dimanche 27 avril 2025

Le Maire de Djibouti-ville participe au 45e Congrès de l’AIMF à Hué

 


Le Maire de la ville de Djibouti ville , M. Said Daoud Mohamed, a quitté hier la capitale djiboutienne pour se rendre à Hué, ancienne cité impériale du Vietnam, où il participe aux travaux du 45e Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). Cet événement, qui se tient du 27 au 30 avril 2025 ,rassemble des élus locaux du monde francophone autour du thème central « Patrimoine et tourisme durable ». 


Accompagné de M. Mahad Houssein Ahmed, président du conseil régional de Dikhil, et de M. Omar Houssein Omar, président du conseil régional de Tadjourah, ainsi que d’autres responsables, le maire de Djibouti prendra part à des discussions stratégiques sur la conservation et la valorisation des patrimoines urbains et historiques. Les débats porteront également sur les défis climatiques et les solutions innovantes pour un développement territorial résilient.  



 

Cette édition du congrès de l’AIMF mettra l’accent sur la gestion des risques climatiques , avec une session dédiée aux stratégies d’urgence face aux catastrophes naturelles . Les participants échangeront sur les meilleures pratiques pour renforcer la résilience des villes, un enjeu crucial pour Djibouti, confronté à des défis environnementaux croissants.  


 Par ailleurs, ce sommet revêt une dimension symbolique forte, puisqu'il célèbre plusieurs anniversaires majeurs pour l'AIMF. L'association fête cette année ses 45 ans d'existence , témoignant ainsi de la vitalité et de la pérennité de la coopération entre villes francophones. Le Fonds de coopération , instrument financier clé de l'AIMF, marque quant à lui ses 40 ans d'actions concrètes en faveur du développement urbain.  

Cette édition coïncide également avec deux autres jubilés significatifs : les 10 ans du partenariat stratégique avec l'Union européenne , qui a permis de renforcer les projets de développement local, et les 30 ans de reconnaissance de l'AIMF comme Opérateur officiel de la Francophonie, consacrant son rôle central dans la gouvernance urbaine francophone.  


En effet, 450 Maires et responsables des villes, capitales et métropoles francophones se retrouvent à Hué (Vietnam), du 27 au 30 avril 2025. Un temps fort qui soulignera l’importance de la coopération de ville à ville pour nourrir le dialogue, la solidarité internationale, et relever ensemble les grands défis mondiaux en agissant au plus près des citoyens ! 

La rencontre de Hué, ville historique particulièrement engagée sur les enjeux de résilience climatique, sera pour les Maires l’occasion d’avancer ensemble sur la question du Patrimoine et du tourisme durable, mais aussi de porter haut leur engagement commun en matière de lutte et d’adaptation aux dérèglements climatiques. 


Parmi les personnalités de premier plan attendues à ce congrès , on compte Anne Hidalgo, maire de Paris , ainsi que de nombreux autres élus locaux et représentants de collectivités francophones venus du monde entier. Leur présence souligne l'importance de ce rendez-vous comme plateforme d'échanges et de coopération pour les villes engagées dans le développement durable.


Fidèle aux orientations du président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh , M. Said Daoud Mohamed poursuit son engagement en faveur de la coopération décentralisée , notamment avec les villes arabes, africaines et chinoises. Ce congrès sera l’occasion de consolider des partenariats durables et de partager des expériences enrichissantes pour le développement urbain de Djibouti.  



À travers sa participation, la délégation djiboutienne entend promouvoir une vision solidaire et innovante du développement local, en phase avec les objectifs de l’agenda international pour des villes inclusives et durables.  

Djibouti renforce son rôle clé dans la sécurité alimentaire lors des À.G de la BM

 Dans le cadre des Assemblées Annuelles du Printemps de la Banque Mondiale, le ministre djiboutien de l'Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, a pris une part active , le 24 avril 2025 à Washington , aux discussions sur la sécurité alimentaire et l'emploi en Afrique, illustrant une fois de plus le rôle pivot de Djibouti dans la stabilité régionale.  

Participant à un panel de haut niveau intitulé ”Sécurité alimentaire et emploi en Afrique : l'impératif du transport", M. Ilyas Moussa Dawaleh a partagé la tribune avec d'éminentes personnalités dont Mme Rania Dagash-Kamar du PAM, M. Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances, et M. Stanslaus Haroon Nyongo, représentant la Tanzanie.  



