mercredi 9 avril 2025

Le MAECI rencontre les chefs de missions diplomatiques pour renforcer la coopération internationale

 Le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale , M. Abdoulkader Houssein Omar, a tenu ce jour une réunion de prise de contact avec les chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales accrédités à Djibouti. Cette rencontre, organisée au siège du ministère, constitue la première interaction officielle du nouveau ministre avec les représentants du corps diplomatique depuis sa nomination à la tête de la diplomatie djiboutienne.  


Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement djiboutien pour consolider ses relations bilatérales et multilatérales, tout en maintenant un dialogue fructueux avec ses partenaires étrangers. Le ministre a souligné l’importance d’une coopération renforcée face aux défis mondiaux, réaffirmant la position de Djibouti en tant qu’acteur engagé dans la stabilité régionale et la promotion du développement durable.  



Dans son allocution, M. Abdoulkader Houssein Omar a exprimé sa gratitude envers les diplomates pour leur soutien constant au développement socio-économique de Djibouti. « Dans un monde interconnecté, la diplomatie joue un rôle central pour favoriser la paix, la sécurité et la prospérité partagée. Djibouti reste déterminé à œuvrer en synergie avec ses partenaires internationaux afin de proposer des solutions collectives aux enjeux globaux », a-t-il déclaré.  


Le ministre a également mis en avant l’attachement de son pays au multilatéralisme, soulignant que la coopération internationale demeure un pilier essentiel pour répondre aux crises climatiques, économiques et sécuritaires. Il a réitéré l’engagement de Djibouti à soutenir les mécanismes de dialogue régionaux et mondiaux, en particulier dans le cadre de l’Union africaine, des Nations Unies et de l’IGAD.  


Les représentants diplomatiques présents ont salué cette initiative et réaffirmé leur volonté de renforcer leur collaboration avec le gouvernement djiboutien. Ils ont exprimé leur confiance dans le leadership du nouveau ministre pour approfondir les relations d’amitié et de coopération entre Djibouti et la communauté internationale.  



Enfin, cette réunion marque une nouvelle étape dans la diplomatie proactive de Djibouti, qui continue de jouer un rôle clé dans la stabilité de la Corne de l’Afrique et le renforcement des partenariats stratégiques.  


 

Djibouti accélère son développement avec l’appui de la Banque Mondiale

 Le Ministère de l'Économie et des Finances, en partenariat avec la Banque Mondiale, a organisé mercredi 9 avril 2025 la Revue annuelle de portefeuille des projets financés par l’institution financière internationale. Cette rencontre stratégique, tenue à l’hôtel Kempinski de Djibouti, a permis d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des divers programmes soutenus par la Banque Mondiale en République de Djibouti, ainsi que de renforcer la coordination entre les acteurs clés du développement national.  



Placée sous la présidence du Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, la révue a rassemblé les ministres de tutelle des projets concernés, les directeurs d’agences d’exécution, ainsi que les coordinateurs techniques. Du côté de la Banque Mondiale, la délégation était conduite par M. Stéphane Guimbert, Directeur de division pour Djibouti, l’Égypte et le Yémen, accompagné d’experts sectoriels du Groupe de la Banque Mondiale.  


L’appui de la Banque Mondiale couvre des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire, l’emploi des jeunes et la protection sociale, reflétant l’engagement commun envers le développement humain et la résilience face aux crises. Ces dernières années, les investissements se sont étendus aux infrastructures stratégiques, notamment la construction de corridors routiers et la deuxième ligne d’interconnexion électrique, essentiels pour l’intégration régionale et la compétitivité économique.  



Avec un portefeuille actuel dépassant les 100 milliards de francs djiboutiens (FDj), la Banque Mondiale consolide sa position de premier bailleur de fonds du pays. "Ce partenariat exemplaire illustre la confiance mutuelle et la vision partagée d’une prospérité inclusive", a souligné M. Ilyas Moussa Dawaleh, saluant l’impact tangible des projets sur les populations.  



Par ailleurs, les  actions conjointes du gouvernement djiboutien et de la Banque Mondiale ont déjà engendré des résultats concrets, transformant le quotidien des citoyens. Dans le secteur de l’éducation, la rénovation d’écoles et la formation des enseignants ont amélioré l’accès et la qualité de l’enseignement, particulièrement dans les zones rurales. Les initiatives en matière de santé, comme la modernisation des centres médicaux et la lutte contre les maladies transmissibles, ont renforcé la couverture sanitaire. Par ailleurs, les projets d’infrastructures routières et énergétiques ont stimulé les échanges commerciaux et attiré de nouveaux investissements, créant des emplois locaux et dynamisant l’économie. Enfin, les programmes de protection sociale et d’autonomisation des jeunes ont permis de réduire les inégalités et d’offrir des perspectives d’avenir à une jeunesse dynamique.  


