mardi 17 décembre 2024

Le FOGAD, catalyseur d’une croissance inclusive

 Depuis sa création en 2016 sous l’impulsion du Président de la République Son Excellence Ismail Omar Guelleh et sous la tutelle du Ministère de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie M. Ilyas Moussa Dawaleh, le Fonds de Garantie de Djibouti (FOGAD) s’est affirmé comme un pilier essentiel du développement économique national. Avec une mission claire : partager les risques avec les établissements de crédit afin de permettre à nos Micros, Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (MTPME) d’accéder à des financements, le FOGAD a franchi des étapes remarquables en l’espace de quatre ans.



299 dossiers traités en 4 ans  pour un montant global approchant le milliard de francs djiboutiens (967 659 421 FDJ). Derrière ces chiffres, ce sont des hommes et des femmes qui, grâce à cette garantie innovante, ont vu leurs projets se concrétiser. Il est important de souligner la participation significative des femmes bénéficiaires, représentant 23 % des projets, dans un secteur où les défis sont encore nombreux pour l’entrepreneuriat féminin.


Mais ces réalisations ne sont qu’un prélude. En fixant un objectif ambitieux de 7 milliards FDJ pour les cinq prochaines années, le FOGAD élargit ses horizons pour toucher davantage de citoyens et d’entreprises. Cette somme colossale sera déployée autour de deux axes majeurs : soutenir nos MTPME et favoriser l’accès à la propriété grâce à la garantie hypothécaire pour les logements abordables. Ce dernier dispositif, en particulier, représente un tournant social : 2 000 citoyens aux revenus modestes, compris entre 80 000 et 270 000 FDJ, pourront réaliser le rêve d’une vie, celui de devenir propriétaires dans un pays où la demande en logements est forte.



À travers ces initiatives, le FOGAD prouve que les défis structurels, souvent cités pour expliquer le frein au financement des petites entreprises et des ménages modestes, ne sont pas insurmontables. Les conventions signées avec les banques partenaires( Bank of Africa, EXIM Bank, International Business Bank, pour n’en citer que quelques-unes ) témoignent de la confiance mutuelle entre les institutions financières et cet outil d’avant-garde. Cette synergie public-privé est la clé d’une économie robuste et inclusive.


L’innovation du FOGAD ne s’arrête pas là. En ajoutant, dès 2022, la garantie des crédits de fonctionnement pour soutenir les besoins opérationnels des entreprises, et en lançant en 2023 une fenêtre dédiée à la garantie hypothécaire, il démontre sa capacité d’adaptation face aux réalités économiques et sociales du pays. Cette vision prospective mérite d’être saluée.



À l’heure où le continent africain cherche des réponses aux défis de financement des petites entreprises, Djibouti se distingue. Avec le FOGAD, nous avons non seulement posé les fondations d’un modèle économique inclusif, mais nous avons prouvé que l’État pouvait être un facilitateur efficace, créant des ponts là où, hier encore, les banques voyaient des risques.


En effet, le succès du FOGAD est le fruit d’une équipe déterminée et d’un leadership éclairé. C’est également le résultat d’un partenariat stratégique avec nos institutions bancaires, qui jouent pleinement leur rôle dans la construction d’un Djibouti prospère et solidaire. Alors que nous regardons vers l’avenir, avec des objectifs toujours plus audacieux, le chemin est tracé : bâtir un écosystème économique où chaque entrepreneur, chaque famille et chaque citoyen trouve les moyens de réaliser son ambition.



Enfin , le FOGAD n’est pas qu’un simple fonds de garantie. Il est une promesse tenue. Une promesse que Djibouti continuera de progresser, en plaçant ses citoyens et ses entreprises au cœur de sa stratégie de développement.

lundi 16 décembre 2024

75 ans du Franc Djibouti , une célébration sous le signe de la souveraineté et de la résilience

 La nation djiboutienne a marqué ce lundi un jalon historique avec la célébration du 75ᵉ anniversaire du Franc Djibouti. Placée sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, la cérémonie s’est déroulée au somptueux Djibouti Kempinski Palace Hôtel. Cet événement, empreint de solennité et de fierté nationale, a mis en lumière le rôle central du Franc Djibouti dans la construction de l’unité, de la souveraineté et de la résilience économique du pays.



