vendredi 25 avril 2025

Sommet sur les défis sécuritaires en Somalie

 Le Premier ministre , Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed, a représenté notre pays a lors du Sommet extraordinaire sur les défis sécuritaires en Somalie, tenu du 23 au 25 avril 2025 à Entebbe, en République d'Ouganda.

Ce sommet de haut niveau, placé sous le patronage de Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de l'Ouganda et Doyen des pays contributeurs de troupes, a permis à Djibouti de réaffirmer son engagement indéfectible pour la stabilité de la Somalie et de toute la Corne de l'Afrique.


La délégation djiboutienne a activement participé aux travaux aux côtés des plus hautes autorités régionales, notamment S.E. Dr Hassan Sheikh Mohamud, Président de la Somalie, ainsi que des représentants de l'Union africaine, de l'IGAD et des Nations Unies. Les discussions ont confirmé le rôle pivot de Djibouti dans l'architecture sécuritaire régionale.


Le Premier ministre a souligné avec force que "la sécurité de Djibouti est intrinsèquement liée à celle de la Somalie voisine". Cette position s'appuie sur notre expérience unique en matière de lutte contre le terrorisme et de stabilisation régionale.

Djibouti a soutenu avec détermination les décisions clés du sommet :

- Renforcement du contingent de l'AUSSOM de 8 000 soldats supplémentaires

- Amélioration des capacités de surveillance aérienne

- Coordination accrue des efforts militaires et de développement

Notre pays a particulièrement insisté sur la nécessité d'une approche globale combinant sécurité et développement, conformément à la vision du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh.


Face aux défis de financement, Djibouti a proposé son expertise en matière de mobilisation de ressources, s'appuyant sur son statut de plaque tournante diplomatique et financière de la région. Notre pays a rappelé la nécessité d'une solidarité africaine renforcée, tout en appelant les partenaires internationaux à honorer leurs engagements.

Le sommet a été l'occasion pour notre délégation de présenter le modèle djiboutien de sécurité collective, qui allie :

1. Coopération militaire renforcée

2. Développement des infrastructures critiques

3. Diplomatie préventive

Le P.M  a conclu son intervention en réaffirmant que "Djibouti continuera à jouer pleinement son rôle de garant de la stabilité régionale, conformément à sa tradition de paix et de médiation".




Enfin, ce sommet marque une nouvelle étape dans l'engagement de Djibouti pour une Somalie stable et prospère. Notre pays entend poursuivre son action déterminée au sein des instances régionales et internationales, en parfaite cohérence avec sa politique étrangère axée sur la sécurité collective et le développement intégré de la Corne de l'Afrique.


 


Le Salon du Livre de Djibouti, itinéraire d’une influence littéraire et culturelle en pleine expansion.

 En trois éditions seulement, le Salon du Livre de Djibouti s’est imposé comme bien plus qu’un simple événement culturel : une tribune d’idées, un levier de soft power et un carrefour des littératures de la Corne de l’Afrique. Porté par une volonté politique affirmée et une dynamique citoyenne, ce rendez-vous annuel a su transformer le livre en instrument de dialogue, d’émancipation et de rayonnement régional. Retour sur une success story qui dessine les contours d’une ambition culturelle djiboutienne.  



Lancé en avril 2023 sous le haut patronage du président Ismaïl Omar Guelleh, le Salon naît avec une ambition claire : faire du livre un « trait d’union » dans une région marquée par les tensions. Le choix de la Somalie comme invitée d’honneur n’est pas anodin. À travers des débats sur la paix et des rencontres avec des auteurs comme Omar Youssouf Ali, cette première édition pose les bases d’un projet à la fois culturel et politique. Le décret présidentiel n°2023-337 officialise le Salon comme événement national, marquant une étape décisive dans l’institutionnalisation de la vie littéraire djiboutienne.  


