dimanche 1 juin 2025

Atelier de Sensibilisation à l'AMIA : Renforcer l'Intégrité et la Lutte contre la Corruption

 L’Académie Militaire Interarmées (AMIA), en collaboration avec la Commission Nationale Indépendante de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNIPLC), a organisé ce jeudi un atelier de sensibilisation dédié à la prévention et à la lutte contre la corruption. Cet événement s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour promouvoir une culture d’intégrité et de transparence au sein des institutions publiques, notamment les forces de défense nationales.  

Destiné aux élèves-officiers de première et deuxième année, cet atelier a permis d’approfondir leurs connaissances sur les mécanismes de prévention des risques de corruption, ainsi que sur les valeurs essentielles que sont l’éthique et la bonne gouvernance.  



Mme Bilane Ahmed Ragueh, Secrétaire Générale de la CNIPLC, a souligné l’importance de cette initiative dans son allocution. «La lutte contre la corruption est un pilier fondamental pour la stabilité et le développement de notre nation. Les forces armées, en tant que garantes de la sécurité nationale, doivent incarner les plus hauts standards d’intégrité »,  a-t-elle déclaré.  

Accompagnée d’une délégation de la CNIPLC, elle a rappelé les enjeux majeurs liés à la corruption et la nécessité d’une approche collective pour éradiquer ce fléau.  


M. Yacin Said Chireh, Directeur de la Recherche et de l’Éducation à la CNIPLC, a présenté un exposé détaillé sur les dispositifs légaux en vigueur, notamment la loi n°103 , qui renforce les mécanismes de prévention et de répression des infractions liées à la corruption. Il a également mis en lumière les avancées significatives réalisées ces dernières années, tout en appelant à une vigilance accrue de la part des futurs cadres militaires.   Les participants ont été sensibilisés aux différentes formes de corruption, aux sanctions encourues et aux bonnes pratiques pour prévenir ces délits, renforçant ainsi leur capacité à agir en tant qu’acteurs intègres au sein de l’institution militaire.  


En outre, l’atelier s’est conclu par une photo de famille , symbolisant l’engagement commun de l’AMIA et de la CNIPLC en faveur d’une administration transparente et redevable. Cette initiative témoigne de la volonté des autorités djiboutiennes d’ancrer les principes de bonne gouvernance au cœur des formations militaires, contribuant ainsi à la consolidation de l’État de droit.  



Enfin, cette action conjointe illustre une fois de plus la détermination du pays à éradiquer la corruption, conformément aux orientations stratégiques du gouvernement et aux engagements internationaux de Djibouti en matière de lutte contre ce phénomène.  






Djibouti et Shanghai renforcent leur coopération décentralisée lors du Forum des Villes Amies 2025

 Le Forum des Villes Amies de Shanghai tenu du 28 au 31 mai , a été marqué par une intervention remarquée du Maire de Djibouti, M. Saïd Daoud Mohamed , dont le plaidoyer pour une coopération décentralisée ambitieuse et équitable a été salué par les participants.  


Un discours fort pour une vision partagée


Devant un auditoire composé de maires, d’experts urbains et d’investisseurs internationaux, le maire djiboutien a défendu une approche gagnant-gagnant des partenariats entre villes, soulignant que la coopération décentralisée n’est “pas un luxe, mais une nécessité stratégique" pour Djibouti.  

“Malgré sa jeunesse institutionnelle, Djibouti s’affirme comme un acteur dynamique de la diplomatie des villes, avec des projets concrets et des opportunités pour des partenaires visionnaires" , a-t-il déclaré, suscitant un vif intérêt parmi les délégations présentes.  


