mardi 17 juin 2025

FOCUS Djibouti -ville mise sur PERRAD pour repenser l’assainissement


 « Le projet PERRAD marque un tournant stratégique pour l’assainissement à Djibouti. » En une phrase, Mohamed Fouad Abdo, Directeur Général de l’ONEAD, résume l’enjeu d’un programme qui dépasse le simple chantier d’infrastructures. Car ce qui s’ouvre aujourd’hui dans la capitale n’est pas une opération technique parmi d’autres. C’est l’aboutissement d’un processus de planification patient, pensé à l’échelle de la ville, et qui amorce un changement structurel dans la gestion des eaux usées.


Mohamed Fouad Abdo, DG de l’ONEAD


Un projet-pivot au cœur d’une ambition présidentielle


Porté par une volonté politique explicite, le Projet d’Extension et de Réhabilitation des Réseaux d’Assainissement de Djibouti (PERRAD) s’inscrit dans le cadre d’une orientation présidentielle forte : améliorer le cadre de vie des quartiers populaires les plus denses de la capitale et combler un déficit chronique en infrastructures sanitaires de base. Le lancement des travaux ce 16 juin 2025 marque la concrétisation d’un engagement présidentiel clair, orienté vers les populations les plus exposées aux risques hydriques.


Conçu sur la base d’un schéma directeur d’assainissement financé par l’Union européenne et l’AFD, le projet PERRAD est l’une des premières matérialisations opérationnelles de cette vision d’ensemble. Le choix des zones prioritaires, les technologies déployées, les phases de mise en œuvre : tout a été pensé à l’échelle de la ville et dans une logique de durabilité.

Le partenariat technique et financier engagé depuis 2019 avec les bailleurs européens donne au projet une assise solide. En mai 2025, le doublement de la capacité de la station de Douda est venu ouvrir la voie au déploiement progressif du réseau dans les quartiers.


La pièce maîtresse du dispositif, c’est la station d’épuration de Douda, désormais portée à 80 000 équivalents habitants grâce à l’inauguration de sa deuxième phase. Avec ses procédés de traitement biologique complet, son système de télégestion et sa capacité de production de compost stabilisé, Douda constitue un exemple d’infrastructure durable adaptée aux contraintes climatiques locales.

En parallèle, la station de Balbala, mise en service en 2024, apporte une réponse technique aux besoins pressants de Hodan 1, Hodan 2, Cité Luxembourg et Cité Cheikh Osman. Avec ses 30 000 EH, elle allège la pression sur le réseau central et joue un rôle fondamental dans la lutte contre la pollution diffuse.


Trois quartiers en chantier, deux en préparation


La phase actuelle du PERRAD concerne les quartiers Cité Stade, 7 et 7 bis, où des réseaux neufs sont en cours de déploiement. Seuls les postes de relevage de Progrès et Voirie seront réhabilités pour faciliter l’acheminement des eaux vers Douda.

Une deuxième phase, prévue dès juin 2026, ciblera les quartiers 5 et 6. Elle impliquera la construction de nouveaux postes de pompage à l’avenue 26 et au quartier 6, ainsi que le renforcement des stations S2 Abattoir et Haramous.


Le PERRAD ne se limite pas aux travaux. Il s’accompagne de campagnes de sensibilisation communautaire, d’études géotechniques préalables et d’un souci constant d’adaptation aux réalités locales. Résultat : une insertion plus fluide du projet dans le tissu urbain et une meilleure appropriation sociale.

L’impact ? Près de 30 000 habitants bénéficieront directement de cette première tranche. Moins de rejets anarchiques, une baisse significative des maladies hydriques, une amélioration nette des conditions sanitaires.


En outre, les eaux traitées à Douda et Balbala ne sont pas perdues : elles sont réutilisées pour irriguer les périmètres agricoles situés à proximité, contribuant ainsi à soutenir une agriculture périurbaine fragile, tout en économisant la ressource en eau potable.

