mercredi 30 avril 2025

À Hué, les villes francophones resserrent leurs rangs face aux défis climatiques et humanitaires

 À Hué, au cœur du Vietnam, les maires francophones ont renouvelé leur serment d’agir face à l’urgence climatique, aux crises humanitaires et aux défis du patrimoine. Réunis pour leur 45ᵉ congrès, ils ont posé les jalons d’une coopération renforcée, plaçant l’action locale au centre des enjeux globaux.


Du 27 au 30 octobre 2025, Hué, joyau inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a accueilli le 45ᵉ Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). Près de 400 élus, venus de 35 pays, ont répondu présent. Parmi eux, une délégation djiboutienne de premier plan, conduite par Said Daoud Mohamed, maire de Djibouti-ville, accompagné des présidents des régions de Dikhil et de Tadjourah.


Sous le signe de la solidarité et de l’urgence climatique, les villes francophones ont réaffirmé leur volonté de bâtir un développement urbain durable, alors que les crises environnementales et sociales s’aggravent.



Parmi les moments forts, le maire de Djibouti a signé un accord ambitieux inscrit dans le projet “Djibouti Green City”, qui vise à atteindre le “zéro déchet” et à revitaliser les espaces verts. Lors de la commission sur les Objectifs de Développement Durable, il a présenté les avancées écologiques de sa ville, plaidant pour des partenariats internationaux plus étroits. En marge des débats, il a multiplié les rencontres, notamment avec les maires de Paris, Genève et Nyon.


Dix ans après l’Accord de Paris, l’AIMF a franchi une nouvelle étape avec le lancement de l’Alliance des villes francophones pour le climat. Un plaidoyer pour la protection des forêts sera porté par Anne Hidalgo, présidente de l’AIMF, lors de la COP30 à Belèm.


Nguyễn Văn Phương, président du Comité populaire de Hué, a rappelé : « Les villes sont en première ligne face au dérèglement climatique. Notre mobilisation est essentielle. »


Lieu chargé d’histoire, Hué a aussi ouvert le débat sur la préservation du patrimoine et le tourisme responsable, à l’heure où le Vietnam célèbre l’Année nationale du tourisme.


Solidaires des territoires en crise, les maires ont adopté une déclaration renforçant le rôle des autorités locales dans la prévention des conflits, notamment dans la région des Grands Lacs. L’AIMF a également activé son Fonds d’urgence pour Mayotte, frappée par le cyclone Chido, afin de reconstruire les écoles de Mamoudzou.


De nouvelles initiatives sont nées de ce congrès :

Une commission sur la précarité sociale, portée par Namur et Ouagadougou.

Un groupe de travail sur la sécurité routière, soutenu par Jean Todt, envoyé spécial de l’ONU.

Un partenariat avec Bibliothèques sans frontières pour démocratiser l’accès à la culture.


Le Bureau de l’AIMF a validé 3,7 millions d’euros de subventions pour des projets touchant près de deux millions de personnes, autour du numérique, de l’égalité femmes-hommes et de l’accès à l’eau.


Le réseau s’élargit : douze nouvelles villes, dont Sarrebruck, rejoignent l’AIMF, marquant son ouverture au-delà du cercle traditionnel francophone.


Le Prix Égalité femmes-hommes AIMF-Ville de Genève a récompensé trois initiatives exemplaires : la ville de Jouineh au Liban, l’ASAC au Cambodge, et l’Observatoire genre et développement de Saint-Louis au Sénégal.



Après quatre jours d’échanges nourris, les participants ont salué l’accueil et l’organisation exemplaire de la ville de Hué. Anne Hidalgo a annoncé que Casablanca, métropole dynamique entre Afrique et Méditerranée, accueillera en 2026 le prochain congrès.

“Casablanca sera le carrefour idéal pour prolonger notre engagement collectif”, a-t-elle affirmé. Nabila Rmili, maire de Casablanca, a exprimé sa fierté de porter cette nouvelle étape de la coopération francophone.


 


Dissoudre pour mieux rebondir !

