dimanche 26 janvier 2025

Campagne pour l’ #UAC , une carte à jouer en marge du sommet de Tanzanie

 Alors que l’échéance du 15 février, marquant l’élection à la présidence de la Commission de l’Union africaine, approche à grands pas, Djibouti et son candidat, Mohamoud Ali Youssouf, se positionnent avec finesse dans un paysage politique africain en pleine mutation. Le sommet sur l’énergie, prévu les 27 et 28 janvier à Dar es-Salaam, s’annonce comme une étape cruciale, offrant une ultime chance de consolider une avance décisive.



Porté par un solide soutien des pays d’Afrique du Nord et des nations francophones, Mohamoud Ali Youssouf concentre désormais ses efforts sur l’Afrique australe, un terrain diplomatique notoirement complexe. Cependant, les efforts soutenus de Djibouti dans cette région commencent à porter leurs fruits. Pendant ce temps, son principal adversaire, le Kényan Raila Odinga, semble perdre du terrain. Bien que sa récente tournée africaine ait affiché de grandes ambitions, elle n’a pas réussi à dissiper l’image d’un manque de cohérence stratégique ni à apaiser les critiques sur son approche jugée trop arrogante par plusieurs analystes influents de Nairobi.


Les dynamiques récentes au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est, notamment face aux défis persistants liés à la crise en RDC, illustrent ce glissement. Certains États, autrefois alignés sur Raila Odinga, revoient désormais leurs positions, attirés par la diplomatie pragmatique et l’expérience de Mohamoud Ali Youssouf. De même, l’Afrique centrale montre des signes croissants d’adhésion à la candidature djiboutienne, comme en témoignent des enquêtes internes qui soulignent son avance progressive dans cette région stratégique.


Mais l’atout majeur de cette campagne réside dans le soutien indéfectible du président Ismail Omar Guelleh. Figure incontournable du multilatéralisme africain, il jouit d’une reconnaissance unanime pour son aptitude à forger des consensus improbables et sa réputation de sage conseiller auprès de ses pairs. Lors du sommet en Tanzanie, le président Guelleh mènera sans nul doute des discussions stratégiques en tête-à-tête avec les dirigeants clés, combinant subtilement influence directe et accords implicites. Par ailleurs, la participation d’Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances, est un atout et va renforcer l’impact de la délégation djiboutienne en y ajoutant une dimension économique essentielle.


Enfin , le sommet de Dar es-Salaam constitue donc une occasion idéale pour Djibouti de tirer son épingle du jeu. L’enjeu dépasse le cadre de l’élection elle-même : il s’agit de porter une vision ambitieuse d’un leadership africain axé sur la coopération, l’efficacité et le respect mutuel. Avec une stratégie finement orchestrée, il ne fait aucun doute que le président Guelleh et son équipe mettront tout en œuvre pour transformer cette initiative diplomatique en un succès éclatant.

vendredi 24 janvier 2025

Le Maire de Djibouti-ville célèbre la diversité culturelle à Dire-Dawa lors des festivités du Xeer Issa

 Cette semaine, la ville de Dire-Dawa est le théâtre de célébrations marquant l’inscription du Xeer Issa au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Parmi les personnalités de marque présentes à cet événement figure l’Honorable Saïd Daoud Mohamed, Maire de Djibouti-ville, qui a répondu à l’invitation de son homologue, M. Kadir Johar, Maire de Dire-Dawa.


Accompagné d’une délégation officielle de haut niveau, Saïd Daoud Mohamed a honoré ces festivités par sa présence, témoignant de son profond attachement aux valeurs incarnées par le Xeer Issa et de son engagement envers la diversité culturelle et la coopération régionale.



Dans la matinée, le Maire de Djibouti a participé à un symposium organisé à l’hôtel B Capitale de Dire-Dawa, dédié à la mise en valeur du Xeer Issa. Ce code ancestral, véritable pilier des mécanismes traditionnels de justice et de résolution pacifique des conflits, illustre des principes universels de solidarité et de cohésion communautaire. Lors de son intervention, le Maire a exprimé sa fierté face à cette reconnaissance internationale et a souligné l’importance de préserver et de transmettre cet héritage aux générations futures. « Le Xeer Issa ne se limite pas à Dire-Dawa : c’est un trésor culturel partagé par toute la région, qui unit nos peuples dans un esprit de paix et de diversité », a-t-il affirmé.