M. Guimbert a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale à accompagner Djibouti dans ses ambitions de développement durable, soulignant que "ces efforts concertés contribuent à bâtir des fondations solides pour une croissance équitable et une stabilité à long terme". La Revue de portefeuille s’est conclue par l’adoption de recommandations visant à optimiser l’efficacité des projets en cours et à identifier de nouvelles priorités pour les années à venir, renforçant ainsi le cadre de coopération entre Djibouti et ses partenaires internationaux.  


 

Les réunions annuelles des institutions financières arabes s’ouvrent sous le signe de la coopération et du développement

 Les réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes et la 16e session ordinaire du Conseil des ministres arabes des Finances se sont ouvertes ce mercredi 9 avril 2025 à l’hôtel St. Regis de Koweït, marquant un moment clé pour la coordination économique et financière dans le monde arabe.  


Coprésidée par Son Excellence Cheikh Ahmad al-Abdallah al-Sabah, Premier ministre de l’État du Koweït, et Son Excellence M. Sultan bin Salim Al Habsi, ministre des Finances du Sultanat d’Oman, la séance inaugurale a rassemblé des délégations de haut niveau venues de l’ensemble des pays arabes. Parmi les participants figuraient des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales, des responsables d’institutions financières régionales, ainsi que des experts en gestion de la dette publique et en développement économique.  


Les principales institutions représentées comprenaient :  

- Le Fonds monétaire arabe (FMA)

- Le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES)

- La Société arabe de garantie des investissements et des crédits à l’exportation

- La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA)

- L’Autorité arabe pour l’investissement et le développement agricoles


 


Parmi les délégations présentes, celle de la République de Djibouti, conduite par le ministre du Budget, M. Isman Ibrahim Robleh , a marqué par sa participation dynamique. Composée de hauts responsables économiques et financiers, la délégation comprenait notamment :  

- M. Ahmed Osman Ali , gouverneur de la Banque centrale de Djibouti  

- M. Youssouf Aouled Farah , directeur du cabinet de la Primature  

- M. Farah Abdourahman Elmi , chargé d’affaires de l’ambassade de Djibouti au Koweït  

- Mme Nasra Habib , directrice générale du Fonds de développement de Djibouti  

- M. Aouad Ahmed Aouad Mouti , directeur général du Fonds de garantie de Djibouti  

- Plusieurs hauts responsables des ministères des Finances et du Budget  



 Youssef Al-Hamad pour le développement 

La matinée a été marquée par la remise du prestigieux prix Abdul Latif Youssef Al-Hamad pour le développement dans le monde arabe , récompensant des contributions exceptionnelles en matière de croissance économique et de progrès social dans la région.  


 Les travaux se sont poursuivis avec une série de réunions cruciales, dont :  

- La réunion du Conseil des gouverneurs du FADES

- La réunion du Conseil des actionnaires de la Société arabe de garantie des investissements

- La réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire arabe

- La réunion du Conseil des gouverneurs de la BADEA

- La réunion du Conseil des gouverneurs de l’Organisation arabe pour l’investissement agricole

- La réunion du Conseil de surveillance du Fonds Bader

Ces discussions ont permis d’aborder des enjeux majeurs tels que la stabilité financière, l’intégration économique régionale, le soutien aux investissements et la lutte contre les défis alimentaires. 

La délégation djiboutienne a souligné son engagement à renforcer les liens avec les institutions financières arabes, en vue de mobiliser des soutiens pour des projets structurants et de promouvoir une croissance inclusive.  



Enfin , ces assises constituent une plateforme essentielle pour consolider la solidarité arabe et impulser une dynamique de développement durable , conformément aux objectifs communs des États membres.  


 

Djibouti et la Russie, une coopération stratégique en plein essor

 Édito : 

La visite officielle de la Vice-Présidente de la Douma d’État russe, Viktoria Abramchenko, à Djibouti, et son entretien avec le Président Ismail Omar Guelleh, marquent une étape significative dans le renforcement des relations entre les deux pays. Dans un contexte géopolitique en mutation, cette rencontre témoigne d’une volonté commune d’approfondir les liens bilatéraux et de construire des partenariats durables, fondés sur des intérêts mutuels et une vision partagée du développement.  