Dans un contexte marqué par des défis économiques et géopolitiques mondiaux, le Franc Djibouti s’est imposé comme un pilier de stabilité et un marqueur de souveraineté pour la République de Djibouti. Le Chef de l’État a tenu à rappeler, dans son allocution, que cette monnaie nationale ne se limite pas à un simple outil économique. « Cet événement est bien plus qu’une simple célébration économique. Il reflète les fondations solides sur lesquelles notre nation s’est construite », a déclaré le Président Guelleh, mettant en exergue la place prépondérante du Franc Djibouti dans l’affirmation de l’indépendance nationale.


Créé pour accompagner les aspirations d’un pays en quête de son autonomie, le Franc Djibouti est devenu un symbole de la volonté collective du peuple djiboutien. Depuis ses débuts, il a été à la fois le témoin et l’acteur des grandes transformations du pays, du passage de la colonisation à l’indépendance, jusqu’à l’émergence de Djibouti comme une plaque tournante économique et stratégique en Afrique de l’Est.



Lors de cette célébration, un accent particulier a été mis sur les fondements et la gestion rigoureuse du système financier djiboutien, qui confèrent au Franc Djibouti une résilience remarquable face aux fluctuations mondiales. La stabilité de la monnaie repose sur des mécanismes de contrôle stricts, une surveillance rigoureuse des changes, et une capacité d’adaptation proactive aux transformations du marché mondial.



Le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, a salué cette réussite collective. « En cette période marquée par des “polycrises” économiques, sanitaires, climatiques ou géopolitiques,  le Franc Djibouti demeure un socle de stabilité pour notre nation. » Il a également souligné la nécessité de continuer à innover et à anticiper pour maintenir cette stabilité, tout en renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.


Le Gouverneur de la Banque Centrale, M. Ahmed Osman Ali, a quant à lui rendu hommage aux figures historiques qui ont contribué à façonner l’histoire et la viabilité du Franc Djibouti. Parmi elles, feu Hassan Gouled Aptidon, père de la nation, a joué un rôle déterminant dans la préservation de la couverture monétaire durant les négociations pour l’indépendance. Des personnalités comme feu Said Ali Coubèche et feu Djama Mahamoud Haid ont également été saluées pour leur contribution aux réformes majeures et à la solidité du système financier djiboutien.



La célébration du 75ᵉ anniversaire du Franc Djibouti a également été une occasion de réfléchir sur l’avenir. Le Président Guelleh a invité l’ensemble des citoyens et des institutions à faire preuve de responsabilité pour garantir que cette monnaie reste un outil de développement, d’égalité et de prospérité pour tous. « Au fil des décennies, cette monnaie a accompagné les transformations profondes de notre pays. Elle doit continuer à jouer ce rôle de moteur pour notre économie », a-t-il affirmé.


Ce 75ᵉ anniversaire n’est pas seulement un hommage au passé, mais également une projection vers l’avenir. Alors que le monde fait face à des bouleversements constants, le Franc Djibouti doit rester une boussole et un levier pour l’ambition nationale. Grâce à une gestion rigoureuse et à une vision claire, cette monnaie symbolise la capacité de Djibouti à concilier héritage et modernité, stabilité et innovation.


Enfin , la célébration de cet anniversaire illustre une fois de plus la place centrale du Franc Djibouti dans le parcours historique, économique et symbolique de la nation. Sous la direction du Président Ismail Omar Guelleh et grâce à l’engagement collectif, cette monnaie reste un pilier de souveraineté et de prospérité pour Djibouti, aujourd’hui et pour les générations futures.

dimanche 15 décembre 2024

Le Président Guelleh inaugure l’Hôpital régional de Tadjourah Dr Bourhan Mohamed Aref , un symbole de progrès

 Par l’inauguration de l’hôpital régional Dr Bourhan Mohamed Aref à Tadjourah, le Président Ismaïl Omar Guelleh signe, ce dimanche, une avancée décisive dans l’histoire de la santé publique djiboutienne. Ce bâtiment flambant neuf ne représente pas seulement une infrastructure, mais le symbole d’une promesse tenue : celle d’un accès équitable aux soins pour tous les djiboutiens , des centres urbains jusqu’aux confins des régions les plus éloignées.



