lundi 14 octobre 2024

Un partenariat stratégique pour la modernisation de l’administration municipale

 L’Hôtel de Ville a abrité ce matin, une  cérémonie marquant un tournant décisif pour la gestion municipale à Djibouti. La signature d’une convention stratégique entre la Mairie de Djibouti Ville et le Ministère du Travail, chargé de la formalisation administrative et de la protection sociale, symbolise un partenariat déterminant pour la modernisation de l’administration publique locale.



Représentées respectivement par M. Said Daoud, Maire de Djibouti Ville, et M. Mohamed Awaleh Dirir, Secrétaire Exécutif chargé de la réforme de l’administration au sein du Ministère du Travail, les deux institutions se sont engagées à collaborer pour améliorer la gouvernance de la capitale. Ce partenariat, soutenu par la participation des cadres de la mairie et du Secrétariat Exécutif pour la Réforme de l’Administration (SECRA), repose sur trois grands axes : la réforme administrative, le renforcement des textes juridiques, et la formation continue des employés.



L’un des objectifs majeurs de cette convention est de moderniser les processus internes de la mairie. À l’ère de la transformation digitale, les administrations publiques à travers le monde sont appelées à revoir leurs pratiques pour répondre aux exigences croissantes des citoyens en matière de transparence et d’efficacité. Djibouti n’échappe pas à cette dynamique. En réformant ses pratiques administratives, la mairie aspire à une meilleure gestion des ressources et à une optimisation des services publics.



M. Mohamed Awaleh Dirir a, à cet effet, souligné l'importance de cette démarche, estimant que la convention constitue « un jalon essentiel dans la mission de réforme administrative et de protection sociale ». L’administration municipale doit devenir un modèle d’efficacité, offrant des services plus accessibles, plus rapides, tout en se conformant aux standards de bonne gouvernance. 




Au-delà des réformes administratives, cette convention met également l'accent sur la mise à jour des textes juridiques qui régissent le fonctionnement de la mairie. Cela inclut une meilleure définition des statuts des employés municipaux ainsi que l’établissement d’un code de déontologie clair et respecté. Il s’agit là d’un autre axe stratégique visant à renforcer la confiance entre l’administration et les citoyens, en clarifiant les responsabilités des employés municipaux et en garantissant leur professionnalisme.



En renforçant le cadre légal, la mairie aspire à une administration plus stable, dans laquelle les droits et devoirs de chacun sont clairement établis. Cela permet également de poser les bases d’une gestion plus transparente, réduisant ainsi les risques de dérives ou de dysfonctionnements.



Cependant, une réforme administrative ne saurait être pleinement effective sans un investissement significatif dans les ressources humaines. En ce sens, M. Said Daoud a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des employés de la mairie, par le biais de formations professionnelles continues. « La formation des employés est un pilier essentiel pour garantir un service public efficace et de qualité », a-t-il affirmé. Cette démarche s’inscrit dans une vision à long terme d’amélioration des compétences et de reconnaissance professionnelle, avec l’ambition de créer une administration qui réponde aux attentes croissantes des citoyens.


Cette vision s’aligne sur un enjeu central de la gouvernance publique à Djibouti : offrir des services de qualité tout en assurant des conditions de travail optimales pour les fonctionnaires. La mise en place de programmes de formation continue, associée à une gestion des ressources humaines plus efficace, permet non seulement de maintenir un haut niveau de compétence parmi les employés, mais aussi de valoriser leur rôle au sein de la communauté.


Ainsi , cette convention stratégique entre la Mairie de Djibouti et le Ministère du Travail illustre un engagement mutuel pour le progrès social et la modernisation de l’administration. Elle représente une étape cruciale dans la transformation de la gouvernance locale, avec une attention particulière portée sur la qualité des services publics et l’efficacité de l’administration. 


Le partenariat entre ces deux institutions montre que l’administration municipale est résolument tournée vers l’avenir, prête à relever les défis de la modernité, tout en demeurant attentive aux besoins des citoyens. L’enjeu est clair : créer un environnement administratif qui soit à la fois performant, inclusif et transparent, afin de répondre aux aspirations des habitants de Djibouti pour une société plus juste et équitable.



