dimanche 29 juin 2025

À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

 Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique


À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin  de l’hôtel Willard Intercontinental, la République de Djibouti a célébré, ce vendredi soir, le 48e anniversaire de son accession à l’indépendance. Une cérémonie sobre mais dense, à haute portée diplomatique, qui a réuni autour de l’Ambassadeur Mohamed Siad Doualeh une assistance de marque : diplomates de tous horizons, représentants du Département d’État, figures politiques locales, opérateurs économiques américains, et une diaspora djiboutienne visiblement fière de son pays.

Placée sous le signe de la stabilité, de la souveraineté et d’un partenariat stratégique renouvelé, cette commémoration à Washington s’inscrit dans une tradition de diplomatie active que mène Djibouti sur la scène internationale, tout en reflétant la maturité croissante de ses institutions et la constance de sa politique étrangère.



Dans une ambiance à la fois solennelle et chaleureuse, ponctuée de musique traditionnelle et de symboles d’unité, l’ambassadeur Doualeh a ouvert la soirée par un discours à la fois rétrospectif et prospectif, qui a captivé l’audience.

« Quarante-huit ans après notre indépendance, notre nation reste debout, ancrée dans ses valeurs, fidèle à ses engagements, et plus que jamais résiliente face aux secousses d’un environnement régional incertain », a-t-il affirmé d’emblée. Dressant le portrait d’un pays stable dans une région tourmentée, le diplomate a insisté sur le caractère non fortuit de cette stabilité : « Elle est le fruit d’une vision présidentielle cohérente, d’un engagement constant pour la paix, et d’un consensus national autour du développement. »


Le représentant permanent auprès des Nations unies n’a pas manqué de rappeler l’importance stratégique de Djibouti dans la Corne de l’Afrique, soulignant son rôle de hub logistique et de passerelle économique entre continents, tout en insistant sur la nécessité de valoriser cette position géopolitique par des partenariats équilibrés.


Dans une capitale américaine en pleine effervescence pré-4-Juillet, la présence notable de responsables du gouvernement fédéral, d’élus locaux et de figures du monde des affaires a conféré à l’événement une dimension particulière. L’ambassadeur Doualeh n’a pas caché son attachement à la relation bilatérale entre Djibouti et les États-Unis, qu’il a qualifiée de « forte, durable, et appelée à se consolider dans un monde en recomposition ».

Tout en saluant l’appui continu de Washington ( notamment dans les domaines de la sécurité et de la coopération institutionnelle ), il a plaidé pour une redéfinition des termes de l’engagement : « L’Afrique n’attend pas de compassion mais de véritables passerelles économiques. Le partenariat de demain ne doit pas reposer uniquement sur l’aide, mais sur l’investissement, le transfert de technologie et la co-construction. »


Dans ce sens, deux initiatives majeures ont été mises en exergue :

La proposition de création d’un Groupe d’amitié parlementaire Djibouti–États-Unis, saluée comme un outil de diplomatie parlementaire essentiel pour rapprocher les peuples et renforcer les ponts entre les législatures ;

L’établissement d’un Djibouti–US Business Council, initiative stratégique soutenue par la Chambre de Commerce américaine, visant à orienter les investisseurs américains vers les secteurs prioritaires de l’économie djiboutienne.


Un guide pratique à l’intention des investisseurs américains, actuellement en cours d’élaboration, devrait par ailleurs permettre de structurer cette coopération économique nouvelle génération.


Sans détour, l’ambassadeur Doualeh a défendu une vision claire de ce que doit être la nouvelle architecture des relations afro-américaines : « Le continent africain ne veut plus être un théâtre d’intervention ni un simple marché d’exportation. Il aspire à être un espace de codéveloppement, où se conjuguent innovation, souveraineté économique et prospérité partagée. »


Dans le cas spécifique de Djibouti, cela se traduit, selon lui, par un climat d’affaires de plus en plus favorable, des infrastructures performantes, une stabilité juridique reconnue, et un potentiel énergétique en phase avec les enjeux du XXIe siècle, notamment en matière de renouvelables.

Ainsi, cette ambition s’inscrit également dans la doctrine présidentielle de souveraineté économique et de diplomatie orientée résultats, que l’ambassadeur a relayée avec constance tout au long de son intervention.


Fidèle à son style, empreint à la fois de rigueur et d’humanité, l’ambassadeur Doualeh a tenu à saluer la diaspora djiboutienne des États-Unis, qualifiée de « vigie patriotique et relais de fierté nationale à l’étranger ». Il a rendu hommage à ses efforts d’intégration et à son rôle actif dans le rayonnement du pays d’origine, tout en l’invitant à s’impliquer davantage dans les initiatives économiques et éducatives menées par l’État djiboutien.


Enfin de compte , un message fraternel a été adressé au peuple américain à l’approche de son Jour de l’Indépendance :

« À quelques jours du 4 juillet, nous tenons à souhaiter aux Américains une fête nationale pleine de sens. Que nos deux nations, unies par la quête de liberté et de dignité, continuent de cheminer ensemble vers un avenir de paix et de prospérité partagée. »


Par ce geste diplomatique, Djibouti affirme son positionnement à la fois sobre et stratégique : célébrer son histoire, projeter sa vision, et réinventer ses alliances. Une souveraineté assumée, résolument tournée vers l’avenir.











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