lundi 28 avril 2025

Djibouti/Chine : Le MERN échange avec le Groupe Shandong Haiwang Chemical sur le développement des dérivés du sel du Lac Assal

 En mission de travail en Chine, le Ministre djiboutien de l’Énergie et des Ressources Naturelles, M. Monsieur Yonis Ali Guedi, a rencontré ce dimanche 27 avril 2025 le Président du Groupe Shandong Haiwang Chemical, M. Yang Chunbin, afin d’approfondir la coopération dans l’exploitation et la valorisation des ressources du Lac Assal.  

Accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant son Conseiller Technique, M. Mahdi Waberi Hassan, le directeur des Ressources Naturelles, M. Aden Hyd Ismael, et un membre du Conseil d’Administration du Port de Ghoubet, M. Mahad Abdi Aden, le Ministre a engagé des discussions stratégiques avec les dirigeants du géant chinois de la chimie.  



Les échanges ont porté sur le développement des dérivés du sel, notamment la soude caustique et le chlore, des produits essentiels dans les industries des détergents, du papier, de la peinture et du raffinage pétrolier. Le Ministre a souligné l’importance que le Gouvernement djiboutien accorde à ce partenariat, visant à transformer le Lac Assal en un pôle industriel compétitif.  

« Le gouvernement djiboutien soutient pleinement les investissements chinois dans ce secteur clé. Nous travaillerons en synergie pour concrétiser ces projets structurants », a déclaré M. Yonis Ali Guedi, tout en saluant les réalisations déjà accomplies par Shandong Haiwang Chemical à Djibouti.  


Parmi les sujets abordés figurait la question cruciale de l’alimentation électrique de la future usine de production. Les deux parties ont examiné les options pour la construction d’une ligne de transmission entre la sous-station de Ghoubet et le site du Lac Assal, une infrastructure vitale pour garantir un approvisionnement stable et continu en énergie.  

M. Yang Chunbin, Président du Groupe Shandong Haiwang Chemical, a exprimé sa gratitude pour le soutien constant des autorités djiboutiennes. « Grâce à cette collaboration, nous accélérons nos projets à Djibouti et renforçons notre engagement dans le développement industriel du pays », a-t-il affirmé.  

À l’issue des discussions, la délégation djiboutienne a visité l’usine de soude caustique et de chlore de Shandong Haiwang Chemical à Weifang. Cette visite a permis d’observer les technologies de pointe utilisées et d’envisager leur adaptation au contexte djiboutien.  


Cette rencontre s’inscrit dans la stratégie du Gouvernement djiboutien de diversification économique, visant à faire du secteur minier un pilier de croissance. L’exploitation optimale des ressources naturelles, combinée à des retombées locales en termes d’emplois et de revenus, renforce la coopération gagnant-gagnant entre Djibouti et ses partenaires chinois.  

 

En perspective, le développement des dérivés du sel du Lac Assal, porté par ce partenariat sino-djiboutien, devrait générer d’importantes retombées économiques et sociales pour Djibouti. Sur le plan industriel, ce projet stimulera la création d’emplois locaux, tant directs qu’indirects, renforçant ainsi les compétences techniques de la main-d’œuvre nationale. Par ailleurs, l’implantation d’infrastructures énergétiques et logistiques modernes contribuera à dynamiser la région du Ghoubet, tout en consolidant la position de Djibouti comme hub industriel et minier en Afrique de l’Est. Sur le plan fiscal, les revenus générés par cette activité permettront de financer des projets de développement prioritaires, tandis que les communautés locales bénéficieront d’une redistribution des richesses via des programmes sociaux et des initiatives de développement durable. À plus long terme, cette collaboration pourrait également attirer de nouveaux investisseurs, diversifiant davantage l’économie djiboutienne et réduisant sa dépendance aux secteurs traditionnels.



Enfin, cette mission marque une nouvelle étape dans le renforcement des relations économiques sino-djiboutiennes, ouvrant la voie à de futurs investissements et innovations industrielles.  