Djibouti, par sa position géostratégique au carrefour des routes maritimes internationales, constitue un partenaire clé pour toute puissance souhaitant jouer un rôle actif dans la Corne de l’Afrique. La Russie, quant à elle, cherche à renforcer son ancrage économique et diplomatique sur le continent africain, dans une logique de diversification de ses alliances. Les discussions entre les deux parties ont mis en lumière des opportunités concrètes de collaboration, notamment dans les domaines portuaires, logistiques et énergétiques ; autant de secteurs où l’expertise russe pourrait compléter les ambitions de développement de Djibouti.  

Cette dynamique s’inscrit dans une tendance plus large où les pays africains, soucieux de leur autonomie stratégique, diversifient leurs partenariats pour maximiser leurs bénéfices économiques et sécuritaires. Djibouti, tout en maintenant ses alliances traditionnelles, démontre une fois de plus sa capacité à nouer des coopérations équilibrées et profitables.  



Les déclarations de Mme Abramchenko, encourageant les entreprises russes à s’implanter à Djibouti, envoient un message clair : Moscou considère désormais ce petit État comme une plateforme d’entrée privilégiée vers l’Afrique de l’Est. Les atouts de Djibouti ( stabilité politique, infrastructures modernes et politique d’ouverture aux investissements étrangers ) en font une destination attractive pour les capitaux russes, notamment dans les secteurs des transports, de la digitalisation et de la formation professionnelle.  

Dans cette optique , cette approche correspond parfaitement aux objectifs de Djibouti, qui cherche à réduire sa dépendance économique tout en consolidant son rôle de hub régional. Si les promesses se concrétisent, cette coopération pourrait appuyer des projets structurants, créateurs d’emplois et vecteurs de transfert de technologies.  


Au-delà des aspects économiques, cette visite souligne une réalité diplomatique : l’Afrique est devenue un espace de compétition, mais aussi de coopération, où les puissances globales doivent composer avec des partenaires exigeants et souverains. Djibouti, en multipliant les accords avec des acteurs divers ( Chine, États-Unis, Europe, et désormais Russie ) prouve qu’il maîtrise l’art du smart balancing , en tirant profit des synergies sans aliéner sa liberté d’action.  

Pour la Russie, ce rapprochement avec Djibouti est également l’occasion de montrer qu’elle reste un acteur engagé sur la scène africaine, malgré les défis internationaux auxquels elle fait face. Une présence accrue dans la région pourrait refléter une stratégie à long terme, combinant diplomatie économique et influence géopolitique.  



En effet, la visite de la délégation russe à Djibouti n’est sans doute qu’un premier pas, mais elle ouvre des perspectives prometteuses. Si les deux pays parviennent à traduire leurs intentions en projets concrets, cette coopération pourrait servir de modèle pour des relations Sud-Nord plus équilibrées, fondées sur le respect mutuel et les bénéfices partagés.  


Enfin, dans un monde de plus en plus fragmenté, Djibouti confirme ainsi son rôle de pont entre les continents et les blocs économiques. Reste à présent à concrétiser ces ambitions ; ce qui nécessitera, des deux côtés, une volonté politique soutenue et une approche pragmatique des enjeux de développement.  

mardi 8 avril 2025

Le Maire de Djibouti-ville célèbre les femmes de son cabinet avec émotion et solennité

 En ce mardi 8 avril 2025, alors que toute la Nation commémore la Journée internationale des droits des femmes ,  M. Said Daoud Mohamed , Maire de la Ville de Djibouti, a tenu à honorer avec ferveur les collaboratrices de son cabinet.  


D’un geste empreint de symbole et d’élégance, il leur a offert des roses , marquant ainsi sa gratitude pour leur dévouement sans faille au service public. Dans une allocution chaleureuse, il a mis en lumière leur rôle indispensable au cœur de la gestion municipale, soulignant leur contribution dans chaque recoin de l’administration. "Votre travail, votre engagement et votre passion façonnent notre ville chaque jour" , a-t-il déclaré, exprimant avec force son respect, sa reconnaissance et son admiration pour leur action au service de l’intérêt général.  



Son hommage s’est également élevé vers des figures emblématiques : il a adressé ses vœux les plus sincères à Son Excellence Madame Kadra Mohamoud Haid , Première Dame et présidente de l’UNFD , saluant son combat inlassable pour les droits des femmes. Mais sa pensée a transcendé les frontières, embrassant toutes les Djiboutiennes , ainsi que les femmes du monde entier , dont il a célébré le courage , la résilience et l’influence déterminante dans l’édification des sociétés.  


