mercredi 18 décembre 2024

Djibouti et l’ère numérique des archives , Un tournant stratégique

 Éditorial 

Parler du patrimoine, c’est parler d’identité, de mémoire et de projection dans l’avenir. À Djibouti, l’ouverture de la Semaine Nationale du Patrimoine 2024 marque un jalon crucial dans la réflexion sur ces enjeux, à travers le lancement du colloque international EPAD’24, dédié à l’état et à la modernisation des archives nationales. Une démarche qui, au-delà des annonces et des panels, incarne une véritable stratégie de souveraineté culturelle et de développement.



Les archives sont bien plus qu’un amas de documents historiques. Elles constituent un trésor national, un outil de gouvernance et un levier pour l’éducation et la recherche. Toutefois, à Djibouti, comme dans de nombreux pays du Sud, elles ont souvent pâti d’un manque de moyens et d’une absence de vision stratégique. Entre dégradation matérielle, sous-effectif chronique et difficulté d’accès, leur potentiel est resté longtemps sous-exploité. Mais Djibouti a pris le taureau par les cornes depuis l’inauguration de la bibliothèque et archives nationales et la numérisation de ces archives . Cette citation tirée du discours du président de la république Son excellence Ismail Omar Guelleh de ce jour là reste un marqueur intemporel ” Ces archives demeureront des sources intarissables pour les chercheurs et les intellectuels mais constitueront également des niches d’informations et de témoignages pour les différentes générations » 


En ce sens, l’ambition affichée par la Ministre de la Jeunesse et de la Culture, Mme Hibo Moumin Assoweh, de numériser les archives nationales et de les rendre accessibles, résonne comme une nécessité impérieuse. À l’heure où le numérique redéfinit nos modes de vie, ce projet n’est pas un luxe mais une condition sine qua non pour sauvegarder notre mémoire collective tout en la mettant au service du progrès.


Comme l’a déclaré le Secrétaire Général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdilahi, les archives ne sont pas qu’un outil d’historien. Elles sont un levier pour la gouvernance et le développement. L’État djiboutien, jeune mais ambitieux, s’est bâti sur une riche diversité historique et culturelle. De la tradition orale aux documents administratifs, des archives ferroviaires aux écrits sur l’indépendance, chaque fragment de notre histoire nourrit un sentiment d’appartenance et de continuité nationale.



Pour souligner le projet inédit réalisé par le Secrétariat général du gouvernement. 

M. Almis a dit que la préservation du patrimoine est une responsabilité collective qui dépasse le seul ministère de la Culture. Chacun, dans son domaine, doit contribuer à protéger notre héritage commun. Cela nécessite une sensibilisation accrue, l’engagement des administrations, et l’implication des citoyens, notamment des jeunes, à travers l’éducation et des projets collaboratifs pour valoriser l’histoire et la culture.


Dans une autre mesure, notre patrimoine , qu’il soit matériel ou immatériel, constitue le reflet vivant de notre identité et de notre histoire collective. Chaque élément, chargé de valeur historique et culturelle, est un témoignage précieux à préserver pour les générations futures. À l'ère du numérique, les efforts de numérisation, comme le transfert de 45 000 documents de la Présidence à la Bibliothèque Nationale, sont cruciaux pour la protection de notre héritage. La digitalisation, au-delà de la simple numérisation, soulève des questions sur la pérennité, la sécurité et la valorisation de nos archives. Le lancement de la nouvelle version de la plateforme eJO, qui donne accès en ligne à 125 ans d’histoire juridique et administrative, illustre cet engagement à garantir la transparence et à préserver notre mémoire collective. Cette initiative témoigne d'une volonté claire de rendre notre patrimoine accessible tout en assurant sa conservation pour les générations à venir.


Or, comment aspirer à un développement durable sans une connaissance approfondie de notre passé ? C’est précisément cette dynamique que l’EPAD’24 entend catalyser. Avec des interventions de haut niveau et des experts nationaux et internationaux, le colloque propose non seulement une évaluation exhaustive mais aussi des recommandations concrètes pour transformer nos défis en opportunités.


Numériser les archives nationales n’est pas qu’un acte technique ; c’est une démarche politique. Cela signifie garantir à chaque citoyen un accès équitable à sa mémoire collective, faciliter le travail des chercheurs et renforcer l’efficience des administrations. Mais au-delà, c’est une affirmation de souveraineté à l’ère de la globalisation.


