dimanche 22 décembre 2024

Djibouti , la porte d’entrée du Bab el-Mandeb

 Édito 

La tournée du Président Emmanuel Macron à Djibouti et en Éthiopie marque un moment fort pour la diplomatie française, dans un contexte géopolitique en pleine évolution. Ces visites témoignent d’une volonté de renouveler les relations franco-africaines sur des bases plus équilibrées et adaptées aux enjeux actuels.



En Afrique, la France a récemment fait face à des défis majeurs, notamment dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où sa présence militaire a été contestée. Ces événements ont mis en évidence la nécessité pour Paris de repenser ses partenariats sur le continent, en mettant l’accent sur une approche plus inclusive et respectueuse des souverainetés nationales.


La visite à Djibouti a été marquée par des engagements concrets et stratégiques. L’accueil chaleureux réservé au Président Macron par le Président Ismail Omar Guelleh a mis en lumière la solidité d’une relation bilatérale en constante évolution. Le renouvellement du Traité de Défense pour vingt ans reflète cette coopération stratégique, renforcée par des projets ambitieux tels que la construction d’un nouvel aéroport international et une collaboration prometteuse dans le domaine spatial. Par ailleurs, des initiatives conjointes dans des secteurs civils comme l’éducation et l’assainissement illustrent la volonté des deux pays de renforcer leur partenariat au service des populations. Sur le plan sécuritaire, les discussions ont également porté sur la stabilisation du détroit de Bab el-Mandeb, essentiel pour le commerce mondial, réaffirmant le rôle stratégique de Djibouti dans la région.


En Éthiopie, le Président Macron a souligné l’importance de l’histoire et du patrimoine, rendant hommage à la bataille d’Adoua, symbole de la résistance africaine contre le colonialisme. Ce geste fort traduit une volonté de reconnexion avec l’histoire de la région. La visite du Palais national, restauré grâce à l’appui de l’Agence française de développement, a également mis en lumière l’engagement de la France dans la préservation du patrimoine culturel. Les discussions avec le Premier ministre Abiy Ahmed ont abordé des sujets cruciaux tels que la stabilisation régionale, la réconciliation entre l’Éthiopie et la Somalie, et la crise au Soudan, où la France a plaidé pour un rôle accru de la société civile et un cessez-le-feu durable.



Cette double visite a également mis en évidence la coopération étroite entre Djibouti et l’Éthiopie, deux nations dont les relations économiques et stratégiques sont exemplaires. Des infrastructures majeures comme le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti et le port de Doraleh, pilier du commerce éthiopien, illustrent une interdépendance économique fructueuse. Ce partenariat régional, fondé sur la complémentarité et la solidarité, joue un rôle clé dans la stabilité et le développement de la Corne de l’Afrique.


 Enfin, le voyage du Président Macron à Djibouti et en Éthiopie dépasse le cadre d’une simple tournée diplomatique, marquant un tournant décisif dans les relations franco-africaines. Il met en avant une coopération bilatérale et régionale fondée sur le respect mutuel et les intérêts partagés. Pour Djibouti, cette démarche stratégique représente une occasion unique de renforcer son statut de hub régional et d’acteur central de la stabilité en Afrique de l’Est.


Au cœur de cette dynamique, Djibouti se distingue par sa position géographique privilégiée au détroit de Bab el-Mandeb, un passage maritime crucial reliant la mer Rouge à l’océan Indien. Ce corridor, par lequel transite une part importante du commerce mondial, notamment les hydrocarbures du Moyen-Orient, est indispensable à la sécurité économique et énergétique internationale. En accueillant plusieurs bases militaires étrangères, Djibouti joue un rôle clé dans la sécurisation de cette voie stratégique, souvent menacée par la piraterie et les conflits régionaux. Sa collaboration étroite avec des partenaires comme la France reflète un engagement commun pour stabiliser cette zone névralgique, tout en positionnant Djibouti comme un pilier logistique et économique au service du développement régional et du commerce mondial.

samedi 21 décembre 2024

Signature d’une subvention de 12 millions d’euros pour un développement local inclusif à Djibouti

 Dans le cadre de la visite du Président de la République Française Mr Emmanuel Macron et en marge de la cérémonie d’inauguration des nouveaux locaux du Lycée Joseph Kessel à Djibouti qui a eu lieu aujourd’hui, un événement marquant a renforcé les liens de coopération entre la République française et la République de Djibouti. En présence de M. Jean-Noël Barrot, Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, et de M. Nabil Mohamed, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en sa qualité de l’intérimaire du Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, une subvention de 12 millions d’euros a été signée pour financer un projet ambitieux de développement local inclusif dans les cinq régions de l’intérieur de Djibouti.