Représentant une capitale multiculturelle où la cohésion sociale est une priorité, Saïd Daoud Mohamed a également profité de cette occasion pour renforcer les liens historiques et culturels entre Djibouti et Dire-Dawa. Sa présence à cet événement symbolise la volonté de Djibouti de promouvoir la coopération régionale dans la préservation des traditions et l’affirmation d’un patrimoine commun.



En effet, les festivités autour de l’inscription du Xeer Issa à l’UNESCO revêtent une dimension essentielle, car elles soulignent l’identité collective et les valeurs fondamentales du clan Issa. Plus qu’une célébration du passé, cet événement incarne un moment de transmission culturelle, une opportunité de renforcer l’unité régionale et de promouvoir la paix et le dialogue au-delà des frontières.


En s’associant pleinement à ces célébrations, le Maire de Djibouti réaffirme non seulement l’importance de la diversité culturelle, mais aussi le rôle central de la culture dans le rapprochement des communautés. Par son engagement, il met en lumière l’héritage partagé du Xeer Issa, un symbole de justice, de solidarité et de dialogue pacifique, qui continue de jouer un rôle clé dans la consolidation des relations entre les peuples de la région.



Enfin , ces festivités, empreintes d’échanges et de fierté, inscrivent le Xeer Issa comme un vecteur de cohésion sociale et de rapprochement intercommunautaire. Un moment historique auquel Djibouti, à travers son Maire, a tenu à participer pleinement, illustrant ainsi son attachement à préserver et à promouvoir un patrimoine culturel commun.

jeudi 23 janvier 2025

Le Président Guelleh met Djibouti au centre des enjeux régionaux lors de la retraite stratégique de l’IFC

 

Sous les lustres feutrés de l’Ayla Hôtel, un rendez-vous majeur s’est noué ce jeudi à Djibouti. Ce lieu n’a rien d’un cadre anodin : il accueille cette année la retraite stratégique de la Société Financière Internationale (IFC), bras armé du secteur privé au sein de la Banque mondiale. Une occasion unique pour Djibouti de redire sa volonté d’incarner un rôle moteur dans une région en quête de stabilité et de prospérité.


Le Président Ismaïl Omar Guelleh, figure centrale de cette rencontre, a livré un discours mêlant lucidité et vision, dans une posture que l’on connaît : celle d’un leader conscient des défis qui s’imposent à son pays, mais résolument déterminé à y répondre. Djibouti, a-t-il martelé, n’est pas qu’un observateur des dynamiques régionales. C’est un acteur, un artisan, et désormais un catalyseur.



Avec la participation de figures majeures du gouvernement djiboutien, telles que le Premier Ministre Abdoulkader Kamil Mohamed et le MEFI Ilyas Moussa Dawaleh, ainsi que des responsables éminents de l’IFC et de la Banque mondiale, dont Ousmane Diagana, Vice-Président pour la région Afrique,   Mr Sergio Pimenta Vice-Président de L'IFC région Afrique et Mohamed Gouled, Vice-Président en charge de l’Industrie. 

Cet événement marque une étape importante dans les efforts de Djibouti pour attirer des investissements et renforcer sa compétitivité économique.


Que la retraite stratégique de l’IFC ait lieu à Djibouti ne relève pas du hasard. Le pays, situé au carrefour de la Corne de l’Afrique, incarne un condensé des défis et opportunités d’une région à la fois convoitée et fragile. « L’accueil de cet événement à Djibouti est une reconnaissance », a affirmé le Chef de l’État, rappelant l’importance stratégique d’un territoire qui s’est imposé comme un hub logistique et financier.


Mais au-delà des symboles, le message est clair : Djibouti se veut le point d’ancrage d’une transformation économique et régionale. Ismaïl Omar Guelleh n’a pas seulement salué la présence de l’IFC. Il en a profité pour esquisser les contours d’un développement ambitieux, porté par des axes stratégiques précis : digitalisation, réforme de l’environnement des affaires, et renforcement des partenariats public-privé.


Devant un auditoire de décideurs internationaux, le chef de l’Etat n’a pas hésité à placer la barre haut, tout en ancrant ses propositions dans une réalité partagée par les pays de la Corne de l’Afrique.

Le premier axe évoqué, le développement du tissu entrepreneurial local, met l’accent sur les PME, souvent laissées pour compte. « La solution réside dans une approche intégrée : lignes de crédit adaptées, formations techniques robustes, et formalisation progressive », a plaidé le Président.


