La délégation djiboutienne, dirigée par M. Ilyas M. Dawaleh , ministre de l’économie et des Finances, chargé de l’industrie , a récemment participé à un panel de haut niveau sur les finances publiques, organisé par une institution bancaire de premier plan. Cette rencontre, réunissant des experts de la Banque mondiale et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) tels que l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union européenne (UE), a permis de poser un regard croisé sur les réformes engagées et les défis en matière de gouvernance budgétaire dans les pays en développement.
D’entrée de jeu, le ministre des Finances de Djibouti M. Ilyas Moussa Dawaleh a insisté sur l’importance de ces réformes pour le gouvernement djiboutien. La démarche n’est pas qu’une simple ambition technique ; elle reflète un choix politique de modernisation et de transparence, appuyé par une stratégie de gouvernance exigeante et structurée. Dans un contexte régional où la gestion des finances publiques devient cruciale pour répondre aux défis socio-économiques, Djibouti se veut exemplaire en matière de responsabilité budgétaire et de rigueur dans ses engagements financiers.
Le ministre du Budget M. Isman Ibrahim a ensuite détaillé le parcours de Djibouti depuis l’évaluation de ses finances publiques à travers l’outil PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability) en 2022. Ce diagnostic a été décisif pour établir un plan d’action ciblé, et poser les jalons d’une stratégie de réformes à moyen terme. Ce plan de réforme, appuyé par des engagements financiers
des PTF, marque une étape cruciale dans l’organisation des finances publiques djiboutiennes. Le ministre a souligné que, malgré les engagements déjà obtenus, il restait indispensable de trouver des financements complémentaires pour assurer la pleine réalisation de cette stratégie ambitieuse.
L’expérience du Congo, présentée par le président de son comité de pilotage du PEFA, a enrichi les échanges. Le parcours congolais, également soumis à l’exercice rigoureux de l’évaluation PEFA, a permis de mettre en lumière les défis de mise en œuvre et les bonnes pratiques dans l’adoption de réformes adaptées aux réalités locales. Un partage d’expérience apprécié par la délégation djiboutienne, qui a pu mesurer à quel point la réussite de ces réformes repose sur la persévérance et l’alignement des partenaires nationaux et internationaux.
Le représentant du secrétariat du PEFA a, pour sa part, insisté sur l’importance de la rigueur dans la mise en œuvre des réformes des finances publiques. Au-delà des principes théoriques, il a souligné que la réussite de ces réformes dépend d’une application concrète et constante, soutenue par des pratiques adaptées aux contextes spécifiques des pays. Les échanges ont permis de rappeler que l’évaluation PEFA n’est qu’un point de départ : elle doit être suivie par une volonté politique et un suivi rigoureux pour transformer le diagnostic en réels progrès.
La délégation djiboutienne a, ainsi, pris la mesure des implications et des engagements que requiert cette entreprise de réformes ambitieuse. Cette rencontre marque une étape importante pour Djibouti, où la volonté de transformation s’appuie désormais sur une vision concertée, enrichie des leçons tirées de l’expérience d’autres nations et des conseils avisés des partenaires techniques et financiers.
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