Sur le plan écologique, le projet vise aussi à supprimer les rejets directs vers la mer et à endiguer les écoulements sur la voie publique, protégeant à la fois les routes, les écosystèmes et l’image même de la ville.


Enfin, les discussions sont d’ores et déjà engagées avec les partenaires pour étendre le PERRAD à d’autres zones prioritaires. Une tranche optionnelle est à l’étude, preuve que ce projet n’est pas un point final, mais un point d’ancrage.

« Ce que nous faisons ici n’est pas un simple chantier. C’est un changement de paradigme dans la gestion urbaine, une réponse structurelle à des besoins structurels », conclut Mohamed Fouad Abdo.



À Djibouti, l’assainissement n’est plus un angle mort des politiques publiques. Avec le PERRAD, il devient un axe central du développement urbain durable.






lundi 16 juin 2025

Djibouti propulse son assainissement avec la nouvelle station de Douda

 


C’est dans la chaleur sèche d’un lundi de juin que Djibouti a franchi un seuil stratégique à Douda, en périphérie de la capitale. Là, sur ce site excentré mais vital pour le cœur urbain de Djibouti-ville, le gouvernement a inauguré la seconde phase de la station d’épuration et donné le coup d’envoi au Projet d’Extension et de Réhabilitation des Réseaux d’Assainissement de Djibouti (PERRAD). Une double cérémonie qui dépasse le simple protocole : elle engage résolument le pays dans une transformation structurelle de son système d’assainissement.



Une volonté politique affichée, un soutien européen assumé



Sous la présidence du ministre de la justice, des affaires pénitentiaires et des droits de l homme M. Ali Hassan Bahdon,Premier ministre par intérim, la cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs figures de l’exécutif ; notamment Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances, et Mohamed Awaleh, ministre de l’Agriculture et de l’Eau ainsi que Mme Amina Abdi , ministre de la ville , de l’urbanisme et de l’habitat mais aussi des partenaires diplomatiques clés que sont la France et l’Union européenne, représentées respectivement par Mme Dana Purcarescu et Dr Denisa-Elena Ionete.


Au-delà des discours, ce moment signe l’aboutissement d’une coopération technique et financière de longue haleine, impulsée par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’UE. Il traduit aussi une orientation stratégique claire : répondre à l’exigence du Président de la République S.E Ismail Omar Guelleh de moderniser les infrastructures essentielles des quartiers populaires.


Concrètement, la station de Douda double sa capacité pour atteindre 80 000 équivalents habitants. Une montée en puissance rendue possible par l’intégration d’un procédé biologique de traitement des eaux usées, d’un système de télégestion avancé et d’un circuit performant de traitement des boues. Ces dernières, une fois stabilisées, sont transformées en compost, donnant ainsi corps à une logique d’économie circulaire.

Un projet structurant, donc, qui ne se limite pas à une prouesse technique. Il s’inscrit dans une vision d’aménagement cohérente avec les défis climatiques et sanitaires du pays.


La première phase du PERRAD entre en action sans délai. Elle ciblera les quartiers Cité Stade, 7 et 7 bis, où seront posés 20 km de nouveaux réseaux d’assainissement et réhabilités deux postes de relevage existants. D’ici 2026, une seconde phase interviendra dans les quartiers 5 et 6 avec la construction de nouveaux équipements.

En ligne de mire : la sécurisation de l’accès à un assainissement collectif moderne pour près de 30 000 habitants dès la première phase, et à terme, une transformation profonde du paysage urbain djiboutien.


Des gains multiples : santé, environnement, inclusion


Les retombées attendues sont multiples. Sur le plan sanitaire, la réduction des maladies hydriques et la fin des rejets anarchiques dans l’espace public devraient sensiblement améliorer la qualité de vie. Sur le front écologique, la réutilisation des eaux traitées pour l’agriculture périurbaine, combinée à l’élimination des déversements en mer, constitue un geste fort en faveur de la préservation des ressources naturelles.

