mercredi 18 juin 2025

Cérémonie de clôture des stages militaires à Djibouti sous la direction du Général Zakaria Cheick Ibrahim

 Le Centre d’Instruction Technique et Tactique d’Ambouli, situé au Camp Cheick Osman, a accueilli jeudi à l’aube une cérémonie militaire marquant la clôture des stages du premier semestre 2025. Présidée par le Chef d’État-Major Général des Armées, le Général de Corps d’Armée Zakaria Cheick Ibrahim, cette manifestation a rassemblé dès 6h00 les différentes composantes des Forces de Défense et de Sécurité de Djibouti, dans un cadre empreint de rigueur et de fierté nationale.  



Le Général Zakaria Cheick Ibrahim a inspecté les troupes alignées pour la prise d’armes, dispositif placé sous le commandement du Colonel Ibrahim Youssouf Dabar, Directeur de l’Académie Militaire Interarmées d’Arta. Cette démonstration a mis en lumière la diversité des formations militaires, avec notamment la participation du piquet d’honneur féminin, du drapeau du Régiment Blindé, des stagiaires du cours de capitaine, des recrues des stages FETTA (hommes et femmes), ainsi que des spécialistes en bureautique, télégraphie et mortiers.  


Par la suite, la cérémonie, ouverte par la lecture de versets coraniques, a été marquée par l’intervention du Colonel Mohamed Djama Kayad, Directeur des Ressources Humaines, qui a transmis le message du Chef d’État-Major. Le Général Zakaria Cheick Ibrahim a salué la qualité de l’encadrement et la discipline des stagiaires, tout en réaffirmant l’importance des valeurs militaires fondamentales : loyauté, rigueur et dévouement à la Nation. Il a également annoncé une avancée significative pour les forces armées djiboutiennes : l’ouverture en septembre 2025 de l’École des Sous-Officiers au sein de l’École militaire Président Gouled de Holl-Holl, un pas de plus vers la professionnalisation accrue des troupes.  


En outre, une présentation détaillée des formations a permis de revenir sur leurs objectifs, durées et compétences clés. Les résultats des stages ont ensuite été dévoilés, suivis de la remise des distinctions aux meilleurs éléments de chaque promotion. Les lauréats ont reçu des galons, des lettres de félicitations et d’autres marques de reconnaissance, symboles de leur excellence et de leur engagement.  

En marge de l’événement, une cérémonie de remise de galons a honoré les officiers supérieurs et subalternes récemment promus, issus des différentes branches de l’Armée djiboutienne (Terre, Mer, Air et Santé), renforçant ainsi la continuité du commandement.  



Enfin de compte, la matinée s’est achevée sur une note culturelle avec une prestation du groupe folklorique HARBI, dont les chants militaires multilingues ont animé l’événement. Cette touche artistique a apporté une dimension festive à une cérémonie marquée par l’esprit de corps, l’excellence opérationnelle et l’attachement aux valeurs républicaines.  


 




Minneapolis adopte une résolution en l’honneur de Djibouti

 Dans un geste hautement symbolique de reconnaissance et d’ouverture, le Conseil municipal de Minneapolis a adopté aujourd’hui une résolution proclamant officiellement le 27 juin 2024 comme journée de célébration de l’indépendance de Djibouti au sein de la ville.

Cette initiative vise à honorer le parcours historique du peuple djiboutien vers la liberté, tout en mettant en lumière les contributions essentielles de la communauté djiboutienne-américaine à la vie culturelle, sociale et économique de Minneapolis.



La résolution a été saluée par les membres du Conseil, qui ont unanimement souligné l’importance de reconnaître la diversité qui façonne Minneapolis. Plusieurs figures de la communauté djiboutienne étaient présentes dans l’hémicycle, témoignant de leur fierté et de leur attachement à la ville.

« Merci à mes collègues membres du Conseil pour leur soutien indéfectible à cette résolution, et un immense merci aux membres de la communauté djiboutienne de Minneapolis qui nous ont rejoints aujourd’hui. Ce moment est le vôtre », a déclaré l’un des élus à l’origine de cette démarche.


Cet événement revêt une portée historique, car il marque une reconnaissance institutionnelle forte de la présence djiboutienne aux États-Unis et témoigne de l’essor croissant de cette diaspora ces dernières années à Minneapolis et au-delà. La décision du Conseil municipal traduit l’attachement profond de cette communauté à son pays d’origine, la République de Djibouti, en exprimant la volonté de célébrer, même loin des rives de la Corne de l’Afrique, la mémoire collective et la souveraineté nationale.