 La décision est tombée ce dimanche 27 avril 2025, comme un coup de semonce mûrement réfléchi : par décret présidentiel, le Fonds Souverain de Djibouti (FSD) a été dissous. Dans un communiqué publié en début d’après-midi sur sa page officielle, la Présidence de la République a confirmé que les fonctions du Conseil d’administration et du Directeur général prenaient fin. Hassan Issa Sultan, Inspecteur général de l’État, a été désigné pour conduire la liquidation du Fonds.

Derrière cette annonce, certains pourraient y voir une simple clôture administrative, voire une reconnaissance d’échec. Ce serait mal comprendre l’esprit de la décision. Car au contraire, il s’agit là d’un choix lucide et stratégique : celui de tourner une page pour mieux écrire la suivante.



Créé en mars 2020, alors que la pandémie mondiale fragilisait les économies du globe, le FSD incarnait une volonté politique forte : celle de soutenir la diversification de l’économie nationale en s’appuyant sur des co-investissements stratégiques. Énergie, infrastructures, santé, technologies, tourisme, éducation : autant de secteurs vitaux identifiés pour ancrer Djibouti dans une trajectoire de croissance durable et réduire sa dépendance aux seules activités logistiques et portuaires.

À l’époque, le pari était audacieux et légitime. Miser sur la résilience économique en mobilisant l’épargne nationale et les partenariats internationaux s’inscrivait dans une logique de souveraineté retrouvée. De nombreux pays émergents ont suivi cette voie, avec plus ou moins de succès.


Mais cinq années d’existence ont mis en lumière les limites du modèle adopté. Les résultats escomptés en termes d’investissements productifs n’ont pas été au rendez-vous. Le FSD, dans sa configuration initiale, n’a pas réussi à transformer ses engagements en moteurs concrets de diversification économique.

Dans un environnement régional devenu hautement concurrentiel, notamment avec la montée en puissance de nouveaux hubs africains, maintenir un outil inefficace aurait relevé de l’aveuglement. Djibouti ne pouvait se permettre d’avancer avec un fardeau, au risque de retarder l’indispensable modernisation de son tissu économique. C’est ce réalisme qui a prévalu. Dissoudre pour rebondir, réformer pour mieux grandir : telle est la logique profonde de cette décision.

À cet égard, la nomination d’un liquidateur expérimenté traduit également la volonté d’assurer une fermeture ordonnée, transparente et responsable du FSD. Une transition nécessaire pour préserver la confiance des partenaires nationaux et internationaux.


À l’échelle globale, les économies qui progressent sont celles qui savent s’adapter sans céder à l’inertie. L’immobilisme, dans un monde en accélération constante, est un piège mortel. Djibouti, par ce geste, démontre qu’elle refuse la tentation du statu quo. Le pays choisit le mouvement, la réforme, la capacité d’autoévaluation critique.

La dissolution du FSD n’est donc pas un arrêt brutal, mais bien une étape dans une trajectoire de réajustement et de consolidation. Elle traduit la reconnaissance que l’outil existant, s’il a rempli une fonction symbolique, n’était plus adapté aux exigences actuelles de compétitivité et de performance économique.

En ce sens, cette décision est aussi profondément politique : elle affirme la primauté de l’intérêt général sur les inerties institutionnelles.


Le Gouvernement a d’ores et déjà engagé une réflexion stratégique sur la création d’un nouveau mécanisme, mieux adapté aux réalités locales et aux standards internationaux. L’enjeu sera de construire un instrument plus agile, plus ciblé, capable de mobiliser efficacement les capitaux et d’orienter les investissements vers les secteurs réellement porteurs.

Transparence, gouvernance rigoureuse, sélection fine des projets d’investissement, ancrage territorial renforcé : autant de piliers qui devront guider la conception du futur dispositif.

Mais au-delà des outils financiers, c’est un état d’esprit qu’il faudra consolider : celui d’une économie djiboutienne ouverte mais souveraine, diversifiée mais cohérente, moderne mais attentive aux besoins de sa population.