Cette signature a réuni M. Jean-Noël Barrot, M. Ilyas Moussa Dawaleh, Ministre de l’Économie et des Finances, chargé de l’Industrie, et M. Rémy Rioux, Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD). Ce projet s’inscrit dans la continuité des efforts conjoints des deux pays pour promouvoir un développement durable et équitable, en mettant l’accent sur la décentralisation et les initiatives locales.

Un projet ambitieux pour un développement local inclusif

Ce projet, qui constitue la deuxième phase du programme d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Locales (ADIL), vise à consolider les acquis du premier programme financé par la Délégation de l’Union européenne (DUE) et mis en œuvre par Expertise France entre 2021 et 2024. Il ambitionne de renforcer les capacités des Conseils régionaux, acteurs clés du développement local, afin qu’ils puissent répondre efficacement aux besoins des populations et contribuer à un développement territorial harmonieux et inclusif.

Trois composantes stratégiques pour des résultats concrets

Le projet s’articule autour de trois composantes complémentaires, conçues pour répondre aux défis spécifiques des régions de l’intérieur de Djibouti :

1. Financement du développement local

Cette composante permettra de financer des projets locaux prioritaires, identifiés en concertation avec les communautés et les acteurs locaux. Elle vise à garantir que les investissements des Conseils régionaux répondent aux besoins réels des populations, tout en respectant les logiques de planification territoriale et budgétaire.

2. Renforcement de la gouvernance territoriale

L’objectif de cette composante est de renforcer la responsabilité et la redevabilité des Conseils régionaux dans l’exercice de leur mission de service public. Elle favorisera une meilleure coordination entre les différents acteurs territoriaux et encouragera une gestion transparente et participative des ressources publiques, en impliquant activement les citoyens dans les processus décisionnels.

3. Pilotage et renforcement de la décentralisation

Cette composante vise à accompagner la mise en œuvre de la réforme de la décentralisation, en clarifiant les compétences, les ressources et les missions des acteurs centraux et territoriaux. Elle permettra également de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles des structures impliquées dans la gouvernance locale, tout en assurant un suivi efficace des réformes engagées.

Un partenariat stratégique pour un développement durable et inclusif

Ce projet reflète l’engagement commun de la France et de Djibouti en faveur d’un développement durable et inclusif, en mettant l’accent sur la décentralisation comme levier clé pour améliorer les conditions de vie des populations dans les régions de l’intérieur.

En renforçant les capacités des Conseils régionaux et en soutenant des initiatives locales adaptées aux besoins des territoires, ce programme contribuera à :

Réduire les inégalités territoriales ;

Promouvoir la participation citoyenne dans les processus de gouvernance ;

Renforcer la cohésion sociale et le sentiment d’appartenance des populations aux projets de développement.

Par ailleurs, un protocole d’accord (MoU) a également été signé pour l’extension du Programme d’Extension et de Réhabilitation des Réseaux d’Assainissement de Djibouti (PERRAD), visant à améliorer les infrastructures d’assainissement de la capitale. Ce projet complémentaire témoigne de la volonté des deux pays de répondre aux défis environnementaux et sanitaires, tout en renforçant les infrastructures essentielles pour le bien-être des populations urbaines.



Une coopération bilatérale renforcée

La signature de cette subvention et du protocole d’accord illustre la solidité des relations entre la République française et la République de Djibouti. Ces relations, fondées sur des valeurs communes de solidarité, de respect mutuel et de développement partagé, s’inscrivent dans une vision à long terme.

Ce partenariat stratégique témoigne de l’engagement des deux pays à travailler ensemble pour construire un avenir prospère, inclusif et durable pour l’ensemble de la population djiboutienne.