Cette initiative illustre également la vitalité et la dynamique d’une diaspora bien intégrée, que ce soit au sein de communautés plus anciennes comme celle des Somaliens, avec lesquels elle partage des racines culturelles et historiques, ou dans le tissu plus large de la société américaine. Cette intégration réussie, bâtie sur la solidarité, le travail et l’attachement aux valeurs citoyennes, rehausse l’image de Djibouti à l’international et incarne une forme de diplomatie communautaire par l’exemple.



Au-delà du symbole, cette reconnaissance s’inscrit dans une dynamique plus large d’inclusion et de célébration des identités multiples qui cohabitent dans la ville. Le 27 juin devient ainsi non seulement un rappel historique de l’indépendance de Djibouti en 1977, mais aussi une journée de fierté communautaire et de dialogue interculturel.

« Unissons-nous pour célébrer notre communauté diversifiée et la richesse qu’elle apporte à notre ville, » a conclu le Conseil, réaffirmant l’engagement de Minneapolis à valoriser chaque voix et chaque héritage.

Une page de fraternité s’écrit entre Djibouti et Minneapolis.



#Djibouti trace sa route solaire avec la BAD

Le Ministre de l’Énergie, chargé des Ressources Naturelles, S.E. M. Yonis Ali Guedi, a reçu ce mercredi dans son cabinet une importante délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD), actuellement en mission de travail à Djibouti. Introduite par le Dr Mohyeldeen Eltohami Taha, Directeur de la Coopération Économique et de l’Intégration Régionale de l’IGAD, cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat autour de l’ambitieuse initiative panafricaine Desert to Power.



Au cœur des échanges : deux projets stratégiques pour le pays. Le premier, intitulé Desert to Power East Africa Renewable Energy Project, vise à étendre l’accès à l’énergie solaire dans la sous-région. Le second concerne l’Assistance technique régionale de l’initiative, orientée vers une meilleure coordination et mise en œuvre des projets énergétiques au Sahel.


Dès l’entame des discussions, le ministre Yonis Ali Guedi a souligné les avancées de Djibouti en matière de cadre légal et réglementaire dans le secteur énergétique, l’un des plus développés en Afrique de l’Est. Il a plaidé pour une synergie d’action entre la BAD, l’IGAD et son ministère, afin de concrétiser des projets à fort impact, bénéfiques tant pour les populations du Sahel que pour les Djiboutiens. Affirmant la pleine mobilisation du gouvernement djiboutien, le ministre a réitéré l’ambition nationale de faire de l’énergie verte un levier majeur de transformation. Il a également appelé à la création d’un Comité de suivi opérationnel pour assurer la mise en œuvre rigoureuse de l’initiative.


Prenant la parole à son tour, la Cheffe de délégation de la BAD a salué l’engagement des autorités djiboutiennes et précisé que cette mission a pour vocation de recueillir les orientations stratégiques du ministère et de préparer la prochaine phase opérationnelle. Elle a souligné l’importance de cette initiative régionale, véritable réponse aux défis énergétiques structurels du Sahel, en particulier l’accès à une électricité fiable, propre et abordable. Elle a également confirmé la volonté de la Banque de dynamiser le Comité de pilotage et a remis au ministre une invitation officielle pour la 5ᵉ Réunion ministérielle Desert to Power, prévue à Ouagadougou du 30 juin au 1er juillet 2025.


Pour rappel, malgré un ensoleillement exceptionnel, le Sahel demeure l’une des régions les plus énergétiquement précaires au monde. L’initiative Desert to Power, portée par la BAD, ambitionne de transformer ce potentiel solaire en moteur de développement. À l’horizon 2030, elle prévoit de générer plus de 10 GW de capacités solaires supplémentaires et d’offrir un accès à l’électricité verte à 250 millions de personnes dans 11 pays sahéliens, dont Djibouti.



Enfin , cette rencontre marque ainsi une étape décisive dans l’engagement de Djibouti pour une transition énergétique durable, au service de son développement et de celui du continent. 

