samedi 26 octobre 2024

Djibouti et les réformes des finances publiques : entre ambitions et défis

 La délégation djiboutienne, dirigée par M. Ilyas M. Dawaleh , ministre de l’économie et des Finances, chargé de l’industrie , a récemment participé à un panel de haut niveau sur les finances publiques, organisé par une institution bancaire de premier plan. Cette rencontre, réunissant des experts de la Banque mondiale et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) tels que l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union européenne (UE), a permis de poser un regard croisé sur les réformes engagées et les défis en matière de gouvernance budgétaire dans les pays en développement.



D’entrée de jeu, le ministre des Finances de Djibouti M. Ilyas Moussa Dawaleh a insisté sur l’importance de ces réformes pour le gouvernement djiboutien. La démarche n’est pas qu’une simple ambition technique ; elle reflète un choix politique de modernisation et de transparence, appuyé par une stratégie de gouvernance exigeante et structurée. Dans un contexte régional où la gestion des finances publiques devient cruciale pour répondre aux défis socio-économiques, Djibouti se veut exemplaire en matière de responsabilité budgétaire et de rigueur dans ses engagements financiers.



Le ministre du Budget M. Isman Ibrahim a ensuite détaillé le parcours de Djibouti depuis l’évaluation de ses finances publiques à travers l’outil PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability) en 2022. Ce diagnostic a été décisif pour établir un plan d’action ciblé, et poser les jalons d’une stratégie de réformes à moyen terme. Ce plan de réforme, appuyé par des engagements financiers


des PTF, marque une étape cruciale dans l’organisation des finances publiques djiboutiennes. Le ministre a souligné que, malgré les engagements déjà obtenus, il restait indispensable de trouver des financements complémentaires pour assurer la pleine réalisation de cette stratégie ambitieuse.


L’expérience du Congo, présentée par le président de son comité de pilotage du PEFA, a enrichi les échanges. Le parcours congolais, également soumis à l’exercice rigoureux de l’évaluation PEFA, a permis de mettre en lumière les défis de mise en œuvre et les bonnes pratiques dans l’adoption de réformes adaptées aux réalités locales. Un partage d’expérience apprécié par la délégation djiboutienne, qui a pu mesurer à quel point la réussite de ces réformes repose sur la persévérance et l’alignement des partenaires nationaux et internationaux.



Le représentant du secrétariat du PEFA a, pour sa part, insisté sur l’importance de la rigueur dans la mise en œuvre des réformes des finances publiques. Au-delà des principes théoriques, il a souligné que la réussite de ces réformes dépend d’une application concrète et constante, soutenue par des pratiques adaptées aux contextes spécifiques des pays. Les échanges ont permis de rappeler que l’évaluation PEFA n’est qu’un point de départ : elle doit être suivie par une volonté politique et un suivi rigoureux pour transformer le diagnostic en réels progrès.


La délégation djiboutienne a, ainsi, pris la mesure des implications et des engagements que requiert cette entreprise de réformes ambitieuse. Cette rencontre marque une étape importante pour Djibouti, où la volonté de transformation s’appuie désormais sur une vision concertée, enrichie des leçons tirées de l’expérience d’autres nations et des conseils avisés des partenaires techniques et financiers.

La Mairie de Djibouti intensifie sa campagne “Plages de Djibouti : Zéro Déchet”

 

Chronique environnement 

Ce Samedi matin  , malgré la pluie , la ville de Djibouti voit ses plages animées en l’occurrence Siesta et Héron non pas par des baigneurs mais par une armée de volontaires et de professionnels engagés dans un combat singulier : celui de rendre aux rivages leur éclat. C’est la troisième semaine consécutive que la Mairie de Djibouti orchestre, avec une ambition presque militante, sa campagne de nettoyage dans le cadre du programme “Plages de Djibouti : Zéro Déchet”.


À la tête de cette opération, M. Saïd Daoud Mohamed, Maire de Djibouti, un homme aussi inflexible sur ses principes écologiques que passionné par l’avenir de son environnement. Il incarne cette vision d’un Djibouti propre, vert et durable, où chaque plage retrouve la vitalité et la propreté de ses origines . Cette  action de la mairie s’inscrit dans la vision du Président de la République S.E Ismaïl Omar Guelleh dans le cadre de la politique de la ville et du développement de ses atouts . Dans cette optique , le Maire entend bien transformer les habitudes et sensibiliser, au-delà des actions ponctuelles, toute une population à l’importance de l’économie bleue.