Djibouti affirme sa voix au 45ᵉ Congrès de l’AIMF à Hué

 Une délégation djiboutienne de haut niveau participe activement aux travaux du 45 Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), qui se tient du 27 au 30 avril 2025 dans la ville patrimoniale de Hué, au Vietnam. Placé sous le thème « Villes francophones : innovation, résilience et solidarité pour un avenir durable », ce rassemblement stratégique réunit plus de 450 maires et élus locaux engagés dans la transformation écologique et sociale de leurs territoires.  



Conduite par M. Said Daoud Mohamed, maire de Djibouti-ville, et composée de figures clés des régions djiboutiennes comme M. Mahad Houssein Ahmed (Dikhil) et M. Omar Houssein Omar (Tadjourah), la délégation incarne la dynamique de décentralisation et d’innovation portée par le pays. Face aux défis communs ( transition énergétique, inclusion, résilience climatique ) Djibouti entend capitaliser sur ce forum pour renforcer ses partenariats et promouvoir ses avancées en matière de gouvernance locale.  


Interrogé en marge du sommet , M. Said Daoud Mohamed a souligné : « Ce Congrès consolide les liens entre les villes francophones et offre à Djibouti une tribune pour valoriser ses solutions locales, notamment dans la gestion des risques climatiques et la modernisation des infrastructures urbaines. »


L’ancienne cité impériale, classée à l’UNESCO et membre active de l’AIMF depuis 1992, sert de cadre inspirant à des échanges nourris sur la digitalisation des services publics, l’autonomisation des femmes ou encore la mobilité durable. Les représentants djiboutiens ont engagé des dialogues bilatéraux avec plusieurs villes, dont Hué, afin d’explorer des coopérations techniques et culturelles.  

À ce propos, ce Congrès s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors de la COP21 et du programme Sahel 2025, rappelant le rôle central des collectivités locales dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Avec un Fonds de coopération de 1,3 million d’euros dédié à 14 projets structurants, l’AIMF renforce son appui concret aux villes du Sud, une approche que Djibouti salue et souhaite amplifier.  

   

En marge des sessions plénières, la délégation va mettre en avant les atouts de Djibouti comme hub logistique et modèle d’intégration régionale, tout en s’inspirant des bonnes pratiques partagées par d’autres membres. Cette participation s’aligne avec la vision du Président Ismaïl Omar Guelleh, qui place l’action locale au cœur de la stratégie nationale « Djibouti 2035 ». 



Enfin, par son engagement, Djibouti réaffirme son attachement à la Francophonie comme espace de co-développement et montre la voie d’une urbanisation inclusive, à l’heure où les villes africaines font face à une pression démographique et climatique sans précédent.  

dimanche 27 avril 2025

Djibouti et la Somalie renforcent leur coopération fraternelle pour la stabilité régionale

 Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale , Abdoulkader Houssein Omar, a eu ce dimanche un entretien téléphonique avec son nouvel homologue somalien, Abdisalam Abdi Ali, dit "Dhaay", marquant ainsi un nouveau chapitre dans les relations séculaires entre les deux pays de la Corne de l’Afrique. Lors de cet échange, le chef de la diplomatie djiboutienne a transmis ses « chaleureuses félicitations » à son homologue, tout en réaffirmant l’engagement de Djibouti à approfondir les liens historiques et culturels unissant les deux nations.  



Selon un communiqué officiel publié à l’issue de l’appel, les deux ministres ont souligné leur attachement commun à renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les domaines politique, sécuritaire et économique. « Nos relations fraternelles, forgées par des siècles d’histoire partagée et de solidarité régionale, constituent un socle indéfectible pour relever les défis communs et saisir les opportunités d’avenir », a déclaré M. Abdoulkader Houssein Omar.  


Dans un contexte régional marqué par des enjeux sécuritaires complexes et des perspectives de développement accrues, les deux parties ont exprimé leur volonté de donner une « nouvelle dynamique » à leur partenariat. La lutte contre le terrorisme, la promotion d’investissements économiques structurants et la coordination sur les dossiers régionaux figuraient parmi les priorités évoquées.  


Abdisalam Abdi Ali, récemment nommé à la tête de la diplomatie somalienne, a salué le rôle « clé » de Djibouti en tant que partenaire stratégique et médiateur historique dans la recherche de stabilité en Somalie. Il a également rappelé l’importance des initiatives communes au sein de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et de l’Union africaine (UA).  