Djibouti-France : un partenariat d’avenir

 Rarement une visite officielle aura condensé autant de symboles et d’enjeux stratégiques. En accueillant Emmanuel Macron, président de la République française, Ismail Omar Guelleh a donné une nouvelle impulsion aux relations historiques entre Djibouti et la France. Pendant deux jours, les deux chefs d’État ont orchestré une rencontre qui dépasse les salutations diplomatiques habituelles, redéfinissant un partenariat qui se veut à la fois stratégique, durable et visionnaire.



Le point de presse conjoint, tenu au Palais de la République, a été l’illustration éclatante de cette complicité. Les propos échangés résonnaient d’une profondeur rare, mettant en lumière des relations bilatérales forgées dans une histoire commune et une vision partagée. « Djibouti et la France entretiennent des relations séculaires et privilégiées, fondées sur une communauté de valeurs culturelle et linguistique », a rappelé le président Guelleh, soulignant la profondeur de ces liens, bien au-delà des contingences géopolitiques.


L’élément central de cette visite aura été le renouvellement du Traité de Défense, désormais prolongé pour 20 ans. Ce traité illustre la confiance mutuelle entre les deux nations, renforçant le rôle de Djibouti comme pilier de stabilité dans une région tourmentée. Mais, comme le souligne Macron, « ce partenariat va bien au-delà du militaire ».

En outre, la sécurité maritime dans le Bab el-Mandeb, corridor stratégique du commerce mondial, a été au cœur des échanges. Dans ce contexte, Djibouti a réaffirmé sa volonté de jouer un rôle de leader régional en matière de stabilisation. Les deux présidents ont également abordé des défis transnationaux comme la lutte contre le terrorisme, la piraterie et les flux migratoires.





Mais l’alliance franco-djiboutienne ne se limite pas à la géopolitique. Deux projets emblématiques viennent cristalliser cette dynamique : la construction d’un nouvel aéroport international à Djibouti et le lancement d’un partenariat ambitieux dans le domaine spatial. Ces initiatives traduisent une vision commune : inscrire le partenariat dans une logique de développement durable et d’innovation, renforçant les capacités de Djibouti à s’imposer comme un hub régional et mondial.

Au-delà des accords, les gestes symboliques ont ponctué cette visite. La décoration d’Emmanuel Macron au rang de « Haut Dignitaire dans l’Ordre de la Grande Étoile de Djibouti » illustre la solidité et la chaleur de cette relation. Ce n’est pas seulement un hommage à un allié, mais une manière de réaffirmer une ambition commune pour un avenir partagé.



Alors que le président français poursuit sa tournée vers Addis Abeba , une certitude s’impose : Djibouti et la France incarnent un modèle de coopération. Dans un monde fragmenté, ce partenariat transcende les intérêts immédiats pour proposer une vision ancrée dans la stabilité, la prospérité et l’innovation.

Enfin, Djibouti, par sa position stratégique, s’affirme comme un acteur incontournable. La France, en retour, trouve dans ce pays un partenaire visionnaire et résolument tourné vers l’avenir. Ensemble, ces deux nations continuent d’écrire une histoire qui, loin de s’achever, ne cesse de s’enrichir.

vendredi 20 décembre 2024

Rencontre au sommet , Guelleh et Macron face aux défis communs

 Le Président de la République de Djibouti, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a démontré une fois de plus son sens de l’accueil et sa vision stratégique en recevant, ce vendredi, le Président de la République française, M. Emmanuel Macron, pour une visite officielle de 48 heures. Ce déplacement, d’une importance capitale, témoigne du désir des deux nations de consolider leurs relations historiques et de redéfinir les bases d’une coopération stratégique tournée vers l’avenir.



Un accueil solennel et symbolique

Dès son arrivée à l’aéroport international de Djibouti, le Président Macron a été accueilli avec tous les honneurs réservés aux hôtes de marque. Le protocole, exécuté avec une minutie exemplaire, reflète l’importance accordée à cette visite. L’audience préliminaire entre les deux Chefs d’État, dans le cadre prestigieux du Salon VIP de l’aéroport, a donné le ton : celui d’un dialogue franc et constructif, enraciné dans une relation d’amitié sincère et de partenariat stratégique.