Le ministre a dressé un tableau complet des obstacles logistiques entravant la circulation des denrées alimentaires dans la Corne de l'Afrique, tout en mettant en lumière les solutions innovantes mises en œuvre par Djibouti.  

“Notre pays, porte d'entrée maritime stratégique pour l'Éthiopie et la région, a fait de la sécurité alimentaire une priorité nationale" , a déclaré M. Dawaleh, rappelant l'installation à Djibouti du plus important hub humanitaire du PAM pour la région.  


Le ministre a particulièrement insisté sur trois axes majeurs pour le développement régional. Tout d'abord, il a souligné l'impérieuse nécessité d'une modernisation accélérée des infrastructures portuaires, élément clé pour positionner Djibouti comme hub logistique de premier plan en Afrique. Ensuite, il a mis en avant l'importance cruciale du développement de corridors logistiques transfrontaliers, véritables artères vitales pour le commerce intra-africain. Enfin, il a plaidé pour une intégration poussée des technologies numériques dans la gestion des flux, condition sine qua non pour une gestion optimale des chaînes d'approvisionnement.


"Chaque dollar investi dans nos infrastructures de transport génère des retombées multiples en termes de sécurité alimentaire et de création d'emplois", a-t-il déclaré avec conviction, illustrant son propos par les milliers d'opportunités professionnelles créées dans les nouveaux secteurs d'activité liés à cette modernisation.


En effet, les échanges ont clairement démontré la parfaite convergence entre la vision djiboutienne et les orientations stratégiques de la Banque Mondiale et du PAM. Trois priorités communes se sont particulièrement dégagées : la mutualisation indispensable des ressources régionales pour une meilleure efficience, l'adaptation urgente aux défis climatiques, et la formation professionnelle des jeunes Africains comme levier de développement durable.


Plusieurs enseignements majeurs se dégagent de cette participation aux Assemblées de la Banque Mondiale. Djibouti confirme et renforce sa position stratégique en tant que plateforme logistique continentale incontournable, un rôle clé qui s'inscrit dans la durée et participe activement à l'intégration économique régionale. Les propositions constructives portées par la délégation djiboutienne ont trouvé un écho particulièrement favorable parmi les partenaires internationaux, témoignant de la pertinence de l'approche multidimensionnelle défendue par le pays. Enfin, la démonstration a été faite une nouvelle fois de l'interdépendance fondamentale entre sécurité alimentaire et création d'emplois, deux défis majeurs du continent africain qui doivent être appréhendés de manière conjointe et coordonnée pour des résultats optimaux et durables. Ces éléments confirment la justesse de la feuille de route tracée par Djibouti en matière de développement économique et de coopération régionale.

Cette participation marque un tournant stratégique dans le positionnement de Djibouti comme pivot du développement économique africain. Le forum a démontré avec force comment le pays incarne cette approche intégrée combinant infrastructures modernes, innovation technologique et valorisation du capital humain - trois piliers essentiels pour une croissance inclusive.



Plus qu'une simple étape, cet événement constitue un accélérateur décisif vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable en Afrique. Djibouti y apparaît non seulement comme un acteur central, mais surtout comme un modèle de transformation économique, capable de concilier ambitions nationales et priorités continentales. Sa vision holistique, alliant connectivité logistique, sécurité alimentaire et création d'emplois, dessine une feuille de route pertinente pour l'ensemble de la région.


vendredi 25 avril 2025

Sommet sur les défis sécuritaires en Somalie

 Le Premier ministre , Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed, a représenté notre pays a lors du Sommet extraordinaire sur les défis sécuritaires en Somalie, tenu du 23 au 25 avril 2025 à Entebbe, en République d'Ouganda.

Ce sommet de haut niveau, placé sous le patronage de Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de l'Ouganda et Doyen des pays contributeurs de troupes, a permis à Djibouti de réaffirmer son engagement indéfectible pour la stabilité de la Somalie et de toute la Corne de l'Afrique.