Les deux ministres ont insisté sur la nécessité de consolider la confiance mutuelle et la coordination accrue pour « garantir une Corne de l’Afrique pacifiée et prospère ». Cet entretien, qualifié de « constructif » par les deux capitales, s’inscrit dans la lignée des récentes initiatives diplomatiques visant à resserrer les liens entre États frères, face aux défis transnationaux et aux impératifs de développement.  


Alors que la région poursuit sa mue vers une intégration renforcée, Djibouti et la Somalie entendent incarner un modèle de coopération ancré dans le dialogue et l’ambition partagée. 


 

Le Maire de Djibouti-ville participe au 45e Congrès de l’AIMF à Hué

 


Le Maire de la ville de Djibouti ville , M. Said Daoud Mohamed, a quitté hier la capitale djiboutienne pour se rendre à Hué, ancienne cité impériale du Vietnam, où il participe aux travaux du 45e Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). Cet événement, qui se tient du 27 au 30 avril 2025 ,rassemble des élus locaux du monde francophone autour du thème central « Patrimoine et tourisme durable ». 


Accompagné de M. Mahad Houssein Ahmed, président du conseil régional de Dikhil, et de M. Omar Houssein Omar, président du conseil régional de Tadjourah, ainsi que d’autres responsables, le maire de Djibouti prendra part à des discussions stratégiques sur la conservation et la valorisation des patrimoines urbains et historiques. Les débats porteront également sur les défis climatiques et les solutions innovantes pour un développement territorial résilient.  



 

Cette édition du congrès de l’AIMF mettra l’accent sur la gestion des risques climatiques , avec une session dédiée aux stratégies d’urgence face aux catastrophes naturelles . Les participants échangeront sur les meilleures pratiques pour renforcer la résilience des villes, un enjeu crucial pour Djibouti, confronté à des défis environnementaux croissants.  


 Par ailleurs, ce sommet revêt une dimension symbolique forte, puisqu'il célèbre plusieurs anniversaires majeurs pour l'AIMF. L'association fête cette année ses 45 ans d'existence , témoignant ainsi de la vitalité et de la pérennité de la coopération entre villes francophones. Le Fonds de coopération , instrument financier clé de l'AIMF, marque quant à lui ses 40 ans d'actions concrètes en faveur du développement urbain.  

Cette édition coïncide également avec deux autres jubilés significatifs : les 10 ans du partenariat stratégique avec l'Union européenne , qui a permis de renforcer les projets de développement local, et les 30 ans de reconnaissance de l'AIMF comme Opérateur officiel de la Francophonie, consacrant son rôle central dans la gouvernance urbaine francophone.  


En effet, 450 Maires et responsables des villes, capitales et métropoles francophones se retrouvent à Hué (Vietnam), du 27 au 30 avril 2025. Un temps fort qui soulignera l’importance de la coopération de ville à ville pour nourrir le dialogue, la solidarité internationale, et relever ensemble les grands défis mondiaux en agissant au plus près des citoyens ! 

La rencontre de Hué, ville historique particulièrement engagée sur les enjeux de résilience climatique, sera pour les Maires l’occasion d’avancer ensemble sur la question du Patrimoine et du tourisme durable, mais aussi de porter haut leur engagement commun en matière de lutte et d’adaptation aux dérèglements climatiques. 


Parmi les personnalités de premier plan attendues à ce congrès , on compte Anne Hidalgo, maire de Paris , ainsi que de nombreux autres élus locaux et représentants de collectivités francophones venus du monde entier. Leur présence souligne l'importance de ce rendez-vous comme plateforme d'échanges et de coopération pour les villes engagées dans le développement durable.


Fidèle aux orientations du président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh , M. Said Daoud Mohamed poursuit son engagement en faveur de la coopération décentralisée , notamment avec les villes arabes, africaines et chinoises. Ce congrès sera l’occasion de consolider des partenariats durables et de partager des expériences enrichissantes pour le développement urbain de Djibouti.  