Maire de la capitale M. Said Daoud et colonel Waiss,chef d’état major des Gardes Côtes 

Autour de lui, des acteurs divers et mobilisés. Les garde-côtes, dirigés par le Colonel Waiss, veillent à la bonne exécution des opérations, une contribution cruciale aux côtés des équipes techniques de la Mairie. De son côté, l’Agence Djiboutienne des Routes (ADR) a mis à disposition des engins spécialisés pour soutenir les opérations.



Quant à M. Mohamed Ahmed Egueh, deuxième Maire adjoint, il supervise avec une rigueur admirable cette campagne, investissant son énergie et son soutien permanent pour assurer que l’objectif “Zéro Déchet” ne reste pas un slogan, mais devienne une réalité.


À leurs côtés, Mme Saida Zain Ahmed, architecte de formation, orchestre avec brio la coordination des différentes opérations. Elle incarne ce regard expert qui s’attache aux détails sans jamais perdre de vue l’objectif d’ensemble. Grâce à son engagement et celui des autres acteurs, ce projet “Plages de Djibouti : Zéro Déchet” prend une dimension de grande ampleur.



Mais plus qu’une campagne de nettoyage, cette initiative est une invitation lancée aux citoyens de Djibouti. Dans un appel à une prise de conscience collective, la Mairie exhorte les habitants, les associations et toutes les bonnes volontés à rejoindre cette aventure pour une capitale digne de son époque, où la propreté et la prospérité marchent main dans la main.


Par ailleurs, l’initiative “Plages de Djibouti : Zéro Déchet” ne se limite pas à un simple effort de nettoyage, mais s’inscrit dans une démarche de transformation durable des mentalités et des comportements. La Mairie espère insuffler une véritable culture environnementale, où chaque citoyen se sent responsable de la propreté et de la protection de son cadre de vie. Ce projet s’étend bien au-delà des plages ; il touche les consciences, rappelant à tous que chaque geste compte. En intégrant cette dynamique collective, les Djiboutiens participent non seulement à embellir leur capitale, mais aussi à poser les bases d’un futur où l’écologie devient une priorité. Pour le Maire Saïd Daoud Mohamed, ce programme est le prélude à une série d’initiatives qui visent à redessiner Djibouti en ville modèle de l’Afrique de l’Est, alliant modernité et respect de l’environnement.



En perspective, l’impact de l’initiative “Plages de Djibouti : Zéro Déchet” sur l’économie bleue se manifeste déjà par des perspectives prometteuses pour la ville et ses habitants. En nettoyant et en entretenant les plages, la Mairie de Djibouti attire non seulement les résidents locaux, mais stimule aussi l’intérêt touristique, essentiel pour diversifier l’économie de la capitale. Un littoral propre et préservé devient une invitation pour les visiteurs et les investisseurs à découvrir les richesses marines et côtières de Djibouti, renforçant ainsi les activités économiques liées à la mer, comme le tourisme nautique. En contribuant à un environnement sain et attrayant, cette campagne de nettoyage est un pilier essentiel pour renforcer l’économie bleue et positionner Djibouti comme une destination durable et prospère.



En fin de compte, l’initiative “Plages de Djibouti : Zéro Déchet” dépasse la simple ambition d’offrir des plages propres. Elle est le symbole d’une transformation profonde et collective, portée par une vision de Djibouti en tant que capitale moderne, verte et exemplaire pour la région. Ce programme, sous l’impulsion d’un Maire assidu et de partenaires engagés, redonne un sens de fierté aux habitants et trace un chemin vers un avenir où environnement et développement s’accordent harmonieusement. Et si l’on rêve d’une capitale dont les plages attirent les regards du monde entier, il est certain qu’avec une telle détermination, Djibouti est déjà en route pour devenir ce modèle inspirant.