Un an plus tard, le Salon opère un virage stratégique en plaçant les jeunes au cœur de sa programmation. Sous le thème « Littérature des jeunesses : de l’oralité à l’écriture », l’édition 2024 célèbre les nouvelles formes de création, du manga au slam, tout en honorant l’héritage des contes traditionnels. L’Éthiopie, invitée d’honneur, symbolise l’ancrage régional de l’événement. Avec le soutien de l’OIF et de l’UNESCO, le Salon s’exporte hors des murs de Djibouti-Ville grâce à une « Caravane du Livre », touchant des publics éloignés. Une génération de jeunes djiboutiens découvre alors le pouvoir de l’écrit.  


En 2025, le Salon franchit une nouvelle étape en associant littérature et engagement. L’invitation de la Palestine, dans un contexte de crise régionale, donne une résonance politique aux discussions. Des lectures publiques, des débats sur la résistance par les mots et une présence accrue de formats innovants (podcasts, livres audio) enrichissent l’événement. Le commissaire général Omar Youssouf Ali et l’ambassadeur Ahmed Araïta Ali y voient une confirmation : le Salon est désormais une plateforme où la culture rencontre la diplomatie.  


Aujourd'hui, le Salon du Livre de Djibouti s'appuie sur trois fondements essentiels qui en font bien plus qu'un simple événement culturel. Le premier pilier est celui de la diplomatie culturelle , où le livre devient un instrument de dialogue et de rapprochement. En invitant des pays voisins comme la Somalie et l'Éthiopie, ou des nations symboliques à l'instar de la Palestine, Djibouti transforme son Salon en une tribune de soft power, favorisant les échanges interculturels et renforçant son rôle de médiateur dans la région.  


Le deuxième pilier repose sur l'éducation populaire , faisant de cet événement une véritable « école hors les murs ». Grâce aux ateliers d'écriture, aux caravanes du livre itinérantes et aux rencontres scolaires, le Salon touche un public varié, en particulier la jeunesse, tout en valorisant les langues locales et les traditions orales. Ces initiatives contribuent à démocratiser l'accès à la lecture et à stimuler la création littéraire chez les plus jeunes.  


Enfin, le troisième pilier est celui de l'économie du livre , encore naissante mais prometteuse. Le Salon a permis l'émergence d'un marché local, encouragé par des coéditions régionales et des partenariats internationaux. Bien que modeste, cette dynamique ouvre des perspectives pour les auteurs, éditeurs et libraires djiboutiens, posant les bases d'une véritable filière du livre dans le pays.  



Le Salon du Livre de Djibouti a d’ores et déjà marqué l’histoire culturelle du pays. En trois ans, il a fait émerger une nouvelle génération d’écrivains, stimulé la création de maisons d’édition locales et brisé l’isolement des auteurs djiboutiens, autrefois contraints de publier à l’étranger. Cette dynamique a nourri une fierté créative et ouvert des perspectives inédites.  


Pourtant, pour transformer cet essor en héritage durable, trois défis majeurs doivent être relevés. Premièrement , le financement : associer davantage le secteur privé et tisser des partenariats internationaux pérennes. Deuxièmement , l’élargissement de la portée : développer une plateforme numérique pour prolonger l’expérience du Salon et créer des antennes régionales au-delà de la capitale. Enfin , la professionnalisation de la filière : former éditeurs, libraires et auteurs, tout en renforçant les réseaux collaboratifs pour ancrer une production littéraire viable.  


Les obstacles restent tangibles ( coût élevé de l’impression, accès limité aux livres, faible pénétration de la lecture ) mais les solutions s’esquissent : rendre le livre plus abordable, densifier les bibliothèques publiques et cultiver le goût de lire dès l’enfance.  


Au-delà d’un événement culturel, le Salon incarne désormais un projet de société. Il prouve que la culture peut être un ciment face aux fractures, un outil d’émancipation pour la jeunesse et un levier d’influence pour un pays aux grandes ambitions. Dans une région en quête de récits fédérateurs, Djibouti écrit une nouvelle page de son histoire : celle où le livre devient synonyme de lien, de lumière et de développement partagé.  


