Au cours des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, les administrateurs des groupes africains de la Banque mondiale ont organisé un important événement ministériel visant à renforcer les arguments en faveur d'une ambitieuse reconstitution des ressources de l'IDA 21 en présence du Président de la Banque Mondiale Mr Ajay, des pays donateurs et des ministres des finances des pays bénéficiaires dont notre Ministre de l'Economie et des Finances chargé de l’Industrie Mr Ilyas Moussa Dawaleh.
Rappelons que l'économie mondiale traverse des turbulences, allant des tensions géopolitiques aux séquelles persistantes de la pandémie, une priorité cruciale risque de passer inaperçue : la nécessité d'un soutien solide à la 21e reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement (IDA). L'IDA, le fonds de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres, se trouve à un moment charnière et, aujourd'hui plus que jamais, un engagement accru en faveur de l'IDA 21 n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi un investissement stratégique dans la stabilité et la croissance mondiales.
Un IDA efficace peut transformer les vies dans les régions les plus vulnérables du monde. Les résultats obtenus par le fonds parlent d'eux-mêmes : Depuis sa création en 1960, l'IDA a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, a fourni des infrastructures essentielles et a réagi rapidement aux crises, qu'elles soient financières, environnementales ou sanitaires. Mais le monde d'aujourd'hui est confronté à de nouveaux défis, et les ressources de l'IDA doivent être adaptées pour y répondre.
Cependant, plusieurs défis menacent la réussite de cette reconstitution. Tout d'abord, les priorités budgétaires concurrentes dans les pays donateurs, exacerbées par la hausse de l'inflation, l'incertitude économique et les taux de change défavorables, peuvent limiter le financement disponible. En outre, les tensions géopolitiques actuelles et les priorités changeantes peuvent détourner l'attention et les ressources de l'aide au développement. En outre, l'efficacité de l'aide fait l'objet d'un scepticisme croissant, ce qui nécessite un discours convaincant pour démontrer l'impact tangible des investissements dans les pays éligibles à l'IDA. Pour relever ces défis, il faut un effort concerté pour impliquer les parties prenantes, faire connaître la valeur d'IDA21 et mobiliser les ressources nécessaires à une reconstitution réussie.
Cet événement ministériel a permis de faciliter l'engagement direct entre les pays donateurs, les nations éligibles à l'IDA et les représentants de la Banque mondiale. Il a visé à favoriser une compréhension commune de l'importance cruciale de la reconstitution des ressources et à souligner l'urgence d'une action collective pour relever les défis mondiaux. En créant un consensus et en renforçant les partenariats, l'événement a permis d'obtenir des engagements en faveur des objectifs ambitieux d'IDA21 au cours des dernières semaines du processus de reconstitution des ressources.
Les objectifs visés consistent à :
- Faciliter les discussions entre les ministres des pays donateurs et des pays éligibles à l'IDA afin d'assurer l'alignement et la compréhension commune des objectifs de reconstitution.
- Offrir aux ministres une plateforme pour engager des discussions ciblées, favorisant la volonté politique et l'engagement en faveur des objectifs ambitieux d'IDA21.
- Plaider en faveur d'une IDA dotée de ressources suffisantes, associée à un ensemble de mesures solides pour relever les défis en constante évolution auxquels sont confrontées les régions les plus vulnérables du monde.
Cet événement, sous forme de table ronde, a été animée par Mark Suzman, PDG de la Fondation Gates. Rabab Fatima, sous-secrétaire général des Nations unies et haut représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Après le discours d'ouverture du Président de la Fondation Gates, suivi des interventions de certains ministres et de chefs de délégation des donateurs et des emprunteurs. La session s'esr achevé par une déclaration de clôture d'Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale qui s'est rejoui des résultats escomptés.