mercredi 7 mai 2025

Épaves , la mairie commence le grand ménage !

 À Djibouti-ville, le vent du changement souffle avec fermeté. Ce 7 mai 2025, sous la houlette du Maire Said Daoud Mohamed, une réunion prépondérante a marqué le coup d’envoi d’une vaste campagne d’enlèvement des épaves et de libération de l’espace public. L’objectif ? Redonner à la capitale djiboutienne son éclat, sa fluidité et sa sécurité, en luttant contre les désordres urbains qui empoisonnent le quotidien des habitants.



Dans la salle de réunion de la mairie, l’ambiance était studieuse , mais déterminée. Autour du maire, un large éventail d’acteurs : représentants de la gendarmerie nationale, de la police, de l’Office de Voirie de Djibouti (OVD), du Ministère des Transports et des Infrastructures (MTI), de l’Agence Djiboutienne des Routes (ADR), de la société de services Al Burruj, de l’Association des Transitaires, sans oublier les autorités coutumières et plusieurs associations locales. Un front uni pour un défi partagé : reconquérir l’espace urbain.


Assainir, sécuriser, moderniser


La campagne, qui débutera officiellement le 22 mai et s’étendra jusqu’au 5 juin 2025, s’inscrit dans le cadre légal des missions du Maire définies par l’article 80 de la loi 122 : garantir la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique. Et sur ce front, l’urgence est palpable. Les épaves de véhicules abandonnés pullulent sur les trottoirs, les carrefours et même les accotements des grandes artères. Ces amas métalliques rouillés ne sont pas que des nuisances visuelles : ils servent de refuges aux moustiques, gênent la circulation et contribuent à une impression d’abandon.

« Ces carcasses de véhicules et ces occupations illégales sont une menace pour notre environnement, notre santé et notre qualité de vie », a rappelé avec force le Maire Said Daoud Mohamed. « Nous devons agir collectivement pour rendre à Djibouti son image de capitale moderne, propre et sûre. »


Mais l’opération ne se limite pas aux seules épaves. Elle vise aussi la réouverture des voies publiques illégalement obstruées par des constructions anarchiques et la libération des espaces occupés par des marchands ambulants, des garages informels ou des vendeurs de véhicules non autorisés.


Consciente des tensions potentielles que peut susciter ce type de campagne, la municipalité a opté pour une méthode progressive et concertée. Dès la semaine prochaine, une campagne de sensibilisation sera lancée. Diffusée via la RTD, relayée sur les réseaux sociaux et soutenue par des actions de terrain, elle informera les citoyens sur les modalités de retrait volontaire des objets encombrants, ainsi que sur les sanctions prévues en cas de non-respect.

Car il ne s’agit pas seulement de réprimer, mais d’impliquer. « La propreté et la sécurité de notre ville relèvent d’un effort collectif. En respectant l’espace public, chacun contribue à un cadre de vie meilleur pour tous », souligne la municipalité, qui mise sur le civisme pour accélérer la transformation urbaine.



Un volet clé du projet “Zéro Déchets”


Cette campagne s’inscrit dans le cadre plus large du projet « Zéro Déchets », une ambition municipale de long terme pour transformer Djibouti-ville en modèle de durabilité et de résilience urbaine. Lancé en 2024, le projet a déjà permis la mise en place de dispositifs de tri, la modernisation des circuits de collecte des ordures et le renforcement des partenariats public-privé autour de l’économie circulaire.


La problématique des épaves et objets abandonnés, devenue préoccupante ces dernières années, a été intégrée comme un axe prioritaire du projet. Depuis le 13 avril, une phase de recensement est en cours, avec des équipes municipales sillonnant les quartiers pour identifier les points noirs. Les grandes artères sont traitées en priorité, mais l’opération s’étendra à terme à l’ensemble du territoire communal.