Dans une région longtemps éprouvée par les défis logistiques et le manque de services médicaux spécialisés, cet hôpital, équipé des technologies les plus modernes, transforme radicalement la donne. Avec ses 50 lits, ses blocs opératoires de pointe, ses services de médecine générale, d’ophtalmologie et de cardiologie, il ne s’agit pas seulement de répondre à des besoins, mais d’élever les standards de la prise en charge médicale. Et, dans ce contexte, l’hommage rendu à l’illustre Dr Bourhan Mohamed Aref, pionnier de la médecine djiboutienne, donne un souffle supplémentaire à cette réalisation : une reconnaissance à ceux qui, dans l’ombre, ont bâti la santé de ce pays.



Ce projet, fruit d’un partenariat stratégique avec la Chine, témoigne d’une vision audacieuse portée par le Président Guelleh : celle d’un développement inclusif et harmonieux, où chaque région contribue et bénéficie du progrès national. Tadjourah, souvent appelée la « ville blanche », rayonne désormais d’un nouvel éclat, incarnant une ambition collective : celle d’une nation qui refuse de laisser quiconque en marge.


Cependant, au-delà de la technologie et des infrastructures, cet hôpital interpelle sur l’essentiel : comment garantir que ces progrès servent pleinement les populations qu’ils visent ? L’accès aux soins ne se limite pas à des bâtiments modernes. Il repose sur des équipes médicales qualifiées, un entretien rigoureux des installations et une administration dévouée à la cause des patients. Comme l’a justement rappelé le Président Guelleh dans son allocution, l’engagement des praticiens et des usagers est la clé pour pérenniser ce projet. L’occasion fut aussi pour lui de rendre hommage au personnel de santé djiboutien, dont la réputation d’excellence et de dévouement continue d’être une fierté nationale. En évoquant la figure emblématique du feu Dr Bourhan Mohamed Aref, le Président a célébré un homme dont l’éthique et l’altruisme resteront gravés dans la mémoire collective : « Il a incarné les valeurs les plus nobles de la médecine, une pratique exercée non pour le gain mais par vocation et humanité. » Ce déplacement présidentiel, marqué par des scènes de liesse populaire, témoigne de l’attachement profond des habitants de Tadjourah à un leadership qui place leur bien-être au cœur de ses priorités.



En effet, cette inauguration s’inscrit dans une dynamique plus large, celle de l’effort soutenu du gouvernement pour moderniser l’ensemble du système de santé. Les chiffres sont parlants : des hôpitaux rénovés, des équipements ultramodernes, des formations renforcées pour le personnel soignant. Pourtant, les défis restent nombreux, notamment dans le maintien de la qualité des services et l’équité entre régions. Si l’hôpital de Tadjourah est une réponse brillante, il doit s’accompagner d’une politique durable pour que ces infrastructures répondent aux objectifs fixés par le chef de l’État. 



Enfin, cette cérémonie, marquée par la ferveur populaire, rappelle une vérité simple mais souvent négligée : au-delà des chiffres et des discours, les projets comme celui-ci touchent directement à la dignité des citoyens. Voir les habitants de Tadjourah célébrer avec autant d’enthousiasme montre que cette inauguration dépasse le symbole. C’est une bouffée d’espoir pour les familles qui, hier encore, devaient parcourir des kilomètres pour accéder à des soins spécialisés.


L’hôpital régional Dr Bourhan Mohamed Aref incarne une promesse : celle que chaque Djiboutien, où qu’il soit dans le Nord , pourra désormais espérer une vie plus saine et plus longue. À nous, en tant que nation, de faire vivre cette promesse dans les années à venir.

BCD, la sentinelle souveraine d’un système financier en mutation


 Djibouti s’apprête à célébrer, lundi prochain, le 75ᵉ anniversaire de son franc, symbole de souveraineté et de stabilité économique. À cette occasion, nous vous proposons de plonger au cœur des statuts et des missions de l’institution qui en assure la garde : la Banque Centrale de Djibouti (BCD).


Au cœur de Djibouti-ville, se dresse une institution aussi discrète qu’indispensable. Derrière ses murs chargés d’histoire et de secrets économiques, la Banque Centrale de Djibouti, dirigée par son gouverneur M. Ahmed Osman, orchestre avec rigueur et précision la symphonie complexe des finances nationales.