Le Maire n’a pas manqué de rappeler l’engagement concret de la municipalité en faveur de l’autonomie économique des femmes , évoquant les programmes dédiés à leur émancipation financière et à leur insertion professionnelle. “L’égalité ne se proclame pas, elle se construit" , a-t-il affirmé, réaffirmant son attachement indéfectible à la cause féminine, notamment envers la soixantaine de femmes qui œuvrent quotidiennement au sein de la mairie. “Votre professionnalisme, votre sens du service et votre rigueur sont les piliers invisibles de notre action publique" a-t-il insisté, soulignant leur rôle clé dans la mise en œuvre des politiques locales.  


Enfin, il a rendu hommage à la vision progressiste du Président de la République, Son Excellence El Hadj Ismail Omar Guelleh , qu’il a décrit comme un ardent défenseur de l’émancipation et de l’autonomisation de la femme. Les avancées que nous célébrons aujourd’hui sont le fruit d’une volonté politique portée au plus haut sommet de l’État“ , a-t-il souligné, saluant les progrès accomplis en matière de droits des femmes et d’équité professionnelle.  



Il a conclu sur une note d’espoir et de détermination : “L’égalité n’est pas un vœu pieux, mais une priorité nationale. Et chaque jour, la société djiboutienne avance, pas à pas, vers une inclusion totale des femmes dans tous les champs de la vie économique et sociale."


Une cérémonie à la fois sobre et vibrante, qui a su mêler émotion, reconnaissance et promesse d’avenir. 

Djibouti célèbre ses femmes , la nation à l’écoute de ses bâtisseuses

 Ce matin, dans l’enceinte solennelle du siège de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), une cérémonie empreinte de symbolisme et d’émotion a marqué la Journée Internationale de la Femme. Placée sous le Haut Patronage du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, et en présence de la Première Dame, Madame Kadra Mahamoud Haid, présidente de l’UNFD, cette journée s’est transformée en un vibrant plaidoyer pour l’égalité et l’autonomisation des femmes.  



Un thème fort résonnait comme un appel :  « Pour toutes les femmes et les filles : Droit, Égalité et Autonomisation. » Derrière ces mots, se dessine un Djibouti en mouvement, où l’émancipation féminine n’est plus une simple promesse, mais une réalité qui prend forme, soutenue par une volonté politique affirmée et une culture nationale en évolution.  Elles étaient nombreuses, vêtues de couleurs éclatantes, rayonnantes de dignité et d’espoir : femmes des quartiers populaires, militantes de la première heure, entrepreneures audacieuses, étudiantes déterminées… Toutes réunies pour recevoir ce que la nation a de plus précieux à offrir : la reconnaissance.  


Le Président Guelleh, fidèle à cet engagement qu’il ne réduit pas à une simple tradition, est arrivé entouré d’une délégation sobre mais éloquente. À ses côtés, Kadra Mahamoud Haid, première dame et présidente de l’UNFD , figure emblématique de l’engagement féminin . Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed et la ministre de la Femme et de la Famille, Mouna Osman Aden, les accueillaient, rappelant ainsi l’unité de l’exécutif autour de cette cause.  

Dans l’enceinte de l’UNFD, l’atmosphère était chargée de sens : portraits de femmes inspirantes, expositions de projets concrets, témoignages poignants, et une scène ouverte à la libre expression. Plus qu’une commémoration, un rendez-vous avec l’avenir du pays.  



Discrète mais déterminée, Kadra Mahamoud Haid incarne un activisme à la fois serein et résolu. Son approche ? Construire plutôt que dénoncer. Proposer plutôt que revendiquer. Sous sa direction, l’UNFD est devenue un véritable creuset d’émancipation, un laboratoire d’initiatives tangibles : alphabétisation des jeunes filles, sensibilisation à la santé maternelle, formations professionnelles, microcrédits pour les entrepreneures… Autant de programmes qui transforment, pas à pas, la condition féminine à Djibouti.  


L’objectif est clair : il ne s’agit plus seulement de  « parler des femmes », mais de leur donner la parole, de les intégrer pleinement aux décisions qui les concernent, de les inscrire au cœur des dynamiques économiques, sociales et politiques du pays.  