En effet, ce forum, placé sous le thème Développement vert, bas carbone et innovation , a rassemblé 26 villes de 22 pays , dont Djibouti , Casablanca, Athènes, Cork, Vientiane et Tbilisi. Les discussions ont porté sur :  

- La transition écologique ( réduction des émissions, énergies renouvelables)  

- L’innovation urbaine , avec un focus sur la jeunesse  

- Le renforcement des jumelages , dont ceux de Shanghai avec 95 villes dans 59 pays



Djibouti, un partenaire clé pour l’avenir


Le maire a présenté des projets structurants pour sa ville, mettant en avant :  

- Les atouts géostratégiques de Djibouti (hub portuaire, zone franche)  

- Les opportunités d’investissement dans les infrastructures durables  

- La volonté de renforcer les échanges avec Shanghai et d’autres métropoles  

Plusieurs investisseurs ont exprimé leur intérêt, confirmant l’attractivité croissante de Djibouti sur la scène économique internationale.  


En outre , cette édition 2025 a également été l’occasion de célébrer des anniversaires de jumelage ( 30 ans avec Windhoek, 20 ans avec Cork)  et signer  de nouveaux accords , notamment avec Djibouti ville , Vientiane et Tbilisi  

Dans cette optique, M. Gong Zheng , maire de Shanghai, a affirmé  le rôle de Shanghai comme plateforme mondiale du dialogue urbain  . Il a également salué “l’esprit de collaboration” du maire de Djibouti ville qui a insisté sur l’importance des alliances locales face aux défis climatiques.




Enfin l’intervention de l’édile  de Djibouti ville  a confirmé le rôle croissant des villes africaines dans la gouvernance urbaine mondiale. Alors que Shanghai consolide son réseau de partenariats, ce forum ouvre la voie à de nouvelles synergies , où l’équité et l’innovation deviennent les maîtres-mots de la coopération internationale.  





vendredi 30 mai 2025

Clôture d’une formation de haut niveau sur les enquêtes financières et le recouvrement des avoirs illicites

 

L’hôtel Kempinski de Djibouti a abrité ce matin la cérémonie de clôture d’un séminaire de haut niveau consacré aux enquêtes financières et au recouvrement des avoirs illicites. Organisée par l’Inspection Générale de l’État (IGE), cette session de formation a réuni les principales institutions nationales engagées dans la lutte contre la corruption, avec l’appui technique de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), le soutien de la Commission Nationale Indépendante pour la Prévention et la Lutte contre la Corruption (CNIPLC), et un appui financier du Bureau américain de lutte contre les stupéfiants (INL).  


Considérée comme un acteur central de la gouvernance publique, l’Inspection Générale de l’État, en étroite collaboration avec la CNIPLC, a fait de cet atelier un levier stratégique pour le renforcement des compétences nationales dans la lutte contre les crimes financiers. L’objectif était de doter les enquêteurs djiboutiens des outils nécessaires pour identifier les flux financiers illicites et engager efficacement le processus de recouvrement des avoirs détournés.  

Durant deux jours, des experts chevronnés de l’ONUDC ont transmis leurs savoir-faire, fondés sur des méthodologies éprouvées et conformes aux standards internationaux en matière d’enquêtes financières et de coopération judiciaire transfrontalière.  



La cérémonie de clôture, présidée par l’Inspecteur Général d’État par intérim, M. Abdillahi Hassan Mouhoumed, s’est tenue en présence de plusieurs personnalités de haut rang, parmi lesquelles Mme Badria Zakaria Cheikh Ibrahim, Présidente de la CNIPLC, M. José Barahona, Coordonnateur résident des Nations Unies à Djibouti, et Mme Isatou Batonon, Officier du Pôle anticorruption pour l’Afrique à l’ONUDC.  


À l’issue de la session, les participants se sont vu remettre des attestations de formation, marquant ainsi la reconnaissance de leur engagement et de leur montée en compétence dans un domaine crucial pour la transparence et la bonne gouvernance.  