Parmi les types d’objets recensés figurent les carcasses roulantes abandonnées, les véhicules en stationnement abusif, les engins utilisés pour des activités commerciales illégales, ainsi que les dépôts anarchiques de matériaux ou de déchets par les mécaniciens de fortune. Cette diversité de situations exige une coordination fine, que la mairie entend mener avec rigueur.


Pour éviter que le problème ne ressurgisse quelques mois après chaque opération, la mairie de Djibouti opte désormais pour une régularité dans l’action. Tous les six mois, des campagnes d’enlèvement seront organisées, dans une logique de prévention et de maintien de l’ordre urbain. Ce changement de paradigme repose aussi sur un renforcement de la coopération entre les secteurs public et privé. L’entreprise Al Burruj, partenaire technique de la mairie, joue un rôle central dans la logistique de retrait et de tri des objets. À terme, la municipalité envisage même la création d’une plateforme de suivi digitalisée pour cartographier les zones sensibles et évaluer l’impact des opérations.


En effet , cette campagne traduit une volonté politique claire : restaurer l’autorité publique dans l’espace urbain. Elle répond à une attente forte des citoyens, souvent exaspérés par l’anarchie qui règne dans certaines zones. Elle vise aussi à améliorer l’attractivité de la ville, dans un contexte où Djibouti ambitionne de renforcer son statut de hub régional, non seulement économique et logistique, mais aussi touristique et environnemental.


Photo d’archives 

 En lançant cette opération, le Maire Said Daoud Mohamed envoie un message sans équivoque : Djibouti-ville ne tolérera plus le désordre urbain. Assainir l’espace public, restaurer l’ordre et améliorer le cadre de vie sont désormais des priorités partagées. Car une capitale moderne ne se construit pas dans le laisser-faire, mais dans l’action collective et la fermeté.


Face aux épaves, la mairie ne nettoie plus : elle riposte.


Photo d’archives 

lundi 5 mai 2025

UNFD , cérémonie de clôture des activités scolaires de l’année 2024/2025

Dans une ambiance empreinte de fierté et de reconnaissance, l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) a organisé, ce lundi 5 mai, la cérémonie de clôture des activités scolaires de l’année 2024/2025. Un événement riche en émotions qui a honoré les lauréates des concours culturels et de mémorisation du Saint Coran.


Sous le regard bienveillant de Mme Fatouma Moussa Abdi, Secrétaire Générale de l’UNFD, et de Mme Roukiya Ali Djama, Coordinatrice des Projets, cette cérémonie a mis en lumière le mérite, la discipline et la passion de jeunes filles qui incarnent aujourd’hui les promesses d’un avenir éclairé.



Les récipiendaires, triées sur le volet à l’issue d’évaluations rigoureuses, ont été chaleureusement félicitées pour leur performance exceptionnelle. Leur persévérance traduit non seulement l’engagement personnel, mais aussi la pertinence des programmes pédagogiques et culturels mis en œuvre tout au long de l’année scolaire.


À travers cette initiative, l’UNFD réaffirme sa vocation éducative et citoyenne. En soutenant l’apprentissage, la culture et la mémorisation du Coran, elle contribue à forger une jeunesse responsable, ancrée dans ses valeurs, et apte à relever les défis de demain.

Plus qu’une simple remise de prix, cet événement symbolise la reconnaissance du travail accompli et rappelle à tous (  élèves, éducateurs, parents et partenaires ) que l’excellence ne se décrète pas, elle se cultive, avec rigueur, foi et dévouement.



En célébrant ces lauréates, l’UNFD promeut un modèle de réussite féminine qui conjugue savoir, spiritualité et engagement. Une voie d’espérance et de progrès pour toute la société djiboutienne.





dimanche 4 mai 2025

Le Président Guelleh regagne Djibouti après avoir assisté à l'investiture du Président gabonais Oligui Nguema

 Le Président de la République , Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a regagné Djibouti ce samedi soir, après avoir pris part à la cérémonie d’investiture du Président gabonais élu, Son Excellence Oligui Nguema, tenue à Libreville.  



