mercredi 23 avril 2025

Djibouti élu au bureau et conseil de l’OSS , une reconnaissance de son engagement environnemental

 Djibouti a été élu ce mercredi au Conseil d’Administration de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour un mandat de cinq ans. Le pays a également été désigné rapporteur du Conseil d’Administration à l’issue de la 7e Assemblée générale de l’OSS, tenue dans la capitale tunisienne en ce 23 avril 2025. Cette double élection constitue une reconnaissance internationale du rôle actif de Djibouti dans la lutte contre la désertification, la gestion durable des ressources en eau et l’adaptation aux changements climatiques.



La délégation djiboutienne, conduite par M. Ibrahim Elmi Mohamed, Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Élevage chargé des Ressources Halieutiques, représentait le ministre S.E. Mohamed Ahmed Awaleh. Elle comprenait également M. Warsama Osman Ahmed, conseiller technique, et M. Mouktar Mahamoud Houssein, directeur des Grands Travaux.


L’OSS, organisation internationale à vocation panafricaine, réunit 28 États africains et 13 institutions partenaires. Elle joue un rôle central dans la coopération régionale pour la gestion intégrée des ressources naturelles et la lutte contre les effets du changement climatique.


En outre, l’élection de Djibouti au sein de son organe exécutif traduit la confiance des États membres dans l’expertise du pays. Elle est le fruit d’un intense travail diplomatique de proximité mené par la délégation djiboutienne auprès de ses partenaires africains.Confronté à des défis environnementaux structurels, notamment la rareté de l’eau et la vulnérabilité aux sécheresses, Djibouti a acquis une expérience précieuse dans les stratégies d’adaptation et la gestion durable. Cette expertise viendra désormais enrichir les travaux de l’OSS.


 En intégrant le Conseil d’Administration de l’Observatoire du Sahara et du Sahel, Djibouti s’engage à partager les bonnes pratiques acquises dans la gestion durable des ressources en eau, un domaine dans lequel le pays a su développer une expertise précieuse face à des conditions climatiques particulièrement arides. Cette contribution vise à enrichir les échanges d’expériences au sein de l’OSS et à favoriser la diffusion de solutions adaptées aux réalités du continent.


Djibouti entend également jouer un rôle actif dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de l’organisation, en participant pleinement aux décisions et aux orientations prises au sein du Conseil d’Administration. Cette implication directe permettra au pays de porter des initiatives en phase avec les priorités régionales en matière d’environnement et de développement durable.


Enfin, Djibouti ambitionne de renforcer la coopération régionale pour la résilience face aux changements climatiques. En tissant des partenariats solides avec les autres États membres, le pays contribuera à une approche collective et intégrée face aux enjeux de désertification, de stress hydrique et de sécurité alimentaire.


Il convient de souligner que l’OSS pilote le projet DRESSEA, un programme phare dédié à la résilience des petits exploitants agricoles et des pasteurs de la région de l’IGAD, mis en œuvre en partenariat avec le ministère djiboutien de l’Agriculture. La participation active de Djibouti au sein du Conseil contribuera à renforcer l’efficacité de ce projet.



Enfin , cette avancée diplomatique vient confirmer la position croissante de Djibouti en tant qu’acteur régional majeur de la transition écologique et de la gestion durable des ressources naturelles.


Djibouti-Egypte , au-delà des accords, une vision partagée

Dans un élan de fraternité et de coopération renouvelée, la République de Djibouti et la République Arabe d’Égypte ont scellé ce mercredi 23 avril 2025 une série d’accords ambitieux, marquant une étape décisive dans leur partenariat stratégique. À l’occasion de la visite officielle du Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à Djibouti, les deux nations ont réaffirmé leur engagement commun à approfondir leurs liens historiques et à œuvrer ensemble pour la stabilité régionale et le développement mutuel.  