À travers cette décision, Djibouti affirme un principe essentiel : celui de sa souveraineté économique. Non pas une souveraineté abstraite, mais une souveraineté pragmatique, qui se mesure à la capacité d’adapter ses stratégies de développement aux défis du moment.


Dans un contexte où la compétition pour attirer les capitaux, développer les infrastructures et renforcer la croissance inclusive est plus rude que jamais, cette souveraineté se joue dans les détails de la gouvernance, la pertinence des choix d’investissement et l’agilité des institutions.Djibouti, par sa position géographique stratégique, par son ambition de devenir un hub régional incontournable, n’a pas d’autre choix que de rester en mouvement. Cela suppose de savoir parfois déconstruire pour mieux reconstruire, dissoudre pour mieux rebondir.


Le défi est grand, sans doute. Mais il n’entame en rien l’horizon que s’est fixé le pays : faire de Djibouti une plateforme de prospérité, un acteur économique majeur dans la Corne de l’Afrique.

Tribalisme numérique , un péril silencieux pour la cohésion nationale

 « Face au péril du tribalisme numérique, Djibouti doit investir dans l’éducation civique, la mémoire nationale et la transparence pour préserver son unité. Notre destin commun appelle un sursaut d’intelligence collective et d’engagement citoyen. »


À Djibouti, l’essor du tribalisme sur les réseaux sociaux constitue un phénomène récent, mais déjà lourd de menaces. Longtemps contenu dans l’espace privé ou inscrit dans des formes traditionnelles de solidarité, l’appartenance clanique mute aujourd’hui sous l’effet des dynamiques numériques et politiques. Elle devient, de plus en plus, une arme au service de logiques de division.


Les réseaux sociaux, ces espaces d’expression sans filtres, offrent un terreau fertile à cette dérive. Ce n’est plus simplement un ancrage identitaire familier ; c’est désormais une instrumentalisation politique consciente. Ce glissement ne relève pas du hasard. Il s’explique, en partie, par l’influence de groupes d’activistes basés à l’étranger, qui, s’inspirant des pratiques observées en Somalie et au Somaliland, importent dans l’espace djiboutien des réflexes de polarisation et de radicalisation claniques. Leurs discours, loin d’être anodins, visent à fragiliser la cohésion nationale en exacerbant frustrations sociales et tensions politiques.



  À ce tribalisme d’importation s’ajoute une dynamique interne tout aussi préoccupante. Certains influenceurs locaux, parfois soupçonnés ( sans qu’aucune preuve formelle ne le confirme ) de bénéficier de protections politiques, ont repris à leur compte le discours clanique. Ils ne l’utilisent plus comme outil de solidarité traditionnelle, mais comme instrument de promotion personnelle ou communautaire.


Ce dernier temps, se multiplient des groupes WhatsApp à caractère tribal et les réunions claniques, qui ont dévié de leur vocation initiale. Il ne s’agit plus de se concerter autour d’enjeux communs, tels que la collecte pour l’assurance clanique  ou l’entraide sociale. Ces rencontres se concentrent désormais sur les opportunités d’embauche, les nominations et les avantages à obtenir pour des membres du clan . Ainsi se met progressivement en place un clanisme institutionnalisé, qui risque d’altérer profondément l’esprit de service public et d’affaiblir la cohésion nationale.


Le rappel historique est ici éclairant. Dès l’époque coloniale ( de la période d’Obock à celle de la Côte française des Somalis puis du Territoire français des Afars et des Issas ), la stratégie consistait déjà à instrumentaliser les divisions communautaires pour asseoir la domination. Certains groupes étaient privilégiés, d’autres marginalisés et réciproquement en fonction des stratégies coloniales , afin de gouverner plus efficacement. Aujourd’hui, sans intervention extérieure, ce poison est propagé de l’intérieur, parfois sans que ses promoteurs n’en mesurent toutes les conséquences.