IDA 21: Obtenir des résultats en temps de crise

 Au cours des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, les administrateurs des groupes africains de la Banque mondiale ont organisé un important événement ministériel visant à renforcer les arguments en faveur d'une ambitieuse reconstitution des ressources de l'IDA 21 en présence du Président de la Banque Mondiale Mr Ajay, des pays donateurs et des ministres des finances des pays bénéficiaires dont notre Ministre de l'Economie et des Finances chargé de l’Industrie Mr Ilyas Moussa Dawaleh. 



Rappelons que l'économie mondiale traverse des turbulences, allant des tensions géopolitiques aux séquelles persistantes de la pandémie, une priorité cruciale risque de passer inaperçue : la nécessité d'un soutien solide à la 21e reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement (IDA). L'IDA, le fonds de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres, se trouve à un moment charnière et, aujourd'hui plus que jamais, un engagement accru en faveur de l'IDA 21 n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi un investissement stratégique dans la stabilité et la croissance mondiales.

Un IDA efficace peut transformer les vies dans les régions les plus vulnérables du monde. Les résultats obtenus par le fonds parlent d'eux-mêmes : Depuis sa création en 1960, l'IDA a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, a fourni des infrastructures essentielles et a réagi rapidement aux crises, qu'elles soient financières, environnementales ou sanitaires. Mais le monde d'aujourd'hui est confronté à de nouveaux défis, et les ressources de l'IDA doivent être adaptées pour y répondre.



Cependant, plusieurs défis menacent la réussite de cette reconstitution. Tout d'abord, les priorités budgétaires concurrentes dans les pays donateurs, exacerbées par la hausse de l'inflation, l'incertitude économique et les taux de change défavorables, peuvent limiter le financement disponible. En outre, les tensions géopolitiques actuelles et les priorités changeantes peuvent détourner l'attention et les ressources de l'aide au développement. En outre, l'efficacité de l'aide fait l'objet d'un scepticisme croissant, ce qui nécessite un discours convaincant pour démontrer l'impact tangible des investissements dans les pays éligibles à l'IDA. Pour relever ces défis, il faut un effort concerté pour impliquer les parties prenantes, faire connaître la valeur d'IDA21 et mobiliser les ressources nécessaires à une reconstitution réussie.



Cet événement ministériel a permis de  faciliter l'engagement direct entre les pays donateurs, les nations éligibles à l'IDA et les représentants de la Banque mondiale. Il a visé à favoriser une compréhension commune de l'importance cruciale de la reconstitution des ressources et à souligner l'urgence d'une action collective pour relever les défis mondiaux. En créant un consensus et en renforçant les partenariats, l'événement a permis d'obtenir des engagements en faveur des objectifs ambitieux d'IDA21 au cours des dernières semaines du processus de reconstitution des ressources.


Les objectifs visés consistent à : 

- Faciliter les discussions entre les ministres des pays donateurs et des pays éligibles à l'IDA afin d'assurer l'alignement et la compréhension commune des objectifs de reconstitution.

- Offrir aux ministres une plateforme pour engager des discussions ciblées, favorisant la volonté politique et l'engagement en faveur des objectifs ambitieux d'IDA21.

- Plaider en faveur d'une IDA dotée de ressources suffisantes, associée à un ensemble de mesures solides pour relever les défis en constante évolution auxquels sont confrontées les régions les plus vulnérables du monde.



Cet événement, sous forme de table ronde, a été animée par Mark Suzman, PDG de la Fondation Gates. Rabab Fatima, sous-secrétaire général des Nations unies et haut représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Après le discours d'ouverture du Président de la Fondation Gates, suivi des interventions de certains ministres et de chefs de délégation des donateurs et des emprunteurs. La session s'esr achevé par une déclaration de clôture d'Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale qui s'est rejoui des résultats escomptés.

vendredi 25 octobre 2024

Rencontre cruciale entre la délégation djiboutienne et le Vice-Président de la B.M pour la transformation numérique, M. Sangbu Kim



 Chronique politique 

Washington, le 24 octobre 2024 - À l’occasion des réunions annuelles de la Banque Mondiale, la rencontre stratégique entre la délégation djiboutienne, conduite par le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, et la Ministre Déléguée en charge de l’Économie Numérique, Mme Mariam Hamadou Ali, avec le Vice-Président de la Banque Mondiale pour la transformation numérique, M. Sangbu Kim, marque un tournant dans les ambitions numériques de Djibouti. Cette rencontre souligne l’importance du numérique comme levier de développement, ainsi que l’engagement de Djibouti à se positionner en leader de la transformation digitale dans la région.