 

À propos des élections à l’UNESCO et de la visite express de Sissi à Djibouti

 Le 23 avril, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a effectué une visite éclair à Djibouti. , il s’agissait de renforcer les relations bilatérales. Egalement , ce déplacement s’inscrit dans une course diplomatique de haute voltige : celle de la succession d’Audrey Azoulay à la tête de l’UNESCO. Derrière les sourires et les communiqués convenus, c’est une véritable bataille d’influence que se livrent Le Caire, Brazzaville et Mexico.



Depuis deux ans, l’ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Khaled El-Enany, mène une campagne patiente et soutenue pour obtenir le poste de Directeur général de l’organisation onusienne. Il a cru un temps l’affaire presque acquise, surtout après le retrait du Gabonais Noël Nelson Messone, qui laissait le champ libre à l’Égypte sur le front africain. Mais c’était sans compter sur deux surprises de taille.


D’abord, la candidature de Gabriela Ramos pour le Mexique, qui bouscule les équilibres traditionnels en apportant un discours résolument tourné vers l’innovation et l’inclusion. Mais surtout, celle de Firmin Edouard Matoko, présentée in extremis par la République du Congo. Ce dernier n’est pas un inconnu : il est le visage de la « priorité Afrique » au sein même de l’UNESCO. Candidat de l’intérieur, il incarne une alternative africaine crédible, enracinée dans l’institution et proche des réalités du continent.


Cette annonce tardive a pris de court l’équipe de campagne égyptienne. Le Caire comptait sur un large soutien africain, notamment celui de Brazzaville. Or, ce ralliement stratégique s’est volatilisé en même temps que les ambitions du candidat congolais se formalisaient. C’est dans ce contexte que s’inscrit la visite de Sissi à Djibouti. Derrière les discussions économiques et sécuritaires, un objectif clair : sonder, convaincre, voire rallier un soutien diplomatique crucial.


Car Djibouti n’est plus un simple acteur périphérique sur l’échiquier africain. Le petit pays de la Corne est devenu un pivot, notamment depuis son élection à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Sa voix compte. Et son influence, en particulier dans les cercles francophones subsahariens, est de plus en plus sollicitée. Le président égyptien le sait : dans cette course, les voix de l’Afrique francophone peuvent faire pencher la balance, surtout si elles se cristallisent autour d’un candidat comme Matoko.


Mais l’histoire récente incite à la prudence dans les pronostics. L’élection de Mohamoud Ali Youssouf à la tête de la Commission africaine en est la parfaite illustration. Le candidat kényan, pourtant favori selon les médias, s’est incliné face à une diplomatie djiboutienne discrète mais efficace, tissée dans les couloirs et les antichambres, loin des projecteurs.


Dans les élections multilatérales, les apparences sont souvent trompeuses. Les alliances se nouent et se dénouent en silence. Les engagements publics ne sont pas toujours suivis d’actes. Et les rapports de force évoluent jusqu’à la dernière minute. Si la candidature égyptienne demeure soutenue par plusieurs poids lourds ( France, Allemagne, Turquie, Brésil ) , elle pourrait s’effriter si l’Afrique subsaharienne décide de faire bloc autour de l’un des siens.



Au-delà du nom qui sortira des urnes à l’issue de la 222e session du Conseil exécutif de l’UNESCO en octobre prochain, c’est une autre réalité que cette élection met en lumière : celle de la recomposition du pouvoir au sein des institutions internationales. Le Sud global ne se contente plus d’y être représenté. Il aspire désormais à en diriger les leviers, à en redéfinir les priorités. Et l’Afrique, longtemps en marge, est en train de s’y tailler une place centrale.