Les discussions, menées dans un esprit de solidarité et de vision partagée, ont porté sur un large éventail de domaines, depuis la sécurité énergétique jusqu’à la coopération culturelle, en passant par les enjeux géopolitiques. Le Président djiboutien Ismail Omar Guelleh a salué « une nouvelle ère de prospérité commune », tandis que son homologue égyptien a souligné « l’indéfectible fraternité unissant nos peuples et nos destins ».  



Au cœur des accords figurent des projets structurants dans les énergies renouvelables, secteur clé pour Djibouti, qui vise à réduire sa dépendance aux importations. Les deux dirigeants ont annoncé le lancement immédiat de la centrale solaire d’Omar Jagah, dans la région d’Arta, symbole de la synergie entre expertise égyptienne et ambitions djiboutiennes. Ce projet, piloté par les ministères de l’Énergie des deux pays avec le soutien de l’Organisation Arabe pour l’Industrialisation et l’Agence Égyptienne de Partenariat pour le Développement, s’inscrit dans une série d’initiatives incluant l’extension du parc éolien du Goubet et la modernisation du réseau électrique national.  

Dans le domaine portuaire, l’Égypte renforce son ancrage dans la Corne de l’Afrique via des investissements stratégiques à Doraleh, notamment l’extension du terminal à conteneurs et la création d’une zone logistique dédiée aux entreprises égyptiennes. « Ces projets illustrent notre vision d’un partenariat gagnant-gagnant », a déclaré M. Al-Sissi, rappelant le rôle de Djibouti comme plaque tournante du commerce régional.  


Les échanges commerciaux, encore modestes, devraient s’intensifier grâce à l’ouverture prochaine de la Banque Misr/Djibouti et à l’attribution de 150 000 m² dans la zone franche aux entreprises égyptiennes. Le Conseil d’affaires Djibouti-Égypte, dont la première réunion est attendue dans les semaines à venir, devra exploiter le potentiel des accords continentaux comme la ZLECAf.  

Sur le front sanitaire, l’Égypte déploie des convois médicaux spécialisés, notamment pour le dépistage précoce de la surdité et l’assistance aux patients dialysés. Le futur Centre Médical de la maternité et de l’enfance, soutenu par Le Caire, témoigne de cette coopération vitale.  


 Les deux pays misent sur la jeunesse pour consolider leurs liens, avec des échanges sportifs et académiques renforcés. La réhabilitation du stade Hassan Gouled aux normes FIFA, ainsi que la signature de MoU dans les domaines de la jeunesse et des sports, visent à dynamiser ce secteur.  

Par ailleurs, la lutte contre l’extrémisme religieux reste une priorité. L’Institut djiboutien pour la modération et la culture de la paix, soutenu par Al-Azhar, forme des imams pour promouvoir un islam modéré. L’ouverture prochaine d’un centre d’enseignement de l’arabe à Djibouti, sous l’égide d’Al-Azhar, renforce ce volet éducatif.  


 Les deux dirigeants ont affiché une position commune sur plusieurs dossiers sensibles, soulignant leur rôle de stabilisateurs dans des régions en crise.  

Concernant la Somalie, les deux pays ont réitéré leur soutien au gouvernement fédéral face au terrorisme, condamnant fermement l’attentat contre le président Hassan Sheikh Mahamoud. Ils ont également réaffirmé leur participation à la mission de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).  

Sur le Soudan, Djibouti et l’Égypte ont exhorté les factions à privilégier le dialogue, rejetant toute ingérence externe. Ils ont salué leurs efforts conjoints, via l’organisation de conférences, pour faciliter une transition inclusive.  


Les deux présidents ont condamné avec vigueur les récentes escalades israéliennes à Gaza, exigeant le respect des résolutions internationales et la reprise des négociations. Ils ont appelé la communauté internationale, notamment les États-Unis, à peser sur Israël pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire.  

Sur la sécurité maritime, l’activation du Conseil des États riverains de la mer Rouge a été jugée urgente pour contrer les menaces à la navigation internationale, vitale pour l’économie mondiale.  