La délégation djiboutienne a activement participé aux travaux aux côtés des plus hautes autorités régionales, notamment S.E. Dr Hassan Sheikh Mohamud, Président de la Somalie, ainsi que des représentants de l'Union africaine, de l'IGAD et des Nations Unies. Les discussions ont confirmé le rôle pivot de Djibouti dans l'architecture sécuritaire régionale.


Le Premier ministre a souligné avec force que "la sécurité de Djibouti est intrinsèquement liée à celle de la Somalie voisine". Cette position s'appuie sur notre expérience unique en matière de lutte contre le terrorisme et de stabilisation régionale.

Djibouti a soutenu avec détermination les décisions clés du sommet :

- Renforcement du contingent de l'AUSSOM de 8 000 soldats supplémentaires

- Amélioration des capacités de surveillance aérienne

- Coordination accrue des efforts militaires et de développement

Notre pays a particulièrement insisté sur la nécessité d'une approche globale combinant sécurité et développement, conformément à la vision du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh.


Face aux défis de financement, Djibouti a proposé son expertise en matière de mobilisation de ressources, s'appuyant sur son statut de plaque tournante diplomatique et financière de la région. Notre pays a rappelé la nécessité d'une solidarité africaine renforcée, tout en appelant les partenaires internationaux à honorer leurs engagements.

Le sommet a été l'occasion pour notre délégation de présenter le modèle djiboutien de sécurité collective, qui allie :

1. Coopération militaire renforcée

2. Développement des infrastructures critiques

3. Diplomatie préventive

Le P.M  a conclu son intervention en réaffirmant que "Djibouti continuera à jouer pleinement son rôle de garant de la stabilité régionale, conformément à sa tradition de paix et de médiation".




Enfin, ce sommet marque une nouvelle étape dans l'engagement de Djibouti pour une Somalie stable et prospère. Notre pays entend poursuivre son action déterminée au sein des instances régionales et internationales, en parfaite cohérence avec sa politique étrangère axée sur la sécurité collective et le développement intégré de la Corne de l'Afrique.


 


Le Salon du Livre de Djibouti, itinéraire d’une influence littéraire et culturelle en pleine expansion.

 En trois éditions seulement, le Salon du Livre de Djibouti s’est imposé comme bien plus qu’un simple événement culturel : une tribune d’idées, un levier de soft power et un carrefour des littératures de la Corne de l’Afrique. Porté par une volonté politique affirmée et une dynamique citoyenne, ce rendez-vous annuel a su transformer le livre en instrument de dialogue, d’émancipation et de rayonnement régional. Retour sur une success story qui dessine les contours d’une ambition culturelle djiboutienne.  



Lancé en avril 2023 sous le haut patronage du président Ismaïl Omar Guelleh, le Salon naît avec une ambition claire : faire du livre un « trait d’union » dans une région marquée par les tensions. Le choix de la Somalie comme invitée d’honneur n’est pas anodin. À travers des débats sur la paix et des rencontres avec des auteurs comme Omar Youssouf Ali, cette première édition pose les bases d’un projet à la fois culturel et politique. Le décret présidentiel n°2023-337 officialise le Salon comme événement national, marquant une étape décisive dans l’institutionnalisation de la vie littéraire djiboutienne.  


Un an plus tard, le Salon opère un virage stratégique en plaçant les jeunes au cœur de sa programmation. Sous le thème « Littérature des jeunesses : de l’oralité à l’écriture », l’édition 2024 célèbre les nouvelles formes de création, du manga au slam, tout en honorant l’héritage des contes traditionnels. L’Éthiopie, invitée d’honneur, symbolise l’ancrage régional de l’événement. Avec le soutien de l’OIF et de l’UNESCO, le Salon s’exporte hors des murs de Djibouti-Ville grâce à une « Caravane du Livre », touchant des publics éloignés. Une génération de jeunes djiboutiens découvre alors le pouvoir de l’écrit.  


En 2025, le Salon franchit une nouvelle étape en associant littérature et engagement. L’invitation de la Palestine, dans un contexte de crise régionale, donne une résonance politique aux discussions. Des lectures publiques, des débats sur la résistance par les mots et une présence accrue de formats innovants (podcasts, livres audio) enrichissent l’événement. Le commissaire général Omar Youssouf Ali et l’ambassadeur Ahmed Araïta Ali y voient une confirmation : le Salon est désormais une plateforme où la culture rencontre la diplomatie.  


