Ce matin, dans l’enceinte solennelle du siège de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), une cérémonie empreinte de symbolisme et d’émotion a marqué la Journée Internationale de la Femme. Placée sous le Haut Patronage du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, et en présence de la Première Dame, Madame Kadra Mahamoud Haid, présidente de l’UNFD, cette journée s’est transformée en un vibrant plaidoyer pour l’égalité et l’autonomisation des femmes.
Un thème fort résonnait comme un appel : « Pour toutes les femmes et les filles : Droit, Égalité et Autonomisation. » Derrière ces mots, se dessine un Djibouti en mouvement, où l’émancipation féminine n’est plus une simple promesse, mais une réalité qui prend forme, soutenue par une volonté politique affirmée et une culture nationale en évolution. Elles étaient nombreuses, vêtues de couleurs éclatantes, rayonnantes de dignité et d’espoir : femmes des quartiers populaires, militantes de la première heure, entrepreneures audacieuses, étudiantes déterminées… Toutes réunies pour recevoir ce que la nation a de plus précieux à offrir : la reconnaissance.
Le Président Guelleh, fidèle à cet engagement qu’il ne réduit pas à une simple tradition, est arrivé entouré d’une délégation sobre mais éloquente. À ses côtés, Kadra Mahamoud Haid, première dame et présidente de l’UNFD , figure emblématique de l’engagement féminin . Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed et la ministre de la Femme et de la Famille, Mouna Osman Aden, les accueillaient, rappelant ainsi l’unité de l’exécutif autour de cette cause.
Dans l’enceinte de l’UNFD, l’atmosphère était chargée de sens : portraits de femmes inspirantes, expositions de projets concrets, témoignages poignants, et une scène ouverte à la libre expression. Plus qu’une commémoration, un rendez-vous avec l’avenir du pays.
Discrète mais déterminée, Kadra Mahamoud Haid incarne un activisme à la fois serein et résolu. Son approche ? Construire plutôt que dénoncer. Proposer plutôt que revendiquer. Sous sa direction, l’UNFD est devenue un véritable creuset d’émancipation, un laboratoire d’initiatives tangibles : alphabétisation des jeunes filles, sensibilisation à la santé maternelle, formations professionnelles, microcrédits pour les entrepreneures… Autant de programmes qui transforment, pas à pas, la condition féminine à Djibouti.
L’objectif est clair : il ne s’agit plus seulement de « parler des femmes », mais de leur donner la parole, de les intégrer pleinement aux décisions qui les concernent, de les inscrire au cœur des dynamiques économiques, sociales et politiques du pays.
Djibouti construit ainsi un modèle singulier, loin des féminismes théoriques ou des slogans importés. Ici, l’égalité se forge dans l’action, avec une stratégie nationale portée par le Président Guelleh : « Pas de développement sans les femmes. »
Les effets sont déjà visibles : davantage de femmes dans les instances décisionnelles, une participation économique accrue, une parole publique qui s’affirme. Bien sûr, des défis persistent ( disparités sociales, freins culturels, inégalités d’accès aux ressources ) , mais la dynamique engagée est irréversible.
Car cette transformation ne vient pas d’en haut : elle est portée par ces femmes des régions, parfois arrivées après de longs voyages, par ces mères de famille fières de leur premier atelier de couture ou de leur petit commerce, par ces jeunes filles qui osent désormais rêver de devenir ingénieures ou députées. Leur combat prouve que l’émancipation n’est pas une faveur, mais une conquête.
À l’issue de la cérémonie, les mots du Président Guelleh ont tracé la voie : « La femme djiboutienne est et restera au cœur du projet de société que nous bâtissons. ».
La Première Dame, quant à elle, a rappelé avec humilité : « Le chemin est long, mais chaque pas compte, chaque victoire individuelle est une avancée collective. »Ainsi, la Journée Internationale de la Femme à Djibouti n’est pas un simple rituel. C’est un miroir tendu à la société, où se reflète peu à peu le visage d’un pays qui croit en ses femmes ; non par calcul, mais par conviction.
Et c’est peut-être là la plus belle révolution silencieuse du Djibouti d’aujourd’hui.
Crédit photos : Geeska prod
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