C’est au lendemain de l’indépendance, le 3 décembre 1977, que la jeune République de Djibouti se dote de son propre gardien monétaire : la Banque Nationale de Djibouti. Ce n’est qu’en 2000 qu’elle prendra son nom actuel, marquant ainsi son passage de simple émetteur de monnaie à un acteur stratégique de la régulation financière et du développement économique. Dès ses premiers statuts, la Banque se voit investie d’une mission régalienne : émettre et stabiliser la monnaie nationale, symbole d’unité et de souveraineté.



Le franc djiboutien, stablement arrimé au dollar américain, est l’étendard de cette politique. Garantir la disponibilité des billets et pièces en circulation, veiller à la qualité des émissions, et gérer les réserves en devises : tels sont les piliers de cette mission sacrée. Mais au fil des décennies, à mesure que l’économie djiboutienne s’affirme comme un carrefour régional, la Banque Centrale élargit son périmètre d’action.


En effet, la décennie écoulée a vu éclore un paysage bancaire de plus en plus diversifié. Aux banques conventionnelles se sont ajoutées des établissements islamiques, des institutions de microfinance, et même des agents de change. Cette multiplication des acteurs, si elle est un signe de vitalité économique, pose également de nouveaux défis en matière de régulation et de supervision.


Sous l’impulsion des autorités nationales, une réforme législative ambitieuse a été entreprise, mettant la Banque Centrale au cœur du dispositif. Avec une vigilance de tous les instants, la BCD surveille la masse monétaire et s’assure de la sécurité des dépôts des clients. Son arsenal de contrôle, alliant analyses documentaires et inspections sur le terrain, lui permet de prévenir les risques et de sanctionner les défaillances. La BCD, clé de voûte du système financier, héberge également les comptes courants des banques, assurant la compensation quotidienne des transactions interbancaires.


L’exclusivité de l’émission monétaire reste la mission la plus emblématique de la Banque Centrale. Mais elle s’accompagne d’un rôle crucial dans la surveillance des flux financiers, garantissant ainsi la stabilité monétaire et économique. Chargée également de superviser les établissements financiers, la BCD veille au respect des normes, accordant ou retirant les agréments selon des critères stricts.


Ainsi , cette mission dépasse le simple cadre national. En tant qu’interlocuteur privilégié des institutions financières internationales comme le FMI et la Banque Mondiale, la BCD joue un rôle pivot dans les programmes d’assistance technique et financière, consolidant ainsi la place de Djibouti sur l’échiquier économique mondial.


En outre, la Banque Centrale ne se limite pas à surveiller et sanctionner. Elle est aussi une source essentielle d’informations économiques et financières. À travers ses agrégats macroéconomiques, ses études sectorielles, et sa balance des paiements, la BCD éclaire les décideurs et oriente les investisseurs.


Deux bases de données, la Centrale des Risques et le Fichier Central des Chèques Impayés, illustrent ce rôle de sécurisation des activités bancaires. Les banques y puisent des informations vitales pour évaluer les risques et protéger leurs intérêts. La BCD héberge également la Chambre des Compensations, où chaque jour, les établissements financiers règlent leurs comptes dans un ballet aussi discret qu’efficace.


Plus qu’une institution, la Banque Centrale de Djibouti est une garantie. Garantie de stabilité pour les citoyens, de sécurité pour les investisseurs, et de souveraineté pour l’État. Dans un pays où le port bruisse des échanges mondiaux, où les corridors logistiques relient les continents, et où le développement économique est une priorité nationale, la BCD est un phare.


Enfin, fidèle à la vision du Président de la République, S.E. Ismail Omar Guelleh, la Banque Centrale incarne une ambition: celle d'un Djibouti moderne, ouvert au monde mais maitre de son destin. Dans les coulisses de cette nation en pleine mutation, la Banque Centrale continue, inlassablement, à écrire les pages d'une histoire où la rigueur et la vision se conjuguent au service de la prospérité. 

À propos du débat Mjadala Afrika

 Le récent débat Mjadala Afrika, organisé dans le cadre de la course à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), a marqué un tournant dans la manière dont l’organisation s’engage avec les citoyens du continent. Pour une institution souvent perçue comme distante et bureaucratique, cet exercice a offert une rare fenêtre sur les idées et ambitions des candidats.


Avec un format structuré mais quelque peu rigide, le débat a permis de mettre en lumière les visions des principaux prétendants. Parmi eux, le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf a impressionné par sa maîtrise des dossiers complexes et sa capacité à articuler une vision claire pour l’Afrique. Défendant un projet d’Afrique intégrée, souveraine et active sur la scène mondiale, il a su associer analyse technique et optimisme pragmatique. Son insistance sur le « manque de volonté politique des États membres » comme frein majeur aux ambitions de l’UA a résonné comme un appel à une réforme collective, où chaque État joue pleinement son rôle.



