Dans la continuité de son engagement en faveur de la stabilité régionale, le président Ismaïl Omar Guelleh, en sa qualité de président en exercice de l’IGAD, a tracé les grandes lignes du protocole général d’application des décisions prises lors du sommet extraordinaire de l’organisation régionale sur le Soudan du Sud.
Reçu ce jeudi au Palais de la République, le Secrétaire exécutif de l’IGAD, M. Workneh Gebeyehu, s’est vu remettre une feuille de route claire visant à mettre en œuvre sans délai une cessation des hostilités et à ouvrir un nouveau chapitre de dialogue politique entre les parties prenantes sud-soudanaises.
Selon des sources proches du dossier, ce plan de sortie de crise repose sur une approche graduelle combinant diplomatie de terrain et engagement multilatéral. Une mission de bons offices de l’IGAD sera ainsi dépêchée au Soudan du Sud, immédiatement suivie par le déplacement à Djouba d’une délégation de ministres des Affaires étrangères issus de trois pays membres de l’organisation.
Ce ballet diplomatique traduit la volonté de Djibouti de consolider son rôle de médiateur incontournable dans la Corne de l’Afrique. Consciente des défis sécuritaires et politiques qui entravent la stabilisation du Soudan du Sud, la présidence djiboutienne mise sur une approche inclusive et concertée, loin des effets d’annonce sans lendemain.
L’audience entre le Chef de l’État et le Secrétaire exécutif de l’IGAD s’est tenue en présence de la Conseillère diplomatique du Président, Madame Fathia Djama Oudine, témoignant ainsi de l’importance stratégique accordée à cette initiative par Djibouti.
Si l’IGAD parvient à traduire ces décisions en actes concrets, ce serait une avancée significative pour la région. Mais comme toujours en diplomatie, la volonté politique doit s’accompagner de garanties solides et d’un suivi rigoureux. L’horloge tourne pour le Soudan du Sud, et Djibouti entend bien jouer son rôle d’accélérateur de paix.