Car, face au risque de voir notre histoire diluée ou réécrite sous des prismes extérieurs, la préservation de nos archives s’inscrit dans une logique de sécurisation de notre patrimoine et d’autonomisation intellectuelle. Le partenariat avec l’UNESCO, salué par Mme Jay Ralitera, vient ici rappeler que Djibouti n’est pas isolé dans cette quête, mais qu’il s’inscrit dans une dynamique continentale et mondiale.



Le colloque EPAD’24 ne doit pas être une fin en soi mais le point de départ d’un mouvement durable. Les panels d’experts, aussi riches et constructifs soient-ils, vont indéniablement déboucher sur des actions concrètes. Cela passera comme cela a été précisé ce matin par une mobilisation accrue des ressources, une formation renforcée des archivistes et un suivi rigoureux des engagements pris.


Enfin, les archives djiboutiennes sont le reflet de notre identité, mais elles peuvent aussi devenir un moteur de notre avenir. Si le numérique ouvre des horizons prometteurs, il impose également une vigilance sur la protection des données et sur l’équilibre entre accessibilité et confidentialité.


En plaçant les archives au cœur du développement, Djibouti prouve qu’il est possible de conjuguer tradition et modernité, mémoire et innovation. L’EPAD’24 n’est donc pas qu’un colloque : c’est une déclaration d’intention, un signal que notre pays veut se réapproprier son passé pour mieux façonner son avenir.

Sur ce , l’histoire est en marche. À nous de lui donner la mémoire qu’elle mérite.

Sous l’impulsion du Maire, Djibouti-ville trace la voie vers l’autonomie financière

 Dans un contexte marqué par des attentes croissantes en matière de gouvernance locale, la ville de Djibouti s’illustre par une initiative audacieuse, fruit de la vision et du leadership de son Maire, Monsieur Saïd Daoud Mohamed. Avec la mise en place d’un projet inédit, structurant et porteur d’avenir, la municipalité s’engage résolument sur la voie de l’autonomie financière, pilier essentiel d’une gestion moderne et durable.



Ce projet novateur, pensé et lancé par le Maire lui-même, témoigne d’une ambition claire : offrir aux collectivités locales les moyens d’assumer pleinement leurs responsabilités tout en répondant efficacement aux besoins des citoyens.


L’idée de doter Djibouti d’un budget 2025 taillé sur mesure est née d’une volonté de rompre avec la dépendance aux financements externes et bâtir une autonomie financière durable. En intégrant des partenaires de renom, tels que l’AFD, Expertise France et les cabinets ARREH&DEIL et ACL CONSULTING, Monsieur Saïd Daoud Mohamed a su rassembler autour de lui une expertise technique de haut niveau.



Mais au-delà des compétences mobilisées, cette initiative repose sur une philosophie de gestion inclusive et démocratique. Grâce à la création d’un service des recettes, au renforcement des moyens institutionnels et à l’octroi de budgets autonomes pour chaque commune, le Maire entend doter les échelons locaux d’une réelle capacité d’action.


En effet, cette démarche novatrice dépasse le simple cadre financier : elle redonne du pouvoir aux élus locaux et renforce la transparence dans la gestion des ressources publiques, tout en engageant les acteurs institutionnels dans une dynamique collective.



Ce projet est le fruit d’une vision de long terme, façonnée par le Maire et portée avec détermination par tous les présidents de communes et élus locaux. Les réunions des 17 et 18 décembre ont illustré la méthodologie mise en place : associer tous les acteurs, du niveau communal au niveau technique, dans un climat d’écoute, de coopération et de confiance.


En outre, le Maire ne s’est pas contenté de superviser le processus : il en a été l’architecte. En impliquant les présidents des trois communes dans les étapes cruciales de l’élaboration budgétaire, il a renforcé leur rôle et leur capacité d’action. Cette approche reflète une vision inclusive de la gouvernance, où chaque acteur devient un maillon essentiel de la transformation collective.


Grâce à cette initiative pionnière, la ville de Djibouti se positionne comme un modèle à suivre. L’autonomie financière, longtemps considérée comme un objectif ambitieux mais lointain, devient une réalité tangible. Ce projet dépasse les frontières locales : il incarne une leçon universelle sur la manière dont une collectivité, guidée par un leadership , peut se transformer et se réinventer.



Le Maire Saïd Daoud Mohamed a su allier pragmatisme et audace pour donner à Djibouti une trajectoire inédite. Ce n’est pas seulement un projet de budget : c’est une déclaration d’intention, celle d’une ville qui refuse de subir et choisit de maîtriser son avenir.