Par ailleurs, les retombées potentielles de cette convention entre la Mairie de Djibouti Ville et le Ministère du Travail sont multiples et stratégiques pour le développement de la ville. En modernisant les procédures administratives, elle promet une gestion plus efficiente et transparente, ce qui pourrait améliorer la qualité des services publics offerts aux citoyens, renforcer leur confiance envers les institutions locales, et réduire les délais de traitement des demandes. De plus, l'actualisation des cadres juridiques et le renforcement des capacités des employés municipaux devraient non seulement professionnaliser davantage la fonction publique locale, mais aussi contribuer à un climat de travail plus motivant et équitable. À terme, cette réforme pourrait positionner la mairie comme un modèle de gouvernance locale, contribuant ainsi à la stabilité sociale et à l’attractivité économique de Djibouti, tout en renforçant le bien-être et la protection sociale des fonctionnaires municipaux.


Au final, cette initiative ne se limite pas à une simple signature de convention, mais reflète une volonté politique forte de reformer et de moderniser les institutions publiques à Djibouti, au service du bien-être des citoyens et du développement durable du pays.

Zoom sur la vision Djibouti 2035

 Dans ce billet, on vous dévoile les dessous des cartes de la vision Djibouti 2035. Une occasion de comprendre les grandes lignes des ambitions de notre Nation sous le leadership de son excellence Ismail Omar Guelleh. Ainsi, il est important que tout djiboutien en sache ke maximum or Djibouti 2035 est le cap que le pays s’est fixé à atteindre tel un navire majestueux faisant face à la houle , aux intempéries et aux autres aléas et circonstances dans un monde en en proie à des crises multiformes et dans une région en  crise existentielle . 


S/E Ismail Omar Guelleh 

La République de Djibouti, forte de ses réalisations économiques et sociales depuis son indépendance en 1977, se projette résolument vers l’avenir avec la stratégie Djibouti 2035 . Cette initiative ambitieuse, initiée par le président Ismail Omar Guelleh, s’inscrit dans une démarche à long terme visant à transformer le pays en un pôle de développement régional et international, tout en assurant un bien-être accru pour ses citoyens.


La Vision Djibouti 2035 se concentre sur cinq grands piliers : la paix et l'unité nationale, la bonne gouvernance, une économie diversifiée et compétitive, la consolidation du capital humain et l'intégration régionale. Ces axes représentent la fondation sur laquelle le pays souhaite bâtir une croissance durable et inclusive, tout en surmontant les défis structurels qui persistent, tels que le chômage élevé, les inégalités sociales et l’insuffisance des infrastructures.


 Sur le plan économique, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes profondes destinées à stimuler la croissance et diversifier l'économie nationale. L'un des objectifs les plus ambitieux est de tripler le revenu par habitant d'ici 2035. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit d'adopter une série de réformes structurelles qui transformeront les fondements de l'économie djiboutienne, en se concentrant sur l'amélioration de la productivité, l'augmentation des investissements et la modernisation des secteurs clés.


L'un des leviers essentiels de cette transformation sera le développement des infrastructures, à la fois pour soutenir la croissance interne et pour positionner Djibouti comme un hub logistique régional. Grâce à ses ports modernes, qui desservent déjà l'Éthiopie et d'autres pays de la région, Djibouti compte renforcer ses capacités portuaires et aéroportuaires, tout en développant des infrastructures de transport terrestres et maritimes. Cela permettra de créer un environnement propice à l'expansion du commerce international et à l'attraction d'investissements étrangers directs (IED), essentiels pour financer les projets à long terme.



Le secteur de l’énergie occupe également une place centrale dans cette vision. Djibouti vise à réduire sa dépendance aux importations énergétiques en investissant massivement dans des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et géothermique, abondamment disponibles sur son territoire. Ces projets permettront non seulement d'assurer une production d’énergie durable et accessible pour les besoins domestiques, mais aussi de faire de Djibouti un exportateur potentiel d’énergie vers les pays voisins.