En outre, la visite de Sissi à Djibouti n’est donc pas un simple épisode diplomatique. Elle est le signe d’un basculement, d’un rééquilibrage en cours, où les puissances traditionnelles doivent désormais composer avec de nouveaux acteurs, discrets, agiles et résolument stratèges. Comme souvent en politique internationale, les marges redessinent les centres, et les petites diplomaties savent parfois mieux tirer les ficelles que les grands discours.



Quant aux deux candidats africains ( le Congolais et l’Égyptien ) une chose est certaine : Djibouti sera courtisé par les deux camps. Il faut dire que notre histoire avec l’Égypte ne date pas d’hier. Elle plonge ses racines dans les récits du pays de Pount, lorsque les relations avec le Nil étaient aussi naturelles que les crues du fleuve. Mais en diplomatie, les liens historiques, aussi anciens soient-ils, ne pèsent jamais autant que les équilibres d’intérêt. 

Enfin , on aimerait bien voir l’égyptien à la tete de l’UNESCO, après tout , c’est le pays d’Oum Kaltoum ! 

jeudi 24 avril 2025

Réunion des Gouverneurs de l’Afrique II sous la présidence du MEFI djiboutien

 La réunion des gouverneurs du Groupe Afrique II, présidée par M. Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie de Djibouti, s’est tenue ce mercredi  à Washington dans le cadre des Assemblées Annuelles de printemps de la Banque mondiale et du FMI. Cet événement marque une étape clé pour le groupe, avec l’officialisation de la présidence djiboutienne pour l’année 2025, succédant ainsi à la Côte d’Ivoire.  



Dans son allocution d’ouverture, M. Dawaleh a salué les efforts de son prédécesseur ivoirien et réaffirmé l’engagement de Djibouti à renforcer la coopération au sein du Groupe Afrique II. Il a souligné que cette réunion intervient dans un contexte marqué par des évolutions institutionnelles majeures, notamment la création d’un nouveau siège pour l’Afrique subsaharienne au FMI, modifiant ainsi les dynamiques de représentation continentale.  

Le ministre a également insisté sur la nécessité d’une approche recentrée sur les priorités de la Banque mondiale, tout en saluant la stabilité de la croissance en Afrique subsaharienne, malgré un environnement économique mondial morose. Toutefois, il a rappelé que les défis restent nombreux, entre tensions géopolitiques, crises climatiques et fragilités économiques persistantes.  


M. Ilyas Moussa Dawaleh a appelé la Banque mondiale à intensifier son accompagnement en faveur des réformes structurelles et de la résilience économique des pays africains. Il a salué la réussite de la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), un levier essentiel pour le financement des projets de développement sur le continent.  

Par ailleurs, le ministre a exhorté les membres du groupe à soutenir activement les augmentations de capital de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC), indispensables pour répondre aux besoins croissants en infrastructures et en inclusion financière.  


Les discussions ont porté sur plusieurs initiatives stratégiques, notamment l’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne et le processus de reconstitution de l’IDA 21, lancé avec un engagement record de 100 milliards de dollars. Le nouveau Directeur exécutif du groupe a insisté sur l’importance d’une mobilisation soutenue des donateurs et d’un dialogue renforcé avec les partenaires techniques et financiers.  


En clôture, M. Ilyas Moussa Dawaleh a réaffirmé la détermination du Groupe Afrique II à œuvrer pour une Afrique prospère et résiliente, soulignant l’impératif de maintenir des partenariats solides avec les bailleurs de fonds et d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles.  



Finalement, cette réunion aura ainsi posé les bases d’une collaboration renforcée entre les États africains et les institutions financières internationales, dans un contexte où la solidarité et l’innovation financière sont plus que jamais nécessaires pour relever les défis du développement.  


 


Djibouti et la B.M scellent un accord pour une économie plus compétitive

 Autour d’une table à Washington, une délégation djiboutienne emmenée par son ministre des Finances a échangé ce jeudi avec des représentants de la Banque mondiale. Objectif ? Trouver ensemble les meilleures solutions pour diversifier l’économie de Djibouti et moderniser son secteur public.  