Durant le débat , le Malgache Richard Randriamandrato, bien que moins précis sur les cadres institutionnels de l’UA, a surpris par des propositions audacieuses et des remarques incisives. Sa réflexion sur le renouveau du panafricanisme et son appel à réduire la dépendance stratégique aux bases militaires étrangères ont particulièrement marqué les esprits. Quant au Kenyan Raila Odinga, figure emblématique des luttes pour l’indépendance africaine, il a adopté une posture plus ancrée dans l’histoire et la transformation économique, tout en restant moins à l’aise sur les questions institutionnelles.


En effet, le débat a aussi été l’occasion d’explorer des thèmes critiques comme le programme « Faire taire les armes » et la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Si le format imposait des réponses rapides, il a révélé les priorités et les approches distinctes des candidats. Mahmoud Ali Youssouf s’est distingué par une compréhension approfondie des mécanismes internes de l’UA, notamment en matière de gestion financière, tout en apportant une touche d’humour bienvenue dans une discussion souvent austère.


Pour ce qui est de Richard Randriamandrato , il a misé sur une approche économique, bien qu'il ait manqué de profondeur sur les dynamiques internes de l'UA. Il a cependant marqué les esprits par sa verve, notamment lorsqu'il a fustigé l'incapacité de l'UA à jouer les médiateurs dans les conflits régionaux majeurs.


Quant à  Raila Odinga, figure historique du panafricanisme, il a tenté d'ancrer ses propositions dans les luttes pour l'indépendance, mais son manque de maîtrise des cadres et mécanismes de l'UA a révélé des lacunes inattendues.

En revanche,  Mahmoud Ali Youssouf a dominé sur le plan technique et rhétorique. Avec une connaissance impressionnante des rouages de l'UA et une capacité à relier les problèmes structurels aux réalités politiques, Mohamoud s'est positionné comme le candidat le plus complet. Son insistance sur le manque de volonté politique des Etats membres, qu'il identifie comme la racine des dysfonctionnements de l'UA, a frappé juste, tout comme sa vision d'une Afrique plus intégrée dans le Sud global face à la montée des multipolarités.


Ensuite, les échanges sur le panafricanisme et la géopolitique ont été particulièrement révélateurs. Tandis qu’Ali Youssouf plaidait pour une transformation économique afin de redéfinir les rapports de force avec les grandes puissances, Randriamandrato appelait à un renouveau idéologique, souhaitant la fin des bases militaires étrangères sur le continent. Odinga, quant à lui, a contourné les sujets sensibles pour s’en tenir à son terrain de prédilection : les infrastructures et la croissance économique. Cette divergence illustre un malaise plus profond, celui d’une UA tiraillée entre une vision pragmatique et une aspiration idéologique à l’autodétermination.


En matière de réformes internes, Ali Youssouf a une fois de plus démontré une maîtrise des enjeux, notamment sur les mécanismes de financement et de gestion. Sa critique subtile mais incisive des pratiques actuelles, accompagnée d’une pointe d’humour sur le fameux audit des compétences, serpent de mer de l’UA – a souligné sa capacité à naviguer entre franchise et diplomatie. À l’inverse, la proposition innovante d’Odinga sur les fonds souverains a été jugée séduisante mais impraticable au regard des cadres juridiques actuels.


Au-delà des performances individuelles, Mjadala Afrika reflète une dynamique plus large : celle d’une UA cherchant à renouer avec ses citoyens et à revitaliser son projet panafricain. Les interactions avec les groupes de réflexion comme Amani Africa et l’Institute for Security Studies témoignent d’une volonté de transparence et d’ouverture à des perspectives diverses.



Enfin , le choix final du futur président de la Commission de l’UA, bien sûr, ne dépendra pas uniquement des discours et des visions partagées lors de ce débat. Il sera également façonné par des équilibres géopolitiques, des intérêts régionaux et des alliances stratégiques. Mais une chose est claire : pour surmonter les défis immenses auxquels l’Afrique fait face , de la paix et la sécurité à l’intégration économique ,  l’UA devra se doter d’un dirigeant capable de conjuguer leadership politique, expertise technique et engagement collectif. Mahmoud Ali Youssouf semble, à bien des égards, répondre à ce portrait.