Cette cérémonie solennelle, marquée par une forte adhésion populaire, a été l’occasion pour le nouveau chef de l’État gabonais de prononcer un discours-programme dans lequel il a réaffirmé sa détermination à œuvrer en priorité pour la création d’emplois et le renforcement des performances économiques du Gabon.  


L’événement, symbole du retour du Gabon dans l’ordre constitutionnel et de sa pleine réintégration au sein de l’Union africaine (UA), a réuni une vingtaine de dirigeants africains de premier plan, témoignant ainsi de la solidarité continentale et de la légitimité de cette transition.  


Parmi les personnalités présentes figurait également le nouveau Président de la Commission de l’Union africaine, Son Excellence Mahamoud Ali Youssouf, soulignant l’importance de cette étape pour le Gabon et pour l’institution panafricaine.  


En effet, la participation du Président Ismail Omar Guelleh à cette investiture illustre les liens privilégiés d’amitié et de coopération unissant Djibouti et le Gabon, deux nations partageant des valeurs communes ainsi qu’un héritage culturel et linguistique fort.  

Le Chef de l’État était accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant notamment le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Son Excellence Abdoulkader Houssein Omar, ainsi que le Représentant permanent de Djibouti auprès du Gabon et Ambassadeur résident en Côte d’Ivoire, Son Excellence Mohamed Bourhan Ali.  



Enfin, cette visite renforce les dynamiques de coopération multilatérale et confirme l’engagement de Djibouti en faveur de la stabilité et de l’intégration africaines.  


 

samedi 3 mai 2025

Le Président Guelleh à Libreville , symbole de solidarité africaine et d’amitié djibouto-gabonaise

 Fidèle à sa vision panafricaine et à sa constante diplomatie de proximité, le Président de la République , Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part ce samedi à la cérémonie solennelle d’investiture de son homologue gabonais, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, élu à l’issue du scrutin présidentiel du 12 avril dernier.



La cérémonie, haute en symboles et en ferveur populaire, s’est déroulée au cœur de la capitale gabonaise, dans une ambiance empreinte à la fois de solennité républicaine et d’enthousiasme citoyen. L’allocution du Président investi fut, sans conteste, le point d’orgue de l’événement. Dans un discours sobre mais ferme, le nouveau locataire du Palais du bord de mer a dressé les grandes lignes de son projet de gouvernance. Au menu : unité nationale, relance économique, création d’emplois pour la jeunesse et transparence dans la gestion des ressources ; autant de chantiers cruciaux pour l’avenir du Gabon.


Aux côtés de nombreux chefs d’État africains ( parmi lesquels les Présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal, Félix Tshisekedi de la RDC, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale ou encore Mahamat Idriss Déby du Tchad ) la présence du Président djiboutien a été particulièrement remarquée. Elle témoigne de la vitalité des relations djibouto-gabonaises, fondées sur une amitié ancienne, des intérêts communs et une vision partagée de l’intégration continentale. Il est à noter que le président de la commission de l’union Africaine M Mohamoud Ali Youssouf etait également présent à cette cérémonie. 



Les liens entre Djibouti et le Gabon sont à la fois politiques, économiques et culturels. Depuis l’accord-cadre signé en 2013, les deux nations ne cessent de multiplier les partenariats dans les secteurs clés du développement durable. Une dynamique consolidée par des mesures concrètes, à l’image de l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et officiels, en vigueur depuis plus d’une décennie.


En marge de la cérémonie, le Président Guelleh a eu des échanges bilatéraux avec plusieurs dirigeants africains ainsi qu’avec les autorités gabonaises, illustrant son engagement constant en faveur d’une diplomatie active, constructive et orientée vers les résultats.

Le Chef de l’État était accompagné d’une délégation de haut niveau, comprenant notamment le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulkader Houssein Omar, ainsi que l’Ambassadeur plénipotentiaire de Djibouti auprès du Gabon, Son Excellence Mohamed Bourhan Ali.