L'importance des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans cette stratégie économique ne peut être sous-estimée. Le développement du secteur numérique est vu comme un vecteur clé pour la modernisation des services publics, l’optimisation des processus industriels et la création de nouveaux emplois dans des secteurs à haute valeur ajoutée. En investissant dans les TIC, Djibouti espère attirer des entreprises internationales, favoriser l'innovation locale et stimuler l'entrepreneuriat chez les jeunes.


Une autre dimension majeure de cette vision est la réduction du chômage, qui demeure l'un des défis économiques les plus pressants pour Djibouti. Actuellement, le taux de chômage avoisine les 50%, en particulier chez les jeunes. Pour atteindre l’objectif ambitieux de ramener ce taux à seulement 10%, la *Vision 2035* prévoit une stratégie globale d’industrialisation, de promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et d'amélioration de la formation professionnelle. Des secteurs comme l'industrie légère, l'agriculture périurbaine, et la construction seront ciblés pour absorber la main-d'œuvre locale tout en assurant une meilleure répartition géographique des opportunités économiques.


Ainsi , la Vision Djibouti 2035 repose sur une transformation économique radicale, portée par des réformes structurelles profondes et des investissements ciblés dans les infrastructures, l’énergie et les technologies numériques. L'objectif est de créer une économie plus diversifiée et résiliente, capable de générer des emplois massifs et d'améliorer significativement le niveau de vie de tous les Djiboutiens


 Dans le domaine de la gouvernance, la Vision Djibouti 2035 met en avant des réformes destinées à consolider l'État de droit, avec un accent particulier sur la transparence et la lutte contre la corruption. Ces réformes visent à créer un environnement institutionnel plus juste et plus efficace, en renforçant la confiance entre les citoyens et les autorités publiques. La lutte contre la corruption, qui est perçue comme un frein majeur au développement et à l’investissement, repose sur l'adoption de mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Cela inclut la mise en place d'une gouvernance plus rigoureuse des finances publiques, la modernisation des processus administratifs, ainsi qu'une meilleure supervision des activités économiques et sociales pour assurer une gestion équitable des ressources.


L’un des aspects clés de cette réforme de la gouvernance est la décentralisation de l’administration. La centralisation actuelle, qui concentre la majorité des pouvoirs de décision à Djibouti-ville, a contribué à un déséquilibre entre la capitale et les autres régions du pays, limitant leur développement. Le plan *Djibouti 2035* propose de redéployer les pouvoirs administratifs et économiques vers les régions, afin de promouvoir une gestion plus locale et donc plus efficace. Cette décentralisation permettrait de mieux répondre aux besoins spécifiques des différentes régions, tout en favorisant une plus grande participation des populations locales dans les processus décisionnels.


La gestion des ressources naturelles et humaines occupe une place centrale dans ce cadre de réforme. Djibouti, bien que limité en ressources naturelles, dispose de potentialités inexploitées, notamment en ce qui concerne l’eau, l’énergie solaire, et la géothermie. La Vision encourage une meilleure exploitation de ces ressources pour soutenir le développement durable et pour répondre aux défis environnementaux croissants, tels que la rareté de l’eau. Une gestion efficace des ressources naturelles est essentielle pour préserver l’environnement tout en assurant un accès équitable à ces ressources pour les générations futures.


Du côté des ressources humaines, la *Vision Djibouti 2035* accorde une importance particulière à l'investissement dans le capital humain, notamment en réponse aux aspirations de la jeunesse djiboutienne. Avec plus de 50% de la population âgée de moins de 25 ans, le potentiel de cette jeunesse est immense, mais il demeure sous-exploité en raison des taux élevés de chômage et d’un accès limité aux opportunités économiques. La Vision prône une meilleure gestion des talents et des compétences, à travers des réformes éducatives, une amélioration de la formation professionnelle, et la création d'emplois dans des secteurs clés tels que les technologies de l’information, l’agriculture et les services.


L’approche participative de Djibouti 2035 est un élément fondamental de sa stratégie de gouvernance. Elle appelle à l’implication de tous les acteurs du développement national – qu’il s’agisse des secteurs public et privé, des organisations de la société civile, ou encore des partenaires internationaux. Cette approche permet d’assurer que les réformes ne soient pas seulement imposées par l’État, mais qu'elles soient le résultat d’un consensus national, prenant en compte les aspirations et les besoins de l’ensemble de la société djiboutienne. La Vision entend ainsi renforcer la cohésion sociale en instaurant un dialogue permanent entre les différentes parties prenantes, en promouvant la participation citoyenne, et en assurant une répartition équitable des bénéfices du développement économique à travers toutes les couches de la société.