L’intégration régionale, deuxième pilier de cette vision, s’impose comme une nécessité vitale. « Harmonisation des cadres réglementaires, corridors économiques transfrontaliers, et renforcement des infrastructures » sont autant de leviers cités pour faire de la Corne de l’Afrique une région véritablement connectée.


Enfin, le troisième axe, sans doute le plus urgent, concerne la résilience climatique. Face à des vulnérabilités exacerbées par le réchauffement global, Djibouti veut miser sur les énergies renouvelables et des infrastructures adaptées aux chocs climatiques. Un pari audacieux qui nécessite, selon le Président, « un programme massif d’investissements et un accompagnement de la communauté internationale ».


Le discours du Président Guelleh, bien que visionnaire, s’inscrit dans un contexte où les attentes à son égard sont immenses. La présence de figures clés de la Banque mondiale et de l’IFC, comme Ousmane Diagana et Mohamed Gouled, témoigne de l’importance stratégique de Djibouti sur l’échiquier africain. Mais elle rappelle aussi que la confiance internationale repose sur des résultats concrets.

Pour Djibouti, le défi n’est pas seulement de se positionner comme un modèle. Il s’agit de prouver que les projets annoncés, de la digitalisation à la modernisation des infrastructures, peuvent transformer durablement une économie encore fragile.



En plaçant Djibouti au cœur des discussions internationales, Ismaïl Omar Guelleh réaffirme une conviction : l’avenir de la Corne de l’Afrique ne peut se construire sans une coopération renforcée, ni sans des acteurs locaux déterminés à prendre leur destin en main.



Enfin, le pari est audacieux, mais Djibouti n’en est pas à son premier défi. Et si le discours du Président Guelleh trouve écho au-delà des murs de l’Ayla Hôtel, il pourrait bien marquer une étape décisive pour une région en quête d’unité et de progrès.


Dans cette lutte pour le développement et la stabilité, le message du Chef de l’État est sans équivoque : Djibouti est prêt à montrer la voie.

Djibouti-Tanzanie : Un message, une vision, un dessein panafricain




 Dans une Afrique en pleine mutation, confrontée à des défis colossaux mais également riche en opportunités, la rencontre entre le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de Djibouti, S.E.M. Mahmoud Ali Youssouf, et la Présidente de la République Unie de Tanzanie, S.E. Madame Samia Suluhu Hassan, s’inscrit comme un événement à la fois symbolique et stratégique.



Portant un message personnel du Président Ismaïl Omar Guelleh, le ministre Mahmoud Ali Youssouf a incarné l’ambition d’une Afrique unie, audacieuse et tournée vers l’avenir. En retour, la Présidente Suluhu Hassan a salué le leadership visionnaire du Président Guelleh et souligné le rôle clé de Djibouti dans la Corne d’Afrique. Ce moment d’échange a été marqué par une véritable convergence de visions et une volonté commune de bâtir une Afrique prospère et solidaire.


Bien plus qu’une simple visite officielle, cette audience a permis de mettre en lumière les objectifs partagés par les deux nations. Djibouti et la Tanzanie, forts de leur position de leaders régionaux, aspirent à une Afrique où la paix, la stabilité et la coopération deviennent des priorités absolues.

En outre, les discussions ont également porté sur des initiatives conjointes, notamment dans le cadre des missions de maintien de la paix en République Démocratique du Congo et en Centrafrique. Ces efforts traduisent une vision commune : celle d’un continent où les conflits sont remplacés par le dialogue et la reconstruction.


Au cours de cette visite, Mahmoud Ali Youssouf a dévoilé les grandes lignes de son programme en vue de la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Son plan s’articule autour de quatre priorités essentielles :

1. Renforcer la paix et la sécurité, socles indispensables pour le développement durable ;

2. Stimuler l’intégration économique à travers la ZLECAf, afin de positionner l’Afrique comme un acteur incontournable sur la scène mondiale ;

3. Promouvoir l’égalité des genres, avec des politiques ambitieuses visant à garantir une gouvernance inclusive ;

4. Miser sur la jeunesse, la santé et l’éducation, pour jeter les bases d’une transformation profonde et pérenne du continent.