L’avenir de l’UA est en jeu, et avec lui, celui de tout un continent en quête d’unité et de souveraineté renforcées. Les citoyens africains, bien qu’éloignés des coulisses de la décision, regardent avec espoir et vigilance cette élection qui définira, en partie, la trajectoire du panafricanisme dans les années à venir.

jeudi 12 décembre 2024

A décisive turning point for the African Union: Conviction vs opportunism

 Africa stands at a historic crossroads, and the election of the next Chairperson of the African Union Commission encapsulates critical stakes. As the continent seeks to assert its role in a rapidly changing world, this election transcends mere electoral dynamics , it raises a fundamental question about the future of the organization. Between Djibouti's principled candidacy and Kenya's ostentatious campaign, Africa must choose.



The candidacy of Mahamoud Ali Youssouf, presented by Djibouti, is marked by depth, seriousness, and a clear vision for the continent. With nearly two decades of experience as Minister of Foreign Affairs, Youssouf offers more than empty rhetoric. His campaign is built on a structured plan focused on key priorities such as peace, economic integration, and climate change mitigation. His mastery of diplomatic intricacies, inclusive approach, and consensus-driven method position him as a true project leader rather than a mere candidate.

Opposing him is Raila Odinga, backed by Kenya's political machinery, relying more on media prominence than a genuine vision for the African Union. While the scale of his campaign lavish travel and impressive logistics may dazzle, it lacks substantive proposals to address the continent's specific challenges.

Even more concerning, Odinga’s campaign reflects an attempt to consolidate Kenyan hegemony at the expense of the collective ideals of the Union. With the active support of President William Ruto, Odinga’s candidacy appears driven more by national calculations than a sincere desire to serve Africa. Does the African Union need a Chairperson whose actions are influenced by local political ambitions?

In contrast, Djibouti’s candidacy is rooted in values of cooperation and mutual respect. Small in size but significant in its diplomatic role, Djibouti has proven its ability to build bridges in a region often marked by tensions. The country, free from expansionist ambitions, offers leadership focused on collective goals, embodied by a competent and respected figure.

Undeniably, the 2024 election is much more than a contest between two individuals. It is a choice between two visions: an African Union boldly facing the future and ready to tackle the challenges of the century, or an organization mired in narrow national interests and electoral opportunism.

Africa needs leadership founded on conviction, expertise, and a clear vision not superficial displays. Supporting Mahamoud Ali Youssouf would give the continent a chance to reaffirm the values of solidarity, cooperation, and collective ambition that have always been at the heart of the Pan-African project. This election is more than a vote, it is an opportunity to steer the African Union toward strong, coherent, and forward-looking governance.

In this context, where state rivalries and personal ambitions risk obscuring the true stakes, member states must demonstrate clarity of vision. This election should be a chance to refocus the organization on its essential priorities. With his unwavering commitment to multilateralism, mastery of continental issues, and ability to unite around an ambitious yet pragmatic agenda, Mahamoud Ali Youssouf embodies the choice for renewal. As the continent faces complex challenges, prioritizing visionary and inclusive leadership is not only necessary it is imperative.

Given today’s realities marked by security crises, economic transformations, and climate threats the African Union must be strengthened to effectively meet the needs of its citizens. The 2024 election must serve as a decisive turning point: reinforcing the Union’s legitimacy, clarifying its objectives, and asserting its influence in a multipolar world. By supporting a solid candidate like Mahamoud Ali Youssouf, AU members will lay the foundation for a shared future built on unity and progress. The choice is clear: competence and vision must prevail over appearances and personal calculations.

Finally, the February 2024 election for the Chairperson of the African Union Commission is much more than a political event it is a historic opportunity to reshape the continent’s destiny. Faced with multiple challenges requiring collective responses and concerted actions, Africa cannot afford to select leadership driven by spectacle or narrow national strategies. Supporting Mahamoud Ali Youssouf offers member states the chance to reaffirm a Pan-African vision based on cooperation, solidarity, and innovation. His candidacy is not just that of one man but of an ambitious project for Africa, grounded in expertise, experience, and pragmatic methods. This decisive moment calls for a clear choice: to unite the continent under a banner of shared progress and resist the illusions of fleeting opportunism. Africa cannot wait it needs leadership driven by conviction to build its future starting today. #UAC 

Une candidature de conviction, un projet pour l’Afrique

 La campagne pour la présidence de la Commission de l’Union Africaine s’annonce cruciale dans une période où le continent, tiraillé entre défis structurels et opportunités historiques, cherche à redéfinir son avenir. L’élection qui se profile n’est pas une simple formalité : c’est une bataille d’idées, de visions et de personnalités. Dans cette arène exigeante, Mahamoud Ali Youssouf émerge comme une figure incontestablement légitime, animée par un engagement profond et un projet ambitieux pour l’Afrique.