Pendant cette rencontre, les discussions ont été franches et constructives. Comment attirer plus d’investisseurs ? Comment rendre les entreprises publiques plus performantes ? Comment aider les petites et moyennes entreprises à se développer ? Autant de questions cruciales pour l’avenir du pays.  



Le ministre a dressé un bilan encourageant : création d’un registre unique pour les entreprises publiques, adoption de nouvelles règles pour plus de transparence… Pourtant, le chemin reste long. « Nous devons améliorer la gestion de ces entreprises, nommer plus d’experts indépendants et garantir une totale clarté dans leurs finances », a-t-il expliqué.  

« Réformer les entreprises publiques, c’est faire de la place au secteur privé et mieux utiliser l’argent de l’État », a-t-il insisté. Djibouti souhaite donc un coup de pouce supplémentaire de la Banque mondiale pour finaliser cette restructuration d’ici octobre 2025.  


Du côté de la Banque mondiale, on a salué les efforts déjà accomplis. « Djibouti est sur la bonne voie, mais il faut continuer à travailler main dans la main », a souligné un représentant. L’institution promet son soutien pour aider le pays à garder ses finances saines et à favoriser une croissance qui profite à tous.  


 Ainsi , Les discussions se sont conclues sur une volonté commune d'accélérer la mise en œuvre des réformes. "Nous avons convenu d'un calendrier serré mais réaliste pour transformer notre économie", a affirmé le ministre djiboutien, soulignant l'urgence d'agir tout en garantissant la stabilité financière du pays.


In fine, cette étape cruciale ouvre la voie à une nouvelle dynamique économique pour Djibouti , où chaque avancée devra se traduire par des bénéfices concrets pour la population : création d'emplois durables, amélioration des services publics et émergence d'un secteur privé plus compétitif.  





Et en ligne de mire , la prochaine étape qui consiste à la finalisation du plan de restructuration d'ici octobre 2025, un délai ambitieux qui témoigne de la détermination des autorités à concrétiser cette transformation économique tant attendue.

mercredi 23 avril 2025

Djibouti élu au bureau et conseil de l’OSS , une reconnaissance de son engagement environnemental

 Djibouti a été élu ce mercredi au Conseil d’Administration de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour un mandat de cinq ans. Le pays a également été désigné rapporteur du Conseil d’Administration à l’issue de la 7e Assemblée générale de l’OSS, tenue dans la capitale tunisienne en ce 23 avril 2025. Cette double élection constitue une reconnaissance internationale du rôle actif de Djibouti dans la lutte contre la désertification, la gestion durable des ressources en eau et l’adaptation aux changements climatiques.



La délégation djiboutienne, conduite par M. Ibrahim Elmi Mohamed, Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Élevage chargé des Ressources Halieutiques, représentait le ministre S.E. Mohamed Ahmed Awaleh. Elle comprenait également M. Warsama Osman Ahmed, conseiller technique, et M. Mouktar Mahamoud Houssein, directeur des Grands Travaux.


L’OSS, organisation internationale à vocation panafricaine, réunit 28 États africains et 13 institutions partenaires. Elle joue un rôle central dans la coopération régionale pour la gestion intégrée des ressources naturelles et la lutte contre les effets du changement climatique.


En outre, l’élection de Djibouti au sein de son organe exécutif traduit la confiance des États membres dans l’expertise du pays. Elle est le fruit d’un intense travail diplomatique de proximité mené par la délégation djiboutienne auprès de ses partenaires africains.Confronté à des défis environnementaux structurels, notamment la rareté de l’eau et la vulnérabilité aux sécheresses, Djibouti a acquis une expérience précieuse dans les stratégies d’adaptation et la gestion durable. Cette expertise viendra désormais enrichir les travaux de l’OSS.