Entouré de ses collaborateurs, parmi lesquels les éminents ambassadeurs Abdi Haibe et Moussa Mohamed Omar, le ministre Mahmoud Ali Youssouf illustre une diplomatie alliant rigueur et vision stratégique. Cette visite, jalon majeur d’une campagne diplomatique soigneusement préparée, vise à asseoir sa légitimité et renforcer son aura en tant que candidat à la présidence de la Commission de l’Union Africaine.


Par ailleurs, lors d’une conférence de presse marquée par une intensité et une ambition manifeste, Mahmoud Ali Youssouf a su capter l’attention d’un auditoire composé de journalistes locaux et internationaux. Avec éloquence, il a plaidé pour une refonte profonde des institutions panafricaines, appelées à devenir des leviers puissants de transformation au service des aspirations des peuples africains.



Enfin , cette rencontre à Dar es Salaam illustre une fois encore le rôle central de Djibouti sur la scène africaine, dépassant largement ses limites géographiques. Carrefour stratégique et acteur de paix, le pays s’affirme comme une voix essentielle dans les discussions continentales. Au-delà des symboles, cette visite marque une étape concrète vers une Afrique plus intégrée et solidaire. Sous l’impulsion de figures comme Mahmoud Ali Youssouf, le continent avance vers une véritable transformation, où la diplomatie devient une quête collective pour un avenir meilleur.


Dans un monde en constante évolution, Djibouti ne se contente pas de suivre les grandes dynamiques : il en est l’un des artisans. Et grâce à cette rencontre avec la Présidente Suluhu Hassan, la vision d’une Afrique unie prend véritablement forme. 

lundi 20 janvier 2025

Renforcement de la coopération judiciaire entre Djibouti et l’Éthiopie


 Ce lundi , M.  Ali Hassan Bahdon, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Chargé des Droits de l’Homme, a reçu en audience Son Excellence M. Berhanu Tsegaye Abera, Ambassadeur de la République Fédérale d’Éthiopie à Djibouti. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur le renforcement des relations bilatérales en matière de coopération judiciaire entre les deux pays.


Les discussions ont principalement porté sur une collaboration accrue dans les domaines de la justice civile et commerciale, dans le but d’améliorer le climat des affaires et de favoriser un environnement juridique propice aux investissements. Cette approche s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les échanges économiques entre Djibouti et l’Éthiopie.



Par ailleurs, les deux parties ont abordé la coopération judiciaire en matière pénale, notamment pour lutter contre la criminalité transnationale, un défi croissant pour les sociétés modernes. Les deux pays, conscients de la nécessité d’une action concertée face à ce fléau, ont convenu d’intensifier leurs efforts communs pour garantir la sécurité et la justice.


Enfin, l’Ambassadeur Berhanu Tsegaye Abera a invité le Ministre Ali Hassan Bahdon à effectuer une visite officielle en Éthiopie. Cette visite permettra de concrétiser les engagements pris lors de cette rencontre et de donner un nouvel élan à la coopération judiciaire entre les deux nations.


Cette rencontre illustre une fois de plus les liens solides entre Djibouti et l’Éthiopie, qui ne cessent de se renforcer dans divers domaines au service de leurs populations respectives.


dimanche 19 janvier 2025

Un accord clé pour le financement des PME signé entre la BCD et l’IFC



 Dans le cadre d’une visite de travail à Djibouti, une importante délégation de l’International Finance Corporation (IFC), conduite par son vice-président, M. Sergio Pimenta, a marqué l’histoire économique du pays ce lundi. La visite a débuté par la signature d’un accord majeur entre l’IFC et la Banque Centrale de Djibouti (BCD), dirigée par M. Ahmed Osman Ali. Cet accord porte sur la refonte du registre des sûretés mobilières, un outil crucial pour dynamiser l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME), particulièrement celles dirigées par des femmes et des jeunes entrepreneurs.



La signature s’est déroulée dans la grande salle de réunion de la Banque Centrale, en présence de nombreux dignitaires, dont la représentante résidente de la Banque Mondiale à Djibouti, Mme Fatou Fall, et le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, M. Abdourazak Ahmed Idriss.


Le gouverneur Ahmed Osman Ali a souligné l’importance stratégique de ce partenariat, en précisant que la Banque Centrale avait déjà introduit en 2018 un registre électronique des sûretés mobilières. Cependant, face aux évolutions rapides de l’écosystème économique, la modernisation de cet outil s’avérait nécessaire. Ce projet s’inscrit dans un effort global pour renforcer l’accès au crédit pour les PME, secteur clé de l’économie djiboutienne, en améliorant la transparence et la sécurité des transactions.