Habile et expérimenté, Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis près de deux décennies, n’est pas un inconnu des dynamiques continentales et internationales. Sa longue carrière lui a permis d’être au cœur des négociations les plus sensibles, des médiations les plus complexes, et des initiatives diplomatiques les plus audacieuses. Son expérience dans des organisations régionales comme l’IGAD et internationales fait de lui un artisan du dialogue et du consensus.


Mais ce n’est pas seulement son CV qui retient l’attention. Visionnaire et pragmatique, Mahamoud Ali Youssouf incarne une vision pour une Union Africaine plus réactive, plus inclusive et plus efficace. Il propose une approche pragmatique, centrée sur la coordination des efforts entre États membres et sur la mise en œuvre des réformes institutionnelles indispensables pour adapter l’organisation aux réalités du XXIᵉ siècle. La paix, la stabilité, l’intégration économique et le multilatéralisme ne sont pas de simples slogans pour lui : ils constituent les piliers d’un projet qu’il souhaite partager avec l’ensemble des pays membres.


Pleine de dynamisme, la candidature de Mahamoud Ali Youssouf est portée par Djibouti, un pays dont la diplomatie punch above its weight, selon l’expression anglo-saxonne. Située à la croisée des chemins stratégiques entre la mer Rouge et l’océan Indien, Djibouti a su capitaliser sur sa position géopolitique tout en restant un acteur de stabilité et de dialogue dans une région souvent en proie aux tensions.


Historique et inspirante, l’action diplomatique de Djibouti, sous la direction du président Ismaïl Omar Guelleh, s’est affirmée comme un modèle de médiation et de coopération. Depuis l’accession au pouvoir du président Guelleh, Djibouti s’est affirmé comme un médiateur naturel et un contributeur de premier plan aux missions de paix sur le continent. Loin des jeux de puissance ou des ambitions expansionnistes, Djibouti porte une candidature désintéressée et sincère, au service de l’Afrique.


Porté par une détermination claire, Mahamoud Ali Youssouf ne se contente pas d’une posture. Il propose un véritable projet pour l’Union Africaine, articulé autour de priorités claires :

La paix et la sécurité, en renforçant les mécanismes de prévention et de résolution des conflits ;

L’intégration économique, avec une accélération des initiatives comme la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), indispensable pour un développement inclusif ;

La lutte contre le changement climatique, avec un plaidoyer fort pour des financements adaptés aux besoins africains ;

L’inclusion des jeunes et des femmes, en faisant d’eux des acteurs centraux des politiques publiques ;

La réforme institutionnelle, en renforçant la transparence et la gouvernance au sein de la Commission.


Concret et méthodique, ce programme n’est pas une simple liste d’intentions. Il est soutenu par une méthode : une interaction permanente avec les États membres, une recherche systématique du consensus et une action résolue au service des citoyens africains.


Visionnaire et stratégique, Mahamoud Ali Youssouf représente une chance unique pour l’Union Africaine. Dans un monde en pleine recomposition, où le multilatéralisme est souvent remis en cause, l’Afrique doit se doter d’une Union capable de défendre ses intérêts, de relever ses défis et de saisir ses opportunités. La présidence de la Commission sera un poste clé dans cette transformation.


Enfin, Mahamoud Ali Youssouf, par son parcours, sa vision et son engagement, dépasse les frontières de Djibouti pour incarner l’ambition d’un continent résolument tourné vers l’avenir. L’élection ne sera pas un couronnement automatique, mais un choix lucide et stratégique. Les États membres auront à choisir non pas simplement un diplomate ou un gestionnaire, mais un leader. Et ce leader pourrait bien être celui que l’Afrique attend.

Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

  À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de l'Indépendance de la République de Djibouti, de nombreux dirigeants du mon...