À travers sa participation, la délégation djiboutienne entend promouvoir une vision solidaire et innovante du développement local, en phase avec les objectifs de l’agenda international pour des villes inclusives et durables.  

Djibouti renforce son rôle clé dans la sécurité alimentaire lors des À.G de la BM

 Dans le cadre des Assemblées Annuelles du Printemps de la Banque Mondiale, le ministre djiboutien de l'Économie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, a pris une part active , le 24 avril 2025 à Washington , aux discussions sur la sécurité alimentaire et l'emploi en Afrique, illustrant une fois de plus le rôle pivot de Djibouti dans la stabilité régionale.  

Participant à un panel de haut niveau intitulé ”Sécurité alimentaire et emploi en Afrique : l'impératif du transport", M. Ilyas Moussa Dawaleh a partagé la tribune avec d'éminentes personnalités dont Mme Rania Dagash-Kamar du PAM, M. Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances, et M. Stanslaus Haroon Nyongo, représentant la Tanzanie.  



Le ministre a dressé un tableau complet des obstacles logistiques entravant la circulation des denrées alimentaires dans la Corne de l'Afrique, tout en mettant en lumière les solutions innovantes mises en œuvre par Djibouti.  

“Notre pays, porte d'entrée maritime stratégique pour l'Éthiopie et la région, a fait de la sécurité alimentaire une priorité nationale" , a déclaré M. Dawaleh, rappelant l'installation à Djibouti du plus important hub humanitaire du PAM pour la région.  


Le ministre a particulièrement insisté sur trois axes majeurs pour le développement régional. Tout d'abord, il a souligné l'impérieuse nécessité d'une modernisation accélérée des infrastructures portuaires, élément clé pour positionner Djibouti comme hub logistique de premier plan en Afrique. Ensuite, il a mis en avant l'importance cruciale du développement de corridors logistiques transfrontaliers, véritables artères vitales pour le commerce intra-africain. Enfin, il a plaidé pour une intégration poussée des technologies numériques dans la gestion des flux, condition sine qua non pour une gestion optimale des chaînes d'approvisionnement.


"Chaque dollar investi dans nos infrastructures de transport génère des retombées multiples en termes de sécurité alimentaire et de création d'emplois", a-t-il déclaré avec conviction, illustrant son propos par les milliers d'opportunités professionnelles créées dans les nouveaux secteurs d'activité liés à cette modernisation.


En effet, les échanges ont clairement démontré la parfaite convergence entre la vision djiboutienne et les orientations stratégiques de la Banque Mondiale et du PAM. Trois priorités communes se sont particulièrement dégagées : la mutualisation indispensable des ressources régionales pour une meilleure efficience, l'adaptation urgente aux défis climatiques, et la formation professionnelle des jeunes Africains comme levier de développement durable.


Plusieurs enseignements majeurs se dégagent de cette participation aux Assemblées de la Banque Mondiale. Djibouti confirme et renforce sa position stratégique en tant que plateforme logistique continentale incontournable, un rôle clé qui s'inscrit dans la durée et participe activement à l'intégration économique régionale. Les propositions constructives portées par la délégation djiboutienne ont trouvé un écho particulièrement favorable parmi les partenaires internationaux, témoignant de la pertinence de l'approche multidimensionnelle défendue par le pays. Enfin, la démonstration a été faite une nouvelle fois de l'interdépendance fondamentale entre sécurité alimentaire et création d'emplois, deux défis majeurs du continent africain qui doivent être appréhendés de manière conjointe et coordonnée pour des résultats optimaux et durables. Ces éléments confirment la justesse de la feuille de route tracée par Djibouti en matière de développement économique et de coopération régionale.

Cette participation marque un tournant stratégique dans le positionnement de Djibouti comme pivot du développement économique africain. Le forum a démontré avec force comment le pays incarne cette approche intégrée combinant infrastructures modernes, innovation technologique et valorisation du capital humain - trois piliers essentiels pour une croissance inclusive.