Aujourd'hui, le Salon du Livre de Djibouti s'appuie sur trois fondements essentiels qui en font bien plus qu'un simple événement culturel. Le premier pilier est celui de la diplomatie culturelle , où le livre devient un instrument de dialogue et de rapprochement. En invitant des pays voisins comme la Somalie et l'Éthiopie, ou des nations symboliques à l'instar de la Palestine, Djibouti transforme son Salon en une tribune de soft power, favorisant les échanges interculturels et renforçant son rôle de médiateur dans la région.  


Le deuxième pilier repose sur l'éducation populaire , faisant de cet événement une véritable « école hors les murs ». Grâce aux ateliers d'écriture, aux caravanes du livre itinérantes et aux rencontres scolaires, le Salon touche un public varié, en particulier la jeunesse, tout en valorisant les langues locales et les traditions orales. Ces initiatives contribuent à démocratiser l'accès à la lecture et à stimuler la création littéraire chez les plus jeunes.  


Enfin, le troisième pilier est celui de l'économie du livre , encore naissante mais prometteuse. Le Salon a permis l'émergence d'un marché local, encouragé par des coéditions régionales et des partenariats internationaux. Bien que modeste, cette dynamique ouvre des perspectives pour les auteurs, éditeurs et libraires djiboutiens, posant les bases d'une véritable filière du livre dans le pays.  



Le Salon du Livre de Djibouti a d’ores et déjà marqué l’histoire culturelle du pays. En trois ans, il a fait émerger une nouvelle génération d’écrivains, stimulé la création de maisons d’édition locales et brisé l’isolement des auteurs djiboutiens, autrefois contraints de publier à l’étranger. Cette dynamique a nourri une fierté créative et ouvert des perspectives inédites.  


Pourtant, pour transformer cet essor en héritage durable, trois défis majeurs doivent être relevés. Premièrement , le financement : associer davantage le secteur privé et tisser des partenariats internationaux pérennes. Deuxièmement , l’élargissement de la portée : développer une plateforme numérique pour prolonger l’expérience du Salon et créer des antennes régionales au-delà de la capitale. Enfin , la professionnalisation de la filière : former éditeurs, libraires et auteurs, tout en renforçant les réseaux collaboratifs pour ancrer une production littéraire viable.  


Les obstacles restent tangibles ( coût élevé de l’impression, accès limité aux livres, faible pénétration de la lecture ) mais les solutions s’esquissent : rendre le livre plus abordable, densifier les bibliothèques publiques et cultiver le goût de lire dès l’enfance.  


Au-delà d’un événement culturel, le Salon incarne désormais un projet de société. Il prouve que la culture peut être un ciment face aux fractures, un outil d’émancipation pour la jeunesse et un levier d’influence pour un pays aux grandes ambitions. Dans une région en quête de récits fédérateurs, Djibouti écrit une nouvelle page de son histoire : celle où le livre devient synonyme de lien, de lumière et de développement partagé.  


 

À propos des élections à l’UNESCO et de la visite express de Sissi à Djibouti

 Le 23 avril, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a effectué une visite éclair à Djibouti. , il s’agissait de renforcer les relations bilatérales. Egalement , ce déplacement s’inscrit dans une course diplomatique de haute voltige : celle de la succession d’Audrey Azoulay à la tête de l’UNESCO. Derrière les sourires et les communiqués convenus, c’est une véritable bataille d’influence que se livrent Le Caire, Brazzaville et Mexico.



Depuis deux ans, l’ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Khaled El-Enany, mène une campagne patiente et soutenue pour obtenir le poste de Directeur général de l’organisation onusienne. Il a cru un temps l’affaire presque acquise, surtout après le retrait du Gabonais Noël Nelson Messone, qui laissait le champ libre à l’Égypte sur le front africain. Mais c’était sans compter sur deux surprises de taille.


D’abord, la candidature de Gabriela Ramos pour le Mexique, qui bouscule les équilibres traditionnels en apportant un discours résolument tourné vers l’innovation et l’inclusion. Mais surtout, celle de Firmin Edouard Matoko, présentée in extremis par la République du Congo. Ce dernier n’est pas un inconnu : il est le visage de la « priorité Afrique » au sein même de l’UNESCO. Candidat de l’intérieur, il incarne une alternative africaine crédible, enracinée dans l’institution et proche des réalités du continent.