La stratégie « Djibouti Smart Nation » porte une vision claire de modernisation et de développement économique, articulée autour de trois axes principaux : le e-Gouvernement, l’Économie Numérique, et le développement des compétences digitales. En s’alignant sur des initiatives globales et en intégrant les priorités locales, Djibouti vise à exploiter le potentiel des technologies pour renforcer l’efficacité des services publics, faciliter l’accès des citoyens aux services de base, et préparer les jeunes à une économie numérique en pleine croissance.


La Ministre Mariam Hamadou Ali a mis en lumière la détermination de Djibouti à créer un écosystème numérique robuste, soutenu par un appui de la Banque Mondiale. Ce partenariat pourrait constituer un accélérateur pour le programme « Djibouti Smart Nation », tout en assurant une transformation durable et inclusive pour le pays.



M. Sangbu Kim, dans ses échanges avec les autorités djiboutiennes, a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale envers les projets de transformation numérique, soulignant que le développement d’infrastructures de connectivité, la cybersécurité, et l’amélioration des services publics numériques constituent des priorités stratégiques pour l’institution.


En outre, la Banque Mondiale reconnaît ainsi le potentiel de la région, tout en saluant l’engagement de Djibouti dans cette direction. En effet, dans une région où la connectivité reste limitée, Djibouti, grâce à sa stabilité politique et à son positionnement géostratégique, a la capacité de devenir un hub numérique pour la Corne d’Afrique.



En écho à cette dynamique, le Ministre Ilyas Moussa Dawaleh a encouragé la Banque Mondiale à inscrire cette vision dans un cadre régional, en proposant de renforcer les initiatives comme le « Horn of Africa Initiative » et en explorant la possibilité d’un « Red Sea Initiative ». Cette démarche est particulièrement pertinente dans un contexte où les économies de la Corne d’Afrique et de la mer Rouge cherchent à diversifier leurs sources de croissance et à renforcer leurs infrastructures pour attirer les investissements.



De plus, en intégrant une dimension régionale, Djibouti pourrait tirer parti d’une coopération accrue avec ses voisins, consolidant ainsi son influence dans les secteurs des télécommunications et du numérique. Cette position unique permettrait au pays de répondre non seulement aux besoins nationaux, mais aussi d’apporter des solutions régionales en matière de connectivité et de développement numérique.


L’une des priorités soulignées par M. Ilyas M.  Dawaleh reste la création d’emplois pour la jeunesse djiboutienne, un enjeu crucial pour un pays où la population jeune constitue une part importante de la démographie. La transformation numérique, en soutenant la croissance d’une économie du savoir et de services, offre des perspectives de carrière dans les domaines technologiques et innovants.


En effet, l’implication du secteur privé, mentionnée par M. Kim, pourrait jouer un rôle clé en complétant l’action publique et en offrant des opportunités de collaboration pour stimuler l’innovation et favoriser l’émergence de nouvelles startups locales. Un tel partenariat public-privé pourrait alors structurer un écosystème propice à l’innovation, répondant aux aspirations de « Djibouti Smart Nation » et ouvrant de nouvelles perspectives économiques.


En clôturant cette rencontre, les ministres djiboutiens ont lancé un appel au Vice-Président Kim pour faire de Djibouti une priorité dans l’agenda numérique de la Banque Mondiale. Cette demande exprime une volonté partagée de transformer les aspirations en projets concrets, renforçant ainsi le rôle du numérique comme pilier du développement durable.


Enfin, Djibouti se trouve à un carrefour stratégique, où les ambitions nationales rejoignent les enjeux régionaux et mondiaux. Avec le soutien de la Banque Mondiale et des partenaires internationaux, le pays pourrait non seulement relever les défis de son développement, mais aussi ouvrir la voie pour d’autres nations de la Corne d’Afrique. « Djibouti Smart Nation » incarne ainsi un modèle de modernisation basé sur la digitalisation, un modèle qui pourrait, à terme, redéfinir le visage de l’économie djiboutienne et inspirer une transformation numérique régionale.