Plus qu'une simple étape, cet événement constitue un accélérateur décisif vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable en Afrique. Djibouti y apparaît non seulement comme un acteur central, mais surtout comme un modèle de transformation économique, capable de concilier ambitions nationales et priorités continentales. Sa vision holistique, alliant connectivité logistique, sécurité alimentaire et création d'emplois, dessine une feuille de route pertinente pour l'ensemble de la région.


vendredi 25 avril 2025

Sommet sur les défis sécuritaires en Somalie

 Le Premier ministre , Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed, a représenté notre pays a lors du Sommet extraordinaire sur les défis sécuritaires en Somalie, tenu du 23 au 25 avril 2025 à Entebbe, en République d'Ouganda.

Ce sommet de haut niveau, placé sous le patronage de Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de l'Ouganda et Doyen des pays contributeurs de troupes, a permis à Djibouti de réaffirmer son engagement indéfectible pour la stabilité de la Somalie et de toute la Corne de l'Afrique.


La délégation djiboutienne a activement participé aux travaux aux côtés des plus hautes autorités régionales, notamment S.E. Dr Hassan Sheikh Mohamud, Président de la Somalie, ainsi que des représentants de l'Union africaine, de l'IGAD et des Nations Unies. Les discussions ont confirmé le rôle pivot de Djibouti dans l'architecture sécuritaire régionale.


Le Premier ministre a souligné avec force que "la sécurité de Djibouti est intrinsèquement liée à celle de la Somalie voisine". Cette position s'appuie sur notre expérience unique en matière de lutte contre le terrorisme et de stabilisation régionale.

Djibouti a soutenu avec détermination les décisions clés du sommet :

- Renforcement du contingent de l'AUSSOM de 8 000 soldats supplémentaires

- Amélioration des capacités de surveillance aérienne

- Coordination accrue des efforts militaires et de développement

Notre pays a particulièrement insisté sur la nécessité d'une approche globale combinant sécurité et développement, conformément à la vision du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh.


Face aux défis de financement, Djibouti a proposé son expertise en matière de mobilisation de ressources, s'appuyant sur son statut de plaque tournante diplomatique et financière de la région. Notre pays a rappelé la nécessité d'une solidarité africaine renforcée, tout en appelant les partenaires internationaux à honorer leurs engagements.

Le sommet a été l'occasion pour notre délégation de présenter le modèle djiboutien de sécurité collective, qui allie :

1. Coopération militaire renforcée

2. Développement des infrastructures critiques

3. Diplomatie préventive

Le P.M  a conclu son intervention en réaffirmant que "Djibouti continuera à jouer pleinement son rôle de garant de la stabilité régionale, conformément à sa tradition de paix et de médiation".




Enfin, ce sommet marque une nouvelle étape dans l'engagement de Djibouti pour une Somalie stable et prospère. Notre pays entend poursuivre son action déterminée au sein des instances régionales et internationales, en parfaite cohérence avec sa politique étrangère axée sur la sécurité collective et le développement intégré de la Corne de l'Afrique.


 


Le Salon du Livre de Djibouti, itinéraire d’une influence littéraire et culturelle en pleine expansion.

 En trois éditions seulement, le Salon du Livre de Djibouti s’est imposé comme bien plus qu’un simple événement culturel : une tribune d’idées, un levier de soft power et un carrefour des littératures de la Corne de l’Afrique. Porté par une volonté politique affirmée et une dynamique citoyenne, ce rendez-vous annuel a su transformer le livre en instrument de dialogue, d’émancipation et de rayonnement régional. Retour sur une success story qui dessine les contours d’une ambition culturelle djiboutienne.  



Lancé en avril 2023 sous le haut patronage du président Ismaïl Omar Guelleh, le Salon naît avec une ambition claire : faire du livre un « trait d’union » dans une région marquée par les tensions. Le choix de la Somalie comme invitée d’honneur n’est pas anodin. À travers des débats sur la paix et des rencontres avec des auteurs comme Omar Youssouf Ali, cette première édition pose les bases d’un projet à la fois culturel et politique. Le décret présidentiel n°2023-337 officialise le Salon comme événement national, marquant une étape décisive dans l’institutionnalisation de la vie littéraire djiboutienne.  