La responsabilité face à ce danger est collective. Aux historiens, d’abord, de documenter et d’expliquer les mécanismes de division hérités du passé, afin d’armer les citoyens contre les manipulations contemporaines. Aux médias, ensuite, d’amplifier ce travail de vulgarisation historique, en diffusant un récit républicain qui célèbre la “djiboutienneté” au-dessus de toute appartenance primaire.

Car l’enjeu est clair : préserver l’évolution de la société djiboutienne vers une modernité politique et sociale, tout en la protégeant des tentatives de manipulation. Le tribalisme, lorsqu’il est utilisé comme arme politique, est un feu incontrôlable. Il nourrit les haines, détruit la confiance et mine les fondations mêmes de l’État.


Dans une région instable ( de la Somalie au Yémen en passant par certaines provinces éthiopiennes ), Djibouti ne peut se permettre de baisser la garde. Sa jeunesse, immense promesse d’avenir, doit être la première cible d’une politique de responsabilisation, de citoyenneté active, et d’adhésion à un projet collectif. Le tribalisme est une tentation facile ; il est toujours l’antichambre du chaos.

La réponse, face à ce tribalisme numérique naissant, ne saurait être uniquement répressive. Elle doit d’abord s’appuyer sur un renforcement de l’éducation civique dès le plus jeune âge. Il est essentiel d’enseigner aux enfants et adolescents les principes fondamentaux de la République, l’histoire commune du pays, et les dangers des logiques de division. Une citoyenneté consciente et informée est la première digue contre les dérives identitaires.


Il convient aussi de promouvoir un récit national fédérateur, mobilisant historiens, chercheurs, écrivains et journalistes. La production et la diffusion d’une mémoire collective valorisant les luttes communes et les figures nationales doivent être encouragées. Il s’agit de sortir d’une lecture communautaire de l’histoire pour replacer chaque citoyen dans une trajectoire partagée, dépassant les clivages tribaux.

Les réseaux sociaux, devenus les nouveaux espaces publics, méritent également une attention particulière. Plutôt que d’opter pour la censure, il faut privilégier les campagnes de sensibilisation, la promotion des bonnes pratiques numériques, et encourager l’émergence de contre-discours porteurs d’unité. Former la jeunesse à des usages responsables du numérique est devenu un impératif pour enrayer la propagation des discours de haine.


En parallèle, il est indispensable de soutenir les initiatives locales de dialogue intercommunautaire. Les projets, forums et actions de terrain favorisant la coopération entre communautés doivent être valorisés, car ils reconstruisent du lien social et offrent des exemples concrets de dépassement des appartenances claniques.


Enfin, le renforcement de la transparence dans la gestion publique est fondamental. La lutte contre le clientélisme ( réel ou perçu ) est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions. Une administration équitable et accessible à tous, sans considération d’origine tribale, est un pilier vital de la cohésion nationale. Ces actions complémentaires doivent être menées avec lucidité et détermination. Car face aux vents contraires qui soufflent dans la région, la consolidation de la citoyenneté, le renforcement de la République et l’affirmation de la “djiboutienneté” restent les meilleures garanties d’un avenir commun.


Djibouti, par sa position stratégique et son histoire singulière, a toujours été un carrefour d’influences, un lieu de rencontre entre peuples et cultures. Cette richesse doit continuer d’être une force, non devenir une fracture. Si le tribalisme numérique n’est pas contenu, il risque d’introduire dans le débat public des logiques de division qui, lentement mais sûrement, saperaient les fondations de notre vivre-ensemble.

La vigilance est de mise, mais elle doit s’accompagner d’une action patiente et résolue. Ce n’est pas dans l’urgence ou sous l’émotion que se bâtit une nation ; c’est en développant une culture politique fondée sur l’appartenance citoyenne, sur la reconnaissance des différences dans un cadre commun, et sur la défense des principes républicains.


Enfin , le défi est immense, mais il n’est pas insurmontable. En investissant dans l’éducation, la mémoire collective, la responsabilité numérique et la transparence institutionnelle, Djibouti peut non seulement contenir ce péril silencieux, mais aussi en sortir renforcé. Le destin commun que nous partageons mérite mieux que des replis identitaires. Il appelle un sursaut d’intelligence collective, de responsabilité et d’engagement citoyen.