Des engagements économiques pris entre Djibouti et le Qatar lors d’une réunion à Doha

 Une rencontre de haut niveau s’est tenue aujourd’hui à Doha entre une délégation djiboutienne conduite par le ministre de l’Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, et le Directeur Général du Qatar Fund for Development (QFFD), en présence de l’ambassadeur de Djibouti au Qatar, S.E. M. Dayib Doubad Robleh.  


Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération économique et des investissements entre les deux pays, reflétant leur engagement commun à approfondir leurs relations bilatérales. Les deux parties ont examiné les moyens de formaliser leur collaboration et d’explorer de nouvelles opportunités d’investissement mutuellement bénéfiques, conformément aux visions stratégiques des deux nations.  



À ce titre, cette réunion marque une étape importante dans le développement des relations entre Djibouti et le Qatar, soulignant leur volonté commune de promouvoir une croissance économique durable et une prospérité partagée. Les engagements pris lors de ces échanges ouvrent la voie à une coopération renforcée dans divers secteurs clés, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement des deux pays.  


La délégation djiboutienne a exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux réservé par les autorités qataries, réaffirmant l’importance stratégique du partenariat entre les deux nations. De son côté, le Qatar a réitéré son soutien aux projets de développement à Djibouti, témoignant une fois de plus de la solidité des liens fraternels unissant les deux pays.  



Enfin , cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à consolider les relations économiques et diplomatiques entre Djibouti et le Qatar, conformément aux aspirations communes de stabilité et de développement.  



REGED à Djibouti , les bases d’un tournant statistique

 À l’hôtel Acacias, ce 16 juin marque le début d’un chantier discret mais décisif pour la politique économique nationale. Une trentaine d’agents, venus de divers horizons, y suivent une formation intensive orchestrée par l’Institut National de la Statistique de Djibouti (INSTAD). Leur mission : se préparer à la phase pilote du Recensement Général des Entreprises (REGED), une opération ambitieuse qui vise à dresser un état des lieux exhaustif du tissu économique djiboutien, tous secteurs confondus, formels comme informels.



Derrière ce nom technocratique se cache une entreprise structurante, aux implications multiples. Le REGED ne consiste pas simplement à compter les entreprises. Il s’agit de capturer une image fidèle, granulaire et actualisée de l’économie nationale, dans toute sa complexité et ses dynamiques invisibles. La formation en cours constitue donc une étape stratégique : elle vise à armer les agents de terrain d’une compréhension claire des objectifs, des outils numériques et du protocole méthodologique qui encadrent l’opération.


Deux volets structurent cette session cruciale. Le premier est consacré à l’apprentissage des manuels de recensement. À travers cette étape, les participants s’initient aux classifications des unités économiques, aux règles de remplissage des questionnaires, ainsi qu’aux techniques d’approche sur le terrain. L’enjeu est d’harmoniser les pratiques, d’anticiper les difficultés de terrain, et de garantir une collecte rigoureuse, capable de refléter la diversité des réalités entrepreneuriales locales.


Le second volet, plus technologique, porte sur la maîtrise du manuel CAPI (Computer-Assisted Personal Interviewing), qui constitue le pilier numérique du REGED. Les agents apprennent à manipuler les tablettes fournies par l’INSTAD, à naviguer dans les interfaces de saisie, à enregistrer les données en temps réel et à les transmettre selon les standards de qualité et de sécurité en vigueur. Ce dispositif modernise en profondeur le travail statistique, tout en assurant une meilleure fiabilité des données collectées.


Cette phase pilote joue le rôle de stress test grandeur nature. Elle permet non seulement de tester les outils de collecte, mais aussi de mesurer la réactivité des équipes face aux imprévus du terrain, d’évaluer l’efficacité des dispositifs de supervision et de contrôle qualité. C’est une étape décisive avant le lancement national prévu dans les prochains mois. “Il ne s’agit pas simplement de compter les entreprises”, insiste un formateur de l’INSTAD. “Il s’agit de mieux comprendre l’écosystème économique national, d’identifier ses dynamiques cachées, ses forces vives, mais aussi ses vulnérabilités.”


En outre, les retombées attendues du REGED sont majeures. Les données recueillies serviront de boussole à l’action publique : elles permettront d’ajuster les politiques de soutien aux entreprises, de cibler plus finement les mesures d’accompagnement, et de guider les investissements dans les zones à fort potentiel. Elles constitueront également un socle de référence pour les partenaires techniques et financiers désireux d’appuyer le développement économique du pays.