Accompagné d’une délégation de haut rang, comprenant notamment le Ministre des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, et le Ministre des Armées, M. Sébastien Lecorn, le Président Macron ne laisse aucun doute quant à l’ambition de ce voyage. La présence de personnalités telles que le Chef d’État-Major des Armées françaises, le Général Thierry Burkhard, illustre également l’importance des dimensions sécuritaires et militaires de cette coopération bilatérale.



Des discussions stratégiques au sommet

Au cœur de cette visite figure l’audience prévue samedi matin entre les deux Chefs d’État. Cet entretien, qui s’annonce décisif, sera consacré à la redéfinition des axes majeurs de la coopération franco-djiboutienne. Les deux présidents s’attacheront à explorer des projets d’envergure, alliant innovation, développement économique et sécurité.


L’échange en tête-à-tête sera suivi d’une réunion élargie aux délégations des deux pays. Ce format traduit une volonté commune de faire de cette visite un véritable tournant dans les relations bilatérales. Les discussions porteront sur des initiatives concrètes visant à renforcer les partenariats dans des secteurs clés tels que les infrastructures, l’éducation, la santé, et la défense.


Au-delà des dossiers bilatéraux, la situation géopolitique de la région occupera une place centrale dans les discussions. Située au carrefour des routes maritimes stratégiques, Djibouti joue un rôle clé dans la sécurité de la mer Rouge et du détroit de Bab el-Mandeb. La montée des tensions dans cette zone, combinée à la crise au Soudan et à l’instabilité en Somalie, exige des réponses concertées et adaptées.


Or, la France, en tant qu’acteur majeur sur la scène internationale et partenaire historique de Djibouti, a un rôle à jouer dans la stabilisation de la région. Le dialogue entre les deux dirigeants s’inscrira donc dans une logique de coopération élargie pour faire face à ces défis complexes.



En effet, la visite du Président Macron est également l’occasion de célébrer des liens historiques, forgés par une proximité culturelle et linguistique unique. Cependant, cette relation séculaire ne se limite pas à la mémoire : elle se projette résolument vers l’avenir.


Le déjeuner officiel offert par le Président Guelleh, en l’honneur de son homologue français et de sa délégation, symbolisera cette amitié renouvelée et l’ambition commune de faire de la coopération franco-djiboutienne un modèle de partenariat moderne et équilibré.


En accueillant le Président Emmanuel Macron, Djibouti réaffirme son rôle de partenaire incontournable dans la région et sur la scène internationale. Cette visite, qui s’inscrit dans un contexte mondial marqué par des incertitudes croissantes, est une opportunité pour les deux nations de redéfinir leur relation en fonction des défis et des opportunités de l’époque. Plus qu’un événement diplomatique, elle représente une étape clé vers un partenariat plus fort et mieux adapté aux réalités contemporaines.

jeudi 19 décembre 2024

Djibouti accueille Emmanuel Macron pour une consolidation des relations diplomatiques

 L’arrivée demain d’Emmanuel Macron à Djibouti marque une étape cruciale dans les relations entre la France et la Corne de l’Afrique. Ce déplacement, entre symbolisme et pragmatisme, met en lumière l’enjeu stratégique que représente Djibouti dans une région sous tension, mais également les défis de réinvention auxquels Paris est confronté sur le continent africain.


Djibouti, petite nation au carrefour de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie, joue depuis des décennies un rôle disproportionné par rapport à sa taille. Sa position au cœur des routes commerciales mondiales en fait un point d’ancrage incontournable pour toute puissance désireuse d’avoir un levier d’action sur cette région. Pour la France, Djibouti reste l’un des rares bastions où sa présence militaire, économique et diplomatique demeure incontestée, à l’heure où ses relations avec d’autres pays africains vacillent.



 En effet, la visite d’Emmanuel Macron à Djibouti débute par un hommage appuyé aux 1 500 militaires stationnés dans le pays. Ce rituel, mêlant convivialité et solennité, souligne l’importance stratégique de cette base militaire, à un moment où la France réorganise ses priorités en Afrique. Alors que Paris réduit sa présence militaire au Sahel après des déconvenues récentes, Djibouti se distingue comme le symbole d’une relation bilatérale stable et mutuellement avantageuse.