 M.G 

mardi 29 avril 2025

Portrait : M. Abdoulkader Dileita , un parcours de leadership et d’engagement au service de l’Afrique

 À Djibouti, les étoiles ne tombent plus, elles s’arriment au firmament du pouvoir international. Loin du temps des candidatures effacées et des ambitions déçues, le pays récolte aujourd’hui les dividendes d’une stratégie mûrie à froid : placer ses meilleurs profils là où se dessinent les décisions, là où se forgent les rapports de force.


Hier encore modeste figurant, Djibouti se glisse désormais dans le premier cercle des nations qui comptent sur la scène continentale et mondiale. Chaque nomination est une victoire. Chaque ascension, une confirmation. Le pays avance, sans bruit mais sans retour, dans le concert des puissances discrètes mais agissantes.


Dans la discrétion qui sied aux vraies stratégies, Djibouti avance ses pions. Dernier en date : Abdoulkader Dileita, juriste chevronné, qui prend les commandes du bureau de la Banque africaine de développement en Algérie. Un parcours exemplaire, reflet d’une ambition nationale patiemment affirmée.


Il est des trajectoires personnelles qui prolongent et incarnent cette ambition collective. Celle de M. Abdoulkader Dileita en est l’illustration parfaite. Récemment nommé Chef de bureau pays pour l’Algérie au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), ce Djiboutien de naissance porte, dans son cheminement discret mais constant, les espoirs d’une génération de bâtisseurs africains. Homme de dialogue et de négociation, fort de plus de vingt-sept années d’expérience, il a su naviguer avec brio entre les arcanes du droit, de la gouvernance et des relations internationales, toujours animé par une vision claire : contribuer, à sa mesure, au développement d’une Afrique forte et souveraine.



Dès sa nomination, la confiance manifestée par le Président Akinwumi Adesina à son égard s’est rapidement imposée comme un gage de reconnaissance d’un parcours exceptionnel, mais aussi d’une mission d’envergure. « Je me sens extrêmement reconnaissant et profondément honoré pour la confiance renouvelée du Président Adesina en ma personne », a déclaré M. Dileita, qui n’a cessé de travailler avec rigueur et humilité pour atteindre les objectifs qui lui sont confiés.


Son parcours commence à Djibouti, où, après avoir exercé des responsabilités dans des secteurs stratégiques comme la culture, les postes et télécommunications, M. Dileita a pris une place centrale dans la structuration de projets majeurs pour son pays. Conseiller technique au ministère de la Culture, porte-parole du gouvernement, puis Secrétaire général, il a participé à l’essor de secteurs-clés, à travers des négociations complexes et des partenariats public-privé (PPP), qui ont profondément marqué le développement des infrastructures portuaires, énergétiques et des télécommunications à Djibouti. Ce fut une période d’apprentissage et de consolidation où il a joué un rôle déterminant dans des processus de privatisation d’envergure, alliant savoir-faire technique et diplomatie.


En 2006, il rejoint la Banque africaine de développement en tant que consultant, avant de gravir les échelons pour devenir Secrétaire exécutif du Tribunal administratif en 2016. Sa capacité à gérer des projets complexes, ses compétences en droit international et sa gestion des relations de haut niveau ont fait de lui un acteur clé au sein de l’institution. Son expertise en matière de négociation et de structuration des projets non souverains l’a placé en première ligne pour résoudre des enjeux juridiques et économiques majeurs, là où les intérêts publics et privés convergent.


Un autre aspect marquant de son parcours est sa faculté à allier une vision stratégique à une écoute fine des enjeux locaux. Homme de terrain, M. Dileita a toujours su allier théorie et pratique. Les défis qu’il a relevés, souvent dans des environnements complexes et parfois instables, témoignent de sa diplomatie discrète, mais efficace. Là où certains se contentent d’analyser, il agit.


