En une cérémonie riche en symboles et en engagements, notre pays a célébré hier la première édition de la Journée Nationale de la Bonne Gouvernance , un événement désormais inscrit à l’agenda républicain. Cette initiative, inédite dans l’histoire de la nation, témoigne de la ferme volonté des plus hautes autorités d’ancrer davantage les principes de transparence, de redevabilité et d’efficacité dans la gestion des affaires publiques.
Une réforme nécessaire dans un monde en mutation
Placée sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh , cette journée a rassemblé près de 400 hauts responsables de l’administration publique, dont des directeurs généraux, secrétaires généraux et autres grands commis de l’État. Dans son discours inaugural, le Chef de l’État a souligné l’impérieuse nécessité d’adapter les institutions nationales aux défis d’un monde marqué par des crises multiformes et une compétition économique accrue.
« Dans un monde en proie à des crises imprévisibles et violentes, chaque nation doit renforcer la résilience de son modèle économique et social » , a déclaré le Président Guelleh. Il s’est félicité de la résilience dont a fait preuve Djibouti, notamment grâce au rôle stabilisateur des entreprises publiques, qui ont servi tantôt d’amortisseur face aux chocs externes, tantôt de levier pour la croissance nationale.
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S.E.M Ismail Omar Guelleh, President de la R.D.D |
Le Président a ensuite détaillé les trois piliers fondamentaux sur lesquels reposera désormais la réforme de la gouvernance publique :
1. L’efficacité et la performance : « Une ressource humaine hautement compétente, dont l’expérience et la formation constituent une plus-value pour la compétitivité de nos entreprises publiques. »
2. La transparence et la redevabilité : « Chaque franc public investi doit être traçable. C’est une question d’intégrité, mais aussi de crédibilité vis-à-vis de nos concitoyens. »
3. La perception des entreprises publiques comme un patrimoine commun : « Ce que nous entreprenons aujourd’hui, nous le faisons aussi pour les générations futures. »
Le Chef de l’État a également insisté sur l’importance des nouvelles technologies, notamment le numérique et l’Intelligence Artificielle , pour moderniser l’administration et améliorer la qualité des services publics. « La réforme que nous ambitionnons n’est rien d’autre qu’une modernisation de nos entreprises pour les rendre plus adaptées aux enjeux d’aujourd’hui et de demain » , a-t-il affirmé.
Pour concrétiser cette vision, un cadre officiel d’actions sera mis en place, sous la forme d’une charte engageante qui liera les services publics à des objectifs précis, avec une obligation de résultats devant la Nation.
Un signal fort aux investisseurs
Au-delà de l’aspect institutionnel, cette journée a également mis en lumière le rôle clé de la bonne gouvernance dans l’amélioration du climat des affaires et l’attraction des investisseurs étrangers. En garantissant intégrité financière et transparence , Djibouti renforce son attractivité économique et se positionne comme un hub incontournable pour un développement durable et inclusif.
Par ailleurs , cette initiative historique devrait engendrer des retombées majeures pour Djibouti, tant sur le plan institutionnel qu'économique. En ancrant les principes de transparence, de redevabilité et d'efficacité dans la gestion publique, elle renforcera la confiance des citoyens envers leurs institutions tout en attirant davantage d'investisseurs étrangers , sensibles à un climat des affaires assaini. La modernisation des entreprises publiques, couplée à l'intégration des nouvelles technologies, devrait booster la productivité et réduire les gaspillages, libérant ainsi des ressources pour des projets de développement prioritaires. À plus long terme, cette réforme pourrait faire de Djibouti un modèle régional de bonne gouvernance , consolidant son statut de hub économique stratégique en Afrique de l'Est. Enfin, en responsabilisant les acteurs publics via une charte engageante , cette journée marque le début d'une culture de résultats bénéfique pour les générations futures.
Enfin , cette première édition, marquée par des échanges fructueux et des engagements concrets, ouvre ainsi une nouvelle ère pour la gouvernance publique à Djibouti. Elle confirme la détermination des autorités à bâtir un État moderne, performant et soucieux de l’intérêt général.
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