Alignés sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les deux pays entendent en outre booster le commerce intra-africain et les infrastructures continentales. Le Président Al-Sissi, à la tête du Comité directeur de l’AUDA-NEPAD, a insisté sur la nécessité de « mobiliser des ressources pour des projets transformateurs ».  Enfin, les deux nations coordonneront leurs actions au sein de la Ligue arabe et de l’UNESCO, où Djibouti soutient la candidature égyptienne à la direction générale.  


À l’issue de sa visite, le Président Al-Sissi a exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux réservé à sa délégation, qualifiant Djibouti de « deuxième patrie ». Invitant son homologue à se rendre en Égypte, il a conclu : « Ensemble, nous écrivons un chapitre nouveau de notre histoire commune, fondé sur la confiance et la volonté de bâtir un avenir meilleur. »  


  

Mais au-delà des protocoles, c’est une vision diplomatique affirmée qui se déploie. Djibouti doit cette orientation à la constance et à la lucidité du président Ismaïl Omar Guelleh. Fidèle à sa ligne de souveraineté assumée et de partenariats équilibrés, le chef de l’État a imprimé une marque singulière : être au cœur des dynamiques régionales sans s’y dissoudre, nouer des alliances sans renoncer à son autonomie, accueillir les puissances sans tomber dans la dépendance. Sous son impulsion, Djibouti ne subit pas la géopolitique ; il l’anticipe, la façonne, la stabilise.


Enfin , cette rencontre, marquée par la signature de cinq accords clés, confirme le rôle central du partenariat Djibouti-Égypte dans un contexte régional volatile, tout en traçant la voie d’une prospérité partagée. 

Valentin-Yves Mudimbe, l’insoumis des savoirs, tire sa révérence

 Il s’est éteint discrètement, comme les sages. Mais l’onde de son départ traverse déjà les continents. Car Valentin-Yves Mudimbe n’était pas un simple intellectuel africain parmi d’autres. Il était une secousse. Une secousse dans les fondations tranquilles de la pensée dominante, un contre-chant obstiné à l’orchestre monocorde des savoirs occidentaux. Il était, à sa manière, un déconstructeur tranquille, un démineur des évidences coloniales, un philosophe indocile.



Né au Congo belge en 1941, Mudimbe aura passé sa vie à déjouer les catégories, à interroger les langages, à déchiffrer les pièges du discours savant. Prêtre défroqué, linguiste, poète, romancier, universitaire transcontinental ( il aura enseigné aussi bien à Stanford qu’à Duke, tout en publiant en français comme en anglais ) Mudimbe fut d’abord un homme de traversée. Traversée des disciplines, des langues, des frontières.


Mais c’est avec L’invention de l’Afrique, son ouvrage phare publié en 1988, qu’il marque un tournant irréversible dans l’épistémologie des études africaines. Ce livre, dense et rigoureux, jette une lumière crue sur la fabrique intellectuelle de l’Afrique coloniale. Il démonte, avec une précision chirurgicale, la manière dont l’Occident a produit une image de l’Afrique comme altérité radicale, terrain vide à remplir de significations étrangères. L’Afrique, disait-il, n’a pas seulement été dominée. Elle a été inventée.


Mudimbe n’avait pas pour projet de substituer un discours africain à un autre discours. Il voulait aller plus loin : montrer que les outils mêmes du savoir ( philosophie, anthropologie, théologie, histoire 6 ont été façonnés dans un contexte de domination, et qu’ils doivent être repensés depuis leurs fondations. Il appelait cela une “gnose critique”, un savoir lucide sur les conditions de production du savoir lui-même.


Dans ses romans, Entre les eaux ou Le bel immonde, c’est une autre Afrique qu’il donnait à voir : celle des contradictions intimes, des quêtes spirituelles étouffées, des modernités blessées. Une Afrique sans fétichisme ni misérabilisme, traversée par les tensions du monde.