Son arrivée en Algérie s’inscrit dans un contexte économique et géopolitique marqué par de profondes réformes. Face à cette situation, M. Dileita ne tarde pas à évoquer la nécessité d’un dialogue renforcé, capable de répondre aux besoins de financement et de développement de ce pays stratégique. « Je m’attellerai à renforcer le dialogue stratégique entre la Banque et ce pays clé de notre continent », assure-t-il, soulignant son engagement à poursuivre des partenariats à fort impact pour la région.


Bien que ses diplômes ( une maîtrise en droit public de l’Université de Toulouse et un MBA de l’Université de Québec ) soient impressionnants, ce qui frappe le plus dans le parcours de M. Dileita, c’est sa manière d’incarner le leadership. Un leadership nourri par la sagesse, l’humilité, et un sens aigu de la responsabilité. Pas de prétention, juste une vision claire : celle d’un développement durable, inclusif, et profondément ancré dans les réalités africaines.


Aujourd’hui, l’Algérie, avec ses ambitions et ses défis, peut compter sur un homme de dialogue, de conviction et de résultats. M. Abdoulkader Dileita incarne cette nouvelle génération de leaders africains prêts à faire face aux défis contemporains avec une approche pragmatique et stratégique.

La 3e journée du Congrès de l’AIMF marquée par des engagements forts pour le climat et la coopération urbaine

 La troisième journée du 45e Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) , organisé à Huê (Vietnam), a confirmé la dynamique de solidarité et d’action des villes francophones face aux défis globaux, notamment climatiques et de développement durable.  

Parmi les temps forts, la signature d’un accord ambitieux par le maire de Djibouti, M. Said Daoud, a illustré l’engagement africain dans la lutte contre le changement climatique. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du projet “Djibouti Green City", visant une politique “zéro déchet ”et la revitalisation des espaces verts urbains.  



Intervenant lors de la commission sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) , M. Said Daoud a présenté les avancées de sa ville en matière de transition écologique, soulignant l’importance des partenariats internationaux . En marge des discussions, il a rencontré plusieurs homologues, dont les maires de Paris, Genève et Nyon , pour renforcer les coopérations décentralisées.  


Placé sous le thème “Changement climatique, ville et développement durable" , le congrès a réuni plus de 400 délégués issus de 57 pays , dont des maires, experts et représentants d’institutions internationales. Les ateliers ont permis d’échanger sur l’innovation urbaine, la gouvernance locale et la résilience climatique. 

Une session dédiée a mis en lumière des projets concrets améliorant les conditions de vie des citoyens, avec des témoignages de bénéficiaires et la remise de  prix d’excellence pour des initiatives urbaines innovantes.  

 

L’AIMF a annoncé la finalisation prochaine d’accords avec les Nations Unies, notamment sur la sécurité routière , en présence de Jean Todt , envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU. Ces collaborations s’inscrivent dans la perspective du COP21 prévu fin 2025 au Brésil, où les villes francophones porteront une voix commune pour des engagements climatiques ambitieux. 



Le président du Comité populaire de Huê, Nguyen Van Phuong , a rappelé le rôle actif de sa ville dans le réseau AIMF, notamment sur les questions de patrimoine culturel et de tourisme durable. Plusieurs événements parallèles, comme le colloque “Répondre à l’urgence climatique" , ont renforcé les échanges entre villes d’Asie du Sud-Est et d’Afrique.  

Anne Hidalgo , maire de Paris et présidente de l’AIMF, a salué “l’esprit de solidarité et d’action concrète" des membres, soulignant que “les villes francophones montrent la voie pour un avenir durable et inclusif". 

Le congrès a approuvé 15 nouveaux programmes , principalement destinés à l’Afrique, dont un projet d’alliance médiatique transfrontalière pour améliorer la connectivité numérique.  


