jeudi 24 octobre 2024

L’Afrique en quête de réformes et de partenariats pour une intégration économique renforcée

 Éditorial : 

En cette période cruciale pour l’économie mondiale, les récentes réunions internationales mettent en lumière la détermination de l’Afrique à s’imposer sur la scène financière et à consolider son intégration régionale. En marge des Assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI, les efforts déployés par les dirigeants africains, à l’instar du ministre djiboutien de l’Économie et des Finances, S.E. M. Ilyas Moussa Dawaleh, illustrent cette volonté collective de réformer une architecture financière mondiale peu favorable aux économies africaines.


M. Ilyas Moussa Dawaleh, MEFI 

Lors de la réunion du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, dirigée par des figures éminentes telles que M. Abebe Aemro Selassie, directeur du département africain du FMI, et le commissaire de l’Union africaine Albert M. Muchanga, les discussions ont porté sur l’impératif de réformer les mécanismes financiers mondiaux pour mieux soutenir les Objectifs de Développement Durable. L’enjeu est de taille : l’Afrique réclame un siège permanent au sein du G20, pour une meilleure représentation et une défense accrue de ses intérêts. En renforçant la candidature de l’Union africaine, ce groupe de travail fait écho aux aspirations d’un continent en quête de justice économique et d’influence politique.



Parallèlement, la délégation djiboutienne menée par le ministre Ilyas Moussa Dawaleh a poursuivi ses échanges avec les instances internationales pour attirer davantage de partenariats et de financements. Lors de sa rencontre avec Muhamet Bamba Fall de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la délégation a plaidé pour un soutien accru dans la mise en œuvre de projets PPP (partenariat public-privé) dans des secteurs clés comme le transport, l’assainissement, ou encore la formation professionnelle. Djibouti souhaite également améliorer son image internationale en réinventant le narratif autour de son attractivité économique. Le ministre I.M Dawaleh a d’ailleurs appelé MIGA à innover dans ses approches pour offrir au secteur privé djiboutien un accompagnement adapté à ses ambitions de développement.



Enfin, la 22ème Réunion ministérielle de l’Initiative de la Corne de l’Afrique, qui a célébré son cinquième anniversaire, témoigne des progrès réalisés dans l’intégration régionale. Avec près de 11,8 milliards de dollars mobilisés à ce jour, les ministres des cinq pays membres – Djibouti, Éthiopie, Kenya, Somalie, et Soudan du Sud – ont salué l’appui des partenaires internationaux, tout en insistant sur la nécessité d’accélérer les projets en cours. Il est clair que, pour surmonter les défis économiques persistants, l’Afrique de l’Est doit explorer de nouvelles sources de financement, telles que les financements climatiques et les prêts concessionnels, sans pour autant abandonner les mécanismes traditionnels.



Cette réunion a également été marquée par un moment de solidarité envers le peuple soudanais, touché par des conflits déstabilisants. En dépit de ces turbulences, la Corne de l’Afrique poursuit son chemin vers une intégration économique plus forte, avec pour objectif commun un avenir de prospérité partagée.



Alors que ces efforts collectifs se poursuivent, l’Afrique démontre une fois de plus sa capacité à relever des défis complexes et à se forger une place dans le nouvel ordre économique mondial. La question demeure : ces réformes et ces partenariats suffiront-ils à transformer durablement les économies africaines ? Il est urgent que le continent soit entendu, non seulement pour ce qu’il représente aujourd’hui, mais pour ce qu’il promet de devenir demain.

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