Mudimbe n’a jamais cherché la lumière des plateaux. Il écrivait dans le silence des bibliothèques, dans les interstices des langues, dans les marges de l’histoire. Pourtant, aujourd’hui, son absence résonne comme un manque. Il était de ceux qui nous obligent à penser. Non pas pour répéter des leçons, mais pour les retourner. Pour les réécrire, parfois dans le doute, souvent dans la douleur.


Valentin-Yves Mudimbe n’est plus. Mais son œuvre, elle, demeure comme un phare. Un appel à l’insoumission intellectuelle. Un refus de la paresse mentale. Une invitation, toujours actuelle, à réinventer l’Afrique ; mais cette fois, depuis elle-même.


 

Le khat, ce tueur silencieux !

 Djibouti, Ali Sabieh, Addis-Abeba, Dire Dawa, Hargeisa… Le khat circule, s’échange, se mâche, s’impose. Il relie les hommes par les joues et par la salive. Autrefois, il accompagnait les discussions, offrait un prétexte pour s’écouter, permettait de traverser les après-midis trop longs. Aujourd’hui, il est devenu tout autre chose : une plante toxique, gorgée de produits chimiques, qui sillonne la Corne de l’Afrique sous les habits d’un commerce florissant. L’Éthiopie, en voulant transformer cette tradition en source de devise, a métamorphosé son khat en poison. Un poison lent, un poison rentable.



Dans les années 1980, le khat n’était ni fléau ni produit d’exportation massive. Il appartenait à la vie ordinaire, modeste et rituelle. Quelques feuilles, un cercle d’amis, des conversations lentes. La plante poussait naturellement, sur des terres fertiles, sans fongicides ni additifs. On la consommait avec modération, presque avec respect. Ce geste ne tuait pas. Il rassemblait. C’était le temps du Qud Awliyo !


Puis la demande s’est emballée. Les marchés de la sous-région, et d’ailleurs, en ont réclamé toujours plus. L’Éthiopie a répondu. Avec des hectares à perte de vue. Avec des pesticides. Avec des devises.

Aujourd’hui, le khat représente près du tiers des exportations agricoles éthiopiennes. En 2023, ces feuilles vertes ont généré plus de 900 millions de dollars. L’industrie du khat est devenue une machine. Elle dépasse le café, conquiert le monde, s’automatise. Mais cette richesse a un prix. Et ce ne sont pas les producteurs qui le paient, mais les consommateurs. Pour faire pousser plus vite, plus dru, plus souvent, on noie les plants sous des intrants chimiques. NPK, urée, mais aussi glyphosate, malathion, chlorothalonil… Une panoplie toxique pour maximiser le rendement. Ce n’est plus un simple stimulant. C’est un cocktail mortel.


Des études récentes ont levé le voile sur la toxicité du khat industriel. En 2023, une publication dans Environmental Health Perspectives révélait que 60 % des échantillons analysés contenaient des résidus de pesticides dépassant les seuils internationaux. Le malathion, cancérigène probable selon l’OMS, en est l’un des exemples. L’imidaclopride, un néonicotinoïde aux effets neurotoxiques, en est un autre. Et il ne s’agit pas de simples traces. Les substances chimiques pénètrent la plante, circulent dans sa sève, infiltrent ses tissus. Laver les feuilles ? Illusoire. À peine 10 % des résidus peuvent être éliminés au rinçage. Le reste reste. Invisible. Indélébile.


Le khat se mâche, longtemps , lentement . C’est là que le poison opère. À chaque mastication, la salive libère les toxines. Elles passent dans le sang, dans l’estomac, puis dans le foie. Certaines s’accumulent dans les graisses. Leur effet est insidieux, progressif, cumulatif. On ne meurt pas d’un coup. On s’empoisonne à petit feu.

Les effets sont doubles : immédiats et différés. À court terme : nausées, vertiges, palpitations, malaises évoquant des infarctus. À long terme : dégradation du foie, atteintes neurologiques, cancers, infertilité. Le plaisir masque une descente vers la maladie à cause du chlorpyrifos et ses pairs .  