Enfin , ce séminaire vient consolider les efforts entrepris au niveau national pour lutter contre la criminalité financière et promouvoir un environnement institutionnel plus intègre et plus résilient. Il s’inscrit dans la continuité des actions menées par les autorités djiboutiennes, en partenariat avec les institutions internationales, pour renforcer l’efficacité des mécanismes de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.  





jeudi 29 mai 2025

À Abidjan, Djibouti plaide pour une réforme de la finance mondiale



 Sous les néons d’un centre de conférence feutré de la capitale économique ivoirienne, les discussions ont été tendues, techniques, parfois critiques. Mais toujours marquées d’un sentiment d’urgence. À l’occasion d’une réunion de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, une vingtaine de ministres africains, dont Son Excellence Ilyas Moussa Dawaleh, ministre  de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie, ont uni leurs voix pour alerter sur les failles d’un système qui les expose plus qu’il ne les protège.


Dans la salle, les prises de parole s’enchaînent. La tonalité est donnée d’emblée par Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), qui appelle à « une rupture dans notre manière de penser le financement du développement ». Quelques minutes plus tard, le ministre IMD  prend la parole à son tour : « L’Afrique subit des chocs qu’elle ne crée pas. Il est temps que l’architecture financière mondiale reflète cette réalité. »


M.Ilyas Moussa Dawaleh, MEFI

Une économie continentale à la merci des chocs


Le tableau brossé au fil des interventions est préoccupant. En toile de fond : l’inflation importée, les taux d’intérêt prohibitifs, la chute de l’aide publique au développement et les tensions commerciales. Le continent, encore convalescent après les secousses du Covid-19, affronte désormais des menaces nouvelles, plus diffuses : fragmentation des marchés, incertitudes géopolitiques, dégradation des conditions de financement.


Selon les chiffres présentés par la CEA, les exportations africaines, notamment dans les secteurs agroalimentaire et textile, pourraient subir une contraction de près de 2 % en 2025 en raison des hausses tarifaires unilatérales de partenaires majeurs comme les États-Unis. Pour Djibouti, dont l’économie est arrimée aux échanges régionaux et à la logistique portuaire, cette tendance est lourde de conséquences.


L’un des signaux les plus alarmants vient du financement de la santé. Alors que les systèmes hospitaliers peinent à se remettre des vagues successives de la pandémie, l’aide extérieure est en chute libre. En 2025, les prévisions indiquent une baisse de 40 % de l’APD consacrée à la santé, et de 70 % pour l’ensemble de l’aide à destination de l’Afrique. « C’est une saignée », s’inquiète une représentante de l’Union africaine.

Face à ce constat, des propositions claires ont émergé : création d’un fonds continental pour la santé, taxation des produits de luxe pour financer les dépenses sociales, et surtout, intégration dans la loi des objectifs d’Abuja qui recommandent de consacrer 15 % des budgets nationaux au secteur.


Des leviers à activer : ZLECAf, DTS, fiscalité équitable


Dans ce contexte de vulnérabilité croissante, l’appel à des solutions structurelles s’est imposé. Plusieurs ministres, dont Ilyas Moussa Dawaleh, ont insisté sur l’urgence d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), afin de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs et de stimuler une industrialisation locale à forte valeur ajoutée.


Autre axe de mobilisation : la réforme des règles du jeu mondial. Le ministre djiboutien a dénoncé l’iniquité des taux d’intérêt appliqués aux emprunts africains : de 5 à 8 fois plus élevés que ceux des pays du Nord. « Il faut une agence africaine de notation crédible pour rééquilibrer cette asymétrie », a-t-il martelé, soutenu par la Banque africaine de développement.

En outre, la question des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI a également occupé une place centrale. L’Afrique réclame une réaffectation massive de ces ressources vers les économies les plus vulnérables. Une revendication qui devrait être portée au sommet des chefs d’État de l’Union africaine prévu en juillet à Addis-Abeba.


Djibouti, un acteur stratégique dans le débat économique africain


Au-delà des mots, la présence active du ministre Ilyas Moussa Dawaleh dans ce forum traduit une volonté affirmée de positionner Djibouti comme un interlocuteur majeur dans les négociations économiques continentales. Pays charnière, hub portuaire régional, Djibouti connaît mieux que d’autres l’interdépendance entre stabilité financière et développement inclusif.