En toile de fond, c’est une véritable révolution culturelle que l’INSTAD cherche à impulser : celle d’un État qui base ses décisions sur des données solides, fiables, partagées. Un État qui fait de la statistique un levier stratégique pour son développement.

Conscient de ces enjeux, l’INSTAD en appelle à la coopération active de tous les acteurs économiques, des grandes entreprises aux petits commerçants. Car la réussite du REGED repose sur une confiance partagée, une conscience collective que l’information statistique est un bien commun, au service de l’intérêt général.



Enfin , le  REGED est lancé. Les tablettes sont allumées. Les équipes sont prêtes. Ce qui commence à l’hôtel Acacias n’est pas un simple séminaire : c’est le premier pas vers une cartographie économique nouvelle ; plus juste, plus complète, plus stratégique.



Djibouti se dote d’un cap culturel vers une stratégie nationale pour les industries créatives

 Scène inaugurale d’un tournant stratégique à la Bibliothèque nationale : ce 18 juin 2025, entre ouvrages anciens et promesses d’avenir, Djibouti a lancé l’élaboration de sa première stratégie nationale pour les industries culturelles et créatives (ICC), en partenariat avec l’Union européenne, l’UNESCO et l’Agence nationale pour la promotion de la culture (ANPC).

Dr Hibo Moumin Assoweh, ministre de la Jeunesse et de la Culture 

La culture djiboutienne n’avait jusqu’ici pas encore son architecture stratégique. C’est désormais en chantier. La cérémonie de lancement du projet, en présence de figures diplomatiques et culturelles de premier plan, s’est tenue dans une atmosphère aussi solennelle qu’enthousiaste. S.E. Dr Hibo Moumin Assoweh, ministre de la Jeunesse et de la Culture, a souligné la portée de cette initiative : « Il est temps de reconnaître la culture non plus comme un simple supplément d’âme, mais comme un moteur de transformation économique et sociale»


À ses côtés, S.E. Dr Denisa-Elena Ionete, ambassadrice de l’Union européenne, a rappelé le rôle catalyseur de l’UE dans les dynamiques de coopération culturelle sur le continent africain : « En soutenant les ICC, nous misons sur la créativité comme vecteur de développement durable et d’autonomisation des jeunes. » Quant à Idyle Moussa Iye, cheffe de l’antenne UNESCO à Djibouti, elle a salué une initiative « qui conjugue patrimoine et innovation, données et inclusion, dans l’esprit même de la Convention de 2005. »


Le projet, porté par l’UNESCO dans le cadre de la phase III de son programme cofinancé par l’UE, ne se limite pas à un simple exercice de planification. Il s’agit d’un processus structurant : construire une stratégie nationale fondée sur des données probantes, cartographier les acteurs, renforcer les capacités locales, instaurer des dialogues multipartites, favoriser les apprentissages croisés et inscrire durablement la culture dans les politiques publiques. En somme, faire des ICC un pilier de l’économie nationale.

En outre, ce chantier stratégique vise à poser des fondations robustes pour un secteur aux contours encore flous, souvent informel, mais potentiellement porteur. Il engage des ambitions claires : créer des emplois pour la jeunesse, générer de la valeur autour du patrimoine matériel et immatériel, stimuler l’innovation artistique et technologique, et enfin, faire rayonner Djibouti comme carrefour culturel dans la Corne de l’Afrique.


En filigrane, cette initiative traduit une inflexion majeure : l’élévation de la culture au rang de priorité stratégique. La présence du Directeur général de l’ANPC, Mohamed Houssein Doualeh, symbolise l’alignement des institutions culturelles nationales avec les standards internationaux. « Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère pour les artistes, les créateurs, les artisans et les professionnels du secteur. Cette stratégie leur offrira un cadre clair, des appuis concrets et une reconnaissance institutionnelle », a-t-il affirmé.

À noter également la mobilisation active de plusieurs institutions publiques partenaires, appelées à jouer un rôle clé dans l’appui au projet. Parmi elles : les Centres de Leadership et de l’Entrepreneuriat (CLE), l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANPI), l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), la Direction Générale des Impôts (DGI), le Fonds de Développement Économique de Djibouti (FDED), ainsi que la direction de l’Industrie relevant du MEFI et et de la direction de l’Artisanat du Ministère du commerce et du tourisme. Ainsi que les acteurs et professionnels Djiboutiens du secteur des ICC.