Au-delà de sa dimension protocolaire, la présence du Président Guelleh à Libreville sonne comme une réaffirmation de la solidarité africaine face aux défis communs. Une Afrique unie, confiante, résolument tournée vers l’avenir ; c’est le message que Djibouti, par la voix de son Président, continue inlassablement de porter sur la scène continentale.


 


vendredi 2 mai 2025

Le Président Guelleh se rend au Gabon pour l'investiture du Président Brice Clotaire Oligui Nguem

 Le Président de la République, S.E.M. Ismail Omar Guelleh, a quitté Djibouti ce vendredi après-midi à destination de Libreville, capitale du Gabon, où il assistera samedi à la cérémonie d’investiture du Président élu gabonais, S.E.M. Brice Clotaire Oligui Nguema.  


Cette cérémonie solennelle, qui réunira une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement africains, sera marquée par plusieurs temps forts, dont la prestation de serment du nouveau Président, un discours officiel, une parade militaire ainsi qu’un riche programme culturel mettant en valeur les traditions gabonaises.  



L'événement se tiendra au stade de l'Amitié sino-gabonaise d'Angondjé, un lieu symbolique d'une capacité de 40 000 places, témoignant de l'importance accordée à cette célébration démocratique. Les autorités gabonaises ont paré la capitale de ses plus beaux atours, avec des rues illuminées et des infrastructures rénovées pour accueillir dignement les invités de marque.  


Au-delà de sa participation à cette cérémonie, le Président Guelleh profitera de ce déplacement pour rencontrer plusieurs dirigeants gabonais, dont le Président Oligui Nguema. Ces entretiens bilatéraux permettront d’examiner les moyens de renforcer les relations entre Djibouti et le Gabon, notamment dans les domaines économique, diplomatique et culturel, dans le contexte du nouveau leadership gabonais.  


Le Chef de l’État échangera également avec d’autres dirigeants africains présents à Libreville, consolidant ainsi les liens de coopération et d’amitié entre les nations du continent.  

Le Président Guelleh est accompagné d’une délégation comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulkader Houssein Omar, ainsi que le représentant permanent de Djibouti auprès du Gabon, S.E.M. Mohamed Bourhan Ali, également ambassadeur en Côte d’Ivoire.  


Enfin, ce déplacement s’inscrit dans la tradition de diplomatie active que mène Djibouti, renforçant son engagement en faveur de la stabilité et du développement en Afrique.  


 

mercredi 30 avril 2025

À Hué, les villes francophones resserrent leurs rangs face aux défis climatiques et humanitaires

 À Hué, au cœur du Vietnam, les maires francophones ont renouvelé leur serment d’agir face à l’urgence climatique, aux crises humanitaires et aux défis du patrimoine. Réunis pour leur 45ᵉ congrès, ils ont posé les jalons d’une coopération renforcée, plaçant l’action locale au centre des enjeux globaux.


Du 27 au 30 octobre 2025, Hué, joyau inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a accueilli le 45ᵉ Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). Près de 400 élus, venus de 35 pays, ont répondu présent. Parmi eux, une délégation djiboutienne de premier plan, conduite par Said Daoud Mohamed, maire de Djibouti-ville, accompagné des présidents des régions de Dikhil et de Tadjourah.


Sous le signe de la solidarité et de l’urgence climatique, les villes francophones ont réaffirmé leur volonté de bâtir un développement urbain durable, alors que les crises environnementales et sociales s’aggravent.



Parmi les moments forts, le maire de Djibouti a signé un accord ambitieux inscrit dans le projet “Djibouti Green City”, qui vise à atteindre le “zéro déchet” et à revitaliser les espaces verts. Lors de la commission sur les Objectifs de Développement Durable, il a présenté les avancées écologiques de sa ville, plaidant pour des partenariats internationaux plus étroits. En marge des débats, il a multiplié les rencontres, notamment avec les maires de Paris, Genève et Nyon.