En engageant sa municipalité sur cette voie, le Maire offre à Djibouti bien plus qu’une autonomie financière. Il trace les contours d’une ville moderne, où chaque commune est dotée des moyens de répondre aux attentes de ses citoyens, où la transparence et l’efficacité deviennent des standards.



Enfin, le  projet d’autonomie financière ouvre la voie à des retombées significatives pour la ville de Djibouti. En dotant les communes de budgets de fonctionnement autonomes et d’outils modernisés de gestion des recettes, cette réforme permettra d’accroître l’efficacité des services publics, d’améliorer la transparence dans l’utilisation des ressources et de stimuler les investissements locaux. À terme, ces avancées favoriseront non seulement une gouvernance plus responsable, mais aussi une meilleure qualité de vie pour les habitants, grâce à des infrastructures mieux entretenues et des projets communautaires adaptés aux besoins réels. En devenant un modèle de gestion proactive, la ville de Djibouti pourrait également attirer de nouveaux partenaires et investisseurs, consolidant ainsi sa position comme moteur économique et institutionnel des différentes quartiers de la capitale  .



Sur ce , l’histoire retiendra cette étape comme celle où Djibouti, sous l’impulsion de son Maire, a cessé de rêver son avenir pour commencer à le construire avec ambition et lucidité.

mardi 17 décembre 2024

Le FOGAD, catalyseur d’une croissance inclusive

 Depuis sa création en 2016 sous l’impulsion du Président de la République Son Excellence Ismail Omar Guelleh et sous la tutelle du Ministère de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie M. Ilyas Moussa Dawaleh, le Fonds de Garantie de Djibouti (FOGAD) s’est affirmé comme un pilier essentiel du développement économique national. Avec une mission claire : partager les risques avec les établissements de crédit afin de permettre à nos Micros, Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (MTPME) d’accéder à des financements, le FOGAD a franchi des étapes remarquables en l’espace de quatre ans.



299 dossiers traités en 4 ans  pour un montant global approchant le milliard de francs djiboutiens (967 659 421 FDJ). Derrière ces chiffres, ce sont des hommes et des femmes qui, grâce à cette garantie innovante, ont vu leurs projets se concrétiser. Il est important de souligner la participation significative des femmes bénéficiaires, représentant 23 % des projets, dans un secteur où les défis sont encore nombreux pour l’entrepreneuriat féminin.


Mais ces réalisations ne sont qu’un prélude. En fixant un objectif ambitieux de 7 milliards FDJ pour les cinq prochaines années, le FOGAD élargit ses horizons pour toucher davantage de citoyens et d’entreprises. Cette somme colossale sera déployée autour de deux axes majeurs : soutenir nos MTPME et favoriser l’accès à la propriété grâce à la garantie hypothécaire pour les logements abordables. Ce dernier dispositif, en particulier, représente un tournant social : 2 000 citoyens aux revenus modestes, compris entre 80 000 et 270 000 FDJ, pourront réaliser le rêve d’une vie, celui de devenir propriétaires dans un pays où la demande en logements est forte.



À travers ces initiatives, le FOGAD prouve que les défis structurels, souvent cités pour expliquer le frein au financement des petites entreprises et des ménages modestes, ne sont pas insurmontables. Les conventions signées avec les banques partenaires( Bank of Africa, EXIM Bank, International Business Bank, pour n’en citer que quelques-unes ) témoignent de la confiance mutuelle entre les institutions financières et cet outil d’avant-garde. Cette synergie public-privé est la clé d’une économie robuste et inclusive.


L’innovation du FOGAD ne s’arrête pas là. En ajoutant, dès 2022, la garantie des crédits de fonctionnement pour soutenir les besoins opérationnels des entreprises, et en lançant en 2023 une fenêtre dédiée à la garantie hypothécaire, il démontre sa capacité d’adaptation face aux réalités économiques et sociales du pays. Cette vision prospective mérite d’être saluée.



À l’heure où le continent africain cherche des réponses aux défis de financement des petites entreprises, Djibouti se distingue. Avec le FOGAD, nous avons non seulement posé les fondations d’un modèle économique inclusif, mais nous avons prouvé que l’État pouvait être un facilitateur efficace, créant des ponts là où, hier encore, les banques voyaient des risques.


En effet, le succès du FOGAD est le fruit d’une équipe déterminée et d’un leadership éclairé. C’est également le résultat d’un partenariat stratégique avec nos institutions bancaires, qui jouent pleinement leur rôle dans la construction d’un Djibouti prospère et solidaire. Alors que nous regardons vers l’avenir, avec des objectifs toujours plus audacieux, le chemin est tracé : bâtir un écosystème économique où chaque entrepreneur, chaque famille et chaque citoyen trouve les moyens de réaliser son ambition.