En somme, les réformes en matière de gouvernance proposées par Djibouti 2035 visent à créer un État plus transparent, décentralisé et participatif, capable de répondre aux défis économiques et sociaux du pays, tout en renforçant la cohésion nationale et la justice sociale. Cette démarche est essentielle pour instaurer un environnement propice à une croissance durable et inclusive, où chaque citoyen pourra jouer un rôle actif dans la construction du Djibouti de demain



 Avec l'appui de partenaires internationaux tels que la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et d'autres institutions de développement, Djibouti se prépare à accomplir une transformation historique. Ces partenaires fournissent non seulement des financements essentiels, mais aussi une expertise technique pour aider le pays à réaliser ses objectifs de croissance durable. Le soutien de la communauté internationale est crucial pour mener à bien les réformes économiques, institutionnelles et sociales nécessaires à la réalisation de la Vision Djibouti 2035. Ces institutions apportent des ressources pour des projets d'infrastructure, de renforcement des capacités et d'amélioration des services publics, contribuant ainsi à la modernisation du pays et à son intégration accrue dans l'économie mondiale.


Djibouti tire également parti de son positionnement géostratégique unique pour devenir un hub régional incontournable pour le commerce et les échanges mondiaux. Située à l'entrée de la mer Rouge, à la jonction de certaines des routes maritimes les plus fréquentées du monde, Djibouti bénéficie d'un emplacement privilégié qui lui permet de jouer un rôle clé dans les échanges entre l'Europe, l'Asie, et l'Afrique. La proximité avec les marchés émergents de l’Afrique de l’Est, notamment l’Éthiopie, l’un des pays enclavés les plus peuplés du monde, renforce l’importance de Djibouti en tant que plateforme logistique régionale.


Les infrastructures portuaires de Djibouti constituent un élément central de cette stratégie. Avec le développement de plusieurs ports modernes et spécialisés, comme le port de Doraleh, le port polyvalent de Tadjourah, et les projets d'extension des zones franches, le pays se positionne comme un centre névralgique pour le transport maritime, le transbordement et la distribution de marchandises à travers la région. En misant sur des infrastructures portuaires de classe mondiale, Djibouti aspire à attirer davantage de flux commerciaux et d'investissements directs étrangers, tout en devenant une plateforme logistique incontournable pour l’Afrique de l’Est et au-delà.


Outre les ports, Djibouti développe également ses infrastructures de transport terrestre, avec des projets tels que le chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, qui facilite le commerce bilatéral et régional. Ce réseau ferroviaire moderne, financé en partie par des investisseurs étrangers, constitue un atout majeur pour relier Djibouti à ses voisins et renforcer les chaînes d'approvisionnement. À travers ces investissements dans les infrastructures, Djibouti cherche non seulement à améliorer la connectivité régionale, mais aussi à dynamiser l'emploi local, à diversifier son économie, et à attirer de nouvelles industries.


L'ambition de Djibouti de devenir un hub mondial pour le commerce s’accompagne également d'une diversification de son économie. Alors que le pays est actuellement largement dépendant des services liés au transport et au transbordement, la Vision Djibouti 2035 prévoit le développement d'autres secteurs stratégiques, tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC), les énergies renouvelables, et l'industrie légère. Ces secteurs, soutenus par des investissements étrangers et des partenariats publics-privés, contribueront à réduire la dépendance du pays aux activités portuaires, tout en créant des opportunités d'emploi pour la population locale.


Le soutien des partenaires internationaux ne se limite pas aux infrastructures. Il s’étend également aux domaines de la formation, de l’éducation et du développement des compétences. Le PNUD, en particulier, s’est engagé à aider Djibouti à développer son capital humain à travers des programmes de formation professionnelle et de renforcement des capacités dans les secteurs clés. La Banque mondiale, quant à elle, soutient des réformes visant à améliorer le climat des affaires, à renforcer la compétitivité du secteur privé, et à encourager l'entrepreneuriat, notamment chez les jeunes et les femmes.