« Le projet PERRAD marque un tournant stratégique pour l’assainissement à Djibouti », a déclaré Mohamed Fouad Abdo, directeur général de l’ONEAD. « Il s’inscrit dans une logique de durabilité, de résilience urbaine et de réduction des vulnérabilités sociales. »



Doté d’un financement de plus de 60 millions d’euros depuis 2019, ce projet n’est pas seulement une réussite technique ; il est le reflet d’une volonté politique de construire une ville plus équitable, plus propre et plus inclusive. Il incarne cette idée simple mais puissante : que le droit à un environnement sain n’est pas un luxe, mais un socle fondamental du développement.

Et à Douda, ce droit est en train de devenir réalité.







Djibouti, une administration en mutation

Du Palais du Peuple à la fabrique d’un État agile, récit d’une semaine d’apprentissage stratégique où la réforme publique prend chair.


Un air de changement flottait dans les couloirs solennels du Palais du Peuple. Du 8 au 12 juin, ce haut lieu institutionnel s’est transformé en campus stratégique, accueillant une cohorte de cadres de l’administration publique djiboutienne réunis autour d’un objectif commun : penser autrement, gérer autrement, décider autrement. À l’initiative de l’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’État (ANSIE), deux sessions intensives ont proposé bien plus qu’une montée en compétence. Elles ont incarné une ambition : faire de la formation le moteur d’une gouvernance renouvelée.


M.Almis Mohamed Abdillahi, SG du gouvernement 

Dans les salles de formation , les mots « performance », « leadership », « redevabilité » ne sonnaient plus comme de simples slogans. Ils s’incarnaient dans des exercices concrets, des outils méthodologiques, des échanges denses. Arbre à problèmes, matrices SWOT, diagrammes de Venn : loin de l’abstraction, ces instruments sont devenus, en cinq jours, les compagnons d’une administration en quête de sens et de cohérence.


Un moment de bascule


La transition numérique n’est plus un projet, elle est une réalité. L’intelligence artificielle, hier encore apanage des géants technologiques, bouleverse désormais les chaînes de décision publique. Dans ce contexte, l’administration djiboutienne, à l’instar de ses homologues africaines, est sommée de réinventer ses réflexes. Fini le temps des procédures figées et des décisions verticales. Place à une culture de l’agilité, de l’évaluation continue, et d’un management aligné sur les attentes du XXIe siècle.


C’est ce saut qualitatif que l’ANSIE a voulu initier. Au cœur du dispositif : trois piliers structurants ; stratégie, management, gestion contractuelle. Un triptyque pensé pour outiller les cadres, mais aussi pour ancrer des pratiques durables, résolument tournées vers l’impact.


Dès les premières heures, les fondamentaux de la Gestion du Cycle de Projet (GCP) et de l’Approche Cadre Logique (ACL) ont été posés. Loin d’un simple déballage théorique, les formateurs ont insisté sur la logique d’intervention, la construction rigoureuse des indicateurs, l’alignement des objectifs avec les réalités du terrain. Il s’agissait, in fine, de transformer chaque participant en stratège opérationnel, capable de bâtir un projet, d’en anticiper les dérives, et surtout de le défendre auprès de partenaires techniques et financiers.


Mais la réforme ne se joue pas uniquement sur les grilles d’analyse. Elle s’incarne dans les relations humaines. Les modules consacrés au leadership ont ainsi exploré les ressorts du management transformationnel : comprendre les dynamiques de groupe, déconstruire les biais cognitifs, bâtir une posture d’autorité éclairée. Dans un environnement administratif souvent verticalisé, cet apprentissage constitue une petite révolution culturelle.


Quant à la gestion des marchés publics ( trop souvent perçue comme un exercice technique ) elle a été repositionnée au cœur de la performance institutionnelle. Maîtriser les règles de passation, c’est garantir une mise en œuvre efficace des politiques publiques, mais aussi rétablir un lien de confiance entre l’État et ses partenaires.