Enfin, ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de reconnaissance mondiale des ICC comme levier de développement. Il répond à une exigence locale de structuration et d’inclusion, tout en s’adossant à des normes et outils éprouvés. Il épouse aussi un moment particulier : celui où les économies créatives s’imposent comme des alternatives crédibles face aux défis de l’emploi, de l’informalité et de la mondialisation des cultures.




Pour Djibouti, ce virage stratégique n’est pas qu’un acte symbolique : c’est un pari sur l’avenir, un choix de souveraineté culturelle, un investissement dans les talents et un engagement envers la diversité. Il faudra désormais que les mots trouvent leur traduction dans les actes, les ambitions dans les budgets, les stratégies dans les politiques publiques.

L’Europe et l’UNESCO ont offert le cadre. À #Djibouti d’écrire la partition.








mardi 17 juin 2025

Éditorial : Une république à la hauteur de ses ambitions

 

 À l’instar de chaque séance du Conseil des ministres, le chef de l’État et les membres du gouvernement y ont fixé le cap. Celle du 17 juin 2025 n’a pas fait exception, s’inscrivant comme un moment charnière où l’État affirme ses ambitions pour le long terme : lucide sur ses acquis, clairvoyant face à ses défis, et résolument déterminé à consolider sa souveraineté politique tout en renforçant sa capacité d’action.


S.E.M Ismail Omar Guelleh , president de la république 

Ce mardi, sous la présidence de S.E.M. Ismaïl Omar Guelleh, la République de Djibouti a tourné une page, pour en écrire une nouvelle, ambitieuse et structurée : celle du Plan National de Développement 2025–2030, véritable colonne vertébrale de la stratégie nationale pour les cinq années à venir. Ce n’est pas un catalogue de bonnes intentions, mais une architecture cohérente autour de quatre piliers fondamentaux : diversification économique, investissement dans le capital humain, durabilité environnementale, et amélioration de la gouvernance. Un projet à la fois réaliste et audacieux, qui s’inscrit dans une temporalité internationale : ODD, Agenda 2063, diplomatie climatique.


Mais au-delà de la méthode, c’est l’esprit du texte qui frappe. Car dans un monde devenu incertain, fragmenté, violent, Djibouti assume sa trajectoire singulière : celle d’un petit pays à la géographie stratégique, qui choisit le développement endogène sans renier sa vocation géopolitique. En témoigne la position nette du gouvernement face à l’agression israélienne contre l’Iran : ferme condamnation, appel à un cessez-le-feu immédiat, plaidoyer pour une région sans armes nucléaires. Une voix claire dans le concert cacophonique des diplomaties hésitantes.


En matière de gouvernance, les décisions prises ce jour illustrent une même logique de modernisation continue. La ratification de l’accord BBNJ sur la haute mer, l’adoption du RGPH-3 avec ses données géoréférencées, l’instauration d’un dispositif interinstitutionnel pour le pilotage du PND, ou encore l’extension du réseau énergétique en milieu rural via une centrale solaire à Omar Jaggaa : autant de gestes concrets qui renforcent l’État dans ses fonctions régaliennes et sa capacité de projection sociale.


Ce que ce Conseil révèle, en creux, c’est une maturité gouvernementale. On ne gère plus simplement le présent ; on structure l’avenir. L’État s’empare pleinement de son rôle de stratège. Il prépare le terrain pour les jeunes générations, les entrepreneurs, les femmes rurales, les start-ups agricoles, les citoyens des régions de l’intérieur. Il crée les conditions pour une transformation structurelle, patiente mais déterminée.



Et pourtant, l’ampleur de la tâche reste immense. Le triptyque pauvreté,chômage , vulnérabilité n’a pas disparu. Les tensions géopolitiques, les risques climatiques, les attentes sociales forment un environnement volatil.  Le mérite du moment, c’est d’avoir su regarder la réalité en face. Sans faux-semblants. Sans triomphalisme. Mais avec méthode, cap et courage.

Bref, la cohérence d’une vision présidentielle, la constance d’une ligne, et la clarté d’un avenir en construction.

À Washington, Djibouti célèbre son indépendance et renforce son alliance avec les États-Unis

  Une commémoration empreinte de gravité, d’amitié et de diplomatie économique À deux pas de la Maison Blanche, dans l’écrin    de l’hôtel W...