Les préparatifs du 2ème Festival de Tadjourah prennent leur envol au Palais du Peuple

 Chronique Culturelle


Le Palais du Peuple de Djibouti a accueilli le lancement officiel des préparatifs de la 2ème édition du très attendu Festival de Tadjourah. L’événement s’ouvre avec la constitution d’un comité d’organisation, reflet de l’engagement de ses membres à surpasser le succès de la première édition et à ancrer ce festival dans le paysage culturel djiboutien.


Les figures majeures présentes témoignent de l’importance de cette initiative. Dr Hibo Moumin, ministre de la Jeunesse et de la Culture, qui avait parrainé la première édition, renouvelle son soutien. À ses côtés, SEM Hassan Omar, ministre de la Défense, et SEM Safia Ali Gadileh, secrétaire d’État chargée des Investissements et du Secteur privé, affirment la dimension fédératrice et symbolique de ce festival qui a pour thème “Paix et Fraternité des Peuples.”



La présentation du programme prévisionnel laisse déjà entrevoir des moments de célébration vibrants, où les arts et la culture se mêleront pour exprimer la richesse de la diversité djiboutienne et au-delà. Le festival devient ainsi un espace unique de dialogues culturels et de partages, promouvant l’unité et la fraternité à travers les échanges artistiques et les valeurs de paix.


À travers cette édition, le Festival de Tadjourah s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux de la culture et ceux qui croient en son pouvoir d’unir les peuples.

jeudi 24 octobre 2024

Siesta renaît : un modèle d’embellissement pour Djibouti-ville

 Sous la houlette du maire de Djibouti, M. Said Daoud, les équipes municipales ont poursuivi, ce jeudi , une vaste opération de nettoyage et d’embellissement de la plage Siesta et de ses environs. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du programme ambitieux « Zéro déchets», dont l’objectif est de redonner tout son éclat à cette plage historique, prisée des citadins.


M. Said Daoud , Maire de la capitale 

Les interventions de la mairie, soutenues par l’engagement citoyen exemplaire de l’entreprise de M. Said Del, ont inclus l’élagage des palmiers et le débroussaillage des zones jouxtant les bâtisses, depuis le camp Lelong jusqu’au poste de police près de l’ancienne gare. Des camions chargés de déchets ont effectué plusieurs rotations pour évacuer les détritus accumulés au fil des années, rendant à la plage une propreté digne de son statut.


Depuis la fermeture de l’ancienne ligne ferroviaire, les abords du rail étaient devenus une décharge à ciel ouvert. Aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints de la mairie et de l’Agence Djiboutienne des Routes (ADR), cette zone a été entièrement nettoyée. Les travaux ont duré toute la journée, se poursuivant jusqu’à la tombée de la nuit, et ont contribué à transformer la plage Siesta en un lieu de vie et de loisirs à la hauteur des attentes des habitants.



Cette initiative s’inscrit dans la volonté de M. Said Daoud de revitaliser les espaces publics et de lutter contre l’insalubrité à Djibouti. En choisissant de démarrer ce programme par la plage Siesta, le maire affiche une ambition claire : faire de cet espace un modèle d’aménagement durable, favorisant à terme l’émergence d’activités liées à l’éco-tourisme et à l’économie bleue.


Au-delà de l’aspect esthétique, ce projet revêt également une importance écologique et économique. L’opération vise à sensibiliser la population à la gestion des déchets et à la protection de l’environnement, tout en préparant le terrain pour un développement touristique durable. La transformation de la plage Siesta en pôle d’éco-tourisme pourrait attirer de nombreux visiteurs, boostant ainsi l’économie locale.



Et dans les perspectives, de ce programme, la mairie envisage d’installer des toilettes publiques adaptées à tous, avec des espaces distincts pour hommes, femmes, et des installations spécifiques pour les personnes en situation de handicap. Par ailleurs, un renforcement de l’éclairage public est prévu, ainsi que la mise en place d’autres infrastructures essentielles pour améliorer le confort et la sécurité des usagers. Ces aménagements visent à rendre la plage plus accessible, accueillante et sécurisée pour tous. 