L’un des mérites les plus significatifs de cette initiative aura été la mixité des profils. Présidence, SGG, ANSIE, ANPH, Cour des comptes, IGE, CNIPLC, ministères du Budget et de l’Éducation : tous réunis, sans hiérarchie, autour d’un même objectif d’excellence. Cette diversité a généré une fertilisation croisée rare, propice à l’émergence d’une intelligence collective. Problèmes partagés, solutions croisées, et une idée commune : la réforme n’est ni sectorielle, ni solitaire.


Dans son discours de clôture, le Secrétaire Général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, n’a pas éludé les défis. Mais il a salué l’effort collectif avec justesse : « Cette session de formation a été une occasion d’apprentissage précieuse. Ces leçons seront intégrées dans notre pratique de tous les jours pour garantir une amélioration continue de notre administration. »


Demain commence aujourd’hui


Là où beaucoup d’initiatives se contentent de transmettre, l’ANSIE a misé sur la transformation. Les séances de restitution, les retours d’expérience et les feuilles de route élaborées en fin de session témoignent d’une volonté de prolonger l’impact dans la durée. Il ne s’agissait pas d’enseigner, mais de convertir. Non de transmettre, mais d’enraciner.

Car si la compétence peut être acquise, elle ne devient ressource que lorsqu’elle s’inscrit dans un système ; structurel, collectif, durable.


Il ne s’agit pas d’une « réforme de l’administration » en grande pompe. Pas de décret, pas de remaniement. Mais une réforme en actes, lente, structurante, presque silencieuse. Un changement de logiciel plus qu’un changement de visages. Une réforme par la base, menée non contre les cadres, mais avec eux.

Et c’est peut-être là sa plus grande force : faire de la montée en compétence un acte politique, de la formation un levier de transformation, et de l’apprentissage un outil de gouvernance.


Au sortir de cette semaine dense, une certitude se dessine : l’administration djiboutienne se donne les moyens de son ambition. Elle comprend que la qualité de la dépense publique, la fluidité des processus et l’efficience de l’action ne sont pas des accidents heureux, mais les fruits d’une méthode, d’une vision, d’un engagement.

Ce que l’ANSIE a enclenché, ce que les participants ont porté, ce que les institutions doivent désormais prolonger, c’est une dynamique de réforme permanente, exigeante, mais porteuse d’un véritable changement de paradigme.



Face aux défis du siècle ( du numérique à la gouvernance éthique, de la performance à la transparence ), la réponse commence ici, dans une salle de formation, entre collègues devenus acteurs du changement.

Et si la réforme, finalement, commençait par une chaise, un tableau blanc, et une conviction partagée : celle que l’on peut faire mieux ? 






Édito de la Chronique de l’Est

 PND 2025-2030 , un pari national 


Djibouti n’a pas simplement réuni ses partenaires au développement ce dimanche 15 juin. Elle les a conviés à un pacte. À un engagement stratégique dont la portée dépasse les lignes sages d’un plan quinquennal. Derrière le sigle PND 2025-2030, il y a une vision ; et une volonté de puissance assumée.



Trois heures durant, dans l’austérité feutrée d’une salle où se jouent les trajectoires économiques, le ministre Ilyas Moussa Dawaleh a déroulé une feuille de route qui n’en est pas une. Car ce document est davantage un manifeste qu’un simple plan. Il porte en creux une rupture avec les cycles d’assistanat, les projets émiettés, les agendas dictés. Cette fois, Djibouti veut écrire son avenir ; et assigner à ses partenaires un rôle clair : soutenir, mais ne plus dicter.


« Ce Plan est un pacte collectif », a lancé le MEFI M. Ilyas Moussa Dawaleh. Le mot n’est pas neutre. Il évoque autant la gravité de l’engagement que la force du lien. Pacte avec qui ? Avec le peuple djiboutien d’abord ; ce peuple que le ministre veut voir consulté, impliqué, responsabilisé. Pacte aussi avec les acteurs économiques, les chercheurs, les jeunes générations. En creux, une idée : le développement ne sera plus un luxe administré par en haut, mais une dynamique organique, transversale.