La base française de Djibouti, qui accueille le plus grand contingent militaire tricolore à l’étranger, reste la seule à échapper à la réduction générale de la présence française sur le continent. Ce choix reflète, selon l’Élysée, « l’excellence de la relation entre nos deux pays et la convergence de nos intérêts stratégiques ». Située face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, Djibouti contrôle le détroit de Bab-el-Mandeb, passage clé pour le commerce mondial entre l’Asie et l’Occident. En échange de ce partenariat, la France assure la police du ciel djiboutien, tandis que le renouvellement du loyer de la base a fait l’objet d’intenses négociations.


Cependant, au-delà des symboles et des honneurs militaires, les discussions avec le président Ismaïl Omar Guelleh seront le véritable temps fort de cette visite. À la tête de Djibouti depuis plus de deux décennies, le chef de l’État est une figure clé de la politique régionale, maîtrisant l’art de jongler avec les attentes des grandes puissances. Sous sa direction, Djibouti a su exploiter sa position géographique exceptionnelle pour attirer des investissements et accueillir des bases militaires étrangères, qu’il s’agisse de celles de la Chine, des États-Unis ou du Japon.


Pour rester un partenaire pertinent dans cet échiquier international, la France devra convaincre qu’elle offre plus qu’un héritage historique ou une coopération défensive : elle doit démontrer qu’elle s’inscrit dans une vision commune tournée vers le futur.


Parler de sécurité régionale, des conflits en Somalie ou au Soudan, c’est bien sûr aborder l’urgence. Mais pour Djibouti, l’enjeu va au-delà : il s’agit de renforcer les liens économiques et de s’assurer que la France contribue activement au développement des infrastructures et à la diversification de l’économie locale. Ainsi, Emmanuel Macron devra démontrer que Paris peut offrir une alternative viable, tout en respectant la souveraineté de ses partenaires.


En outre , cette visite s’inscrit dans une reconfiguration plus large de la stratégie africaine de la France. Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a multiplié les gestes de rupture, visant à redéfinir les relations entre Paris et le continent sur la base d’un respect mutuel. Mais dans une région où d’autres puissances s’imposent par des investissements massifs ou des politiques pragmatiques, le défi pour la France est immense.


Pour Djibouti, l’enjeu est tout aussi crucial. Si le pays se félicite d’une stabilité relative dans une région souvent troublée, il reste exposé à des pressions extérieures et aux turbulences économiques. Maintenir un équilibre entre ses différents partenaires, tout en consolidant son rôle stratégique, est une priorité pour Ismaïl Omar Guelleh.


En fin de compte, cette visite est moins un aboutissement qu’un début : celui d’un dialogue renouvelé entre la France et Djibouti, avec en toile de fond les défis communs de la sécurité, du commerce et du développement. Les discussions à Djibouti, et plus tard en Éthiopie, dessineront les contours d’une nouvelle approche française dans la Corne de l’Afrique. Reste à savoir si ces ambitions seront à la hauteur des attentes locales et des réalités d’un monde dans une turbulence multidimensionnelle . 

L’UNESCO et la municipalité unis pour la préservation du patrimoine

 Le bureau feutré de la mairie de Djibouti a accueilli, ce mardi 19 décembre, une visite empreinte d’une solennité rare et porteuse de promesses. Autour de la table, M. Saïd Daoud Mohamed, maire de la capitale, a échangé avec une délégation de l’UNESCO, menée par Mme Idyl Moussa Iye, coordinatrice locale, et Mme Amélie Essessè, architecte DPLG et experte en patrimoine. Ce dialogue, qui s’inscrivait dans le cadre d’une visite de courtoisie, a jeté les bases d’une réflexion ambitieuse : conjuguer préservation du patrimoine architectural et développement urbain.



Djibouti, ville carrefour entre l’Afrique, l’Orient et l’Occident, regorge de trésors architecturaux, témoins silencieux de son histoire complexe et de sa richesse culturelle. Mais ces joyaux, menacés par l’érosion du temps et la pression d’une urbanisation galopante, nécessitent aujourd’hui une attention soutenue.


