jeudi 13 juin 2024

INSALUBRITÉ URBAINE, RÉVÉLATEUR DE NOTRE MODE DE VIE ?

 


Lorsque vous pénétrez dans le domicile de quelqu’un et que vous trouvez sa maison sale, quelle serait votre première impression ? Probablement pas des plus flatteuses. Cette personne perdra immédiatement en considération à vos yeux, et peut-être même davantage. Ce sentiment de dégoût, c'est exactement ce qu’un étranger ressentirait en voyant nos rues et nos quartiers, envahis par les immondices.



Des ordures à chaque coin de rue, des flaques d’eau boueuses et malodorantes, des bouteilles en plastique, des cartons, des détritus de khat : voilà le spectacle désolant de nos espaces publics. Les cailloux et le sol poussiéreux sont devenus invisibles sous l’amoncellement des déchets, résultat de notre incivisme combiné à l’insuffisance des services publics.


Comment espérer atteindre un développement durable si nous sommes incapables de maintenir la propreté de notre environnement immédiat ? Si un peuple  baisse les bras face à l’insalubrité, comment peuvent-ils aspirer à quelque chose de plus grand ? Le contraste est saisissant lorsque nous voyageons à l’étranger et découvrons des espaces publics impeccables, alors que chez nous, nous vivons gaiement dans les ordures.


Imaginez Djibouti ville concourant pour le classement des villes où il fait bon vivre. Nous serions la risée du monde. Nos plages sont mortes depuis longtemps à cause de l’eutrophisation, le littoral est pollué, et les aires marines sont malmenées . La banlieue de la capitale est envahie par les sachets plastiques qui ornent même les arbres, transformant le paysage en une grotesque caricature de sapin de Noël.


Dans les quartiers populaires, le spectacle est tout aussi désolant. Les écoles, les mosquées, les centres de développement communautaire et les dispensaires sont traités comme des dépotoirs. Ces lieux, où nos enfants apprennent, où nous prions, où nous nous soignons, sont devenus des symboles de notre désinvolture face à la propreté. Il est temps de nous poser des questions sur notre avenir et celui de notre ville.


Peut-on un jour espérer vivre dans une ville propre ? Oui, mais pour cela, il faut commencer par réformer notre système de gestion urbaine. Le système hérité de l’époque coloniale, qui fonctionnait jusque dans les années 70, n’est plus adapté à une ville devenue plus grande et plus peuplée. Il est impératif de dresser un diagnostic de et réfléchir à un nouveau système de gestion adapté à la Djibouti ville actuelle. Un colloque, des assises, peu importe le format de réflexion, 

Ne nous contentons pas de constater l’insalubrité. Agissons pour que nos rues, nos quartiers, nos espaces publics, deviennent le reflet de notre fierté et de notre aspiration à un meilleur avenir. Djibouti mérite de briller, et cela commence par un engagement collectif pour la propreté et la gestion efficace de notre environnement.

Sur ce , il faut sauver Djibouti ville des nomades citadinisés que nous sommes.

1 commentaire:

warsay a dit…

Un travail de chacun envers sa capitale s'impose sinon on restera toujours vers cet état de Favelas.

Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

  À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de l'Indépendance de la République de Djibouti, de nombreux dirigeants du mon...