En appelant à « parler d’une seule voix dans les instances internationales comme le G20 ou le FMI », le ministre souligne l’enjeu d’un plaidoyer collectif, structuré, et orienté vers des réformes concrètes. Un message qui prend d’autant plus de force qu’il s’inscrit dans un moment charnière pour l’avenir économique du continent.



Dans l’arène financière mondiale, l’Afrique n’a plus l’intention de se contenter d’un strapontin. Et Djibouti, par sa voix, entend contribuer à redessiner les règles du jeu.



De Djibouti à la Chine, le rêve chinois d’une lycéenne talentueuse

 Ce matin, l’Escale International Hôtel a accueilli la sélection préliminaire de la 18 édition du concours international "Pont vers le chinois", un événement phare destiné aux lycéens étrangers maîtrisant la langue chinoise. Organisée par l’Ambassade de Chine à Djibouti , en partenariat avec l’Institut Confucius de Djibouti et le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFOP), cette compétition a mis en lumière le talent et l’engagement de jeunes Djiboutiens passionnés par la culture et la langue chinoises.  



La cérémonie d’ouverture a été coprésidée par M. Mohamed Abdi Guedi , Conseiller Technique du MENFOP, et M. Gu Ziero , Premier Conseiller de l’Ambassade de Chine à Djibouti. Dans leurs allocutions, les deux officiels ont souligné l’importance croissante de l’apprentissage du chinois à Djibouti et salué les progrès accomplis dans le renforcement des échanges éducatifs et culturels entre les deux pays.  


Dix élèves issus de cinq lycées djiboutiens se sont affrontés dans un concours rigoureux comprenant :  

- Une présentation personnelle en chinois,  

- Un discours thématique sur un sujet lié à la culture ou aux relations sino-djiboutiennes,  

- Une prestation artistique ( chant, danse, calligraphie, etc.),  

- Un questionnaire évaluant leurs connaissances linguistiques et culturelles.  


Les participants ont fait preuve d’une maîtrise impressionnante de la langue et d’une créativité remarquable, témoignant de leur attachement à la culture chinoise.  

Après délibération du jury, Mademoiselle Hawa Ali Mohamed s’est distinguée par son excellence et a remporté le premier prix. Elle représentera Djibouti lors de la finale internationale , prévue en Chine en juillet 2024, où elle affrontera les meilleurs jeunes sinophones du monde entier.  


Surnommé les “Jeux olympiques de la langue chinoise", ce concours est suivi chaque année par des millions de téléspectateurs, offrant une vitaine exceptionnelle pour promouvoir les échanges culturels et l’amitié entre les peuples.  Cette compétition illustre le dynamisme des relations sino-djiboutiennes, notamment dans le domaine éducatif. Le MENFOP, l’Ambassade de Chine et l’Institut Confucius ont salué l’engagement de tous les participants et exprimé leurs vœux de réussite à Mlle Hawa Ali Mohamed pour la suite du concours.  


Pour rappel, les relations entre Djibouti et la Chine, marquées par une coopération solide et mutuellement bénéfique, n’ont cessé de se renforcer ces dernières années. Sur le plan économique, la Chine est un partenaire clé dans des projets d’infrastructures majeurs, tels que le port de Doraleh et la voie ferroviaire Addis-Abeba-Djibouti, renforçant ainsi la position stratégique de Djibouti comme plaque tournante du commerce régional. Sur le plan éducatif et culturel, l’Institut Confucius et les bourses d’études offertes aux étudiants djiboutiens illustrent l’engagement de Pékin à soutenir la formation des jeunes talents. Sur le plan diplomatique, les deux pays affichent un alignement fréquent sur les questions internationales, défendant ensemble les principes de respect mutuel et de développement partagé. Cette relation privilégiée, fondée sur des intérêts communs et une amitié historique, continue de s’épanouir, ouvrant de nouvelles perspectives de collaboration dans les domaines technologique, énergétique et sécuritaire.