Par ailleurs , la participation active de la mairie de Djibouti à ce congrès de l’AIMF offre des retombées significatives , tant sur le plan diplomatique qu’opérationnel. En signant un accord sur le climat et en présentant son projet “Djibouti Green City", la ville renforce sa credibilité internationale comme acteur engagé dans la transition écologique. Les échanges avec des maires influents, comme ceux de Paris, Genève et Nyon, ouvrent la voie à des partenariats techniques et financiers , essentiels pour concrétiser ses ambitions urbaines. Par ailleurs, cette tribune permet à Djibouti de bénéficier de l’expertise francophone en matière de gestion des déchets, d’énergies durables et de résilience climatique, tout en attirant l’attention des bailleurs de fonds internationaux. Enfin, cette présence consolide son positionnement au sein des réseaux municipaux francophones, lui offrant une plateforme d’influence pour porter les enjeux spécifiques des villes africaines dans les grands rendez-vous mondiaux, comme le futur COP21 au Brésil.



Alors que les travaux se poursuivent jusqu’au 30 avril, les maires francophones affirment leur volonté commune de transformer les discours en actions , renforçant ainsi le rôle clé des territoires dans la gouvernance mondiale.  


 #AIMF2025 


lundi 28 avril 2025

Une mobilisation collective pour la première édition du Forum Culturel de la Mer Rouge

 Ce lundi matin, une réunion d’information et de mobilisation s’est tenue dans la salle de réunion du Palais du Peuple, marquant une étape cruciale dans la préparation de la première édition du Forum Culturel de la Mer Rouge , prévue du 15 au 18 mai 2025 à Obock. Organisée par l’Association Arkeyna , en partenariat avec le Secrétariat d’État chargé des Sports, cette rencontre a rassemblé une pluralité d’acteurs déterminés à faire de cet événement un catalyseur de dialogue interculturel et de valorisation du patrimoine régional.  



La réunion a réuni des membres de l’Association Arkeyna , des fonctionnaires et cadres originaires d’Obock , des entrepreneurs locaux , des représentants de la société civile et une jeune génération de leaders engagés. Cette diversité reflète la volonté commune de transformer ce forum en une plateforme de rencontres, d’échanges et de célébration des liens historiques unissant les peuples de la Mer Rouge.  

M. Kassim Ali Mohamed , coordinateur général du Forum, a ouvert les travaux en saluant l’engagement des participants et en rappelant l’importance de cet événement pour la région. “Ce forum est bien plus qu’une simple rencontre culturelle : c’est une opportunité unique de renouer avec notre histoire commune et de construire ensemble un avenir fondé sur la coopération et la paix" , a-t-il déclaré.  


M. Kassim Ali Hassan , Secrétaire Général de l’Association Arkeyna, a ensuite présenté les grandes lignes du Forum, mettant en lumière :  

- Les objectifs : renforcer les liens historiques, linguistiques et culturels entre Obock, Massaoua (Érythrée), Zeila (Somaliland) et la République de Djibouti ;  

- Les activités prévues : spectacles artistiques, expositions patrimoniales, ateliers pour la jeunesse, concerts et projections de films ;  

- Les thématiques des débats : le patrimoine commun, la coopération régionale et le rôle de la jeunesse dans la promotion de la paix et de la créativité ;  

- La participation internationale : des délégations venues d’Érythrée, du Somaliland et du Yémen sont attendues ;  

- L’organisation logistique et la communication , assurées pour garantir le succès de l’événement.  


Les échanges ont été marqués par un enthousiasme partagé et une volonté commune d’apporter un soutien actif à l’organisation de ce forum. Les participants ont salué cette initiative, perçue comme une opportunité de revitaliser le rayonnement culturel d’Obock et de renforcer les échanges entre les pays riverains de la Mer Rouge.  

À travers ce forum, Obock aspire à redevenir un carrefour culturel afro-arabe , célébrant à la fois son passé maritime glorieux et son potentiel futur en tant que lieu de dialogue et de créativité.  



Enfin, une première édition prometteuse , qui s’annonce d’ores et déjà comme un jalon important dans le paysage culturel régional.  


 


Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

  À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de l'Indépendance de la République de Djibouti, de nombreux dirigeants du mon...