Les contours de cette ambition se sont précisés : quatre comités stratégiques pour organiser, une nouvelle grille d’évaluation des projets fondée sur l’impact, la maturité et l’inclusion. Et surtout, une exigence de transparence et d’efficacité brandie comme un préalable non négociable. Fini les projets vitrines. Place aux chantiers utiles, traçables, évaluables.


Mais tout cela a un prix. Et le ministre n’a pas contourné la question : la mobilisation des ressources financières sera décisive. Pas seulement en montant, mais en cohérence. L’aide devra s’aligner. Les partenaires, choisir leur camp : celui de la transformation ou celui de la dispersion.


« Djibouti entre dans une nouvelle ère. Et cette fois, personne ne restera sur le bord de la route », a prévenu Ilyas Moussa Dawaleh. Ce n’est pas une promesse. C’est une ligne de front. Car au fond, ce PND n’est pas une simple planification technocratique. C’est un acte politique. Une manière de dire que le pays n’a plus le temps de négocier des demi-mesures.


Les partenaires techniques et financiers ont salué. Ils ont promis. Ils ont signé. Mais dans les coulisses, chacun sait que les mois à venir diront si ce pacte tiendra. Si le mot « collectif » survivra aux inerties administratives, aux logiques sectorielles, aux hésitations diplomatiques.



Enfin ce qui se joue avec le PND 2025-2030 n’est pas seulement une trajectoire de croissance. C’est un test de souveraineté. Une démonstration de maturité stratégique. Et peut-être, au fond, l’amorce d’un nouveau contrat entre l’État djiboutien et ceux qui croient encore que la petite république de la Corne peut devenir un laboratoire de modernité africaine.

Diplomatie urbaine , Djibouti-ville tisse des liens avec Yongzhou

 Mandatée par le Maire de la ville de Djibouti, M. Saïd Daoud Mohamed, une délégation municipale conduite par le Conseiller principal du Maire, M. Othman Hamad Mohamed, et Mme Kifia Ali Ahmed a marqué de son empreinte la 4ᵉ Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, organisée du 11 au 14 juin à Changsha, chef-lieu de la province du Hunan. Cette mission diplomatique s’est prolongée par une série de rencontres institutionnelles et culturelles dans la ville de Yongzhou, scellant un nouveau jalon dans la coopération sino-djiboutienne.



Un jumelage officialisé et porteur d’avenir


C’est en marge de cette grande messe de la coopération sino-africaine que l’accord de jumelage entre la ville de Djibouti et celle de Yongzhou a été officiellement signé. Cet engagement bilatéral, structurant, vise à renforcer les échanges économiques, techniques et culturels entre les deux cités, avec une attention particulière portée aux projets urbains innovants, à la formation, et à la connectivité logistique.


« Ce jumelage s’inscrit dans une dynamique plus large de diplomatie des villes. Il reflète la volonté de la mairie de Djibouti de bâtir des ponts durables avec des partenaires internationaux stratégiques », a déclaré M. Othman Hamad Mohamed à l’issue de la signature.


À Yongzhou, la délégation djiboutienne a été conviée à une série de visites stratégiques qui témoignent du savoir-faire industriel et de la modernisation accélérée de la ville chinoise. Elle a ainsi découvert :

l’Université des Sciences et Technologies de Hunan, établissement d’excellence scientifique et pôle de formation avancée pour la jeunesse chinoise ;

le Port Terrestre de Yongzhou, plateforme logistique majeure du corridor intérieur du Hunan ;

plusieurs entreprises locales opérant dans le secteur des biens de consommation, de la haute technologie et de l’ingénierie urbaine ;

le musée de Shaoshan, lieu hautement symbolique puisqu’il s’agit de la ville natale de Mao Zedong ;

et enfin, une croisière nocturne sur la rivière Xian, mêlant découverte culturelle et échange diplomatique dans une atmosphère conviviale.