Enfin, la Chine et Djibouti continuent ainsi de tisser des liens toujours plus étroits, portés par une jeunesse talentueuse et ouverte sur le monde.  





Hommage posthume à Ngugi wa Thiong’o, géant de la littérature est-africaine

 La Chronique de l’Est s’associe à ce deuil de la disparition de l’un des grands écrivains de notre région à travers cet hommage posthume. 


La littérature africaine est en deuil. L’écrivain kényan Ngugi wa Thiong’o, monument des lettres est-africaines et infatigable défenseur des cultures africaines, s’est éteint mercredi 28 mai à l’âge de 87 ans. La nouvelle, annoncée par sa famille, a provoqué une onde de choc bien au-delà des frontières du Kenya, tant son œuvre et son engagement ont marqué des générations de lecteurs et de militants panafricains.  


Un enfant de la colonisation, témoin des luttes

Né en 1938 à Kamiriithu, près de Nairobi, Ngugi wa Thiong’o a grandi sous le joug de l’oppression coloniale britannique. Son enfance, marquée par la violence du système colonial, a profondément influencé son écriture. Dans ses «Mémoires d’enfance «»( 2010), il raconte avec une lucidité poignante sa prise de conscience progressive des injustices qui frappaient son peuple. « Comme si j’émergeais de la brume »,  écrivait-il, dépeignant l’éveil d’une conscience politique forgée dans la douleur.  


                                     Ngugi wa Thiong’o


L’écrivain engagé, victime de la répression


Romancier, dramaturge et essayiste, Ngugi wa Thiong’o a fait de son œuvre un instrument de combat contre l’oppression. En 1977, son théâtre militant lui vaut d’être jeté en prison sans procès après la représentation de *Ngaahika Ndeenda («Je me marierai quand je le voudrai »),  une pièce dénonçant les travers de la société kényane postcoloniale. Déclaré prisonnier d’opinion par Amnesty International, il est libéré en 1978 sous la pression internationale, mais contraint à l’exil.  


Après des années d’enseignement aux États-Unis, où il devient professeur à l’Université de New York, il revient au Kenya en 2004, après la chute du président Daniel arap Moi. Mais son retour est tragiquement marqué par une agression violente dans son domicile, au cours de laquelle son épouse est violée et lui-même grièvement blessé. Cet événement, dont les motivations restent obscures, le poussera à s’éloigner à nouveau de son pays natal.  


« Décoloniser l’esprit » : un héritage intellectuel majeur


Son essai “Décoloniser l’esprit” ( 1986) reste une pierre angulaire de la pensée postcoloniale. Ngugi y défend avec ferveur l’usage des langues africaines comme acte de résistance contre l’aliénation culturelle. Lui-même abandonne l’anglais un temps pour écrire en kikuyu, affirmant que « la langue est la mémoire collective d’un peuple ». 


Son œuvre, imprégnée de marxisme et de panafricanisme, appelle à l’émancipation politique et culturelle du continent. Dans “Pour une Afrique libre” ( 2017), il explore des thèmes chers : l’estime de soi des Africains, la déconstruction de l’héritage colonial, et le rôle de l’écriture comme outil de libération.  


Une revanche posthume sur la censure


Ironie de l’histoire, sa pièce “Ngaahika Ndeenda“, interdite pendant 45 ans, a connu une résurrection triomphale en 2022 sur les scènes de Nairobi. Un symbole fort pour un homme qui n’a jamais cessé de croire en la puissance de l’art pour transformer les sociétés.  

Bien que régulièrement cité pour le Nobel de littérature, la plus haute distinction lui a échappé. Mais son influence dépasse les récompenses : Ngugi wa Thiong’o laisse une œuvre immense, un appel à la dignité et à la liberté qui résonnera encore longtemps.  



Adieu, Mûkûrû wa Mûmbi (« le gardien de la mémoire »). La plume est tombée, mais la lutte continue.  


 

À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...