Enfin , le FOGAD n’est pas qu’un simple fonds de garantie. Il est une promesse tenue. Une promesse que Djibouti continuera de progresser, en plaçant ses citoyens et ses entreprises au cœur de sa stratégie de développement.

lundi 16 décembre 2024

75 ans du Franc Djibouti , une célébration sous le signe de la souveraineté et de la résilience

 La nation djiboutienne a marqué ce lundi un jalon historique avec la célébration du 75ᵉ anniversaire du Franc Djibouti. Placée sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, la cérémonie s’est déroulée au somptueux Djibouti Kempinski Palace Hôtel. Cet événement, empreint de solennité et de fierté nationale, a mis en lumière le rôle central du Franc Djibouti dans la construction de l’unité, de la souveraineté et de la résilience économique du pays.



Dans un contexte marqué par des défis économiques et géopolitiques mondiaux, le Franc Djibouti s’est imposé comme un pilier de stabilité et un marqueur de souveraineté pour la République de Djibouti. Le Chef de l’État a tenu à rappeler, dans son allocution, que cette monnaie nationale ne se limite pas à un simple outil économique. « Cet événement est bien plus qu’une simple célébration économique. Il reflète les fondations solides sur lesquelles notre nation s’est construite », a déclaré le Président Guelleh, mettant en exergue la place prépondérante du Franc Djibouti dans l’affirmation de l’indépendance nationale.


Créé pour accompagner les aspirations d’un pays en quête de son autonomie, le Franc Djibouti est devenu un symbole de la volonté collective du peuple djiboutien. Depuis ses débuts, il a été à la fois le témoin et l’acteur des grandes transformations du pays, du passage de la colonisation à l’indépendance, jusqu’à l’émergence de Djibouti comme une plaque tournante économique et stratégique en Afrique de l’Est.



Lors de cette célébration, un accent particulier a été mis sur les fondements et la gestion rigoureuse du système financier djiboutien, qui confèrent au Franc Djibouti une résilience remarquable face aux fluctuations mondiales. La stabilité de la monnaie repose sur des mécanismes de contrôle stricts, une surveillance rigoureuse des changes, et une capacité d’adaptation proactive aux transformations du marché mondial.



Le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, a salué cette réussite collective. « En cette période marquée par des “polycrises” économiques, sanitaires, climatiques ou géopolitiques,  le Franc Djibouti demeure un socle de stabilité pour notre nation. » Il a également souligné la nécessité de continuer à innover et à anticiper pour maintenir cette stabilité, tout en renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.


Le Gouverneur de la Banque Centrale, M. Ahmed Osman Ali, a quant à lui rendu hommage aux figures historiques qui ont contribué à façonner l’histoire et la viabilité du Franc Djibouti. Parmi elles, feu Hassan Gouled Aptidon, père de la nation, a joué un rôle déterminant dans la préservation de la couverture monétaire durant les négociations pour l’indépendance. Des personnalités comme feu Said Ali Coubèche et feu Djama Mahamoud Haid ont également été saluées pour leur contribution aux réformes majeures et à la solidité du système financier djiboutien.



La célébration du 75ᵉ anniversaire du Franc Djibouti a également été une occasion de réfléchir sur l’avenir. Le Président Guelleh a invité l’ensemble des citoyens et des institutions à faire preuve de responsabilité pour garantir que cette monnaie reste un outil de développement, d’égalité et de prospérité pour tous. « Au fil des décennies, cette monnaie a accompagné les transformations profondes de notre pays. Elle doit continuer à jouer ce rôle de moteur pour notre économie », a-t-il affirmé.


Ce 75ᵉ anniversaire n’est pas seulement un hommage au passé, mais également une projection vers l’avenir. Alors que le monde fait face à des bouleversements constants, le Franc Djibouti doit rester une boussole et un levier pour l’ambition nationale. Grâce à une gestion rigoureuse et à une vision claire, cette monnaie symbolise la capacité de Djibouti à concilier héritage et modernité, stabilité et innovation.


