme Mouna Osman Aden, Ministre de la Femme et de la Famille, et l’honorable Mme Safia Elmi Djibril, Vice-présidente de l’Assemblée nationale. Des parlementaires et des responsables de l’UNFD ont également enrichi ce dialogue constructif. L'événement a aussi vu la participation des trois présidents des communes de la capitale, des élus, des membres de la délégation marocaine et de la société civile ainsi que des membres de l’UNFD.



Mme Fatiha El Moudni a exprimé son admiration pour les réalisations de l’UNFD, tout en soulignant le rôle fondamental que cette institution joue dans la promotion d’une société inclusive et équitable. Ce regard extérieur, émanant d’un pays frère, met en exergue le rayonnement des actions djiboutiennes en faveur des femmes.


Cette rencontre, au-delà des mots, symbolise une volonté mutuelle de renforcer les ponts entre Djibouti et le Maroc. Dans un monde en quête de solutions durables, les femmes apparaissent comme des piliers incontournables du changement. La coopération envisagée entre les deux nations dans le domaine de l’autonomisation des femmes ouvre la voie à des initiatives porteuses d’espoir et de transformation.


Enfin, cette visite témoigne de l’importance de bâtir des alliances solides pour construire une société plus juste, où les femmes jouent un rôle moteur dans le progrès et le développement. L’histoire retiendra que c’est à Djibouti, dans les locaux de l’UNFD, qu’un nouveau chapitre de solidarité féminine a été écrit.

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