Enfin , la revitalisation de la plage Siesta marque une étape clé dans l’engagement de la mairie de Djibouti en faveur d’un environnement plus sain et d’espaces publics de qualité. Sous la direction du maire M. Said Daoud, les actions menées visent non seulement à redonner à cette plage historique son éclat d’antan, mais également à créer un cadre propice au développement de l’éco-tourisme et à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Grâce aux efforts continus des équipes municipales, soutenus par des acteurs privés, la plage Siesta devient un modèle d’aménagement durable, conciliant propreté, sécurité et accessibilité. Cette transformation, qui s’inscrit dans le projet « Zéro déchets », témoigne de la volonté de faire de Djibouti une ville plus verte, plus accueillante, et tournée vers l’avenir.

L’Afrique en quête de réformes et de partenariats pour une intégration économique renforcée

 Éditorial : 

En cette période cruciale pour l’économie mondiale, les récentes réunions internationales mettent en lumière la détermination de l’Afrique à s’imposer sur la scène financière et à consolider son intégration régionale. En marge des Assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI, les efforts déployés par les dirigeants africains, à l’instar du ministre djiboutien de l’Économie et des Finances, S.E. M. Ilyas Moussa Dawaleh, illustrent cette volonté collective de réformer une architecture financière mondiale peu favorable aux économies africaines.


M. Ilyas Moussa Dawaleh, MEFI 

Lors de la réunion du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, dirigée par des figures éminentes telles que M. Abebe Aemro Selassie, directeur du département africain du FMI, et le commissaire de l’Union africaine Albert M. Muchanga, les discussions ont porté sur l’impératif de réformer les mécanismes financiers mondiaux pour mieux soutenir les Objectifs de Développement Durable. L’enjeu est de taille : l’Afrique réclame un siège permanent au sein du G20, pour une meilleure représentation et une défense accrue de ses intérêts. En renforçant la candidature de l’Union africaine, ce groupe de travail fait écho aux aspirations d’un continent en quête de justice économique et d’influence politique.



Parallèlement, la délégation djiboutienne menée par le ministre Ilyas Moussa Dawaleh a poursuivi ses échanges avec les instances internationales pour attirer davantage de partenariats et de financements. Lors de sa rencontre avec Muhamet Bamba Fall de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la délégation a plaidé pour un soutien accru dans la mise en œuvre de projets PPP (partenariat public-privé) dans des secteurs clés comme le transport, l’assainissement, ou encore la formation professionnelle. Djibouti souhaite également améliorer son image internationale en réinventant le narratif autour de son attractivité économique. Le ministre I.M Dawaleh a d’ailleurs appelé MIGA à innover dans ses approches pour offrir au secteur privé djiboutien un accompagnement adapté à ses ambitions de développement.



Enfin, la 22ème Réunion ministérielle de l’Initiative de la Corne de l’Afrique, qui a célébré son cinquième anniversaire, témoigne des progrès réalisés dans l’intégration régionale. Avec près de 11,8 milliards de dollars mobilisés à ce jour, les ministres des cinq pays membres – Djibouti, Éthiopie, Kenya, Somalie, et Soudan du Sud – ont salué l’appui des partenaires internationaux, tout en insistant sur la nécessité d’accélérer les projets en cours. Il est clair que, pour surmonter les défis économiques persistants, l’Afrique de l’Est doit explorer de nouvelles sources de financement, telles que les financements climatiques et les prêts concessionnels, sans pour autant abandonner les mécanismes traditionnels.



Cette réunion a également été marquée par un moment de solidarité envers le peuple soudanais, touché par des conflits déstabilisants. En dépit de ces turbulences, la Corne de l’Afrique poursuit son chemin vers une intégration économique plus forte, avec pour objectif commun un avenir de prospérité partagée.



Alors que ces efforts collectifs se poursuivent, l’Afrique démontre une fois de plus sa capacité à relever des défis complexes et à se forger une place dans le nouvel ordre économique mondial. La question demeure : ces réformes et ces partenariats suffiront-ils à transformer durablement les économies africaines ? Il est urgent que le continent soit entendu, non seulement pour ce qu’il représente aujourd’hui, mais pour ce qu’il promet de devenir demain.

À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...