Cette annonce tardive a pris de court l’équipe de campagne égyptienne. Le Caire comptait sur un large soutien africain, notamment celui de Brazzaville. Or, ce ralliement stratégique s’est volatilisé en même temps que les ambitions du candidat congolais se formalisaient. C’est dans ce contexte que s’inscrit la visite de Sissi à Djibouti. Derrière les discussions économiques et sécuritaires, un objectif clair : sonder, convaincre, voire rallier un soutien diplomatique crucial.


Car Djibouti n’est plus un simple acteur périphérique sur l’échiquier africain. Le petit pays de la Corne est devenu un pivot, notamment depuis son élection à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Sa voix compte. Et son influence, en particulier dans les cercles francophones subsahariens, est de plus en plus sollicitée. Le président égyptien le sait : dans cette course, les voix de l’Afrique francophone peuvent faire pencher la balance, surtout si elles se cristallisent autour d’un candidat comme Matoko.


Mais l’histoire récente incite à la prudence dans les pronostics. L’élection de Mohamoud Ali Youssouf à la tête de la Commission africaine en est la parfaite illustration. Le candidat kényan, pourtant favori selon les médias, s’est incliné face à une diplomatie djiboutienne discrète mais efficace, tissée dans les couloirs et les antichambres, loin des projecteurs.


Dans les élections multilatérales, les apparences sont souvent trompeuses. Les alliances se nouent et se dénouent en silence. Les engagements publics ne sont pas toujours suivis d’actes. Et les rapports de force évoluent jusqu’à la dernière minute. Si la candidature égyptienne demeure soutenue par plusieurs poids lourds ( France, Allemagne, Turquie, Brésil ) , elle pourrait s’effriter si l’Afrique subsaharienne décide de faire bloc autour de l’un des siens.



Au-delà du nom qui sortira des urnes à l’issue de la 222e session du Conseil exécutif de l’UNESCO en octobre prochain, c’est une autre réalité que cette élection met en lumière : celle de la recomposition du pouvoir au sein des institutions internationales. Le Sud global ne se contente plus d’y être représenté. Il aspire désormais à en diriger les leviers, à en redéfinir les priorités. Et l’Afrique, longtemps en marge, est en train de s’y tailler une place centrale.


En outre, la visite de Sissi à Djibouti n’est donc pas un simple épisode diplomatique. Elle est le signe d’un basculement, d’un rééquilibrage en cours, où les puissances traditionnelles doivent désormais composer avec de nouveaux acteurs, discrets, agiles et résolument stratèges. Comme souvent en politique internationale, les marges redessinent les centres, et les petites diplomaties savent parfois mieux tirer les ficelles que les grands discours.



Quant aux deux candidats africains ( le Congolais et l’Égyptien ) une chose est certaine : Djibouti sera courtisé par les deux camps. Il faut dire que notre histoire avec l’Égypte ne date pas d’hier. Elle plonge ses racines dans les récits du pays de Pount, lorsque les relations avec le Nil étaient aussi naturelles que les crues du fleuve. Mais en diplomatie, les liens historiques, aussi anciens soient-ils, ne pèsent jamais autant que les équilibres d’intérêt. 

Enfin , on aimerait bien voir l’égyptien à la tete de l’UNESCO, après tout , c’est le pays d’Oum Kaltoum ! 

jeudi 24 avril 2025

Réunion des Gouverneurs de l’Afrique II sous la présidence du MEFI djiboutien

 La réunion des gouverneurs du Groupe Afrique II, présidée par M. Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances chargé de l’Industrie de Djibouti, s’est tenue ce mercredi  à Washington dans le cadre des Assemblées Annuelles de printemps de la Banque mondiale et du FMI. Cet événement marque une étape clé pour le groupe, avec l’officialisation de la présidence djiboutienne pour l’année 2025, succédant ainsi à la Côte d’Ivoire.  



Dans son allocution d’ouverture, M. Dawaleh a salué les efforts de son prédécesseur ivoirien et réaffirmé l’engagement de Djibouti à renforcer la coopération au sein du Groupe Afrique II. Il a souligné que cette réunion intervient dans un contexte marqué par des évolutions institutionnelles majeures, notamment la création d’un nouveau siège pour l’Afrique subsaharienne au FMI, modifiant ainsi les dynamiques de représentation continentale.  