Grossi modo , l’appui des partenaires internationaux joue un rôle fondamental dans la mise en œuvre de la Vision Djibouti 2035 , facilitant la transformation économique du pays. En s’appuyant sur ses infrastructures portuaires et en tirant parti de son emplacement stratégique, Djibouti ambitionne de devenir un hub commercial de premier plan, capable d'attirer des investisseurs et de jouer un rôle central dans les échanges mondiaux. Cette transformation repose sur une vision à long terme, soutenue par des réformes économiques, des investissements massifs, et un engagement ferme à améliorer la vie de tous les Djiboutiens. 


 Enfin , la Vision Djibouti 2035 est bien plus qu'un simple plan de développement économique ; c'est une véritable feuille de route qui aspire à transformer en profondeur la société djiboutienne sur les plans humain, social et institutionnel. Elle ne se limite pas à la création de richesse ou à la croissance économique, mais elle englobe une vision globale et inclusive qui place l'humain au centre du processus de transformation. L'objectif principal est de construire une nation où chaque citoyen, sans distinction de sexe, d'origine ou de condition sociale, puisse bénéficier d'un meilleur niveau de vie, d'opportunités économiques accrues, et d'un accès plus équitable aux ressources et aux services.


Pour conclure , il faut prendre conscience que la Vision Djibouti 2035 dépasse largement le cadre du développement économique traditionnel. Elle constitue un projet ambitieux de transformation globale, centré sur le progrès humain, le renforcement de la cohésion sociale, la promotion de l'égalité, et la protection de l'environnement. En s'appuyant sur une approche participative, elle vise à mobiliser l'ensemble des acteurs de la société djiboutienne autour d'un objectif commun : construire un avenir meilleur pour tous les Djiboutiens, dans un pays plus prospère, plus juste, et plus inclusif . 

dimanche 13 octobre 2024

Bilan et perspectives du Programme National de Développement ( PND)

 Ce matin, le Kempinski Palace s'est métamorphosé en un auditorium prestigieux, accueillant une rencontre de haut niveau orchestrée par le MEFI . Des figures éminentes du monde politique, des experts de renom et des représentants de la société civile se sont réunis pour examiner la revue finale du Programme National de Développement (PND), une initiative phare qui façonne l'avenir de Djibouti.


M. Ilyas Moussa Dawaleh , MEFI

Cette rencontre avait pour objectif de faire un bilan exhaustif des avancées réalisées depuis le lancement du PND « Djibouti ICI 2020-2024 ». Ce programme ambitieux et stratégique, porté par le gouvernement, vise à stimuler le développement économique et social de la nation sur cinq ans. Il s’inscrit dans le cadre de la Vision Djibouti 2035, qui aspire à faire de notre pays une terre de prospérité et d'inclusion pour tous.



Ont pris part à cette réunion stratégique, Madame Mariam Hamadou  Ali, Ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation, et M.  Mohamed Warsama Dirieh, Ministre du Commerce et du Tourisme. Aux côtés des représentants des institutions internationales, comme Madame Fatou Fall de la Banque mondiale et Madame Emma Ngouan-Anoh du Programme des Nations Unies. 



Le MEFI , Ilyas Moussa Dawaleh, a ouvert la séance avec une présentation détaillée, soulignant les succès significatifs dans des secteurs clés tels que l'éducation, la santé et les infrastructures. Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler que ces succès ne sauraient occulter les défis persistants, notamment les inégalités socio-économiques et le chômage, qu’il est impératif d’aborder de manière proactive pour assurer la pérennité des progrès réalisés.



L'un des messages majeurs qui s'est dégagé de cette réunion est la nécessité de renforcer les synergies entre le secteur public et le secteur privé. Les participants ont unanimement souligné l'importance de mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir les ambitions du programme. Cette collaboration est essentielle, non seulement pour diversifier les sources de financement, mais aussi pour introduire des innovations et des pratiques durables dans l'exécution des projets. Ce partenariat s'avère indispensable pour surmonter les obstacles à une mise en œuvre efficace et garantir un développement inclusif et durable.