Dix ans après l’Accord de Paris, l’AIMF a franchi une nouvelle étape avec le lancement de l’Alliance des villes francophones pour le climat. Un plaidoyer pour la protection des forêts sera porté par Anne Hidalgo, présidente de l’AIMF, lors de la COP30 à Belèm.


Nguyễn Văn Phương, président du Comité populaire de Hué, a rappelé : « Les villes sont en première ligne face au dérèglement climatique. Notre mobilisation est essentielle. »


Lieu chargé d’histoire, Hué a aussi ouvert le débat sur la préservation du patrimoine et le tourisme responsable, à l’heure où le Vietnam célèbre l’Année nationale du tourisme.


Solidaires des territoires en crise, les maires ont adopté une déclaration renforçant le rôle des autorités locales dans la prévention des conflits, notamment dans la région des Grands Lacs. L’AIMF a également activé son Fonds d’urgence pour Mayotte, frappée par le cyclone Chido, afin de reconstruire les écoles de Mamoudzou.


De nouvelles initiatives sont nées de ce congrès :

Une commission sur la précarité sociale, portée par Namur et Ouagadougou.

Un groupe de travail sur la sécurité routière, soutenu par Jean Todt, envoyé spécial de l’ONU.

Un partenariat avec Bibliothèques sans frontières pour démocratiser l’accès à la culture.


Le Bureau de l’AIMF a validé 3,7 millions d’euros de subventions pour des projets touchant près de deux millions de personnes, autour du numérique, de l’égalité femmes-hommes et de l’accès à l’eau.


Le réseau s’élargit : douze nouvelles villes, dont Sarrebruck, rejoignent l’AIMF, marquant son ouverture au-delà du cercle traditionnel francophone.


Le Prix Égalité femmes-hommes AIMF-Ville de Genève a récompensé trois initiatives exemplaires : la ville de Jouineh au Liban, l’ASAC au Cambodge, et l’Observatoire genre et développement de Saint-Louis au Sénégal.



Après quatre jours d’échanges nourris, les participants ont salué l’accueil et l’organisation exemplaire de la ville de Hué. Anne Hidalgo a annoncé que Casablanca, métropole dynamique entre Afrique et Méditerranée, accueillera en 2026 le prochain congrès.

“Casablanca sera le carrefour idéal pour prolonger notre engagement collectif”, a-t-elle affirmé. Nabila Rmili, maire de Casablanca, a exprimé sa fierté de porter cette nouvelle étape de la coopération francophone.


 


Dissoudre pour mieux rebondir !

 La décision est tombée ce dimanche 27 avril 2025, comme un coup de semonce mûrement réfléchi : par décret présidentiel, le Fonds Souverain de Djibouti (FSD) a été dissous. Dans un communiqué publié en début d’après-midi sur sa page officielle, la Présidence de la République a confirmé que les fonctions du Conseil d’administration et du Directeur général prenaient fin. Hassan Issa Sultan, Inspecteur général de l’État, a été désigné pour conduire la liquidation du Fonds.

Derrière cette annonce, certains pourraient y voir une simple clôture administrative, voire une reconnaissance d’échec. Ce serait mal comprendre l’esprit de la décision. Car au contraire, il s’agit là d’un choix lucide et stratégique : celui de tourner une page pour mieux écrire la suivante.



Créé en mars 2020, alors que la pandémie mondiale fragilisait les économies du globe, le FSD incarnait une volonté politique forte : celle de soutenir la diversification de l’économie nationale en s’appuyant sur des co-investissements stratégiques. Énergie, infrastructures, santé, technologies, tourisme, éducation : autant de secteurs vitaux identifiés pour ancrer Djibouti dans une trajectoire de croissance durable et réduire sa dépendance aux seules activités logistiques et portuaires.