 En intégrant le Conseil d’Administration de l’Observatoire du Sahara et du Sahel, Djibouti s’engage à partager les bonnes pratiques acquises dans la gestion durable des ressources en eau, un domaine dans lequel le pays a su développer une expertise précieuse face à des conditions climatiques particulièrement arides. Cette contribution vise à enrichir les échanges d’expériences au sein de l’OSS et à favoriser la diffusion de solutions adaptées aux réalités du continent.


Djibouti entend également jouer un rôle actif dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de l’organisation, en participant pleinement aux décisions et aux orientations prises au sein du Conseil d’Administration. Cette implication directe permettra au pays de porter des initiatives en phase avec les priorités régionales en matière d’environnement et de développement durable.


Enfin, Djibouti ambitionne de renforcer la coopération régionale pour la résilience face aux changements climatiques. En tissant des partenariats solides avec les autres États membres, le pays contribuera à une approche collective et intégrée face aux enjeux de désertification, de stress hydrique et de sécurité alimentaire.


Il convient de souligner que l’OSS pilote le projet DRESSEA, un programme phare dédié à la résilience des petits exploitants agricoles et des pasteurs de la région de l’IGAD, mis en œuvre en partenariat avec le ministère djiboutien de l’Agriculture. La participation active de Djibouti au sein du Conseil contribuera à renforcer l’efficacité de ce projet.



Enfin , cette avancée diplomatique vient confirmer la position croissante de Djibouti en tant qu’acteur régional majeur de la transition écologique et de la gestion durable des ressources naturelles.


Djibouti-Egypte , au-delà des accords, une vision partagée

Dans un élan de fraternité et de coopération renouvelée, la République de Djibouti et la République Arabe d’Égypte ont scellé ce mercredi 23 avril 2025 une série d’accords ambitieux, marquant une étape décisive dans leur partenariat stratégique. À l’occasion de la visite officielle du Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à Djibouti, les deux nations ont réaffirmé leur engagement commun à approfondir leurs liens historiques et à œuvrer ensemble pour la stabilité régionale et le développement mutuel.  


Les discussions, menées dans un esprit de solidarité et de vision partagée, ont porté sur un large éventail de domaines, depuis la sécurité énergétique jusqu’à la coopération culturelle, en passant par les enjeux géopolitiques. Le Président djiboutien Ismail Omar Guelleh a salué « une nouvelle ère de prospérité commune », tandis que son homologue égyptien a souligné « l’indéfectible fraternité unissant nos peuples et nos destins ».  



Au cœur des accords figurent des projets structurants dans les énergies renouvelables, secteur clé pour Djibouti, qui vise à réduire sa dépendance aux importations. Les deux dirigeants ont annoncé le lancement immédiat de la centrale solaire d’Omar Jagah, dans la région d’Arta, symbole de la synergie entre expertise égyptienne et ambitions djiboutiennes. Ce projet, piloté par les ministères de l’Énergie des deux pays avec le soutien de l’Organisation Arabe pour l’Industrialisation et l’Agence Égyptienne de Partenariat pour le Développement, s’inscrit dans une série d’initiatives incluant l’extension du parc éolien du Goubet et la modernisation du réseau électrique national.  

Dans le domaine portuaire, l’Égypte renforce son ancrage dans la Corne de l’Afrique via des investissements stratégiques à Doraleh, notamment l’extension du terminal à conteneurs et la création d’une zone logistique dédiée aux entreprises égyptiennes. « Ces projets illustrent notre vision d’un partenariat gagnant-gagnant », a déclaré M. Al-Sissi, rappelant le rôle de Djibouti comme plaque tournante du commerce régional.  


Les échanges commerciaux, encore modestes, devraient s’intensifier grâce à l’ouverture prochaine de la Banque Misr/Djibouti et à l’attribution de 150 000 m² dans la zone franche aux entreprises égyptiennes. Le Conseil d’affaires Djibouti-Égypte, dont la première réunion est attendue dans les semaines à venir, devra exploiter le potentiel des accords continentaux comme la ZLECAf.  