Ainsi , l’engagement collectif des parties prenantes a constitué un moment marquant de cette assemblée. Les discussions ont gravité autour de la nécessité d’adapter les stratégies du PND afin qu’elles correspondent aux réalités économiques mondiales et aux besoins spécifiques de la population. Cette approche collaborative souligne l'importance d'un dialogue constant entre tous les acteurs concernés, des décideurs politiques aux bénéficiaires des programmes. En intégrant les voix des communautés locales, nous pouvons garantir que les interventions sont pertinentes et adaptées aux véritables défis rencontrés sur le terrain.



Cet événement s’inscrit comme une étape décisive dans la quête de développement à long terme pour Djibouti. Il pose les jalons d’un avenir où chaque citoyen peut espérer bénéficier d’un cadre de vie plus inclusif et prospère. Les discussions ont également mis en lumière l'importance de l'inclusion sociale, en veillant à ce que les groupes vulnérables, tels que les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, soient intégrés dans les différentes initiatives de développement.


Par ailleurs, cette réunion ne représente pas seulement un point d’étape dans l’évaluation du PND, mais également une opportunité pour réaffirmer l'engagement collectif à bâtir un Djibouti qui prône l'égalité des chances et le bien-être de tous. La représentante du PNUD a qualifié cette réunion, axée sur l'évaluation du Programme National de Développement « Djibouti ICI 2020-2024 », de cruciale. De son côté, la représentante de la Banque Mondiale a salué l'engagement collectif des participants, mettant en avant l'importance de cette rencontre pour renforcer les efforts en faveur d'un développement inclusif et durable.


 Enfin, la réunion s'est conclue sur une note résolument optimiste, avec des participants déterminés à œuvrer pour la mise en œuvre de mesures concrètes, assurant ainsi la pérennité des résultats obtenus. Le Ministre de l'Économie et des Finances, Monsieur Ilyas Moussa Dawaleh, a réaffirmé son engagement indéfectible à collaborer étroitement avec les partenaires stratégiques, y compris la Banque Africaine de Développement, pour garantir que le Plan National de Développement continue de servir de levier au profit de l'ensemble de la population.


M.  Ilyas Moussa Dawaleh a également exprimé, avec conviction, que la transformation d'une vision en un programme concret est le fruit d’un effort collectif. Il a souligné que cet impératif exige une véritable synergie, une « grammaire commune » entre tous les acteurs impliqués.

samedi 12 octobre 2024

Quels défis géopolitiques et répercussions pour Djibouti par cette nouvelle alliance tripartite en Afrique de l’Est ?

 Le 10 octobre dernier , un sommet marquant s'est tenu à Asmara, Érythrée, marquant un tournant décisif pour la Corne de l'Afrique. Lors de cette rencontre, les présidents somalien Hassan Cheikh Mohamoud, érythréen Issaias Afeworki et égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont donné naissance à une alliance tripartite inédite. Cette union vise à répondre aux défis sécuritaires et économiques qui secouent la région, tout en affirmant leur position stratégique.



Cette alliance est perçue comme une réaction directe aux tensions croissantes, particulièrement vis-à-vis de l'Éthiopie, un acteur clé de la région. Les différends frontaliers et les rivalités régionales exacerbées en Éthiopie ont joué un rôle crucial dans le rapprochement de ces trois pays. Un point de friction notable est le mémorandum d'entente signé entre l'Éthiopie et le Somaliland le 1er janvier 2024. Cet accord prévoit l'accès éthiopien à 19 kilomètres de côtes au port stratégique de Berbera en échange de la reconnaissance officielle du Somaliland comme État indépendant, une entité autoproclamée depuis 1991 mais non reconnue par la communauté internationale, y compris par la Somalie.


Ce projet éthiopien a suscité des inquiétudes, notamment en Somalie, qui considère toujours le Somaliland comme faisant partie de son territoire. L'alliance entre la Somalie, l'Érythrée et l'Égypte vise donc à contrer l'influence croissante de l'Éthiopie dans la région et à renforcer la position de leurs pays respectifs dans les négociations régionales.