 Une diplomatie municipale assumée


Clôturant ce programme dense, un dîner officiel a été offert à Changsha par le Maire de Yongzhou et son adjoint, en l’honneur de la délégation djiboutienne et dans le cadre de la fermeture du pavillon commercial de la ville. Ce moment protocolaire, empreint de cordialité, a permis de réaffirmer les engagements mutuels, notamment dans les domaines de la formation municipale, de la gestion urbaine durable, et de la digitalisation des services publics.


À l’issue de cette mission, le Maire de Djibouti, M. Saïd Daoud Mohamed, a salué « une initiative exemplaire qui illustre notre volonté d’ancrer Djibouti-ville dans les grands réseaux de coopération internationale ». Il a également souligné que ce partenariat vient renforcer les projets structurants de la capitale, notamment dans le cadre de l’agenda « Djibouti Green City », et marque une étape décisive dans l’ouverture diplomatique proactive des collectivités djiboutiennes.




Enfin , cette mission, alliant efficacité politique, immersion économique et échanges interculturels, s’impose ainsi comme un modèle de diplomatie décentralisée au service du développement urbain.

samedi 14 juin 2025

Le P.M éthiopien Dr Abiy Ahmed salue le rôle clé des enseignants dans la construction nationale

 Le Premier ministre éthiopien, le Dr Abiy Ahmed, a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à privilégier le dialogue comme moyen de résoudre les problèmes complexes auxquels le pays est confronté. Lors d'une réunion avec des représentants des enseignants venus de toutes les régions du pays, le chef du gouvernement a rappelé que, dans l'histoire de l'Éthiopie, aucun autre régime n'avait autant misé sur la concertation pour parvenir à des solutions durables.  



"Jamais auparavant dans notre histoire un gouvernement n'a autant œuvré pour régler les différends par la discussion", a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed. Il a souligné que la première consultation nationale, lancée sous son mandat, marquait un tournant dans la gouvernance éthiopienne.  


Cinq cadres principaux guident cette démarche inclusive : la consultation nationale, la justice transitionnelle, l'intégration des anciens combattants dans la société, la réforme économique multisectorielle et la modernisation des institutions publiques. Ces chantiers, a-t-il expliqué, visent à résoudre des problèmes persistants qui ne peuvent être réglés du jour au lendemain.  


Le Premier ministre a lancé un appel à tous les acteurs politiques et sociaux, affirmant que son gouvernement restait ouvert aux propositions constructives. "Pour ceux qui souhaitent sincèrement contribuer à la paix et au développement de l'Éthiopie, la porte du dialogue est toujours ouverte", a-t-il insisté.  

Reconnaissant que les attentes des différentes communautés peuvent diverger, il a rappelé que seul un échange franc et respectueux permettrait de trouver des compromis acceptables par tous. "Lorsque certaines parties se réjouissent, d'autres peuvent être mécontentes. C'est pourquoi nous devons nous asseoir ensemble et discuter pour parvenir à des solutions équilibrées", a-t-il déclaré.  


Le Dr Abiy Ahmed a également salué le rôle crucial des enseignants dans cette mission collective. Il les a encouragés à être des artisans de l'unité et de la cohésion sociale, en inculquant aux jeunes générations les valeurs de paix, de tolérance et de patriotisme.  

"Les enseignants portent une responsabilité historique dans l'édification d'une Éthiopie nouvelle, fondée sur le savoir et le vivre-ensemble", a-t-il conclu, appelant à une mobilisation générale pour soutenir les réformes en cours.  



Avec cette approche résolument tournée vers le dialogue, le gouvernement éthiopien entend écrire un nouveau chapitre de son histoire, marqué par la réconciliation et le progrès partagé.  



À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...