Djibouti construit ainsi un modèle singulier, loin des féminismes théoriques ou des slogans importés. Ici, l’égalité se forge dans l’action, avec une stratégie nationale portée par le Président Guelleh : « Pas de développement sans les femmes. »




Les effets sont déjà visibles : davantage de femmes dans les instances décisionnelles, une participation économique accrue, une parole publique qui s’affirme. Bien sûr, des défis persistent ( disparités sociales, freins culturels, inégalités d’accès aux ressources ) , mais la dynamique engagée est irréversible.  

Car cette transformation ne vient pas d’en haut : elle est portée par ces femmes des régions, parfois arrivées après de longs voyages, par ces mères de famille fières de leur premier atelier de couture ou de leur petit commerce, par ces jeunes filles qui osent désormais rêver de devenir ingénieures ou députées. Leur combat prouve que l’émancipation n’est pas une faveur, mais une conquête.  



À l’issue de la cérémonie, les mots du Président Guelleh ont tracé la voie : « La femme djiboutienne est et restera au cœur du projet de société que nous bâtissons. ».

La Première Dame, quant à elle, a rappelé avec humilité :  « Le chemin est long, mais chaque pas compte, chaque victoire individuelle est une avancée collective. »Ainsi, la Journée Internationale de la Femme à Djibouti n’est pas un simple rituel. C’est un miroir tendu à la société, où se reflète peu à peu le visage d’un pays qui croit en ses femmes ; non par calcul, mais par conviction.  

Et c’est peut-être là la plus belle révolution silencieuse du Djibouti d’aujourd’hui.

Crédit photos : Geeska prod 

lundi 7 avril 2025

À Djibouti, l’ambition d’une commande publique plus propre

 Sous les ors du Kempinski, le Secrétariat du gouvernement s’attaque à un chantier aussi discret que stratégique : la professionnalisation de la fonction de passation des marchés. Objectif affiché : faire de la transparence une règle, et non une exception.



Parler de marchés publics, c’est souvent parler à demi-mot. À Djibouti comme ailleurs, cette mécanique complexe est un terrain fertile pour l’opacité, la lenteur, voire les dérives. Mais ce jeudi matin, au Kempinski Palace Hôtel, les mots ont été clairs, les intentions posées sur la table. Un atelier d’étude de faisabilité sur la professionnalisation de cette fonction clé a rassemblé hauts fonctionnaires, techniciens, experts internationaux et bailleurs de fonds. L’événement, copiloté par le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère du Travail et le Secrétariat général de la Présidence, a bénéficié du soutien financier et technique de la Banque mondiale et de la Banque islamique de développement.


Un front commun , un signal politique et un système à repenser


« La commande publique est l’un des leviers majeurs du développement. Encore faut-il qu’elle soit fiable, juste et performante », a résumé le SG du gouvernement M. Almis Mohamed Abdillahi lors de son intervention. C’est précisément cette fiabilité que l’État cherche à ancrer, en professionnalisant les acteurs chargés de la passation des marchés : formations, référentiels, règles unifiées. À l’image des pays qui ont compris que l’efficacité commence par l’expertise.


Tout au long de la matinée, les présentations se sont succédé, entre retours d’expérience, recommandations concrètes et critiques sans fard. La Commission nationale de passation des marchés, par la voix de son président ( également secrétaire général de la Présidence ) a livré un rapport d’étape, soulignant à la fois les efforts déjà consentis et les lacunes structurelles persistantes.


Au micro, M. Almis Med, secrétaire général de la Présidence, a martelé l’engagement du gouvernement : « Aucun effort n’a été ménagé pour rendre la commande publique plus transparente. C’est une question de gouvernance, mais aussi de crédibilité vis-à-vis des citoyens et des partenaires. » Les mots sont forts. Ils résonnent avec les attentes d’une opinion de plus en plus vigilante et d’institutions financières soucieuses de voir leurs fonds alloués dans des circuits lisibles.


Si les discours ont occupé la tribune, les débats de fond ont animé les couloirs. L’après-midi promettait de boucler les travaux par des échanges sur les défis concrets : recrutement, indépendance des organes de contrôle, numérisation des procédures… Car professionnaliser, c’est aussi dépolitiser. Et ça, à Djibouti comme ailleurs, ce n’est jamais une mince affaire.

Mais pour une fois, le mot « réforme » n’a pas semblé vide. Il était question de méthode, de calendrier, d’obligations de résultats.


«Le gouvernement de Djibouti n’a  aménagé aucun effort pour rentre la commande public transparent afin de renforcer la bonne gouvernance.» C’est sur ces mots que le SG du gouvernement a conclu son intervention 


À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...