Cette nouvelle alliance a des répercussions potentielles pour Djibouti. Elle pourrait modifier l'équilibre des pouvoirs dans la région, entraînant une augmentation des tensions et influençant les intérêts économiques et militaires de Djibouti. En outre, Djibouti pourrait devoir redéfinir ses alliances et partenariats pour s'adapter à cette nouvelle dynamique géopolitique.


Or, l’émergence de cette nouvelle coalition tripartite pourrait peut-être avoir des répercussions sur Djibouti. Stratégiquement situé à l'entrée de la mer Rouge, Djibouti est un acteur incontournable dans la géopolitique régionale, abritant plusieurs bases militaires étrangères et contrôlant un des couloirs maritimes les plus fréquentés du monde. Cependant, cette nouvelle alliance pourrait modifier l'équilibre des pouvoirs dans la Corne de l'Afrique, menaçant de marginaliser Djibouti.


Le renforcement des liens entre la Somalie, l'Érythrée et l'Égypte pourrait aussi inciter Djibouti à réévaluer ses relations diplomatiques avec ces pays. Or , la crainte de voir ses intérêts stratégiques et économiques remis en question, notamment avec l'Érythrée, un voisin avec lequel les relations ont historiquement été tendues, pourrait pousser Djibouti à adopter une posture plus prudente sur la scène internationale.


En outre, Djibouti est plus ou moins  vulnérable à cette nouvelle configuration régionale en raison de son rôle de hub militaire et économique. La présence de bases militaires étrangères, notamment américaines, françaises, chinoises et japonaises, fait de Djibouti un pôle essentiel pour la sécurité internationale. Toutefois, l'alliance tripartite pourrait influencer les futurs déploiements militaires et accords de défense dans la région, modifiant ainsi les équilibres actuels si cette alliance devenait une entité puissante. 


D’un point de vue économique, l'accès privilégié de l'Éthiopie au port de Berbera pourrait concurrencer directement le port de Djibouti, qui assure actuellement la majeure partie des échanges commerciaux de l'Éthiopie. Une telle évolution pourrait avoir des répercussions négatives sur l'économie djiboutienne, en réduisant son monopole sur le transit des marchandises éthiopiennes.


Face à ces changements aléatoires pour le moment , Djibouti pourrait être contraint de réajuster sa politique étrangère et de forger de nouvelles alliances pour maintenir sa position stratégique dans la région. L'une des options pour Djibouti serait de renforcer ses liens avec des acteurs internationaux tels que les États-Unis, la France ou la Chine, qui ont des intérêts militaires et économiques dans le pays. Cependant, le besoin de revoir tout ça ne semble pas être urgent or cette alliance semble être éphémère et sans base solide. 



Enfin , cette alliance semble être une coalition de circonstances et ne fera pas long feu. Bref, elle n’aura pas de répercussions quelconques sur Djibouti à la lumière de tous ces éléments. 

Le Maire participe à la célébration du Mouloud de Sheikh Issa Wali

  Hier soir, le maire de Djibouti ville, M. Said Daoud, a entrepris une tournée émotive à travers les trois sites consacrés à la célébration du Mouloud de Sheikh Issa Wali, une commémoration chère à la communauté. L'événement a vu la participation de nombreux membres du gouvernement, parlementaires, oulémas, présidents des communes respectives, et les assesseurs de la mairie, parmi lesquels les sages communautaires.


M. Said Daoud , Maire de Djibouti-ville 

Cet événement spirituel et culturel s'est déroulé simultanément sur trois lieux emblématiques de la ville, chacun vibrant au rythme de cérémonies profondément ancrées dans la tradition locale. Des figures comme Dandawi, Omar Aden et Aboubaker ont animé les cérémonies avec des qasayids et des proses religieuses, révélant la richesse et la profondeur de la tradition religieuse djiboutienne.



La soirée a réuni des hauts responsables de l'État, des oulémas respectés, et un large public de Djiboutiens. L'événement a été marqué par des moments de recueillement intense et des prières en hommage à la mémoire de Sheikh Issa Wali, soulignant l'importance de cette figure spirituelle dans le cœur de la communauté djiboutienne.

À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

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