Enfin , la célébration de cet anniversaire illustre une fois de plus la place centrale du Franc Djibouti dans le parcours historique, économique et symbolique de la nation. Sous la direction du Président Ismail Omar Guelleh et grâce à l’engagement collectif, cette monnaie reste un pilier de souveraineté et de prospérité pour Djibouti, aujourd’hui et pour les générations futures.

dimanche 15 décembre 2024

Le Président Guelleh inaugure l’Hôpital régional de Tadjourah Dr Bourhan Mohamed Aref , un symbole de progrès

 Par l’inauguration de l’hôpital régional Dr Bourhan Mohamed Aref à Tadjourah, le Président Ismaïl Omar Guelleh signe, ce dimanche, une avancée décisive dans l’histoire de la santé publique djiboutienne. Ce bâtiment flambant neuf ne représente pas seulement une infrastructure, mais le symbole d’une promesse tenue : celle d’un accès équitable aux soins pour tous les djiboutiens , des centres urbains jusqu’aux confins des régions les plus éloignées.



Dans une région longtemps éprouvée par les défis logistiques et le manque de services médicaux spécialisés, cet hôpital, équipé des technologies les plus modernes, transforme radicalement la donne. Avec ses 50 lits, ses blocs opératoires de pointe, ses services de médecine générale, d’ophtalmologie et de cardiologie, il ne s’agit pas seulement de répondre à des besoins, mais d’élever les standards de la prise en charge médicale. Et, dans ce contexte, l’hommage rendu à l’illustre Dr Bourhan Mohamed Aref, pionnier de la médecine djiboutienne, donne un souffle supplémentaire à cette réalisation : une reconnaissance à ceux qui, dans l’ombre, ont bâti la santé de ce pays.



Ce projet, fruit d’un partenariat stratégique avec la Chine, témoigne d’une vision audacieuse portée par le Président Guelleh : celle d’un développement inclusif et harmonieux, où chaque région contribue et bénéficie du progrès national. Tadjourah, souvent appelée la « ville blanche », rayonne désormais d’un nouvel éclat, incarnant une ambition collective : celle d’une nation qui refuse de laisser quiconque en marge.


Cependant, au-delà de la technologie et des infrastructures, cet hôpital interpelle sur l’essentiel : comment garantir que ces progrès servent pleinement les populations qu’ils visent ? L’accès aux soins ne se limite pas à des bâtiments modernes. Il repose sur des équipes médicales qualifiées, un entretien rigoureux des installations et une administration dévouée à la cause des patients. Comme l’a justement rappelé le Président Guelleh dans son allocution, l’engagement des praticiens et des usagers est la clé pour pérenniser ce projet. L’occasion fut aussi pour lui de rendre hommage au personnel de santé djiboutien, dont la réputation d’excellence et de dévouement continue d’être une fierté nationale. En évoquant la figure emblématique du feu Dr Bourhan Mohamed Aref, le Président a célébré un homme dont l’éthique et l’altruisme resteront gravés dans la mémoire collective : « Il a incarné les valeurs les plus nobles de la médecine, une pratique exercée non pour le gain mais par vocation et humanité. » Ce déplacement présidentiel, marqué par des scènes de liesse populaire, témoigne de l’attachement profond des habitants de Tadjourah à un leadership qui place leur bien-être au cœur de ses priorités.



En effet, cette inauguration s’inscrit dans une dynamique plus large, celle de l’effort soutenu du gouvernement pour moderniser l’ensemble du système de santé. Les chiffres sont parlants : des hôpitaux rénovés, des équipements ultramodernes, des formations renforcées pour le personnel soignant. Pourtant, les défis restent nombreux, notamment dans le maintien de la qualité des services et l’équité entre régions. Si l’hôpital de Tadjourah est une réponse brillante, il doit s’accompagner d’une politique durable pour que ces infrastructures répondent aux objectifs fixés par le chef de l’État. 



Enfin, cette cérémonie, marquée par la ferveur populaire, rappelle une vérité simple mais souvent négligée : au-delà des chiffres et des discours, les projets comme celui-ci touchent directement à la dignité des citoyens. Voir les habitants de Tadjourah célébrer avec autant d’enthousiasme montre que cette inauguration dépasse le symbole. C’est une bouffée d’espoir pour les familles qui, hier encore, devaient parcourir des kilomètres pour accéder à des soins spécialisés.


L’hôpital régional Dr Bourhan Mohamed Aref incarne une promesse : celle que chaque Djiboutien, où qu’il soit dans le Nord , pourra désormais espérer une vie plus saine et plus longue. À nous, en tant que nation, de faire vivre cette promesse dans les années à venir.