À l’époque, le pari était audacieux et légitime. Miser sur la résilience économique en mobilisant l’épargne nationale et les partenariats internationaux s’inscrivait dans une logique de souveraineté retrouvée. De nombreux pays émergents ont suivi cette voie, avec plus ou moins de succès.


Mais cinq années d’existence ont mis en lumière les limites du modèle adopté. Les résultats escomptés en termes d’investissements productifs n’ont pas été au rendez-vous. Le FSD, dans sa configuration initiale, n’a pas réussi à transformer ses engagements en moteurs concrets de diversification économique.

Dans un environnement régional devenu hautement concurrentiel, notamment avec la montée en puissance de nouveaux hubs africains, maintenir un outil inefficace aurait relevé de l’aveuglement. Djibouti ne pouvait se permettre d’avancer avec un fardeau, au risque de retarder l’indispensable modernisation de son tissu économique. C’est ce réalisme qui a prévalu. Dissoudre pour rebondir, réformer pour mieux grandir : telle est la logique profonde de cette décision.

À cet égard, la nomination d’un liquidateur expérimenté traduit également la volonté d’assurer une fermeture ordonnée, transparente et responsable du FSD. Une transition nécessaire pour préserver la confiance des partenaires nationaux et internationaux.


À l’échelle globale, les économies qui progressent sont celles qui savent s’adapter sans céder à l’inertie. L’immobilisme, dans un monde en accélération constante, est un piège mortel. Djibouti, par ce geste, démontre qu’elle refuse la tentation du statu quo. Le pays choisit le mouvement, la réforme, la capacité d’autoévaluation critique.

La dissolution du FSD n’est donc pas un arrêt brutal, mais bien une étape dans une trajectoire de réajustement et de consolidation. Elle traduit la reconnaissance que l’outil existant, s’il a rempli une fonction symbolique, n’était plus adapté aux exigences actuelles de compétitivité et de performance économique.

En ce sens, cette décision est aussi profondément politique : elle affirme la primauté de l’intérêt général sur les inerties institutionnelles.


Le Gouvernement a d’ores et déjà engagé une réflexion stratégique sur la création d’un nouveau mécanisme, mieux adapté aux réalités locales et aux standards internationaux. L’enjeu sera de construire un instrument plus agile, plus ciblé, capable de mobiliser efficacement les capitaux et d’orienter les investissements vers les secteurs réellement porteurs.

Transparence, gouvernance rigoureuse, sélection fine des projets d’investissement, ancrage territorial renforcé : autant de piliers qui devront guider la conception du futur dispositif.

Mais au-delà des outils financiers, c’est un état d’esprit qu’il faudra consolider : celui d’une économie djiboutienne ouverte mais souveraine, diversifiée mais cohérente, moderne mais attentive aux besoins de sa population.



À travers cette décision, Djibouti affirme un principe essentiel : celui de sa souveraineté économique. Non pas une souveraineté abstraite, mais une souveraineté pragmatique, qui se mesure à la capacité d’adapter ses stratégies de développement aux défis du moment.


Dans un contexte où la compétition pour attirer les capitaux, développer les infrastructures et renforcer la croissance inclusive est plus rude que jamais, cette souveraineté se joue dans les détails de la gouvernance, la pertinence des choix d’investissement et l’agilité des institutions.Djibouti, par sa position géographique stratégique, par son ambition de devenir un hub régional incontournable, n’a pas d’autre choix que de rester en mouvement. Cela suppose de savoir parfois déconstruire pour mieux reconstruire, dissoudre pour mieux rebondir.


Le défi est grand, sans doute. Mais il n’entame en rien l’horizon que s’est fixé le pays : faire de Djibouti une plateforme de prospérité, un acteur économique majeur dans la Corne de l’Afrique.

Appel à la solidarité du Maire de Djibouti-ville suite à l’incendie tragique survenu au Quartier 5

   Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin, un incendie d’une rare violence a ravagé treize habitations abritant dix-neuf ménages, au ...