lundi 7 avril 2025

À Djibouti, l’ambition d’une commande publique plus propre

 Sous les ors du Kempinski, le Secrétariat du gouvernement s’attaque à un chantier aussi discret que stratégique : la professionnalisation de la fonction de passation des marchés. Objectif affiché : faire de la transparence une règle, et non une exception.



Parler de marchés publics, c’est souvent parler à demi-mot. À Djibouti comme ailleurs, cette mécanique complexe est un terrain fertile pour l’opacité, la lenteur, voire les dérives. Mais ce jeudi matin, au Kempinski Palace Hôtel, les mots ont été clairs, les intentions posées sur la table. Un atelier d’étude de faisabilité sur la professionnalisation de cette fonction clé a rassemblé hauts fonctionnaires, techniciens, experts internationaux et bailleurs de fonds. L’événement, copiloté par le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère du Travail et le Secrétariat général de la Présidence, a bénéficié du soutien financier et technique de la Banque mondiale et de la Banque islamique de développement.


Un front commun , un signal politique et un système à repenser


« La commande publique est l’un des leviers majeurs du développement. Encore faut-il qu’elle soit fiable, juste et performante », a résumé le SG du gouvernement M. Almis Mohamed Abdillahi lors de son intervention. C’est précisément cette fiabilité que l’État cherche à ancrer, en professionnalisant les acteurs chargés de la passation des marchés : formations, référentiels, règles unifiées. À l’image des pays qui ont compris que l’efficacité commence par l’expertise.


Tout au long de la matinée, les présentations se sont succédé, entre retours d’expérience, recommandations concrètes et critiques sans fard. La Commission nationale de passation des marchés, par la voix de son président ( également secrétaire général de la Présidence ) a livré un rapport d’étape, soulignant à la fois les efforts déjà consentis et les lacunes structurelles persistantes.


Au micro, M. Almis Med, secrétaire général de la Présidence, a martelé l’engagement du gouvernement : « Aucun effort n’a été ménagé pour rendre la commande publique plus transparente. C’est une question de gouvernance, mais aussi de crédibilité vis-à-vis des citoyens et des partenaires. » Les mots sont forts. Ils résonnent avec les attentes d’une opinion de plus en plus vigilante et d’institutions financières soucieuses de voir leurs fonds alloués dans des circuits lisibles.


Si les discours ont occupé la tribune, les débats de fond ont animé les couloirs. L’après-midi promettait de boucler les travaux par des échanges sur les défis concrets : recrutement, indépendance des organes de contrôle, numérisation des procédures… Car professionnaliser, c’est aussi dépolitiser. Et ça, à Djibouti comme ailleurs, ce n’est jamais une mince affaire.

Mais pour une fois, le mot « réforme » n’a pas semblé vide. Il était question de méthode, de calendrier, d’obligations de résultats.


«Le gouvernement de Djibouti n’a  aménagé aucun effort pour rentre la commande public transparent afin de renforcer la bonne gouvernance.» C’est sur ces mots que le SG du gouvernement a conclu son intervention 


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