Le ministre a également insisté sur la nécessité d’une approche recentrée sur les priorités de la Banque mondiale, tout en saluant la stabilité de la croissance en Afrique subsaharienne, malgré un environnement économique mondial morose. Toutefois, il a rappelé que les défis restent nombreux, entre tensions géopolitiques, crises climatiques et fragilités économiques persistantes.  


M. Ilyas Moussa Dawaleh a appelé la Banque mondiale à intensifier son accompagnement en faveur des réformes structurelles et de la résilience économique des pays africains. Il a salué la réussite de la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), un levier essentiel pour le financement des projets de développement sur le continent.  

Par ailleurs, le ministre a exhorté les membres du groupe à soutenir activement les augmentations de capital de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC), indispensables pour répondre aux besoins croissants en infrastructures et en inclusion financière.  


Les discussions ont porté sur plusieurs initiatives stratégiques, notamment l’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne et le processus de reconstitution de l’IDA 21, lancé avec un engagement record de 100 milliards de dollars. Le nouveau Directeur exécutif du groupe a insisté sur l’importance d’une mobilisation soutenue des donateurs et d’un dialogue renforcé avec les partenaires techniques et financiers.  


En clôture, M. Ilyas Moussa Dawaleh a réaffirmé la détermination du Groupe Afrique II à œuvrer pour une Afrique prospère et résiliente, soulignant l’impératif de maintenir des partenariats solides avec les bailleurs de fonds et d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles.  



Finalement, cette réunion aura ainsi posé les bases d’une collaboration renforcée entre les États africains et les institutions financières internationales, dans un contexte où la solidarité et l’innovation financière sont plus que jamais nécessaires pour relever les défis du développement.  


 


Djibouti et la B.M scellent un accord pour une économie plus compétitive

 Autour d’une table à Washington, une délégation djiboutienne emmenée par son ministre des Finances a échangé ce jeudi avec des représentants de la Banque mondiale. Objectif ? Trouver ensemble les meilleures solutions pour diversifier l’économie de Djibouti et moderniser son secteur public.  

Pendant cette rencontre, les discussions ont été franches et constructives. Comment attirer plus d’investisseurs ? Comment rendre les entreprises publiques plus performantes ? Comment aider les petites et moyennes entreprises à se développer ? Autant de questions cruciales pour l’avenir du pays.  



Le ministre a dressé un bilan encourageant : création d’un registre unique pour les entreprises publiques, adoption de nouvelles règles pour plus de transparence… Pourtant, le chemin reste long. « Nous devons améliorer la gestion de ces entreprises, nommer plus d’experts indépendants et garantir une totale clarté dans leurs finances », a-t-il expliqué.  

« Réformer les entreprises publiques, c’est faire de la place au secteur privé et mieux utiliser l’argent de l’État », a-t-il insisté. Djibouti souhaite donc un coup de pouce supplémentaire de la Banque mondiale pour finaliser cette restructuration d’ici octobre 2025.  


Du côté de la Banque mondiale, on a salué les efforts déjà accomplis. « Djibouti est sur la bonne voie, mais il faut continuer à travailler main dans la main », a souligné un représentant. L’institution promet son soutien pour aider le pays à garder ses finances saines et à favoriser une croissance qui profite à tous.  


 Ainsi , Les discussions se sont conclues sur une volonté commune d'accélérer la mise en œuvre des réformes. "Nous avons convenu d'un calendrier serré mais réaliste pour transformer notre économie", a affirmé le ministre djiboutien, soulignant l'urgence d'agir tout en garantissant la stabilité financière du pays.


In fine, cette étape cruciale ouvre la voie à une nouvelle dynamique économique pour Djibouti , où chaque avancée devra se traduire par des bénéfices concrets pour la population : création d'emplois durables, amélioration des services publics et émergence d'un secteur privé plus compétitif.  





Et en ligne de mire , la prochaine étape qui consiste à la finalisation du plan de restructuration d'ici octobre 2025, un délai ambitieux qui témoigne de la détermination des autorités à concrétiser cette transformation économique tant attendue.

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