À ce propos, le fléau touche des cibles précises. Les consommateurs réguliers, d’abord. Ceux qui mâchent des heures durant. Leur foie décline. Leur système nerveux lâche. Leur cœur s’épuise. Les femmes enceintes, ensuite. Pour elles, le khat est vecteur de malformations, de retards de croissance, de troubles neurologiques. Les toxines traversent le placenta sans obstacle. Enfin, les jeunes. À peine sortis de l’enfance, ils embrassent le khat comme un rite. Leur corps fragile n’y résiste pas. Leur cognition s’effondre. Leur avenir vacille. 

La cathinone, substance active du khat, agit comme un euphorisant. Elle donne une impression de maîtrise. Mais plus le corps faiblit, plus il faut mâcher pour retrouver l’effet. Le cercle est vicieux. L’euphorie s’efface, l’intoxication s’aggrave. Le consommateur est pris au piège. Victime de la plante. Et de la chimie qui l’a trahie. Plusieurs études le confirment : la tolérance s’installe, les doses augmentent, l’empoisonnement s’aggrave. Tout cela pour un plaisir qui n’est plus.


Les recherches récentes le confirment : le khat éthiopien est contaminé par des pesticides et des métaux lourds. Des publications parues en 2022 et 2023 dans Environmental Health Perspectives et le Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology ont identifié du malathion, du diazinon, du chlorpyrifos, mais aussi du plomb, du cadmium, de l’imidaclopride, dans plus de 60 % des échantillons. À des concentrations souvent supérieures aux seuils de l’OMS. Ces substances menacent gravement la santé des consommateurs. Les scientifiques alertent : neurotoxicité, perturbations hormonales, effets cumulatifs dus à l’absorption quotidienne.


Sur le plan médical, les travaux menés entre 2022 et 2024 établissent une corrélation claire entre la consommation de khat contaminé et des troubles graves : dysfonctionnement hépatique, déclin cognitif, cancers oraux. Des articles publiés dans le Journal of Hepatology et NeuroToxicology relèvent des taux anormaux d’enzymes hépatiques, des atteintes neurologiques significatives. Une étude parue dans Cancer Epidemiology relie directement la présence de glyphosate et de 2,4-D à des lésions précancéreuses. Parallèlement, des rapports institutionnels soulignent la contamination des eaux souterraines et des rivières. La biodiversité et les ressources hydriques sont menacées. L’OMS et la FAO réclament d’urgence des normes sanitaires spécifiques à cette plante à haut risque.

Le khat, ainsi traité, expose à un enchaînement de pathologies lourdes. Sur le plan neurologique : troubles cognitifs, effets neurotoxiques chroniques, perturbations endocriniennes, en particulier chez les usagers réguliers. Des atteintes hépatiques sont également documentées, avec des marqueurs biologiques de lésion. À cela s’ajoutent des risques accrus de cancers, notamment buccaux, dus à la présence de glyphosate et de 2,4-D.


Mais le danger ne s’arrête pas là. Le khat contaminé compromet la santé cardiovasculaire. La cathinone, combinée aux pesticides, peut provoquer hypertension, arythmies, infarctus, AVC. L’accumulation de métaux lourds comme le plomb et le cadmium alourdit ce bilan toxique. La pollution des eaux due aux cultures aggrave encore l’impact. Ces éléments appellent une régulation stricte de la filière et l’adoption de pratiques agricoles plus sûres.Pendant ce temps, les profits grimpent. L’Éthiopie encaisse , les producteurs s’enrichissent et les exportateurs prospèrent. Et les consommateurs, eux, s’empoisonnent. Le khat tue plus qu’il ne nourrit.


Enfin , ce billet n’est ni un plaidoyer pour l’interdiction, ni une nostalgie d’un khat d’autrefois. C’est une alerte. Un appel à la lucidité . Un miroir tendu à une société qui s’empoisonne dans le silence.