Un an plus tard, le Salon opère un virage stratégique en plaçant les jeunes au cœur de sa programmation. Sous le thème « Littérature des jeunesses : de l’oralité à l’écriture », l’édition 2024 célèbre les nouvelles formes de création, du manga au slam, tout en honorant l’héritage des contes traditionnels. L’Éthiopie, invitée d’honneur, symbolise l’ancrage régional de l’événement. Avec le soutien de l’OIF et de l’UNESCO, le Salon s’exporte hors des murs de Djibouti-Ville grâce à une « Caravane du Livre », touchant des publics éloignés. Une génération de jeunes djiboutiens découvre alors le pouvoir de l’écrit.  


En 2025, le Salon franchit une nouvelle étape en associant littérature et engagement. L’invitation de la Palestine, dans un contexte de crise régionale, donne une résonance politique aux discussions. Des lectures publiques, des débats sur la résistance par les mots et une présence accrue de formats innovants (podcasts, livres audio) enrichissent l’événement. Le commissaire général Omar Youssouf Ali et l’ambassadeur Ahmed Araïta Ali y voient une confirmation : le Salon est désormais une plateforme où la culture rencontre la diplomatie.  


Aujourd'hui, le Salon du Livre de Djibouti s'appuie sur trois fondements essentiels qui en font bien plus qu'un simple événement culturel. Le premier pilier est celui de la diplomatie culturelle , où le livre devient un instrument de dialogue et de rapprochement. En invitant des pays voisins comme la Somalie et l'Éthiopie, ou des nations symboliques à l'instar de la Palestine, Djibouti transforme son Salon en une tribune de soft power, favorisant les échanges interculturels et renforçant son rôle de médiateur dans la région.  


Le deuxième pilier repose sur l'éducation populaire , faisant de cet événement une véritable « école hors les murs ». Grâce aux ateliers d'écriture, aux caravanes du livre itinérantes et aux rencontres scolaires, le Salon touche un public varié, en particulier la jeunesse, tout en valorisant les langues locales et les traditions orales. Ces initiatives contribuent à démocratiser l'accès à la lecture et à stimuler la création littéraire chez les plus jeunes.  


Enfin, le troisième pilier est celui de l'économie du livre , encore naissante mais prometteuse. Le Salon a permis l'émergence d'un marché local, encouragé par des coéditions régionales et des partenariats internationaux. Bien que modeste, cette dynamique ouvre des perspectives pour les auteurs, éditeurs et libraires djiboutiens, posant les bases d'une véritable filière du livre dans le pays.  



Le Salon du Livre de Djibouti a d’ores et déjà marqué l’histoire culturelle du pays. En trois ans, il a fait émerger une nouvelle génération d’écrivains, stimulé la création de maisons d’édition locales et brisé l’isolement des auteurs djiboutiens, autrefois contraints de publier à l’étranger. Cette dynamique a nourri une fierté créative et ouvert des perspectives inédites.  


Pourtant, pour transformer cet essor en héritage durable, trois défis majeurs doivent être relevés. Premièrement , le financement : associer davantage le secteur privé et tisser des partenariats internationaux pérennes. Deuxièmement , l’élargissement de la portée : développer une plateforme numérique pour prolonger l’expérience du Salon et créer des antennes régionales au-delà de la capitale. Enfin , la professionnalisation de la filière : former éditeurs, libraires et auteurs, tout en renforçant les réseaux collaboratifs pour ancrer une production littéraire viable.  


Les obstacles restent tangibles ( coût élevé de l’impression, accès limité aux livres, faible pénétration de la lecture ) mais les solutions s’esquissent : rendre le livre plus abordable, densifier les bibliothèques publiques et cultiver le goût de lire dès l’enfance.  


Au-delà d’un événement culturel, le Salon incarne désormais un projet de société. Il prouve que la culture peut être un ciment face aux fractures, un outil d’émancipation pour la jeunesse et un levier d’influence pour un pays aux grandes ambitions. Dans une région en quête de récits fédérateurs, Djibouti écrit une nouvelle page de son histoire : celle où le livre devient synonyme de lien, de lumière et de développement partagé.  


 

Les télégrammes de félicitation affluent à la Présidence de la République à l'occasion de la Fête nationale

  À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de l'Indépendance de la République de Djibouti, de nombreux dirigeants du mon...