Or, les objectifs de cette refonte sont ambitieux : améliorer l’accessibilité du registre, élargir les informations disponibles pour répondre aux besoins des acteurs économiques, renforcer la sécurité des données, et établir une tarification durable garantissant l’autonomie financière du registre. Ces mesures visent à encourager l’utilisation des actifs mobiliers comme garanties, facilitant ainsi l’accès au financement, essentiel pour la croissance des PME.


L’accompagnement technique de l’IFC comprendra des formations pour le personnel de la Banque Centrale, des missions d’études à l’étranger et la révision des cadres réglementaires. L’objectif est de promouvoir un environnement financier plus inclusif, où les petites entreprises, souvent exclues des circuits traditionnels de financement, pourront avoir accès à des opportunités de croissance.



En effet, cette initiative fait partie d’une série de réformes ambitieuses menées par la Banque Centrale pour moderniser le secteur financier de Djibouti, notamment le développement d’un switch monétique, la création d’une centrale des risques, et des dispositifs renforcés de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.



Pour M. Ahmed Osman Ali, cette réforme est bien plus qu’une mise à jour technique. Elle représente un levier stratégique pour stimuler la reprise économique, attirer les investissements étrangers et créer des emplois durables, essentiels pour le développement de Djibouti.


Les États-Unis exhortés à établir une représentation diplomatique au Somaliland pour contrer l’influence chinoise

 Le président du comité restreint sur le Parti communiste chinois (PCC) au Congrès des États-Unis, John Moolenaar, a adressé le 15 janvier une lettre officielle au secrétaire d’État Antony Blinken, appelant à l’ouverture d’un bureau de représentation à Hargeisa, capitale du Somaliland. Cette démarche vise à renforcer la présence américaine dans la Corne de l’Afrique, une région clé pour le commerce mondial et la stabilité géopolitique, tout en contrant l’influence grandissante de la République populaire de Chine (RPC).


Dans cette lettre, Moolenaar met en avant le rôle stratégique du Somaliland, un territoire autoproclamé indépendant depuis 1991 mais non reconnu internationalement. Situé au sud du golfe d’Aden et à proximité de Djibouti, le Somaliland dispose d’atouts majeurs, notamment le port de Berbera et une piste d’atterrissage parmi les plus longues d’Afrique. Ces infrastructures en font un carrefour essentiel pour le commerce maritime et une opportunité stratégique pour les États-Unis.



Le président du comité a également souligné la stabilité politique et les progrès démocratiques du Somaliland, rare dans une région souvent marquée par des conflits. Il a insisté sur l’importance de soutenir un partenaire qui, contrairement à d’autres pays africains, n’entretient pas de relations officielles avec la Chine et maintient des liens solides avec Taïwan, un allié stratégique des États-Unis.


En effet, la lettre de Moolenaar met en lumière les efforts croissants de la Chine pour renforcer son influence dans la région. Pékin a établi sa première base militaire étrangère à Djibouti en 2017 et a noué des alliances stratégiques avec des acteurs locaux, notamment en soutenant les Houthis au Yémen, ce qui menace les routes maritimes dans le golfe d’Aden.


Dans cette optique, le président du comité craint que, sans un engagement clair des États-Unis, le Somaliland ne bascule sous l’influence chinoise, ce qui renforcerait la position de la RPC dans la région et menacerait les intérêts américains.

Moolenaar assure que l’ouverture d’un bureau américain à Hargeisa n’entrerait pas en conflit avec la reconnaissance officielle de la Somalie par les États-Unis. Il s’appuie sur l’exemple de pays tels que le Royaume-Uni, le Kenya et Taïwan, qui maintiennent des représentations au Somaliland sans reconnaître sa souveraineté.



En établissant une présence diplomatique à Hargeisa, les États-Unis pourraient, selon Moolenaar, envoyer un signal fort de soutien à un partenaire démocratique et stratégiquement aligné, tout en affirmant leur engagement dans une région cruciale pour la sécurité mondiale.


Enfin, le Département d’État n’a pas encore réagi officiellement à cette demande, mais cette initiative pourrait marquer une nouvelle étape dans la stratégie américaine visant à contrer l’expansion chinoise en Afrique et à renforcer les partenariats démocratiques dans des régions stratégiques.

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