Il est temps de regarder le Qud Awliyo (khat ) en face. Non plus comme une simple plante. Mais comme ce qu’il  est devenu :  un tueur  silencieux.

mardi 22 avril 2025

Le maire de Djibouti-ville salue l’initiative de l’association Arkeyna

 Le maire de Djibouti-ville, M. Said Daoud, a reçu ce matin une délégation de l’association Arkeyna, une organisation dynamique et engagée, portant un projet de forum local visant à renforcer la vie sociale et associative dans la région d’Obock.  



Lors de cette rencontre, les membres de l’association ont exposé leur vision, détaillant les objectifs du forum ainsi que les diverses activités prévues pour favoriser l’échange et le développement communautaire. Leur initiative, saluée pour son ambition et son potentiel impact positif, s’inscrit dans une démarche participative visant à mobiliser les forces vives de la région.  


Plusieurs personnalités locales ont pris part à cette réunion, témoignant de l’importance accordée à ce projet. Parmi elles figuraient Mme Fatouma, sous-préfète du 5ème arrondissement, ainsi que les sous-préfets du 6ème et du 2ème arrondissement, ce dernier étant représenté par M. Abdouchahid (dit "Cuba").  


Fidèle à son esprit républicain et à sa posture progressiste, hérités de ses longues années de militantisme au Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP), le maire Said Daoud a réaffirmé son attachement indéfectible aux actions à caractère social.  Cet engagement profond, ancré dans les idéaux progressistes du parti et parfaitement aligné sur la vision sociétale du Président Ismaïl Omar Guelleh, se concrétise par un soutien institutionnel indéfectible aux dynamiques citoyennes et par une détermination sans faille à œuvrer pour l'épanouissement humain et collectif.


Dans cette optique, le maire a exprimé son soutien sans réserve à cette initiative, soulignant son adéquation avec les priorités municipales en matière de cohésion sociale et de développement local. Il a réaffirmé l’engagement de la mairie à accompagner l’association dans la réalisation de ce forum, notamment en mobilisant les ressources nécessaires et en facilitant la coordination avec les différentes parties prenantes.  


Enfin , cette rencontre marque une étape prometteuse dans la collaboration entre les autorités locales et la société civile, illustrant une volonté commune de promouvoir un développement inclusif et durable à Obock. Les prochaines étapes consisteront à finaliser le programme du forum, dont la tenue devrait renforcer les liens sociaux et ouvrir de nouvelles perspectives pour les habitants de la région.  


 

Une audience présidentielle dédiée à la consolidation des acquis de la ZLECAF sous l’impulsion visionnaire du Président Guelleh

Dans un élan de coopération panafricaine renforcée, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, le Président de la République , a accordé, ce mardi après-midi au Palais de la République, une audience de courtoisie au Secrétaire Général de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), M. Wamkele Mene. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du déplacement de travail de ce haut responsable panafricain, venu participer à la Conférence de haut niveau sur les opportunités de la ZLECAF à travers les Zones Économiques Spéciales, tenue à Djibouti les 21 et 22 avril 2025.  


Cette audience a permis au Secrétaire Général de la ZLECAF de présenter au Chef de l’État djiboutien les principales recommandations issues des travaux de la conférence, marquée par des débats fructueux sur l’accélération de l’intégration économique du continent. Le Président Guelleh, dont le leadership et la clairvoyance en matière de développement régional sont unanimement salués, a partagé ses orientations stratégiques pour une mise en œuvre optimale des objectifs de la ZLECAF, renforçant ainsi la synergie entre les visions nationales et continentales.  

À l’issue des échanges, M. Wamkele Mene a tenu à souligner « l’engagement indéfectible de Djibouti en faveur de la réussite de la ZLECAF » , tout en mettant en avant les atouts incontestables du pays : « La stabilité politique, la position géostratégique et les infrastructures de classe mondiale de Djibouti en font un acteur clé pour la concrétisation pleine et entière de cette ambitieuse initiative continentale » , a-t-il déclaré.  