« Protéger notre patrimoine, c’est préserver l’âme de notre ville », a déclaré M. Saïd Daoud Mohamed. Le maire, dans un discours teinté de fierté et de pragmatisme, a détaillé les efforts entrepris par sa municipalité pour restaurer certains bâtiments emblématiques et réaménager les espaces publics. Il a aussi évoqué les projets en gestation : la réhabilitation des anciens quartiers coloniaux, la valorisation des souks historiques, ou encore la mise en place d’un musée dédié à la mémoire urbaine de Djibouti.


Face à lui, les représentantes de l’UNESCO ont fait preuve d’un engagement sans ambiguïté. Mme Idyl Moussa Iye a rappelé que « le patrimoine n’est pas qu’un legs du passé, mais un pilier de l’avenir. Il est essentiel d’en faire un moteur de développement économique et social ». Mme Amélie Essessè, quant à elle, a proposé des pistes concrètes : mise en place d’un inventaire exhaustif des édifices historiques, formations aux métiers de la conservation, et campagnes de sensibilisation pour impliquer les habitants dans ce chantier collectif.


Au-delà des mots, ce fut un dialogue constructif , où la Mairie  a su s’affirmer comme un acteur volontaire et ambitieux. Les deux parties ont convenu de renforcer leur collaboration, mêlant expertise internationale et savoir-faire local, pour bâtir une stratégie pérenne.



Enfin, cette rencontre, pourtant discrète, marque un tournant. À l’heure où tant de villes se débattent entre la modernisation et la perte de leur identité, Djibouti choisit de préserver ses racines. Dans les rues bordées de bâtisses aux façades défraîchies, l’écho de cette volonté commune résonne déjà comme une promesse : celle d’un avenir où passé et présent se donneraient la main.

Déplacement ministériel au Cap Vert dans le cadre de la campagne #UAC

Rencontre de la Ministre de la Femme et Famille de Djibouti, Madame Mouna Osman, avec le Président du Cap-Vert, Son Excellence José Maria Neves, pour Soutenir la Candidature de SEM Mahmoud Ali Youssouf à la Présidence de la Commission de l’Union Africaine


Dans le cadre des efforts déployés pour promouvoir la candidature de Son Excellence Monsieur Mahmoud Ali Youssouf au poste de Président de la Commission de l’Union Africaine, la Ministre de la Femme et de la Famille de Djibouti, Son Excellence Madame Mouna Osman Aden, a effectué une visite officielle de quarante-huit heures au Cap-Vert.



Le point culminant de cette mission diplomatique a été la rencontre, le 17 décembre 2024, entre Madame Mouna Osman Aden et Son Excellence José Maria Neves, Président de la République du Cap-Vert. Lors de cette audience, Madame Mouna Osman Aden, agissant en tant qu’émissaire spécial du Président de la République de Djibouti, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, a transmis un message officiel réaffirmant l’engagement de Djibouti en faveur de la candidature de SEM Mahmoud Ali Youssouf à la présidence de l’Union Africaine, dont l’élection se tiendra en février 2025.


Les discussions ont mis en lumière les grandes lignes du programme du candidat djiboutien, axé sur le renforcement de l’intégration et de l’unité au sein de l’Union Africaine. SEM Mahmoud Ali Youssouf s’engage également à promouvoir une organisation continentale plus proactive face aux défis majeurs, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et de développement durable. Ces priorités, jugées essentielles dans le contexte actuel, ont été particulièrement bien reçues par le Président José Maria Neves, qui a salué l’initiative et l’engagement de Djibouti en faveur d’un continent africain plus fort et plus uni.


Cette visite s’inscrit dans une série de démarches diplomatiques entreprises par Djibouti pour rallier le soutien des États membres de l’Union Africaine à la candidature de SEM Mahmoud Ali Youssouf. Elle témoigne également des relations cordiales et de la coopération fructueuse entre Djibouti et le Cap-Vert.



Le passage de Madame Mouna Osman Aden à Praia reflète l’importance stratégique accordée par Djibouti à ce processus électoral, tout en réaffirmant son engagement en faveur de la consolidation des idéaux panafricains au sein de l’Union Africaine. 

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

   Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin, un incendie d’une rare violence a ravagé treize habitations abritant dix-neuf ménages, au ...