Sur le front sanitaire, l’Égypte déploie des convois médicaux spécialisés, notamment pour le dépistage précoce de la surdité et l’assistance aux patients dialysés. Le futur Centre Médical de la maternité et de l’enfance, soutenu par Le Caire, témoigne de cette coopération vitale.  


 Les deux pays misent sur la jeunesse pour consolider leurs liens, avec des échanges sportifs et académiques renforcés. La réhabilitation du stade Hassan Gouled aux normes FIFA, ainsi que la signature de MoU dans les domaines de la jeunesse et des sports, visent à dynamiser ce secteur.  

Par ailleurs, la lutte contre l’extrémisme religieux reste une priorité. L’Institut djiboutien pour la modération et la culture de la paix, soutenu par Al-Azhar, forme des imams pour promouvoir un islam modéré. L’ouverture prochaine d’un centre d’enseignement de l’arabe à Djibouti, sous l’égide d’Al-Azhar, renforce ce volet éducatif.  


 Les deux dirigeants ont affiché une position commune sur plusieurs dossiers sensibles, soulignant leur rôle de stabilisateurs dans des régions en crise.  

Concernant la Somalie, les deux pays ont réitéré leur soutien au gouvernement fédéral face au terrorisme, condamnant fermement l’attentat contre le président Hassan Sheikh Mahamoud. Ils ont également réaffirmé leur participation à la mission de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).  

Sur le Soudan, Djibouti et l’Égypte ont exhorté les factions à privilégier le dialogue, rejetant toute ingérence externe. Ils ont salué leurs efforts conjoints, via l’organisation de conférences, pour faciliter une transition inclusive.  


Les deux présidents ont condamné avec vigueur les récentes escalades israéliennes à Gaza, exigeant le respect des résolutions internationales et la reprise des négociations. Ils ont appelé la communauté internationale, notamment les États-Unis, à peser sur Israël pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire.  

Sur la sécurité maritime, l’activation du Conseil des États riverains de la mer Rouge a été jugée urgente pour contrer les menaces à la navigation internationale, vitale pour l’économie mondiale.  

Alignés sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les deux pays entendent en outre booster le commerce intra-africain et les infrastructures continentales. Le Président Al-Sissi, à la tête du Comité directeur de l’AUDA-NEPAD, a insisté sur la nécessité de « mobiliser des ressources pour des projets transformateurs ».  Enfin, les deux nations coordonneront leurs actions au sein de la Ligue arabe et de l’UNESCO, où Djibouti soutient la candidature égyptienne à la direction générale.  


À l’issue de sa visite, le Président Al-Sissi a exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux réservé à sa délégation, qualifiant Djibouti de « deuxième patrie ». Invitant son homologue à se rendre en Égypte, il a conclu : « Ensemble, nous écrivons un chapitre nouveau de notre histoire commune, fondé sur la confiance et la volonté de bâtir un avenir meilleur. »  


  

Mais au-delà des protocoles, c’est une vision diplomatique affirmée qui se déploie. Djibouti doit cette orientation à la constance et à la lucidité du président Ismaïl Omar Guelleh. Fidèle à sa ligne de souveraineté assumée et de partenariats équilibrés, le chef de l’État a imprimé une marque singulière : être au cœur des dynamiques régionales sans s’y dissoudre, nouer des alliances sans renoncer à son autonomie, accueillir les puissances sans tomber dans la dépendance. Sous son impulsion, Djibouti ne subit pas la géopolitique ; il l’anticipe, la façonne, la stabilise.


Enfin , cette rencontre, marquée par la signature de cinq accords clés, confirme le rôle central du partenariat Djibouti-Égypte dans un contexte régional volatile, tout en traçant la voie d’une prospérité partagée. 

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