BCD, la sentinelle souveraine d’un système financier en mutation


 Djibouti s’apprête à célébrer, lundi prochain, le 75ᵉ anniversaire de son franc, symbole de souveraineté et de stabilité économique. À cette occasion, nous vous proposons de plonger au cœur des statuts et des missions de l’institution qui en assure la garde : la Banque Centrale de Djibouti (BCD).


Au cœur de Djibouti-ville, se dresse une institution aussi discrète qu’indispensable. Derrière ses murs chargés d’histoire et de secrets économiques, la Banque Centrale de Djibouti, dirigée par son gouverneur M. Ahmed Osman, orchestre avec rigueur et précision la symphonie complexe des finances nationales.


C’est au lendemain de l’indépendance, le 3 décembre 1977, que la jeune République de Djibouti se dote de son propre gardien monétaire : la Banque Nationale de Djibouti. Ce n’est qu’en 2000 qu’elle prendra son nom actuel, marquant ainsi son passage de simple émetteur de monnaie à un acteur stratégique de la régulation financière et du développement économique. Dès ses premiers statuts, la Banque se voit investie d’une mission régalienne : émettre et stabiliser la monnaie nationale, symbole d’unité et de souveraineté.



Le franc djiboutien, stablement arrimé au dollar américain, est l’étendard de cette politique. Garantir la disponibilité des billets et pièces en circulation, veiller à la qualité des émissions, et gérer les réserves en devises : tels sont les piliers de cette mission sacrée. Mais au fil des décennies, à mesure que l’économie djiboutienne s’affirme comme un carrefour régional, la Banque Centrale élargit son périmètre d’action.


En effet, la décennie écoulée a vu éclore un paysage bancaire de plus en plus diversifié. Aux banques conventionnelles se sont ajoutées des établissements islamiques, des institutions de microfinance, et même des agents de change. Cette multiplication des acteurs, si elle est un signe de vitalité économique, pose également de nouveaux défis en matière de régulation et de supervision.


Sous l’impulsion des autorités nationales, une réforme législative ambitieuse a été entreprise, mettant la Banque Centrale au cœur du dispositif. Avec une vigilance de tous les instants, la BCD surveille la masse monétaire et s’assure de la sécurité des dépôts des clients. Son arsenal de contrôle, alliant analyses documentaires et inspections sur le terrain, lui permet de prévenir les risques et de sanctionner les défaillances. La BCD, clé de voûte du système financier, héberge également les comptes courants des banques, assurant la compensation quotidienne des transactions interbancaires.


L’exclusivité de l’émission monétaire reste la mission la plus emblématique de la Banque Centrale. Mais elle s’accompagne d’un rôle crucial dans la surveillance des flux financiers, garantissant ainsi la stabilité monétaire et économique. Chargée également de superviser les établissements financiers, la BCD veille au respect des normes, accordant ou retirant les agréments selon des critères stricts.


Ainsi , cette mission dépasse le simple cadre national. En tant qu’interlocuteur privilégié des institutions financières internationales comme le FMI et la Banque Mondiale, la BCD joue un rôle pivot dans les programmes d’assistance technique et financière, consolidant ainsi la place de Djibouti sur l’échiquier économique mondial.


En outre, la Banque Centrale ne se limite pas à surveiller et sanctionner. Elle est aussi une source essentielle d’informations économiques et financières. À travers ses agrégats macroéconomiques, ses études sectorielles, et sa balance des paiements, la BCD éclaire les décideurs et oriente les investisseurs.


Deux bases de données, la Centrale des Risques et le Fichier Central des Chèques Impayés, illustrent ce rôle de sécurisation des activités bancaires. Les banques y puisent des informations vitales pour évaluer les risques et protéger leurs intérêts. La BCD héberge également la Chambre des Compensations, où chaque jour, les établissements financiers règlent leurs comptes dans un ballet aussi discret qu’efficace.


Plus qu’une institution, la Banque Centrale de Djibouti est une garantie. Garantie de stabilité pour les citoyens, de sécurité pour les investisseurs, et de souveraineté pour l’État. Dans un pays où le port bruisse des échanges mondiaux, où les corridors logistiques relient les continents, et où le développement économique est une priorité nationale, la BCD est un phare.


Enfin, fidèle à la vision du Président de la République, S.E. Ismail Omar Guelleh, la Banque Centrale incarne une ambition: celle d'un Djibouti moderne, ouvert au monde mais maitre de son destin. Dans les coulisses de cette nation en pleine mutation, la Banque Centrale continue, inlassablement, à écrire les pages d'une histoire où la rigueur et la vision se conjuguent au service de la prospérité. 

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