Pour sa part, le Ministre  du Commerce et du Tourisme, M. Mohamed Warsama Dirieh, présent lors de cette rencontre, a réaffirmé « la capacité supérieure de Djibouti à jouer un rôle moteur dans l’opérationnalisation de la ZLECAF », soulignant les réformes structurelles engagées par le gouvernement pour maximiser les bénéfices de cette zone de libre-échange.  


Accompagné de son principal Conseiller, M. Zakaria Laghzaoui, et de la Conseillère en charge du Secteur privé, Mme Cynthia Gnassingbe, M. Wamkele Mene a quitté le Palais de la République avec la conviction renforcée que Djibouti, sous la conduite éclairée du Président Guelleh, demeure un partenaire incontournable pour l’avenir économique de l’Afrique.  


Enfin, cette  rencontre témoigne une fois de plus du rôle pivot que joue Djibouti sur l’échiquier continental, incarnant avec dynamisme les aspirations d’une Afrique unie, prospère et résolument tournée vers l’avenir.  


 

Djibouti et l’International Development Association renforcent leur coopération pour un développement durable et prospère

 Une réunion de haut niveau s’est tenue ce matin entre le Ministre de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie de Djibouti, M. Ilyas Moussa Dawaleh, et M. Akihiko Nishio, Vice-président de l’International Development Association (IDA), marquant une étape importante dans le renforcement de la coopération pour le développement durable de Djibouti. Les échanges fructueux ont permis d’aborder les priorités stratégiques du pays dans le cadre du programme IDA21, en mettant l’accent sur la croissance inclusive, la stabilité régionale et la résilience économique.  



Les discussions ont souligné le rôle central de Djibouti en tant que plaque tournante du commerce et de la connectivité entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Grâce à ses ports modernes et ses infrastructures logistiques de premier plan, Djibouti contribue activement à l’intégration économique régionale et au renforcement des échanges intercontinentaux. Les participants ont salué les efforts du gouvernement djiboutien pour transformer cette position géographique avantageuse en un levier de développement durable, en harmonie avec les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.  


En effet, la question des flux migratoires, qu’ils soient liés à l’instabilité régionale ou aux effets du changement climatique, a été au cœur des débats. Djibouti, en tant que pays d’accueil et de transit, fait face à des défis majeurs en matière de gestion des ressources et des infrastructures. Les deux parties ont convenu de la nécessité d’une approche multilatérale, associant les institutions internationales et les partenaires régionaux, pour apporter des réponses durables et humaines à cette problématique complexe.  


Le potentiel du programme IDA21 a été largement examiné, notamment à travers l’enveloppe dédiée aux contextes fragiles (FCV) et la nouvelle fenêtre de financement GROW, conçue pour stimuler les investissements dans les secteurs clés. Ces mécanismes offrent des opportunités prometteuses pour accompagner Djibouti dans ses projets de diversification économique, de modernisation des infrastructures et de transition énergétique.  

La réunion a également permis d’évoquer les mesures prises par Djibouti pour optimiser sa gestion de la dette publique tout en attirant des investissements stratégiques. Les représentants de l’IDA ont réaffirmé leur soutien aux réformes structurelles engagées par le gouvernement, visant à renforcer la transparence fiscale et à créer un environnement propice aux partenariats public-privé.  

  

En conclusion des travaux, les deux parties ont exprimé leur engagement à poursuivre une coopération étroite, fondée sur une vision partagée du développement durable. M. Dawaleh a réitéré la gratitude de Djibouti envers l’IDA pour son accompagnement constant, tandis que M. Nishio a salué les progrès accomplis par le pays et réaffirmé la détermination de l’institution à soutenir ses ambitions de croissance inclusive.  



Enfin , cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne de la politique étrangère de Djibouti, résolument tournée vers le multilatéralisme et la recherche de solutions innovantes pour bâtir un avenir prospère, au bénéfice de son peuple et de toute la région.  


 


À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...